Trop d’humains se voilent la face pour ne pas voir qu’ils sont aveugles. A tâtons la télé tue-tête, à tâtons le sofa du salon, le sable au soleil, la soie du cercueil. On avance à l’habitude, pas besoin de GPS, on connaît le chemin. Et demain vient enfin, demain sous terre, demain les vers. Quel humain a du temps à perdre ?
Le problème avec toi, dit Juan Matus à
Carlos Castaneda, c’est que tu te crois immortel. Le temps est venu pour toi de prendre ta mort pour conseillère. Ta vie durant, ta mort se tient derrière toi. A quelques centimètres derrière ton épaule gauche.
Il y a plus d’une autruche dans la basse-cour mais y a qu’un cheveu sur la langue au
Bon Dieu. Amis croyants, continuez comme ça. Vous êtes sur
la bonne voie. Surtout n’oubliez pas de
ne pas y croire dès que vous y croyez, sous peine de vous y croire. Et
l’ego y en a marre. Régalez-vous, profitez-en, demain vous n’aurez plus de dents, plus d’assiette et rien à mettre dedans.
Éveillez-vous.
L’ego Lego, je lis, je délie. Délier délire. Je est un autre. Je ne suis plus je. Vous êtes moi-même et je vous aime. Je vous ai tout donné, tout raconté, je continue. Le conte est nu. Le conte heur compte les heures. Bientôt n’y sera plus. Content que ça t’ai plu. Heur, bon ou mal, c’est ton sort. Ton heur vient à son heure. On ne retient pas les jours heureux. On ne garde pas pour soi le bien commun. Le bonheur passe. Le malheur rapace. Contre lui pas de carapace. Alors danse. Jusqu’au réveil.
Il y a plus d’un connard au casier à homards. J’ai un peu cassé les religions monothéistes, qui ne sont pas monothéistes du tout, parce les dieux,
les faux qui nous ont faits, sont super nombreux en fait. Ils ne m’en veulent pas du tout, ils sont morts depuis longtemps. Être ou ne pas être : ils ont choisi. A ceux que ça défrise, je dis ceci : on ne fait pas Hamlet sans casser Dieu. Ouvrez les yeux.
Les religions ne relient plus, elles isolent. Elles divisent leurs adeptes. Elles créent la haine et l’exclusion. Elles maudissent, elles bannissent et elles tuent. Sais-tu que Dieu s’est tu ? La voix qui te parle en secret c’est TOI quand tu seras grand. Pas de Dieu là-dedans. La
lumière est à toi, pas à lui. Ses imams, ses prêtres, ses moines et ses pasteurs font peur. Le mensonge est dans leurs yeux. La haine est dans leur cœur. Il est temps pour les croyants de briser leurs chaînes et sortir du filet. Temps de filer. Se défiler. Se défier. Se déifier. Se réveiller.
Tu achètes toujours les mêmes produits aux mêmes endroits, selon ta religion-consommation donc selon tes moyens – soit le supermarché, soit l’épicerie bio, soit le marché – maintenant tu te sens flexitarien, parce que c’est bien, très frais, tendance, mais la viande est rance. Une gamine en quête de likes a demandé au pape de se faire vegan le temps du carême. François n’a pas répondu. Un pape se doit d’être loin des gens, comme un roi, comme un président. Ils dorment tous profondément. Profonds. Déments.
Chez Hippopotamus ils mangent du rhino, c’est rosse. Les viandards sont prêts à tout, même à manger du loup-phoque comme des barges et de l’autruchon gris comme des nazis. Pendant la Commune les Parisiens ont mangé du rat d’égout, du chat de gouttière et à la fin les animaux du Cirque d’Hiver. Un avion s’est crashé dans les Andes, hors de portée des secours, les rescapés se sont mangés les uns les autres. Désolé, Jésus a donné le mauvais exemple. Prenez et mangez, ceci est mon corps. Sommes-nous des barbares, des monstres ? Où est l’humain ? L’éveil aujourd’hui, pas demain.
Plus ça change et plus c’est pareil. On danse, puis on pond, on pouponne, on prend cher, chaque jour ça s’accélère. J’aime comme un fou. Seule chose à faire. L’amour ne rend pas sourd, au contraire,
il affine l’ouïe. Oui. Comme je vous le dis.
La tierce oreille est en éveil. J’entends les bisous que m’envoie ma chérie quand elle est au loin. Je sens tout ce qu’elle vit. On a tous intérêt à l’amour. Celui qu’on donne est plus fort que celui qu’on reçoit. Si tu n’en reçois pas, envoies. Tu recevras. Le
groupe scalaire est fait pour ça.
Éveille-toi.
Je suis malade aussi. Mais c’est le mal joli.
Elle court, elle court, la maladie d’amour dans le cœur des enfants de 7 à 77 ans… Chic j’ai encore huit ans devant moi ! Il y a plus d’un lapin dans les billets doux. Un lapin pris dans les phares, un lapin qu’on pose comme on pose un collet, tel épris qui croyait prendre, plaisir d’attendre, carte du Tendre. Un risque à prendre : deux cœurs à fendre ? du bonheur à revendre ? Un lapin parce que c’est trop chou un lapin de chou, trop reine une lapine de garenne, trop hot une Bunny carottes. Yes mon pote. Ça dépote ♫ ça ravigote.
Éveille-toi.
Change d’heur, change de sort. Un jour tu te vois mort, trop tard, tu l’as dans le baba. Rien vu venir, rien compris du tout, rien vécu non plus. Oui, ça va vite, plus vite que tu crois. Papa ne t’avait pas dit ça. Tu n’as pas l’éternité devant toi.
Éveille-toi.
Personne ne peut repasser le film en arrière. Dans ta vie, tes moments de bonheur, pas d’arrêt sur image, ça défile à tout va. Tu les vois quand ils ne sont plus là. «
Pardon Maman. Je suis désolé de ne pas être venu te voir. J’avais peur. Pardon mes enfants. Vous m’avez manqué souvent. » Je prends les devants. Mon cœur est grand ouvert. Je ne crains plus l’hiver. Je n’ai plus peur d’hier.
J’attends le réveil planétaire.
Humilité, douceur. Aménité, chaleur. Fraternité, bonheur. Qui dira ta puissance intérieure ? Quand verras-tu la force infinie qui dort dans ton esprit ? Jaillisse en toi
la source vive, flot d’énergie que rien n’épuise, le torrent secret de ta
Wouivre, l’eau bouillonnante qui t’enivre. Elle dort, bien cachée, jamais sollicitée. Tu l’ignores. Tu te passes de ses ressources. Tu refuses l’eau de ta source. Tu ne sais si tu dors encore.
Toute faiblesse est illusoire. Un autre nom pour la pudeur. C’est ta puissance qui fait peur. Ultime secret de la fable. Cache ta tête dans le sable. Prends-toi bien les pieds dans le câble. La mort vient souper à ta table. Oublie ton sommeil confortable. Oublie ta destinée portable. Sonne un réveil dans ton cartable.
Éveille-toi tout de suite, viens vite. Tiens-toi prêt. C’est MAINTENANT OU JAMAIS.
Tu peux déjà répondre au questionnaire survie. Voilà une bonne façon de prendre ta vie en mains.