Au temps des Héros

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Les Patriarches, les Héros, les géants, les dieux, tous ces noms désignent les différentes races surdeveloppées des temps très anciens. Des surhommes doués de tous les talents, tous les pouvoirs, toutes les savoirs.

C’est pourquoi les mythologies antiques foisonnent de dieux et de déesses, non seulement la mythologie grecque, mais aussi les mythologies hindoue, aztèque, maya, inca, inuit, ou dogon.

 Et même la mythologie hébraïque. En effet, le dieu créateur de la Genèse n’est pas un dieu unique, oh que non. Il est même très nombreux..Les textes originaux le nomment Elohim, c’est à dire « ceux/celles qui sont venus du ciel ». Car les dieux avaient une technologie très avancée : ils utilisaient des avions et des fusées. Ils savaient aller dans les étoiles et revenir sur terre. Et ils avaient domestiqué la foudre, qui fut un instrument d’éveil avant de devenir leur arme favorite. Ils savaient aussi laisser planer le doute sur leur nature mortelle, et humaine comme la nôtre, bien que d’une condition supérieure. 

Le Dieu de nos églises est d’invention récente.  Les dieux d’avant étaient des hommes très malins, pourtant leur île-spatiale causa l’effroyable catastrophe du déluge. Les dieux d’avant étaient des humains comme nous. Platon les appellent des Atlantes et l’usage a gardé ce nom. La tradition ésotérique ne les nomme pas ainsi : elle parle du Peuple des Pyramides, bâtisseurs de tous les mégalithes, pyramides et murs cyclopéens qui couvrent cette planète. De nombreuses nations vivaient en harmonie dans une civilisation mondialisée. Mais l’orgueil les a piégés, eux aussi, comme les autres. Une guerre atomique a tout balayé. 

La disparition de leur île-continent, l’Atlantide, au 11ème millénaire AECavant l’ère courante a marqué la fin de leur empire planétaire et l’entrée dans l’âge des Patriarches, ou l’âge des Héros. Les dieux de l’âge d’Or sont partis, les dévas et les demi-dieux de l’âge d’Argent sont morts, les hommes sont livrés à eux-mêmes. Si les dieux interviennent encore, c’est uniquement en faveur d’un élu. Finis les sauvetages collectifs, l’heure serait plutôt aux crimes et châtiments. Tout le monde se castagne, les frères tuent leur frère, les filles violent leur père, les monstres dévorent les enfants qu’on leur donne en sacrifice, c’est la Guerre de Tous contre Tous. 

 

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Cet âge sera marqué par la violence des hommes et des éléments : destruction massive d’espèces animales et hybrides, les orques ou les ogres, ces géants cruels que la Bible appelle les Néphilim, bâtards des anges et des humaines.  Il a fallu aussi se débarrasser des monstres d’avant.

Ce ne fut pas une mince affaire. Ils ont été exterminés par les géants et les héros. Et comme il en restait encore beaucoup, ils furent explosés et cryogénisés par des armes de destruction massive.

Et puis ces armes terrifiantes se sont retournées contre les hommes qui se sont déchirés entre eux. Nous nous étions mis en tête de nous débarasser des géants, ces autres grosses bêtes encombrantes et cruelles. Le déluge vint à notre aide. Les bombes atomiques aussi. Destruction de villes, de peuples, de pays entiers. Disparition de cités, de royaumes et d’empires.

La fonte brutale des glaciers du Würm entraîna des crues terribles, des tsunamis dévastateurs, et cette immense inondation que toutes les mythologies du monde appellent le Déluge. A moins, on l’a dit, que les causes du déluge atlantique fussent tout autres. Une maladresse de pilotage de la part du Capitaine Atlas, par exemple… Quelle qu’en soit la cause, le Déluge fut dévastateur. Un tsunami de quatre kilomètres ravagea les deux rives de l’océan atlantique.

 

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Il y eut aussi des pluies de sang et de grenouilles, des marées de soldats géants et de sauterelles. Les fleuves de sang se jetaient dans des mers de feu ardent sans les éteindre. Un terrible chaos cosmique faillit disloquer la terre. Une vague énorme – on rapporte la hauteur invraisemblable de 4000 mètres – submergea tout sur son passage.

L’humanité aurait disparu avec les autres espèces si nos prévoyants créateurs n’étaient pas intervenus. Ils sont intervenus à de très nombreuses reprises au cours des âges, pour forcer la main à la génétique et au destin.  Pour nos patrons, notre libre-arbitre a ses limites, et c’est : « ne cassez pas ce qu’on a eu tant de mal à faire ». Afin de sauver l’espèce humaine, ils ont donc prévenu Noé – ou plutôt un certain nombre de Noés : dans tous les coins du monde un ancêtre d’une des races actuelles a construit son arche sur les conseils d’un dieu d’avant. La combine avait déjà servi à d’autres dieux, ou aux mêmes, dix mille ans plus tôt.

Avant l’âge de glace, Ahura-Mazda avait conseillé à Yima de s’enfouir sous terre avec famille et animaux. Dans la mythologie hébraïque, Noé réchappe au déluge avec les siens. Il fonde ensuite une nouvelle humanité, celle des Patriarches. Ne croyez surtout pas que les Patriarches étaient des gens comme nous. Ils vivaient cinq ou six siècles, ils étaient deux fois plus grands que nous : leur taille moyenne était de 4 mètres.

La mythologie grecque parle plutôt de Héros. Ce sont les mêmes. Achille, Hector, Ulysse, Agamemnon sont eux aussi des Patriarches. Eux aussi vivront des siècles entiers. En Grèce,ou peut-être dans l’ancienne patrie engloutie des Grecs – l’Atlantide. Ce pays mythique  d’où sont issus tous les peuples d’Europe et d’Afrique, ou presque.

L’Atlantide n’est pas seulement un pays, c’est une époque, celle des Héros. Atlas, Poséidon, Prométhée étaient-ils Grecs ? Peut-être vivaient-ils sur une grande île perdue dans l’Atlantique ?

 

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Leurs exploits, contés par les mythes, se sont déroulés à cette époque des Patriarches. C’était alors la deuxième Atlantide. Tous les Européens sont issus de ces Héros, toutes nos légendes content leurs exploits, mais nous n’en savons plus rien .

Les mythes ont été adaptés à chacune des nouvelles patries. C’est pourquoi on trouve partout les mêmes récits mythologiques : ils racontent tous la même histoire, délocalisée. L’histoire des dieux d’avant. La saga d’Eden. Il y a beaucoup trop de noms pour quelques Héros.

 

Personne n’est plus esclave que celui qui pense faussement être libre. 
Wolfgang von Goethe