Pharaonne Hatchepsout

 

« Mon autorité inébranlable se dresse comme les montagnes, le brillant disque solaire étend ses rayons sur mon auguste personne et mon faucon s’élève au-dessus de la bannière royale pour l’éternité » dit Hatchepsout la Reine mâle. (source) JL Bernard, Aux origines de l’Egypte. Aucun homme n’avait incarné la fonction sacrée avec un tel panache. Mais d’autres femmes l’avaient déjà fait…

 

La belle Égyptienne

Cette citation montre Hatchepsout dans tout son manque de modestie. La belle Égyptienne adore parler d’Elle à la troisième personne. Fille du pharaon Thoutmosis I, la singulière reine Hatchepsout a régné plus de 20 ans sur l’Égypte. C’était il y a trente-cinq siècles, aux alentours de -1500. Et son règne a changé la face du monde. 

Dans l’histoire admise de l’Égypte antique, une reine qui devient pharaon est un phénomène unique. Il faudra attendre 1500 ans pour que Cléopâtre de Grèce réitère l’exploit. Mais à son époque, l’Égypte n’était plus qu’un pâle reflet de sa gloire et de sa puissance oubliées.

Hatchepsout monte sur le trône vers 1478 AEC.Avant l’Ere Commune L’historien Manéthon* l’appelle Amessis ou Amensis. Elle règne conjointement avec Thoutmôsis III, le fils de son époux. Selon l’égyptologue James Henry Breasted, Hatchepsout est connue pour être la « première grande femme dont l’histoire ait gardé le nom« . Il faudrait mieux dire « la plus ancienne matriarque que l’histoire n’a pas oubliée » car il y en a eu pléthore avant elle

*Manéthon de Sebennytos, prêtre égyptien du IIIᵉ siècle avant notre ère. Il a écrit en grec une Histoire de l’Égypte en trois volumes sous le règne de Ptolémée II.

 

Maât Ka Ré

Cinquième pharaon de la 18e dynastie, Hatchepsout est fille du pharaon Thoutmôsis Ier et de la grande épouse royale Ahmès. Son époux est Thoutmôsis II, fils de Thoutmôsis Ier et demi frère de la reine.

Je dis la reine, je devrais dire le roi : sa virilité s’impose d’emblée sur le peuple comme sur les puissants. Devenue tutrice de son neveu Thoutmosis III, elle ose défier la tradition en montant sur le trône divin, alors réservé aux mâles.**

**Et jadis l’apanage exclusif des Déesses ! Mais Manéthon l’avait déjà oublié…

En effet, c’est en l’an 7 de sa régence que la grande Hatchepsout est couronnée Pharaon d’Égypte, sous le nom masculin de Maât Ka Ré, « maât est le ka de Ré » soit : « la Vérité est l’âme du dieu-soleil« .

 

Fille d’Hyperborée

Quelle Vérité? Le grand secret, une fois encore. Le dieu-soleil Ré, c’est Hyperborée, le vaisseau plus brillant que mille soleils, Hyperborée dont est venu Rama qu’on appelle Ra ou Rê en Égypte antique. Personnifiant à lui seul les très nombreux dieux d’Hyperborée, les Tuatha dé Danann, les Fomoires et autres Fils du Soleil, Ré Rama est l’héritier direct des Druidesses, ces filles de Geb et Nout, ces Grandes Déesses qui ont fait le Ciel et la Terre.

Le Grand Soleil d’Hyperborée, tout proche du Pôle Nord, dardait ses rayons (Ré Ions) sur tout l’hémisphère nord. Des rayons qui n’éblouissaient pas malgré leur puissance reléguant le vieil astre solaire à une pâleur secondaire.

« Le brillant disque solaire étend ses rayons sur mon auguste personne » dit Hatchepsout. C’est la vérité vraie. Aucun homme avant elle n’avait incarné la fonction sacrée de pharaon avec un tel rayonnement.

 

La barbiche du travesti

Dès son couronnement, elle se fait homme. Elle troque la robe-fourreau et la couronne de reine contre le némès, pagne court des hommes, et la fausse barbiche. Ainsi travestie, elle devient l’égale des pharaons, capable de maintenir l’ordre de Maât et d’accéder à la personnification vivante d’Horus, stade ultime de l’éveil pour ces grands initiés que sont les pharaons. 

Hatchepsout fait sculpter un très grand nombre de statues qui la montrent sous son aspect viril; elle entend être prise pour un roi. De son temps, c’était impensable. N’oublions pas que 15 siècles la séparent de Cléopâtre, pharaonne grecque du déclin de l’Égypte.

Elle continue pourtant à vanter sa grâce féminine : « La regarder était plus beau que tout ! Sa splendeur et sa silhouette étaient divines, c’était une jeune fille d’une beauté resplendissante » dit-elle sans retenue. (source)JL Bernard, Aux origines de l’Egypte

Pas gênée, la belle Hatchepsout. Elle a un culot monstre. Et puis une sacrée paire de couilles pour aller avec. Elle réussit tout ce qu’elle entreprend. Elle consacre son règne à un programme architectural d’une ampleur ébouriffante, tout en maintenant la paix civile et la sécurité des frontières.

« Mon autorité inébranlable se dresse comme les montagnes » dit Hatchepsout. C’est la vérité vraie. Aucun homme avant elle n’avait incarné la fonction sacrée de pharaon une telle majesté.

 

 

Pharaonne

Son ambiguïté savamment contrôlée sert à merveille ses desseins et sa grande ambition. La Pharaonne règne comme un homme, mais le monarque absolu sait se muer en courtisane sensuelle: « Sa majesté se mit avec ses propres mains de l’huile d’ani sur tous les membres. Son parfum était celui d’une haleine divine, son odeur allait jusqu’au Pays de Pount*. Sa peau était en or, elle brillait comme les étoiles » écrira-t-elle pâmée. (source)JL Bernard, Aux origines de l’Égypte
*Le Pays de Pount où Hatchepsout était comme chez elle, n’est autre que l’Atlantide de l’océan Indien.

Narcissique et magique, Hatchepsout veut d’abord plaire à son mentor, Hapouseneb, grand prêtre d’Amon, qui a l’âge d’être son père. Deuxième personnage de l’état, pape du clergé, Hapouseneb pratique un tantrisme puissant. Il parvient à contrôler Hatchepsout en la maintenant dans un état permanent d’excitation sexuelle non assouvie. (source)JL Bernard, Aux origines de l’Egypte

On a vraiment du mal à réunir les deux aspects, masculin et féminin, si contradictoires de la personnalité du roi-reine. 

Le plus haut fait de Hatchepsout reste l’expédition vers le Pays de Pount, en l’an 8 de son règne, de laquelle, elle ressort glorifiée : les bateaux reviennent chargés de produits de luxe (myrrhe, ébène, encens, ivoire et or).

Les relations commerciales, interrompues depuis presque trois cent ans avec le Pount, reprennent grâce à Hatchepsout. Les scènes sculptées sur les parois de la deuxième terrasse du temple de Deir-el-Bahari sont de magnifiques témoignages de son voyage.

« Mon faucon s’élève au-dessus de la bannière royale pour l’éternité » dit Hatchepsout. C’est la vérité vraie. Aucun homme avant elle n’avait incarné la fonction sacrée de pharaon avec une telle ambition.

 

Pount ou la Lémurie

Le Pays de Pount signifie le Pays de la Mer. On le connaît aussi sous le nom de Lémurie. C’était un pays circulaire qui flottait tel une île au beau milieu des flots. A-t-on déjà vu des îles circulaires? Oui, on a vu Hyperborée l’île volante, et aussi l’Atlantide. Comme ces deux-là, Pount n’est pas une île ordinaire.

Les historiens et autres spécialistes assermentés assez remontés sont prêts à en venir aux mains quant à sa localisation exacte. Voilà des siècles que les savants ne savent pas. Des millénaires leur ont démis les nerfs et depuis des éons, ils se crêpent le chignon. 

À n’en pas douter, Pount était une île magique. Une île volante posée dans l’océan Indien. Une île artificielle aussi divine que ses deux copines, l’Atlantide et Mu.  Cette île abrite un peuple au savoir immense, aux mœurs raffinées, les Pontiques. Ils produisent des objets jamais vu, des armes qui crachent le feu, des engins volants et tout un artisanat d’une qualité exceptionnelle.

Les Pontiques présentent toutes les caractéristiques des dieux d’avant. Ils en sont. Ils sont venus de leur étoile sur un grand vaisseau-mère, Hyperborée, qui a semé trois vaisseaux-îles sur les océans du globe : dans l’océan Atlantique, c’est Atlantide.

Dans l’océan Pacifique, c’est Mu, le fabuleux empire des Naacals du colonel Churchward. Et dans l’océan Indien, c’est Pount ou la Lémurie. 

 

 

On peut toujours chercher ces îles géantes au fond des océans, on ne les y trouvera pas. Elles ont pris leur envol. Elles ont regagné les soutes de vaisseau-mère et tout ce beau monde divin est reparti chez lui, au Paradis. Dans la Grande Ourse.

Rétablir le commerce avec Pount est d’une importance capitale : depuis trois siècles, les élites Égyptiennes étaient privées de la technologie divine, notamment de celle des pièges à foudre qui permettent l’éveil, ce don d’Isis.

 

Un obélisque en électrum

Avec l’aide de Pount, Hatchepsout met fin à cette disette. Elle fait construire une machine à foudre dans le temple funéraire de son père à Karnak. Elle prend soin d’y élever deux paires d’obélisques en granit, l’une dressée dans la salle hypostyle de Thoutmosis I, l’autre « les obélisques orientaux » adossée à la paroi Est.

Sur l’une de ces « flèches du ciel », on peut lire : « Je l’ai fait pour lui avec affection comme le fait un roi pour un Dieu. C’était mon désir de le faire dorer à l’électrum. »

L’électrum est un alliage composé d’or et d’argent rencontré à l’état naturel dans des proportions variables. Très prisé pendant l’Antiquité, il a servi à battre monnaie en Lydie et en Grèce. (wikipedia)

Les Gaulois ont aussi utilisé cet alliage. On a découvert en Bretagne un trésor gaulois de pièces de monnaie en électrum. Ce dépôt monétaire est désormais connu sous le nom de trésor de Laniscat. C’est un ensemble de 545 pièces de monnaie gauloises découvert en 2007 au sein du site archéologique de Rosquelfen, dans la commune française de Laniscat, Côtes d’Armor.

 

Un pyramidion recouvert d’électrum

L’électrum, alliage métallique connu dès la haute antiquité, est un mélange d’or et d’argent en proportion variable. Il était jadis réputé pour ses vertus magiques, qui ne sont autres selon moi que sa grande conductivité : comme son nom l’indique, l’électrum est un excellent conducteur électrique.

Les Égyptiens s’en servaient pour décorer leurs bijoux, leurs armes, leurs objets funéraires ou leurs statues, mais aussi le sommet des obélisques et des pyramides. Le pyramidion qui ornait jadis le sommet de la Grande Pyramide dite de Khéops en était recouvert. J’ai montré qu’elle était une machine à foudre, destinée à l’éveil des initiés dans la chambre d’Horus, allongés dans la cuve de pierre qui n’a jamais été un tombeau, comme la plupart des égyptologues s’entêtent à le croire.

 

 

Les flèches du ciel

D’où l’on peut inférer que les « flèches du ciel »  les obélisques d’Hatchepsout étaient des capteurs de foudre d’une haute efficacité. L’ensemble formait une machine parfaite, conçue pour éveiller les pouvoirs latents des grands initiés. Hatchepsout l’a fait « pour lui », mais qui ça ? Pour son père défunt qui s’en fout ? Ou pour donner l’éveil au tout puissant Hapouseneb, son amant et son gourou ?

C’est possible. Certains le croient. Quant à moi, je pense qu’elle l’a fait pour le fils adoptif dont elle s’est occupée depuis qu’elle l’a recueilli sur le Nil, tout bébé, dérivant dans un berceau d’osier tressé.

Eh oui, la reine mâle Hatchepsout serait la mère adoptive de Moïse. Et son initiatrice. Brisée par une sombre affaire de trahison, Hatchepsout abdique après vingt ans de règne, laissant son neveu Thoutmosis III coiffer la double couronne d’Égypte. Le même Thoutmosis III, quelques années plus tard, sera englouti avec toute son armée sous les eaux de la Mer Rouge. Thoutmosis III est sans doute le pharaon de l’Exode.

Il fut noyé en tentant de rattraper Moïse et la poignée de fuyards qui allait devenir le peuple hébreu.

 

 

Africa Saga

 

Sagesse Africaine

 

C’est une force que les forts qui ne l’ont pas appellent faiblesse, une sagesse que les sages qui ne l’ont pas appellent folie, une lumière que les aveugles qui ne l’ont pas appellent obscurité.
Lanza del Vasto