En Amérique, il y a quelques millénaires, des Indios à la peau rouge ont vu débarquer des dieux blancs qui venaient les civiliser. Ils portaient des coiffes de plumes et l’image du serpent. Les Amérindiens les ont appelé Quetzalcoatl, Serpents à Plumes. Singulièrement, de l’autre côté de l’Atlantique, à l’autre bout de la Méditerranée, dans les montagnes du Kurdistan, une légende comparable a pris racine.
Transcrite par Senacherib et Assurbanipal, les rois encyclopédistes, cette légende sumérienne semble très ancienne. Elle évoque les Anunna, ou Serpents-Vautours, ce peuple divin habitant les hauteurs, d’où leurs ailes pour descendre vers les hommes. Comme les Quetzalcoatl, les Anunna sont pacifiques, cultivés, grands savants. Ils enseignent aux hommes toutes sortes de savoir-faire.
Ils habitent les montagnes élevées du Kurdistan, d’où ils sont descendus pour apporter aux hommes les bienfaits de la civilisation. Ils leur ont enseigné les maths, l’astronomie, l’agriculture, la métallurgie, l’architecture et… la cosmétique ! Mais oui, le maquillage et les produits de beauté.Les pré-Sumériens les tenaient pour des dieux. Les Sumériens comme les Assyriens les ont craints et respectés.
Ce sont eux que la Genèse appellent les Elohim, eux que la Grèce antique appellent les Titans, au nombre desquels il faut compter Zeus, ou Dieu, qui détrônera un jour les Titans – sans doute les Elohim de la Bible.
Son neveu Prométhée, un Titan, créera l’espèce humaine. Ces Titans seraient donc les Elohim, ceux que le livre d’Enoch appelle des Veilleurs. Ils créeront la femme, puis certains d’entre eux feront avec elle une nouvelle espèce de géants, les Néphilim. Elohim les rejetèrent à cause de cet acte.
Comme les Veilleurs, les Serpents Vautours de la tradition sumérienne ont créé le premier homme en mélangeant un peu de leur sang avec de l’argile. Ces surhommes donnèrent ainsi naissance à la première civilisation humaine, celle du jardin d’Eden. En Eden, les Edénites ou Adamites vivaient en compagnie de leurs créateurs beaucoup plus développés, les Dieux volants et les anges qui les accompagnaient.
« Pour le Rig Vêda,recueil des écrits sacrés du védisme d’Inde, composé entre -1500 et -800 les Anges (Dévas) et les Titans (Asuras) sont de même nature. Les Anges sont représentés sous formes d’hommes et d’oiseaux, les Titans sous celles de dragons et de serpents ». (source)Ananda K. Coomaraswamy. La Doctrine du Sacrifice, Dervy Livres 1978. p. 24.
Une fois de plus, on retrouve l’idée d’hommes-oiseaux et d’hommes-serpents. Mais cette fois, à l’autre bout du monde. On peut se demander si ces serpents dont certains sont géants, ces Titans qui furent les anciens maîtres de la terre, ne seraient pas tout simplement l’ancien peuple des dinosaures. Selon des avancées récentes, en effet, l’être humain — ou surhumain — serait beaucoup plus ancien que les premiers représentants de l’humanité actuelle.
Rappelons que les diverses traditions planétaires enseignent qu’il y a eu quatre humanités avant la nôtre, cinquième du nom. Les humains proches des dinos ? Hypothèse jadis ahurissante et qui devient plausible. Les grands reptiliens ont régné longtemps sur la Terre, mais leur règne aurait pu être partagé. L’homme les aurait côtoyés pendant des dizaines, voire des centaines de milliers d’années. Ça laisse des souvenirs…
À la même époque lointaine, des hommes-oiseaux et des hommes-serpents se seraient manifestés en Inde, en Mésopotamie et en Amérique. Des hommes ou des dieux, des devas ?
Si tous ces peuples les ont nommé de la même façon, c’est que la raison doit en être évidente. Que fait l’oiseau ? Il vole. Ces hommes-là savaient voler. Que fait le serpent ? Il rampe, mais il nage aussi à la surface de l’eau, ou entre deux eaux. Ces hommes-là savaient naviguer dans et sur l’eau. Leurs avions étaient aussi des sous-marins. Comme l’Espadon de Jacobs.
Autre chose, qui n’est pas sans rapport : il se trouve que le serpent et le vautour étaient le signe distinctif des premiers pharaons d’Egypte, et leurs successeurs l’ont gardé à travers toutes les dynasties. Selon Sri Mataji, ce symbole signifie l’éveil de la kundalini. Le serpent étant la kundalini, et le vautour, son envol. Une lecture intéressante qui sous-entend que tous les pharaons étaient éveillés, ainsi que tous ceux qui se paraient du titre de Serpent Vautour. Pourquoi pas ? J’y souscris volontiers.
Dans le rituel de la fondation du Temple, le roi porte le titre de Charmeur de Serpents. L’oiseau est l’animal qui se rapproche le plus des forces célestes. « Je suis un faucon qui plane sur les pays, qui se pose sur terre, fixe ses frontières. Je suis un reptile qui cherche l’ombre, qui se cache dans l’enclos protecteur » écrivit la reine Hatshepsout.
Souveraine d’une Égypte jusqu’alors gouvernée par des hommes, elle a régné 21 ans, de 1479 à 1458 AEC. Au bout de 7 ans, elle se donna le rang de pharaon.
La kundalini nous donne notre seconde naissance. Comme le serpent, l’oiseau est un animal qui naît deux fois, d’abord en tant qu’œuf, puis en tant que poussin. Cette idée de re-naissance par le pouvoir de l’énergie subtile, voilà ce qu’expriment les symboles du cobra et du vautour, qui semblent sortir d’une coquille d’œuf. Le vautour est le devenir de l’être « re-né », un être libre de voler et de se rapprocher du ciel. En Inde, on l’appelle « dvija », le deux fois né. (source)
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