Ainsi nous qualifie Zeus. Nous sommes des éphémères, créés par des dieux qui vivent très longtemps. Mais qu’elle soit longue ou brève, toute vie connaît la mort, telle est la loi à laquelle nul ne se soustrait.
Si Zeus eut été immortel, il nous aurait nommé mortels, et non pas éphémères. Les dieux sont mortels, toutes les traditions convergent sur ce point. Même s’ils vivent plusieurs millénaires, comme les dieux anciens. Même s’ils vivent plusieurs centaines de millions d’années comme la Déesse, voire des milliards d’années comme les corps célestes, la mort les prendra.
La voie royale
Là où l’histoire déclare forfait, où le regard ne porte pas, s’ouvre la voie royale des mythes. Leur musique familière cèle des réalités hallucinantes. Voilà pourquoi ils nous plaisent tant. Il ne tient qu’à nous de les décoder, Platon nous dit qu’ils sont faits pour ça.
C’est ce que je fais depuis plus de vingt ans. J’ai publié une première version d’Eden Saga en 2008, après des années de recherches et de mise en ordre. Je me livre depuis à un travail minutieux, doublé d’une aventure exaltante. Cette dichotomie fait de moi un animal inclassable qui tient de l’aigle et de la fourmi.
D’où qu’ils viennent, les mythes sont sacrés puisque l’oubli les a épargnés. Ils sont consignés dans des livres saints, dans des livres sages, dans la mémoire des anciens. Rien ne nous vient des premiers temps que nos précieuses mythologies. Il serait donc léger de balayer les mythes d’un revers de manche. Il serait tout aussi irresponsable de les tenir pour de simples fables: elles se recoupent avec une troublante exactitude. Un concert qui dit vrai. Si on les interroge sur notre origine, du Chili au Cachemire, de l’Italie à l’île de Pâques, tous les mythes répondent ensemble :
« Notre espèce a été créée par DES DIEUX. »
Élohim
Que l’on étudie la mythologie grecque, l’encyclopédie assyrienne, les Vedas, le Popol Vuh, le Kalevala, les textes des pyramides, l’épopée de Gilgamesh, de Cuchulainn, d’Enki, les genèses inuit, dogon, aborigène, on les trouve chacune singulière et pourtant unanimes. Chacune aux couleurs de sa culture, précieuse, belle, six cents traditions nous content la même histoire : celle des dieux venus du ciel pour faire un paradis sur terre et pour y façonner l’homme à leur image.
Vous avez bien lu, nous n’avons pas été créés par Dieu, mais par des dieux. Malaise. Strictement monothéistes, les nouvelles religions ne nous avait pas dit ça. Et pourtant… La Bible est formelle, Élohim a créé l’homme, pas Yahveh ni Hachem ni Adonaï. Élohim est un pluriel masculin ET féminin. On ne saurait être plus clair. Nous avons été créé non par la Source, non par l’Unique à qui on parle dans le secret de notre cœur, nous avons été créés par un PEUPLE. Le terme « dieux » ne doit pas nous abuser, comme nous allons le voir.
Sans la source, il n’y aurait rien. Mais sans rien, il y aurait la Source. (Lao Surlam)
Sophia
En premier lieu, au lieu des dieux, il faudrait parler de la Déesse. Après avoir donné naissance à tant d’espèces, tant de races et tant d’individus, notre Mère Vivante est restée Vierge. Ses messagers les spationautes antiques lui ont servi de relais. Ils nous ont clonés, élevés, éduqués mais ils ne sont pas nos créateurs. La Déesse est notre mère créatrice. On la trouve à l’origine de tout ce qui vit sur cette planète Terra, qui est la sienne, puisqu’elle en a fait sa demeure, elle qui vit dans ses profondeurs. On la trouve à l’origine de tout ce qui vit dans son empire interstellaire, qui aux dernières nouvelles compterait pas moins de six cent mille étoiles et de plusieurs millions de planètes.
Longtemps avant nous, la déesse avait créé les dieux d’avant, les Élohim de la Bible. Ce sont eux qui nous ont clonés, avec le secours de la Déesse que la Gnose appelle Sophia, la Sagesse. Les Archontes ont fait notre corps matériel, Sophia lui a donné un Esprit qui l’habite. Si l’on en croit la Gnose, nous sommes donc issus de co-créateurs. Les dieux nous paraissent éphémères par rapport à la Déesse qui nous semble immortelle, tant son étoile resplendissante confine à l’éternité pour les étincelles que nous sommes.
Les Élohim et leurs anges ont terraformé cette planète sauvage. Tâche cyclopéenne qui leur a pris des milliards d’années. Il leur a fallu détourner des fleuves et en creuser d’autres pour irriguer les étendues arides, déplacer les montagnes, assécher les marécages, aménager des plaines fertiles pour les cultures et l’élevage et construire. Bâtir des centaines de villes, des milliers de demeures et de ponts, jusqu’à ce que leurs élèves, nos ancêtres, puissent effectuer tout ce travail sans leur aide.
Terraformeurs
D’un camp comme de l’autre, les terraformeurs nous ressemblaient beaucoup… mais en version gigantesque avec toutes les options. Issus d’une civilisation technologique, ils n’avaient rien de sauvages et ne vivaient pas nus comme les représentent les grands peintres du Quattrocento. Ils étaient tout-puissants, ils savaient tout, ils étaient (presque) immortels.Les dieux possédaient des armes à feu, des missiles à fragmentation, des bombes nucléaires, des aéronefs et des astronefs. Ils observaient les astres dans des tubes à cristaux, aussi les appelait-on les Veilleurs, ou Gardiens. En anglais Watchmen, eh oui, ce sont les mêmes.
Ils pouvaient voler et voguer sous l’eau, aussi les appelait-on les Oiseaux-Serpents. Ils voyageaient sur terre, sous la mer et dans les airs avec leurs engins sous-marins et volants. Plus fort encore : ils allaient visiter les étoiles dont ils étaient originaires. On les associe à Sirius, à Orion, à la Grande Ourse ou aux Pléiades.
Sous les ordres de la Déesse et non de Zeus, ils ont créés des êtres intelligents à vie trop brève, des « éphémères ». Dans des matrices artificielles, ils nous créés par clonage, une fournée par spécialité, tout était strictement contrôlé.
Ils nous ont éduqués, nous donnant tout ce dont nous avions besoin pour vivre, à condition de leur obéir, de bosser dur dans les mines et dans les champs. Les mythologies mettent en scène des générations successives de dieux qui nous ressemblent vraiment beaucoup. Dans la mythologie aztèque, des dieux barbus sont venus quand les hommes étaient encore sauvages.
Archontes
Mais la guerre éternelle a déchiré nos maîtres. Les dieux et les démons se haïssaient au plus haut point. La Gnose les nomme les Archanges et les Archontes. Rivalité, jalousie, orgueil imbécile, tous les défauts de l’ego torturaient les frères ennemis. À tel point que rien ni personne ne parvint à les séparer. Ni dans les premiers temps, ni dans les temps qui ont suivi. Leur querelle se poursuit sans fléchir jusqu’à présent, elle peut durer encore un moment.
Les Archontes sont décrits comme des démons, mais ils ne nous ont pas fait que du mal. Globalement, leur aide fut réelle et très précieuse. La part qu’ils ont pris dans les gigantesques travaux de terraformation suffirait à leur vouer un culte… ce que font certaines personnes, attirés par les ténèbres et fascinés par les démons. Ces adorateurs pervers fixent les Archontes dans les couches les plus glauques de l’infra-conscience qui est la leur.
Trois lignées, trois couleurs
Il n’existe qu’une seule race humaine selon les généticiens. On ne peut donc parler de plusieurs races ou ethnies en se fixant sur la couleur de la peau. Impossible de le faire sans être racialiste et paraître raciste. Je parle donc de lignée, puisque c’est à la mode de ne plus appeler chat un chat. Au cours de mon exposé, je ne m’interdis pas de revenir au terme race que tout le monde comprend. Après cette mise au point, nul ne pourra me soupçonner d’inexactitude ou pire.
Les dieux sont des pros de la terraformation. J’ai dit que la Grande Déesse gérait un empire de dix mille soleils, je pense aujourd’hui que c’est bien davantage. Ses émissaires ont créé plusieurs races spécialisées, immédiatement identifiables par leur couleur de peau. La première fut la race noire, adaptée aux régions chaudes. Les Noirs avaient une grande résistance à la vie sous terre, destinés au travail dans les mines. Particulièrement aptes au combat, leur tempérament guerrier a fait d’eux les premiers civilisateurs, à l’exemple du plus illustre, le grand Rama, empereur du monde. Les premiers Celtes et Vikings étaient noirs.
Cette première race étaient celle des géants. Noirs de peau, guerriers farouches, ils étaient semi-divins comme Lilith, la redoutable première femme que la Bible a censurée. De même, ni la Bible ni la Torah n’ont conservé le Livre d’Hénoch jugé trop explicite: Hénoch dit clairement que les dieux viennent des étoiles et qu’il y est allé en leur compagnie, ce qui ne faisait pas plus l’affaire des Juifs que des Chrétiens. Mensonge par omission est trahison par vocation. Il ne leur sera pas pardonné car leur péché les a dévorés.
Ensuite sont venus les Blancs, spécialisés dans l’ingénierie, la mécanique, l’abstraction. Puis les Jaunes, doués pour le calcul, le commerce et l’artisanat. Et c’est tout. Trois races seulement. La race rouge n’est pas l’œuvre des terraformeurs, elle résulte du métissage des autres races. La race bleue est souvent évoquée dans les textes très anciens. Je ne crois pas à son existence, même si elle a marqué l’inconscient collectif au point que, dans de nombreux pays, la noblesse est représentée avec la peau bleue, comme Krishna ou Rama.
Je pense que c’est l’expression d’un racisme mondial que je juge totalement abject. Certaines élites blanches ou jaunes de peau refusaient absolument la race noire, qu’elles jugeait indigne et trop proche du singe. Il est temps, grand temps, de dissiper cette odieuse comparaison. Les recherches génétiques les plus récentes attestent de la présence de gènes néandertaliens dans le sang humain. Les rouges, les jaunes et les blancs sont concernés. Ni les asiates, ni les aryens, ni les sémites, ni les amérindiens ne sont épargnés. Les néandertal au front bas, aux sourcils proéminents, aux pommettes saillantes et aux épaules tombantes font vraiment penser aux singes. Or aucun gène néandertalien n’a été découvert dans le génome des noirs!!
Il n’empêche que les idées fausses sont tenaces. Plus elles sont odieuses, plus les esprits vils les diffusent. Partant de cette pénible constatation, il est facile d’imaginer que l’artifice de la peau bleue a été inventée pour cacher une vérité que les racistes jugeaient intolérable. La race noire est la première race créée, les Noirs sont devenus nos maîtres comme on peut le comprendre en lisant l’Odyssée de rama, le géant noir et celte qui devint le premier empereur des humains. Il a veillé en bon administrateur et en sage prophète sur le monde entier, ayant civilisé toutes ses parties.
Ce sont les Serpents à Plumes ou Quetzalcoatl, dieux pacificateurs, civilisateurs, et technologiques. Ils sont nombreux, se composent de races différentes dont des Noirs et des Blancs, et ne sont pas toujours d’accord entre eux comme les dieux grecs ou yoroubas.
Mieux traduite, la Bible dirait : « Les androgynes célestes ont créé les humains. » Ou plutôt les humaines car les femmes ont été fabriquées d’abord, pour le plaisir des célestes. Dans la race humaine, le matriarcat fut à l’origine et resta longtemps la règle, même après l’apparition des premiers mâles, qui furent d’ailleurs maltraités par les Amazones, troupes d’élite du Matriarcat planétaire.
La seule trace de ces faits que la Bible conserve, c’est l’énigmatique première « femme » d’Adam, Lilith. À elle seule, la semi-divine Lilith résume des millénaires de matriarcat terrestre. C’est une géante noire, aux caractère reptilien très marqué: pas étonnant que le petit Adam n’y ait pas trouvé son compte. Ses récriminations auprès de Zeus –ou Dieu, les deux viennent du même mot grec, théos– sentent déjà très fort l’avènement du patriarcat.
Mais la révolution masculine est passée par là. Le patriarcat tout neuf a voulu éradiquer toute trace de la domination des femmes. Par la même occasion, il a éradiqué aussi Rama, car son nom comme son œuvre rappelait trop les matriarches haïes. Ra, le Soleil, principe originel masculin. Ma, la Terre, principe originel féminin. Voilà ce qu’il a fallu tuer dans les mémoires d’occident.
Ignorance ou calcul, tout ce que la Bible raconte est travesti. Les faits sont dénaturés par d’innombrables interprétations au fil des siècles. Il s’agit de remettre à plat, d’étiqueter et de remonter la mécanique antique.
Le résultat peut surprendre. Comment peut-on imaginer que le paradis terrestre, le merveilleux jardin d’Eden n’était pas de ce monde ? Il fut pour un temps en ce monde –ou plus précisément juste au-dessus de ce monde– mais il venait d’ailleurs, de très loin, de la Grande Ourse – Ursa Major en latin. Je m’explique.
Le jardin d’Eden était un gigantesque vaisseau spatial où le peuple des aménageurs de planètes, sous la direction de leur roi Anou,ou de leur reine Ana?? sont venus ensemencer la terre et booster la génétique de notre espèce. Je suppose que les fameux jardins suspendus de Sémiramis à Babylone étaient une réplique très réduite de leur paradis volant. Très réduite mais si fascinante qu’elle est une des sept merveilles du monde antique, dont ne subsiste que l’une d’entre elle, la Grande Pyramide de Gizeh en Egypte. Ainsi la Reine avait l’Eden en son domaine.
Les dieux terraformeurs ont manipulé les gènes des plantes pour créer les céréales, les gènes des bêtes sauvages pour créer les espèces domestiques. On peut relire les textes cunéiformes de Sumer, ou la Genèse biblique: leur œuvre y est détaillée. Encore fallait-il interpréter. Oublier le mythe du dieu unique. Introduire l’hypothèse extraterrestre, anachronique pourtant logique : ne dit-on pas de Dieu qu’il est dans les cieux ? Et le Paradis aussi ?