Les maîtres de l’éveil

 

Les Atlantes n’appartenaient pas à cette planète. C’était des colons venus de la planète Ur, système d’Alcor, constellation de la Grande Ourse. Leur gigantesque vaisseau-mère, Hyperborée, approchait la taille de la planète Vénus.

 

Tandis que leur vaisseau-mère restait en orbite basse au dessus du pôle nord, les colons avaient choisi l’océan Atlantique pour y poser une île artificielle circulaire, l’Atlantide, qui occupait la majeure partie de l’Atlantique nord. Cette position stratégique leur a permis de coloniser facilement les deux rives de l’océan Atlantique.

Dans mes contes d’éternité, je leur donne de nombreux noms, fidèle en cela à la tradition biblique, où le dieu supposé unique ne reçoit pas moins de sept noms différents… voire douze ou treize selon la façon de compter. Loin d’être uniques, les dieux d’avant étaient beaucoup plus nombreux que ça : plus de 12 millions de dieux et d’anges / géants sont descendus sur terre pour créer puis éduquer l’espèce humaine. Les Atlantes, les Lémuriens, les Hyperboréens sont quelques-uns des noms qu’on leur donne. Comme les Titans, les Olympiens, les Fils du Soleil, les dieux astronautes, les terraformeurs, et bien d’autres noms qui désignent nos créateurs dans toutes les religions.

Les Atlantes et leurs voisins de la Grande Ourse maîtrisaient de nombreuses sciences dont nous ignorons tout, ou presque. Ainsi, en étudiant les gammes ultra et infrasoniques, ils ont découvert l’antigravitation. En étudiant les qualités cachées des métaux, ils ont découvert la propulsion ultra rapide pour les navires métalliques, sur l’eau, dans l’air et dans l’eau. Ils ont aussi découvert l’antigravitation dûe au mercure, non pas comme carburant, mais comme comburant de leurs moteurs soniques ou thermiques. En étudiant les différents états fluides et fluidiques de l’eau, ils ont découvert comment se déplacer sur toute la ligne de temps

 

 

Je renonce à énumérer toutes leurs avancées scientifiques, qui pour la plupart nous sont inaccessibles, voire inconcevables. Il faut dire qu’ils n’étaient pas tombés de la dernière pluie. La civilisation d’Alcor s’est développée sans interruption majeure durant plusieurs éons. Depuis 13 milliards d’années, elle s’est épanouie sur la frange galactique. Comparée à nous, la supériorité des dieux d’avant n’est pas seulement évidente, elle est écrasante. A leurs yeux, nous sommes des nouilles trop cuites. Des larves insignifiantes. D’ailleurs ils nous l’ont bien fait sentir autrefois, quitte à en rajouter sur l’étendue de leurs pouvoirs. Ce qui explique la dévotion de nos ancêtres pour leur tyrans tout-puissants. Ce qui explique aussi pourquoi nous les avons pris pour Dieu.

Des dieux qui n’en sont pas, mais pas du tout. Aujourd’hui, quand on pense à Dieu, on lui associe la toute-puissance, mais aussi la perfection. Croyez-moi si vous voulez, les dieux d’avant étaient très loin de la toute-puissance, et plus loin encore de la perfection. Ils en avaient conscience et cherchaient sans cesse à s’améliorer : la quête de l’éveil était la principale matière de leurs études. Ils avaient découvert une foule de chemins d’éveil, mais, étrangement, ils ne croyaient pas en Dieu, ne faisaient pas de prières ni aucun rituel religieux, les dieux étaient athées. Et comme tous les mortels conscients qu’ils vont mourir, les dieux d’avant se posaient des tas de questions sur ce qui les attendait après la mort.

Malgré le recul d’une civilisation si ancienne, ils n’ont pas le moindre souci d’une quelconque transcendance. La notion de Dieu au sens moderne –l’être premier, la source de tout– leur est étrangère. Ils savent sans doute qu’ils ne sont pas les êtres les plus puissants de la galaxie, ils connaissent l’existence des Grands Dieux du centre galactique, mais ça ne les empêche pas de dormir, ni d’imposer leur arbitraire sur des créatures qu’ils considèrent comme leur propriété. 

Singulier comportement chez des surhommes qui, depuis toujours, explorent les pouvoirs de l’esprit sur la matière. C’est l’étude de ces pouvoirs qui leur a fait découvrir la géo-énergie ou Vril. La méga-civilisation qui a engendré la nôtre a eu recours à plusieurs types d’énergie : l’atome, le vent, la foudre, le son, le plasma et le vril, surtout. L’énergie que j’appelle géovril est l’électricité produite par le globe terrestre considéré comme une dynamo géante. C’est la principale source énergétique utilisée par les dieux d’avant.

Auto-produit par le magnétisme terrestre, le vril circule autour du globe par de vastes flux. Il y a 13000 ans, sa puissance était beaucoup plus grande. Captée par les pyramides, éclatée par des temples ou des cercles de pierre, la géo-énergie était acheminée par des canalisations d’eau et des alignements polarisés. On a vu qu’il y a eu un raté au décollage de l’île-vaisseau Atlantide. En retombant lourdement, l’Atlantide a causé le déluge, mais elle a aussi causé l’inclinaison de notre planète sur le plan écliptique. La nouvelle inclinaison de la terre a brusquement fait chuter la production d’énergie vril. Pour palier la carence énergétique, les centrales à vril furent adaptées à l’énergie fulgurale.

 

 

L’énergie Vril n’a pas disparu pour autant. Elle est vitale, donc elle circule partout. Sans elle, tout s’arrête. Avec elle, tout va pour le mieux. Le langage courant témoigne sans cesse de sa présence : ce sont les good vibes, les bonnes vibrations des sixties : quand le courant passe bien avec quelqu’un, on est sur la même longueur d’onde — quelqu’un d’attirant exerce une attraction comparable à celle d’un aimant sur le fer — deux coeurs amoureux réagissent comme le métal aimanté. C’est encore le Vril qui tient la vedette dans les émissions d’amour qu’on appelle ondes scalaires et dont les pouvoirs de guérison à distance sont tout à fait concluants.

Le Vril est aussi l’influx nerveux qui parcourt notre corps. C’est une des langues dans lesquelles la Terre Mère nous parle. Pour la sentir, nous avons la plante des pieds qui est l’organe subtil le mieux adapté. En marchant pieds nus sur la terre sacrée, les peuples premiers savent qu’ils se rechargent en énergie subtile sans laquelle tout être vivant ne tarde pas à dépérir et à mourir. Les moines, du temps où ils sentaient encore vibrer la vie, ne portaient que des nus-pieds hiver comme été — des sandales à semelles fines qui les protégeaient du froid des dalles médiévales, sans les priver des bonnes vibrations qu’on peut sentir dans les cryptes romanes ou les cathédrales gothiques.

L’énergie du vril humain avait une fonction sacrée, celle de transformer l’homme en dieu en lui rendant les pouvoirs perdus ou pouvoirs psi qui résultent de l’utilisation synchrone des deux hémisphères cérébraux. Le vril soigneusement dosé augmentait la tension électrique du système nerveux central et déclenchait une montée de kundalini. La technique en était probablement fort complexe, ce qui explique qu’après avoir été parfaitement maîtrisée par les Atlantes, la connaissance exacte s’en soit perdue graduellement, transmise aux seuls initiés, comme les Lévites. Rappelons que les membres de la tribu de Lévi étaient seuls habilités à manipuler l’Arche d’Alliance, instrument d’éveil par excellence. C’est pour faire don aux esclaves hébreux de cette machine d’éveil que le pharaon Touthmosis III, mieux connu sous le nom de Moïse, l’a soustraite du trésor de la science occulte égyptienne.

 

 

Quelles que soient l’époque, la latitude et les circonstances, il semble que nos ancêtres aient toujours recherché l’éveil, l’illumination et la plénitude intérieure. D’innombrables techniques ont été utilisées dans ce même but. Des bas-reliefs égyptiens nous montrent l’utilisation de ce que je pense être un caisson à vril, sur le modèle des caissons hyperbares des plongeurs ou des caissons de privation sensorielle des années 80. On peut noter la présence de câbles électriques reliant les caissons à des générateurs. Allongé nu dans ce caisson, le postulant recevait son baptême au vril. La décharge bien réglée assurait l’éveil sans risques majeurs. Mal réglée, c’était plutôt l’extrême-onction.

Les différentes scènes des bas-reliefs ou des fresques égyptiennes sont très précises, si précises qu’on peut penser que chaque détail est signifiant. On n’a pas le droit d’en négliger un seul. Le djed n’est pas un symbole, c’est un appareil précieux, d’une utilité majeure, d’où son omniprésence dans l’iconographie égyptienne. En Egyptien ancien, djed signifie stabilité, durée.

Un indice qui m’amène à penser que le djed pouvait servir à prolonger l’existence des dieux mortels, comme le soma pour les dieux hindous, l’ambroisie pour les dieux olympiens et l’hydromel pour les dieux celtes. Un petit coup de survoltage, et hop, l’ADN était rectifié, le sujet rajeunissait. Ce pays fascinant n’aurait rassemblé que des chevriers en guenilles s’il n’avait pas reçu l’héritage atlante. Et notre belle espèce humaine, dont nous sommes si fiers, que serait-elle sans le précieux concours des terraformeurs ? Maintenant que nous allons terraformer à notre tour, il importe de revisiter les réussites et les échecs de nos terraformeurs.  Afin d’essayer d’être meilleurs qu’ils ne l’ont été. 

 

 

Ce qui ne sera pas si facile…

On ne fait pas Hamlet sans casser Dieu.
William Shakespeare