L’âge des Patriarches

 

Comme les Héros de la mythologie grecque ou les Dévas de l’Inde, les Patriarches de la Bible représentent cette civilisation brillante qui a précédé la nôtre. C’était l’âge d’argent, le dvapara yuga. Les Patriarches étaient plus grands et plus forts que nous, et de beaucoup. Issus du croisement des dieux d’avant et des humaines, ou des déesses d’avant et des humains, les Patriarches / Héros / Dévas appartenaient à la quatrième humanité. Nous sommes la cinquième.

 

Reptiliens humanoïdes

Avant eux, les Titans étaient venus d’Alcor dans la Grande Ourse. Ils étaient des reptiliens humanoïdes. Ils ont terraformé cette planète sauvage pour qu’elle devienne habitable. Leurs exploits sont innombrables. Ils ont redressé la Terre, créant les conditions d’un éternel printemps, non celui de l’Age d’Or, mais celui du jardin d’Eden. Ce jardin suspendu au-dessus du pôle nord est celui des Titans d’Alcor. Les terraformeurs de Terra.

Puis les Titans ont créé la femme et l’homme pour cultiver ce magnifique jardin. Les Adams et les Eves sont nos ancêtres directs, on les appelle les Adamites. Les Titans leur ont dit : « Vous êtes les jardiniers de ce jardin et les gardiens de ce zoo. Tout ce qui a été créé ici-bas a été conçu et construit pour vous. Croissez comme les plantes, multipliez-vous comme elles, et quand vous serez aussi nombreux que sages, venez nous rejoindre en Alcor. » Et les Titans sont rentrés chez eux.

Pour nos ancêtres géants, les Héros, ce fut un déchirement. La plupart d’entre eux se sentaient plus divins qu’humains. Ils auraient voulu suivre leurs pères sur le grand vaisseau. Ils auraient voulu voir Alcor la magnifique. Quelques-uns ont eu ce privilège d’accompagner les dieux et la Déesse en leur planète natale. Hénoch et les siens ont vécu sur Terre, puis sur Hyperborée, puis sur Alcor.

 

Le christ Rama

La plupart des demi-dieux sont restés, ils sont devenus les rois et les reines des terriens. Des tyrans quelque fois. Des christs aussi, comme Rama. Les humains de la cinquième génération, nos ancêtres, ont cultivé ce magnifique jardin où tout avait été conçu et réalisé pour eux. Ils ont bâti des villages, construit des routes, réservé des forêts, des lacs, des landes et des savanes pour que s’y ébattent toute sorte d’animaux qui volent, qui rampent ou qui cavalent. Pour notre humanité, ce fut le temps d’Eden, le véritable âge d’or.

 

 

Ces temps d’innocence ont tissé une grande complicité avec les plantes et les arbres. Le monde végétal connaît des secrets qu’il est tout prêt à nous dire. Ainsi donc « il faut cultiver notre jardin. » (source)Voltaire, Candide C’est pourquoi le jardin d’Adam, ou d’Éden, est synonyme de paradis.

Léger bémol : ce n’était pas le paradis pour tout le monde. Pour les dieux, tout allait pour le mieux, vous pensez bien, à se faire servir par nos enfants et à se taper nos femmes. Et pour les mâles, ça ne valait guère mieux. C’était l’enfer pour les noirs dans les mines d’or et d’uranium, pour les blancs dans les déserts de glace en dessous d’Hyperborée, pour les jaunes dans l’étuve tropicale de Mu, pour les rouges dans les soutes insalubres de l’Atlantide, pour les bistres dans les cales de Lémurie, jadis nommé Pays de Pount, dans l’Océan Indien.

 

Un âge canonique

Quoiqu’il en soit, les hommes qui ne sont pas si rancuniers ont gardé le meilleur souvenir du bagne d’Eden. Ils rêvent encore du fabuleux règne de Cronos, le dieu Temps. Car grâce à des potions de longue vie comme le nectar ou l’ambroisie, les Titans jouissaient d’une longévité hors-normes. Leur vie était si longue que leurs créatures – c’est à dire nous, mes amis – les ont cru immortels.

De même, nos ascendants directs, cette race intermédiaire des Héros grecs, des Dévas de l’Inde ou des Patriarches de la Bible, vivaient beaucoup plus longtemps que nous. Des vies de 500 ans étaient monnaie courante. Mais les Titans, eux, vivaient facilement plusieurs millénaires. Quant à Notre Dame d’Alcor, la Grande Déesse, elle était là au commencement et elle continue à veiller sur nous. Son âge se compte en dizaines de millions d’années.

Les Patriarches, nous dit la Bible, vivaient plusieurs siècles, selon les individus. C’est le sens premier du mot patriarche : une personne très âgée, mais toujours en forme, car la longévité exceptionnelle s’accompagnait chez eux d’une jouvence stupéfiante. A quatre cents ans, ils en faisaient soixante. Et moi qui vous parle, à 75 berges j’ai tout d’un très jeune homme. Sans déconner.

 

 

Longévité des Patriarches

Adam engendra Seth à 130 ans, Adam vécut 930 ans. Seth engendra Énosh à 105 ans, Seth vécut 912 ans. Enosh engendra Caïnân à 90 ans, Enosh vécut 905 ans. Caïnân engendra Mahalaéel à 70 ans, Caïnân vécut 910 ans. Mahalaéel engendra Yéred à 65 ans, Mahalaéel vécut 895 ans. Yéred engendra Hénoch à 162 ans, Yéred vécut 962 ans. Hénoch engendra Mathusalem à 65 ans, Hénoch vécut 365 ans et puis Dieu le prit avec Lui. Mathusalem engendra Lémek à 187 ans, Mathusalem vécut 969 ans. Lémek engendra Noé à 182 ans, Lémek vécut 777 ans. Noé engendra Sem, Cham et Japhet à 500 ans… Noé avait 600 ans quand il y eut le déluge. Donc le déluge était 1656 ans après la Création.

Je précise qu’Hénoch a vécu le triple de 365 ans. Sa vie terrestre dura 365 ans, suivie d’une deuxième vie de 365 ans au paradis suspendu d’Hyperborée, et d’une troisième vie de 365 ans sur Alcor dans la grande Ourse. Soit 1095 ans. On se sent bien cons en face de tels chiffres.

 

L’hormone de longue vie

Nos généticiens fondent de grands espoirs sur l’étude de l’hormone du vieillissement. On peut raisonnablement espérer prolonger la vie humaine dans de grandes proportions au cours des prochaines décennies. Mais deux ou trois siècles seraient un maximum. Quel sombre crétin va venir encore nous parler de progrès, d’évolution positive, de perfection croissante ? Notre histoire est celle d’un déclin. Foin pinal. Euh… point final.

Voici un texte savant qui pue l’ignorance et la fatuité, assorti de mes commentaires.

« Le vieillissement est un processus biologique d’une grande complexité –en clair, on a du mal à piger ce qui se passe– dont les mécanismes fondamentaux ne sont pas encore clarifiés –en clair, on n’y comprend que dalle Il serait, dès lors, trop simpliste de réduire le vieillissement aux simples déficiences hormonales, –pourquoi simpliste ? Vu qu’on n’y pige que pouic?–  qu’il suffirait de suppléer afin de freiner, voire de stopper, l’inexorable évolution –les dieux d’avant y arrivaient les doigts dans le nez!– dans une illusoire recherche d’une « fontaine de jouvence éternelle » –elle a pourtant existé dans le passé, bougres d’ânes! (source)

 


 

Les Enfers sous la terre

Tout allait pour le mieux sur la terre pré-antique, quand un coup d’état divin a ruiné les efforts des premiers dieux, précipitant la chute de leur dynastie. Cronos s’est retrouvé sous l’Etna, à jamais vaincu par Zeus. Le Temps est donc entré sous terre… Voilà qui accrédite l’antique légende de l’Agartha, ce monde souterrain où les hommes vivent plusieurs siècles, comme les Patriarches. On retrouve ce mythe chez les Sumériens, quand le dieu Enki, créateur de l’homme, doit céder la Terre à son frère Enlil…  pour se retirer dans l’abzu

 Là, dans les profondeurs du sous-sol, au creux de la terre, Enki et les dieux qui l’accompagnent vivent en effet de nombreuses décennies… Peut-être y sont-ils encore ?

 

Testaments des Patriarches

Les Testaments des douze patriarches constituent une collection de douze livres bibliques. Parvenus dans une version grecque, ils relatent les discours et recommandations attribués aux douze patriarches fils de Jacob sur leur lit de mort. Ils sont d’abord éthiques, résolument moralisateurs. Ils prônent comme valeur la justice, l’amour et la vérité. L’amour est ainsi présenté comme le fondement de la vie sociale et valorise le pardon mais n’est d’abord accessible qu’à l’intérieur d’Israël avant de pouvoir s’étendre à tous les hommes lors du salut divin.

L’intervention du messie sacerdotal inaugurera l’ère dans laquelle il n’y aura plus de mal et le Testament de Juda indique quelle sera la part du messie royal avant l’arrivée de Dieu, que l’auteur attend avec une grande espérance : en effet, lorsque les deux messies auront terminé leur tâche c’est Dieu lui-même qui vient sur terre pour vivre avec les hommes, dans un salut final qui concerne — au-delà d’Israël — tous les peuples. (source)

Je ne vous cache pas que leur lecture est indigeste et fastidieuse. Les énumérations et les redites inclinent le lecteur à s’assoupir, et la ferveur des croyances laisse songeur face à leur naïveté. Comment prêcher la justice dans un monde si injuste? La vie est-elle juste? La mort l’est-elle aussi? Comment prêcher l’amour dans un monde de haine? Comment croire en un dieu d’amour quand on cherche désespérément ses effets ici-bas? Si Dieu est amour, sa toute-puissance est illusoire. Si Dieu est Sabaoth, vengeur impitoyable, guerrier terrible, pourquoi viendrait-il ici-bas, sinon pour nous faire la guerre afin de reprendre ce qui est à lui?

De l’amour, de la justice et de la vérité, la Déesse Mère serait un modèle plus crédible que le dieu dragon ou le dieu bon. Les deux figurent à égalité dans la Bible comme dans la Torah. Qu’on les nomme dieux ou diables, au bout du compte ils ne sont que surhommes. Et mortels.

 

 

Fin du Temps Long

Avec la déroute de Cronos s’achève l’âge d’or des Titans. Tit Ahn, les petits anciens, ainsi sont décrits nos créateurs dans la langue des origines. Les nouveaux dieux, les Titans Olympiens, sont d’un genre différent, celui des Seigneurs de la guerre. Tout comme Hachem, Yahweh et autres Titans judaïques, Zeus et ses semblables n’aiement rien tant que la bagarre. Et leurs troupes, ce sont les petits humains qui servent de chair à canon comme toujours. Plus ça change et plus c’est pareil…

En tant que maîtres de la foudre, les nouveaux maîtres utilisent son énergie pour leurs machines meurtrières. On a vu quelles armes terrifiantes – et très modernes ils possédaient. Cet arsenal effroyable nous donne une idée de leur supériorité technologique. À vrai dire, malgré la passion actuelle pour les armes de destruction massive, nous n’en sommes pas encore là. Ça va venir. Mais pour les rattraper, comptons encore quelques milliards d’années.

Leur déesse, Ana d’Alcor, impératrice des Mille Étoiles, a commencé son règne il y a 66 millions d’années. Elle vit encore et veille sur ses peuples. Les anciens dieux, aussi brillants qu’ils fussent, n’étaient que des hommes. Bien souvent, des indigènes ont pris des intrus plus civilisés pour des dieux. Ou pour des diables. Ce qui, bien souvent, revient au même. La différence est difficile à faire.

 

Le Temps fout le camp

L’âge d’argent des Patriarches –ou des Héros– s’achèvera en portant un nouveau coup à Cronos. Le Temps long a définitivement quitté la Terre.les vies qui s’étiraient sur des centaines, voire des milliers d’années, appartiennent au passé. Un passé qui peu à peu deviendra incroyable et sera qualifié de conte pour enfant. Plus les hommes déclinent, moins ils admettent la puissance des dieux d’avant.

On ne peut pas imaginer des hommes d’autrefois plus forts que nous. Pure question d’ego. Ou d’ethnocentrisme, ce qui revient au même. Et pourtant, ils l’étaient. Le bélier, symbole d’Ulysse, se dit ram en anglais. Ram le Bélier, un des princes héritiers de la Seconde Atlantide connut une fantastique odyssée qui l’emmena jusqu’en Inde où il régna fastueusement sous le nom de Rama. Il y est considéré comme un dieu. Puis il alla en Chine, sur les hauts plateaux tibétains, où les indigènes n’arrivaient pas à prononcer la lettre r. Ils l’ont donc appelé Lama. Mais c’est une autre histoire

L’odyssée d’Ulysse serait-elle une adaptation méditerranéenne de l’odyssée de Rama ? Toujours est-il qu’à pas menus, le Temps défunt nous a fait entrer dans l’histoire, celle des manuels scolaires.

L’histoire humaine est un récit conté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.

Shakespeare

 

Géant reptilien mâtiné de mammifère, Rama le Bélier est tapi, invisible, à l’orée de l’histoire admise.

 

Au Moyen Age, le genre humain n’a rien créé et pensé d’important qu’il ne l’ait écrit dans la pierre.
Victor Hugo