L’âge de fer

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Ouvrez vos yeux, ouvrez vos oreilles, on n’a pas fini d’en apprendre. Voici venir notre âge, l’âge de Fer les amis, et ça déménage.

Vous vous êtes régalés avec les dieux gigantesques de l’âge d’or, vous avez frémi avec les amazones et autres terrifiants héros de l’âge d’argent, les apocalypses n’ont pas eu raison de votre envie de savoir, vous avez traversé l’âge de Bronze des guerriers, l’âge du Bélier et du premier empire mondial, sur les ailes des ovnis atlantes.

Quels rêves vous attendent encore dans l’histoire mieux connue de notre âge, l’âge de Fer ? Quels mystères pourraient se cacher si près de nous ? Beaucoup plus que vous ne pouvez même l’imaginer.

Tout ce que vous appris à l’école est bon à jeter au feu. Le progrès n’est qu’un leurre, et la prétendue supériorité de notre époque, la consolation des ignorants. Tout ce qui est petit, tout ce qui est bas, tout ce qui nous restreint et qui voile notre pure lumière, tout cela s’appelle l’âge de fer. Or c’est maintenant qu’il nous faut vivre, en plein âge de fer, dans le règne du vil, du superficiel et du néant dévorant. La tâche est ardue, mais si nous sommes ici, c’est notre choix. Assumons-le avec panache, cette bravoure si Gauloise.

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Tous les âges ont cherché l’éveil. Le nôtre n’échappe pas à cette quête… mais elle est bien cachée derrière un fatras d’immondices. L’origine de l’âge de fer est celle d’une religion, le Judaïsme. Notre âge démarre avec Moïse et Salomon en quête de surhumanité. Puis vient la religion du Christ, qu’on l’appelle Jésus ou Constantin. L’amour remplace l’éveil. Mais les druides se souviennent, Merlin à leur tête. Rome ne viendra jamais à bout des Celtes. Puis l’empire contre-attaque avec les Templiers.

Police privée, armée, banque, hôpital, tour operator, bâtisseur sacré, découvreur de monde, le Temple a tout réinventé, même la Vieille religion. Suivront les guerres de religions, les pieux massacres, la religion du fric, du progrès mécanique, des idées noires et de la fête du flip.

Et nous voilà ce soir, au cœur de fer de l’âge de fer. Pour qui voit nos mégalopoles de loin, chacune est un gros diamant somptueux, qui brille des mille feux de l’opulence et du bien-être. De plus près, le gros diamant est un collage de millions de solitudes et d’isolements.

Vu du ciel tout paraît noble et riant. Ce bouquet de misères, d’injustices, de meurtres et de viols fait une si belle vitrine de Noël. Halleluyah ! Trop de doigts dans trop d’engrenages… Quand nous n’avions pas de machines, nous avions des pouvoirs. Pourquoi faire des efforts, puisque nous avons fait les machines ? Ce dialogue montre bien ce qu’il faut entendre par l’âge de fer, ce triste Kali Yuga où nous sommes encore, on dirait. En attendant l’âge d’or ou l’ère du Verseau. Qui prend son temps.

Il y a encore pas mal de paons, de poux et de pets qui doivent changer avant l’âge d’or. Qui d’entre nous peut se dire tout à fait prêt pour l’eden ? Trop visible est notre déchéance, dieux que nous fûmes, et ce n’était pas que du tabac. Trop bas sommes-nous. L’âge de fer est ingrat, temps sans coeur où le subtil cède au grossier, où la matière supplante l’esprit. Ici, toutes les valeurs se trouvent inversées. L’humanité fait le Pendu… Les élites sont corrompues, les gens de bien restent dans l’ombre.

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Voici ce qu’en dit Krishna dans le Mahabharata : « Je vois venir un autre âge, dominés par des rois barbares, monde pervers, brisé, vidé, des hommes à la vie courte, aux cheveux blancs dès la seizième année, petits, sans force, sans courage, et tous très durs, ils s’accouplent avec des bêtes, les femmes putains parfaites, leur bouche sert à l’amour, vaches taries, arbres stériles, fini les fleurs, fini la pureté : ambition, fausseté, commerce, c’est l’âge kali, c’est l’époque noire… »

Ambition. Fausseté. Commerce. Descendus au dernier sous-sol du matérialisme, on nous abreuve de consommation, confort, conneries que nul n’emporte au paradis : un linceul n’a pas de poches. « Tu ne la voyais pas comme ça ta vie… Foule sentimentale, on a soif d’idéal, attirés par les étoiles, les voiles, que des choses pas commerciales » (source)Alain Souchon dit La Souche C’est le moment de rêver d’étoiles. Pendant le passage, nos rêves peuvent devenir réalité. Mais nos cauchemars aussi.

 

Demain l’Homme bionique sera-t-il seul face aux espaces infinis ?

Unis sur terre. Le nouveau monde sera ce que nous en ferons.

 

Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage.
Boileau