Comme la Bible, la mythologie grecque nous enseigne que les premiers hommes, ceux de la Race d’Or, étaient gigantesques. Ils mesuraient plus de 50 mètres. Leur vie était comme eux, interminables. Les géants de la race d’argent mesuraient 30 mètres, comme le christ du Corcovado.
Les Titans de la race de bronze vivaient des milliers d’années et mesuraient 11 mètres, la hauteur d’un immeuble parisien. Les demi-dieux et les Patriarches bibliques ne mesuraient plus que 4 mètres, ce qui est déjà pas mal. Et nous autres, cinquième humanité, nous atteignons à peine la moitié.
Ceux de la Race d’Or étaient androgynes ; ils pratiquaient toutes sortes de jeux sexuels, mais ne se reproduisaient pas « par les voies naturelles », comme disent les toubibs.
En effet, pour Hésiode, ils naissaient de la terre. On y voit une métaphore, mais si c’était de l’argent comptant ? Ou plutôt de l’argile comptant. Si l’on en croit la parabole du dieu potier ou encore la genèse sumérienne, la race d’or est née de manipulations génétiques, aidées par l’argile, matière toute particulière, qui a servi de catalyseur. La race d’or venait au monde adulte, par clonage. Ce n’est qu’à la fin de l’âge d’or, tandis qu’il chassait Adam et Eve du paradis terrestre, que Dieu dit à Eve : « Tu enfanteras dans la douleur ». La race d’or jouissait d’une longévité sans pareille. Les Patriarches bibliques vivaient plusieurs siècles.
Le record est détenu par Mathusalem, qui approcha du millénaire. Hénoch ou Enoch a vécu quatre siècles sur terre avant d’accompagner Dieu et ses anges dans leur vaisseau spatial. En Scandinavie, le Kalevala -recueil de légendes mythologiques- évoque aussi ces hommes aux très longues vies. La légende de Merlin, le cycle de Rama ou l’épopée de Gilgamesh nous parlent aussi de ces hommes qui vivaient plusieurs siècles. Le Japon et la Chine connaissent aussi des légendes évoquant des divinités aux vies interminables. Les Aborigènes disent que les ancêtres du Rêve vivaient très longtemps.
Carlos Castaneda nous apprend que los viejos videntes, les anciens voyants, ont trouvé le moyen de prolonger leur vie terrestre sur plusieurs millénaires. Les momies d’Égypte antique permettent à leur propriétaire de vivre sous forme d’esprit pendant de très longues périodes, plusieurs dizaines de millénaires voire davantage.
Nous n’y avons pas cru, pas plus que nous avons cru aux géants. Dans les deux cas, nous avons eu tort. Les géants sont omniprésents dans les légendes, les traditions et les mythologies du monde entier. Ils sont représentés sur des fresques, des vases, des mosaïques, et des enluminures aussi bien en Chine qu’en Inde, en Europe qu’au Moyen-Orient, en Afrique, au Groënland, en Océanie ou en Amérique.
En forêt magique de Brocéliande, on peut encore admirer le Tombeau des Géants. On a retrouvé des histoires de géants, des images de géants, des empreintes de géants, des crânes de géants, des squelettes de géants. Trop de fumées pour qu’il n’y ait pas de feu en dessous…
Les hommes d’or avaient de multiples pouvoirs. Vivant parmi les Dieux, ils voyaient en œuvre la puissance de l’esprit, et ils s’en servaient.
Les Cyclopes mesuraient 50 mètres et plus. Bâtisseurs des mégalithes, ils savaient annuler la gravité, tout comme le Titan Atlas et ses fils les Atlantes. Les Cyclopes, nous dit Hésiode, vivaient dans « la lueur de l’éclair, le choc de la foudre et le fracas du tonnerre ». Ils avaient domestiqué l’énergie de la foudre, et captaient les éclairs pour faire tourner leurs machines et voler leurs avions.
Le règne de Cronos marque la fin de l’harmonie cosmique. Après Cronos, que reste-t-il du Temps ? Des miettes… Nous ne vivons que 120 ans dans le meilleur des cas.
Les Titans, beaucoup moins grands que les Cyclopes, furent leurs héritiers. Ils avaient des anges pour les servir, ces anges étaient les géants. An-ge, ge-an, il s’agit du même mot. Les anges / géants appartenaient à la deuxième humanité, la race d’argent. Quant aux Titans, ils représentent la troisième humanité, ou race de bronze.
La mythologie grecque nous apprend que les Cyclopes transmirent leur arme la plus redoutable, la foudre, au Titan Zeus qui les avait délivré. Zeus le Titan devient le nouveau maître du monde grâce à cette arme suprême. Au delà du mythe, il faut apercevoir la technologie cachée derrière.
De nombreux auteurs ont proposé une relecture futuriste des temps anciens. Ils ont vu juste. Sans doute ont-ils puisé toutes ces infos non dans leur imaginaire, mais aux annales akashiques.
La maîtrise de la foudre commune aux cyclopes et à Zeus est sans doute la possession d’une arme qui tue en lançant des éclairs. Les Titans maîtrisaient aussi la magie, qui est l’utilisation normale de l’hémisphère droit du cerveau. Notre modernité oppose à tort la science et la magie. Ce sont les deux pôles de l’esprit, développés par les deux hémisphères de notre cerveau. Tandis que l’hémisphère gauche gère le monde rationnel, le cerveau droit est le domaine de la créativité, de la magie, du nagual.
Or cet hémisphère droit, clé de la magie et des pouvoirs psys, est en train de s’atrophier à force d’inaction. Quand on observe l’électro-encéphalogramme d’un individu lambda, on constate que les mêmes zones sont excitées dans les deux hémisphères – l’hémisphère droit développant toutefois une activité moins grande.
Cette constatation me consterne. Le rôle du cerveau droit n’est pas de seconder le cerveau gauche, qui n’est qu’un simple calculateur. Il fut un temps où cet hémisphère gauche n’était que rarement sollicité. Mais dans notre monde dominé par la raison et la logique, il brille de mille feux tandis que l’hémisphère droit, domaine de la créativité et de la magie, végète tristement dans un demi-sommeil. Et pour s’occuper un peu, il réalise des tâches subalternes pour le compte du cerveau roi, l’hémisphère gauche.
Au secours ! Sans notre cerveau fée, comment redevenir des dieux ?
La vraie sagesse de la vie consiste à voir l’extraordinaire dans l’ordinaire.