Les terraformeurs de Sumer

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En ce temps-là, les Dieux Serpents régnaient sur la planète Ki. Anounna ils se nommaient, car ils étaient les fils d’Anou. 

Ecrasés de travail, ils se plaignirent à leur chef : « Je vais créer un homme sauvage, leur dit-il. Il s’appellera Lulu. Il sera attaché aux services des Dieux pour qu’ils ne manquent de rien. » 

Si l’on compile la genèse sumérienne, la genèse biblique et d’autres genèses antiques, on obtient cette histoire singulière, qui a bien des chances d’être la bonne.  La genèse sumérienne décrit les conditions de vie sur Ki, laTerre, lorsque les Visiteurs du Ciel y débarquèrent, avant qu’ils bâtissent les premières villes en Mésopotamie

Suite à un déluge ou autre cataclysme majeur, ou bien conséquence de ce que nous appellerions aujourd’hui un hiver nucléaire, d’épais nuages cachaient alors la face du soleil et de la lune.

Le ciel n’était plus visible, une nuit permanente et un froid tenace avaient pris possession de Ki, notre planète.

C’est à ce moment que « les reptiles descendirent vraiment ». Les Fils d’Anou avaient la peau verte, leur stature était haute et grande leur vigueur. Ils étaient des Serpens Sapiens.

 

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Pas vraiment des serpents, disons plutôt des lézards, car ils ont des membres. En fait, ils ont un corps humanoïde mais leur peau est recouverte d’écailles. Comme les dinosaures… Allons bon ! Je vous voir venir… Les fils d’Anou seraient-ils les héritiers d’une fabuleuse civilisation, celle des grands sauriens du Mésozoïque ?

Holà ! On suppose que les dinosaures ont disparus brutalement suite à une collision météoritique, il y a 60 millions d’années. Ça fait un bail ! Une civilisation humaine à cette époque ? Et pourquoi pas ?

 

 Terraformation du Ki

Les dinosaures étaient des bêtes, les mammifères le sont aussi. Une espèce plus intelligente – des Dino Sapiens – a pu développer une civilisation.

Quelques-uns ont pu trouver refuge dans l’espace pour se mettre à l’abri du grand choc. En ce cas, leur vaisseau-mère leur aurait servi d’arche, les Dieux d’avant seraient alors la version originale -et spatiale- du mythe de Noé.

Après quelques siècles ou plus, dès que la situation climatique de la planète l’a permis, ils sont revenus. Nous aurions fait ça aussi…

L’épaisse couverture nuageuse évoque une catastrophe naturelle, ou quelque guerre des étoiles… En effet, pour son réalisateur George Lukas, Star Wars raconte des faits très anciens.

Notre lointain passé a connu la technologie, les vols spatiaux habités et même des armes de destruction massive. Sous les nuages, les Fils d’Anou trouvèrent un monde ravagé, où tout était à faire.

Alors commença une ère de grands travaux sur la planète Ki. La SciFi a inventé un mot de pour ça : la terraformation.

La terraformation est un thème classique de la science-fiction. C’est l’étude et la transformation de l’environnement naturel d’une planète afin de la rendre habitable à l’homme en réunissant les conditions d’une vie de type terrestre. (source)Wikipédia

Sous la direction d’Enki, ils ont retroussé leur manches sur leurs bras écailleux. Il fallait assainir les marais, drainer les plaines, et construire des villes.

Plus tard, l’arrivée de la sécheresse posa un problème majeur à l’élite :

« Les fils d’Anou ne savaient pas comment cultiver le grain, faire du pain, ni fabriquer des vêtements. Ils mangeaient des plantes comme les animaux et buvaient l’eau des fossés. Tant que la végétation fut abondante, ils n’eurent aucune difficulté à se nourrir. Mais comme la terre commençait à s’assécher et que le nombre d’humains croissait, ils durent trouver d’autres moyens pour s’alimenter. Il devint alors nécessaire de cultiver leur propre nourriture. » (source)R.A. Boulay, Les serpents et les dragons volants, 1990

Le démarrage brutal de l’agriculture a été imposé par la sécheresse qui ne permettait plus la chasse et la cueillette traditionnelles.

On notera que la tradition sumérienne coïncide avec les données historiques, mais aussi avec la Bible.

Les décors changent, les personnages aussi, l’histoire reste la même.

Ces reptiliens de base qui rechignent devant la lourdeur de leur tâche, ce sont les Anges de la Bible. Ils se défoncent pour une élite de Dieux Serpents qui sont les modèles des Elohim de la Bible.

Le peuple hébreu a eu tout loisir d’étudier la genèse sumérienne pendant les longues années de captivité à Babylone. La Bible évoque le travail accompli dans le jardin d’Eden avant la création de l’homme.

D’abord, c’est le Serpent qui se tape le boulot. Puis c’est l’Adam. Comme on le voit, les deux versions coïncident. 

Dans le mythe sumérien, le Serpent n’est pas unique, mais tout un peuple de sous-dieux, les Fils d’Anou. Et tout d’un coup, au détour d’une légende, on tombe sur une trouvaille comme celle qui suit. Les sous-dieux serpents avaient creusé des mines pour en extraire minerais et  gemmes. Ils devaient « fournir les Elohim en argent, en or, en pierres précieuses ainsi qu’en perles. »

 

Elohim et Fils d’Anou

Ainsi il existe un pont entre les Anounna et les Elohim, attestés dans un texte non biblique. Tout ça n’est pas du baratin religieux, ça s’est passé, et pas comme on nous le dit. Les dieux étaient des casseurs, avec un programme à réaliser, et pas d’état d’âme. Elohim ou Anounna, même tabac.

La construction des villes, les réparations des canaux et des digues et les opérations minières avaient déjà exigé des efforts considérables de la part des fils d’Anou. Ils avaient bossé sans se plaindre.

 

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Mais l’agriculture, ça non, c’en est trop. Jamais des sauriens ne sauront s’y faire. Sans rire, notre existence n’a tenu qu’à ce fil…

Un des mythes sumériens, « la dispute entre le bétail et le grain », décrit les premières tentatives pour alléger la souffrance des Anges. Dans la « chambre de la création » du vaisseau spatial, deux déesses furent créées : Ashnan, pour apprendre aux Anges à cultiver le grain et Lahar, pour leur montrer comment élever le bétail.

Leur enseignement fut un échec. Les Anges étaient nuls en agriculture. Il fallait trouver autre chose. Alors le chef des Serpents, Mardouk, décide de créer un ouvrier primitif. Enki, prince des généticiens, fera le boulot. C’est ainsi que « l’homme reçut le souffle. »

Mardouk a voulu que soit créé un sauvage, « et l’homme sera son nom ». Puisque les expériences génétiques précédentes dans la chambre de la création du vaisseau spatial n’avaient pas eu le succès escompté, ils allaient procéder différemment. La tâche serait confiée à l’infirmière en chef, Ninhoursag, et au meilleur généticien, le prince Enki. Ils allaient concevoir et assembler les gènes d’un « lulu » ou « lulu amelu » : ce fut l’homme primitif, notre ancêtre. Un vrai Homo sapiens sapiens.

Enki et Ninhoursag tentèrent plusieurs expériences dans l’Abzu avant de connaître le succès. Ninhoursag façonna des variétés d’individus de sexes différents à partir de l’argile, toutes des échecs complets.

A force d’essais et d’erreurs, Enki et Ninhoursag ont fini par trouver la bonne formule.

Les ovules d’animaux primitifs, sans doute des singes, peut-être même des porcs, génétiquement modifiés par les jeunes chercheurs, furent fécondés in vitro et réimplantés dans les utérus de quatorze déesses de la naissance.

Cette procédure est décrite, entre autres, dans l’Épopée d’Atrahasis. « Quatorze utérus furent rassemblés, puis fécondés avec l’essence des dieux pour créer sept mâles et sept femelles. »

Les Anounna les ont faits mâles et femelles pour leur bon plaisir, mais ils ne voulaient pas qu’ils puissent se reproduire, car ils entendaient garder un contrôle strict sur la génétique de leur créatures.

La reproduction naturelle est une véritable loterie génétique qui risquait fort d’endommager la perfection de leurs créatures.

 

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Les sept femmes étaient les sept filles d’Eve. Leur beauté et leurs charmes les rendaient bien aptes à leur nouvelle tâche : distraire les dieux. 

A lire la mythologie grecque et les exploits galants de Zeus, on voit qu’ils s’en sont donné à coeur joie.

Les sept hommes étaient les sept fils d’Adam. Sept hybrides reptile-mammifère, à l’image d’Enki leur concepteur. Chacun des sept était adapté à une tâche précise et possédait ses talents propres, en vue de développer un savoir-faire particulier.

La conception était une réussite parfaite.
Enki et Ninhoursag avaient rempli leur contrat.

 

Pour moi, il n’y a que de bons présages, car quoi qu’il arrive il ne tient qu’à moi d’en tirer avantage.
Epictète