Hénoch le Patriarche

« Hénoch marcha avec les Elohim, puis il disparut car les Elohim l’enlevèrent »  Qui est donc Hénoch, ce patriarche mystérieux qui côtoie les dieux ? Et pourquoi ce père fondateur honoré par les Juifs et les Chrétiens s’est trouvé banni par ces deux religions ? Y aurait-il un rapport avec ce qu’il nous raconte ? Voyons voir.

Tout d’abord, son nom s’écrit Enoch ou Hénoch, « de l’hébreu Hanokh, l’Initié. On le retrouve dans le terme hébreu Hanouka dont la racine signifie « inaugurer » ou « inauguration ». (source)Anton Parks, Le testament de la vierge, p. 275 Le patriarche Hénoch fut chéri des dieux, qui ne lui refusèrent aucune grâce. Ils ont même fini par l’emmener avec eux dans leur planète lointaine. Sacrés dieux, ils n’en feront jamais d’autre ! 

Il faudrait écrire « il fut chéri de la Déesse ». Car ce que ni l’histoire, ni la Torah, ni la Bible ne nous disent, à cette époque le pouvoir suprême était celui de la Grande Déesse, qu’on l’appelle Héra Junon, Hathor ou même Isis. Hénoch fut son heureux amant, ce qui lui valut quelques déboires et bien des satisfactions. Mais ça, c’est une autre histoire, arrachée aux limbes akashiques par votre serviteur.

Le livre d’Hénoch a été retiré de la Bible parce qu’il détonnaitdétonner : sortir du ton (et non pas dénoter !!) – ne pas confondre avec détoner : exploser trop. Hors-contexte, limite sacrilège, les dieux spationautes qui emmènent Hénoch sur leur exoplanète. Ni les curés ni les rabbins ne pouvaient laisser dire des âneries pareilles. Voilà comment le bon sens dispense de théorie du complot. Beaucoup d’informations capitales sont ainsi effacées par bêtise, qui est avec le bon sens la chose la mieux partagée.

Qu’a-t-il donc fait de si extraordinaire, ce prophète-là ? Tout. Dans sa vie, rien que du bizarre. Sur terre, Hénoch fut un prophète : « Il vit dans une vision de son sommeil le passé et l’avenir, ce qui adviendrait parmi les humains, génération après génération jusqu’au jour du Jugement, il vit et connut tout. » (source)Jubilés IV 16-25 Mais aussi un civilisateur « Il fut le premier des humains nés sur la terre à apprendre l’écriture, la sagesse, la science, et à écrire dans un livre les signes du ciel suivant l’ordre des mois, afin que les humains connaissent les saisons, en leur ordre mois pas mois. » (source)Jubilés IV 16-25 

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Ce qui fait de ce patriarche biblique l’équivalent d’un dieu d’avant comme Quetzalcoatl, Viracocha, Enki, Zeus ou Rama. Beaucoup plus qu’un homme ordinaire. Les événements auxquels il participe ne sont pas communs, eux non plus. « Il passa également six jubilés d’années en compagnie des Anges de Dieu, et ils lui montrèrent tout ce qui est sur la terre et dans les cieux ainsi que l’autorité du soleil. Et il mit tout par écrit. Il témoigna contre les Veilleurs, ceux qui avaient péché avec les filles des hommes. Ils avaient en effet pris l’initiative de s’unir avec les filles des hommes et ainsi de se corrompre. Hénoch témoigna contre eux tous. Il fut retiré d’entre les humains : nous l’emportâmes dans le jardin d’Eden, vers la grandeur et l’honneur. » (source)Jubilés IV 16-25

« La littérature mystique juive tardive raconte qu’Hénoch, transporté au ciel, a été reçu au nombre des anges, et que c’est lui qui est connu sous le nom de Métatron et de Michel, l’un des premiers princes du ciel. » (source)Mélusine Vaglio, Elohim, une autre histoire du mal, Armand Colin, 2010

Bref, la Bible n’en parle guère et pour cause : le Livre d’Hénoch qui figurait jadis dans la Bible comme dans la Torah a été sacqué des deux livres saints. Pensez donc ! Des anges qui baisent, des dieux multiples, des engins volants, d’autres planètes habitées, sottises !… Dressant contre lui une coalition de bien-pensants, le Livre d’Hénoch est mis à l’index par la prêtrise et interdit par le rabbinat.

On devrait dire les Livres d’Hénoch, car ils existent en plusieurs versions, complémentaires mais pas toujours. On dirait un collage de plusieurs ouvrages différents. Dans la version la plus complète, celle de Qumran, le livre d’Hénoch apparaît comme la compilation d’une littérature beaucoup plus vaste et beaucoup plus ancienne.

C’est en tout cas l’avis de Joszef Milik.Grand spécialiste des manuscrits de Qumran Selon lui, le Livre d’Hénoch est un Pentateuque, comme celui de Moïse. Aussi découpe-t-il le Livre d’Hénoch en cinq : le Livre des Veilleurs, le Livre des paraboles d’Hénoch, le Livre des Luminaires, le Livre des Songes d’Hénoch, le Livre de Noé. La section la plus intéressante est la première, le Livre des Veilleurs.

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Un témoignage qui sent le souffre…  si fort qu’il a été écarté à la fois du Judaïsme et du Christianisme, retiré de la Torah et de la Bible. Que raconte-t-il ? Une autre version de la Genèse, qui a de fortes chances d’être la version originale, car bien des incongruités de la Genèse trouvent ici un tout autre sens, clair et intelligible celui-là. Hénoch nous raconte comment des êtres comme nous mais plus savants, nous ont « fabriqués » à l’aide de briques génétiques. Cette première version de la Genèse est contée par le menu dans plusieurs articles. Vous y retrouverez les différents épisodes de la création de l’homme par des extraterrestres reptiliens.

Enfin quand je dis création, j’exagère. Ils ont juste un peu bricolé du matériel génétique existant. Certes, ça picote. Oui ça pique, oui ça irrite tous ceux qui ont fait leur gagne-pain de la version biblique. Et ça gratouille pas mal de rabbins aussi. Et ça doit même titiller quelques imams. Pour moi, pas de différence. Les religions sont des corpus mythologiques comme les autres, ni plus ni moins crédibles. La croyance aveugle n’entre pas dans mon arsenal d’investigation. Si la foi m’est indispensable, le doute ne l’est pas moins. Confiant dans la folie du hasard qui est un autre nom pour Osiris, toujours je préfère la rime à la raison.

Ecoute ton corps. Il sait.

Jean-Claude Flornoy

L’âge d’Hénoch

Hénoch est le septième des patriarches bibliques, dont le dernier fut Noé. Pour peu qu’on fasse confiance au calendrier hébraïque, Hénoch aurait vécu de -3139 à -2774 : il aurait donc passé 365 ans sur terre, ce que certifie la Bible. Allons donc, c’est trop beau pour être vrai… Serait-ce un chiffre symbolique, comme le croient de nombreux exégètes ? 

« C’est probablement pour faire référence au comput de 365 jours par an, largement pratiqué à l’époque perse et hellénistique, que l’âge du patriarche est de 365 ans » pense Mélusine Vaglio.Essayiste, auteure du livre Elohim, une autre histoire du mal, Armand Colin, 2010 Curieux raisonnement. Si on pense que ce chiffre est symbolique, si on ne lui accorde aucune réalité historique, bref si on pense qu’il est faux, alors tous les autres chiffres donnés par la Bible peuvent l’être aussi… et le sont probablement. On ne peut donc épiloguer sur aucune date biblique… Oy ! A quoi vont pouvoir jouer les Rabbins ?

A la vérité, les Patriarches n’étaient pas des hommes tout à fait comme nous. Les aventures extraordinaires d’Hénoch, qui fut le septième après Adam, suffiront à nous en convaincre. Entre les lignes, on peut même en conclure que le personnage de Noé, le dernier des Patriarches, héros du déluge et du regain de l’humanité, pourrait bien être un Néfil ! Eh oui, un des Néfilim, ces géants divins qui s’unirent avec des humaines. Les Patriarches sont-ils des dieux ? C’est bien possible après tout… Si c’est le cas, ils étaient de très grande taille… de très grand savoir… Et leur durée de vie exceptionnelle ne saurait être remise en question d’un trait de plume.

La longévité des dieux d’avant est attestée partout. Celle d’Hénoch suscite encore des empoignades de députés… La Genèse est pourtant formelle : « Hénoch vécut soixante-cinq ans et il engendra Mathusalem. Après qu’il eut engendré Mathusalem, Hénoch partit avec les Elohim durant trois cents ans. Il engendra des fils et des filles. » (source)Genèse V, 21-24 Avec une humaine ou une éloha ? la Bible ne le dit pas… « Le total des jours d’Hénoch fut de trois cent soixante cinq ans. Puis Hénoch s’en alla avec les Elohim et disparut, car les Elohim l’emmenèrent avec eux. » (source)Genèse V, 21-24 Allons bon ! C’est une histoire d’abduction !! Hénoch a été enlevé par des extra-terrestres. Bon sang mais c’est bien sûr ! Vite la suite de l’histoire, se dira le lecteur fébrile. Hélas non, la suite, y en a pas. Spielberg ni Cameron ne l’ont sortie. Je leur file l’idée gratos, Hollywood en manque à ce qu’on voit. Qu’est-il arrivé à Hénoch chez les Elohim ?

L’onction d’Hénoch

Et le Seigneur, de sa propre bouche, m’appela: « Courage, Hénoch, n’aie pas peur; lève-toi et tiens-toi devant ma face à jamais! » Et Michel, le grand archange du Seigneur, me releva et me conduisit devant la face du Seigneur. Et le Seigneur éprouva ses serviteurs et leur dit: « Qu’Hénoch monte devant ma face à jamais! » Et les Glorieux s’inclinèrent et dirent: « Qu’il monte. » Le Seigneur dit à Michel: « Ôte à Hénoch ses vêtements terrestres, oins-le de la bonne huile et revêts-le des vêtements de gloire! »

Ce qui peut aussi bien vouloir dire : « Adjoint Michel, avant le départ du vaisseau, protège-lui la peau avec l’écran total – mais le bon, hein, tu ne me refais pas la connerie de l’autre fois – et fais-lui revêtir une combinaison de vol ultraluminique. » Ensuite, Hénoch est parti avec ses nouveaux potes pour aller s’amuser plus loin avec eux. Quand la Genèse nous dit qu’il a vécu 365 ans, il serait juste d’ajouter « sur cette terre. » Après il aurait vécu aussi 365 ans. Mais on n’en sait rien. C’est bien le problème, personne n’est jamais revenu d’outre-terre pour nous dire ce qui s’y fait.

L’éternité c’est long. Surtout vers la fin.

Woody Allen

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Le portrait du patriarche ne serait pas complet sans l’examen de ses similitudes avec une autre figure biblique, Jésus. Lire : Hénoch et Jésus.

 

Entre tes jambes, je vois la lumière.
Stef Kervor