Dans la langue des dieux, le soleil se disait Ra ou Rê. La mythologie égyptienne nous l’a fait savoir, et de nombreuses traditions le confirment. Je dis les dieux, l’expression est trompeuse, dieux ils n’étaient guère, mais surhommes, oui, sans aucun doute.

Astronautes itinérants, ils avaient un job pour lequel ils étaient préparés, équipés, compétents, en un mot : des super-pros. Leur mission : terraformer les planètes sauvages. Les rendre habitables, selon des critères atmosphériques, vivriers, météorologiques, sismiques, hydrologiques, etc. Une terraformation comme celle de la Terre ne s’est pas faite en quelques années. Elle s’est étalée sur pas moins de trois milliards d’années, au cours de sept visites principales que la Genèse appelle les sept jours de la création.

Cette fois, ils venaient parachever l’aménagement de notre planète, la doter d’une espèce intelligente qui pourrait continuer le travail après leur départ, car ces professionnels ont d’autres chats à fouetter. Ils reviendront, ils sont chez eux, nous leur appartenons comme tout ce qu’ils ont semé ici. Mais pour le moment, ils sont occupés ailleurs. Et ça se sent, il y a comme un relâchement dans la bienveillance divine…

Quand les dieux devaient baptiser les planètes d’une étoile, ils ne se fatiguaient pas, ils les numérotaient ainsi : étoile-un, étoile-deux, étoile-trois, étoile-quatre, etc. Ou parfois dans l’autre sens : un-étoile, deux-étoile, etc. Ce code simplissime a l’avantage d’indiquer immédiatement la position d’une planète par rapport à son étoile. Les astronomes ont toujours fait de même, voyez Alpha du Centaure. Toutes les planètes d’un système stellaire avaient donc la même terminaison. En l’occurrence, les planètes du système solaire se terminaient par Ra ou Rê. D’où Ter-Ra, Terra, troisième planète du système solaire. Ça marche très bien en latin. Et si on prend Rê au lieu de Ra, on a Ter-Re, Terre, ça marche aussi bien en français. 

En partant de ce nom, Terre ou Terra, peut-on former les noms des autres planètes en utilisant les mêmes composants ? La logique voudrait qu’on se serve du latin pour le préfixe numérique, puisque c’est le latin qui est utilisé pour TER. Je suis parti sur cette piste, mais j’ai été doucement amené à changer d’avis.

Ainsi Mercure, la première planète du système, la plus proche du soleil RA, aurait dû s’appeler Unra avec un préfixe latin. Mais j’ai préféré Ahnra, de l’allemand Ahn, l’ancêtre, celui qui est à l’origine. Comme mon complice Alain Aillet l’a montré dans plus d’un article de ce chapitre, le mot Ahn vient en droite ligne de la langue des origines, celle des dieux terraformeurs. Ahn a donné une foule de mots dans toutes les langues. Chez nous, il a donné ONE et UN, qui vient du UNUS, UNO latin. Pour la planète Mercure, je propose donc AHNRA, qui peut aussi s’écrire RAHAN. Mais oui, Rahan, comme le fils des âges farouches… En langue divine, ce nom signifie Soleil Premier, ou encore Ancêtre Soleil

 

La deuxième planète, Vénus, tient son nom de la déesse de la beauté et de l’amour dans le panthéon grec antique. Immanuel Velikowsky a supposé que cette planète est une comète capturée par l’attraction solaire après avoir frôlé la Terre en y causant les ravages du déluge. Il situe cet événement en -2500. Pas d’accord. Si Vénus était une nouvelle venue, la Terre ne serait pas la troisième planète du système solaire, mais la deuxième. Si elle avait été la deuxième quand les astronautes terraformeurs l’ont nommée, son nom ne serait pas Terra, mais Diora ou Toura, avec le préfixe DJU pour deux ou dieu ou due, voire TOU pour two ou dos. Tel était le nom divin de Vénus : DIORA, qui signifie la deuxième, ou la divine, mais qui pourrait s’écrire aussi RADIO… On peut penser à une autre désignation, DORA, de deux et de ra. Cette version a l’avantage d’évoquer PANDORA, la surdouée, confluence de PAN, le dieu satyre qui donne la PANique, et de DORA, c’est à dire Vénus.

La troisième planète, c’est de là que je vous écris : TERRA, notre bonne vieille Terre. Si vous passez par là, venez me voir, j’habite Erquy. Le suffixe latin TER signifie trois fois, et non pas trois, qui se dit tres, tria. L’équivalent pour deux ne serait pas duo, due, mais plutôt BIS. Ce qui donnerait pour Vénus le nom de BISRA, qui évoque l’arabe bismillah, au nom d’Allah. Bis signifie deux fois en latin et dans en arabe. Bisra pourrait donc se traduire : dans le soleil. Apparemment ce n’est pas ce nom que les latins et les français ont retenus pour notre planète, mais celui de TERRA. La Terre.

La quatrième planète, Mars, aurait pour préfixe QUAD, ou Quater, ce donne QUADRA ou QUATERRA, que l’on peut lire Quasi-Terra, c’est à dire presque la Terre. Oui, de nombreuses légendes en attestent, avant d’avoir perdu son manteau fertile et d’être réduite à l’état de squelette sans pulpe ni chair, Mars était aussi verdoyante et irriguée que notre planète. Les astronautes antiques l’auraient terraformée en premier, avant de venir ici. Ou pendant ?

La cinquième planète a disparu. Située à l’origine entre Mars et Jupiter, elle aurait été détruite par une collision astrale, la même peut-être que celle qui a arraché le manteau de Mars. Elle s’appelait CINKRA ou KINKRA. A présent, son emplacement est marqué par la ceinture d’astéroïdes, ses débris probables. En poursuivant la nomenclature sur les mêmes bases, on obtient SISRA pour Jupiter, SETRA ou SEPTRA pour Saturne, UITRA ou OCTRA pour Uranus et NONRA ou NEFRA pour Neptune.

On a donc, orbitant autour de Ra le Soleil, Ahnra pour Mercure, Dora pour Vénus, Terra la Terre, Quadra Mars, Cinkra pour la planète manquante, Sisra pour Jupiter, Setra Saturne, Uitra Uranus, Nefra Neptune. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je ressens une grande familiarité pour ces noms antiques. Certains ressemblent mêmes aux noms modernes ! Il est bien possible qu’ils soient exacts. Qu’en dites-vous ?

 

Xavier Séguin

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