Il n’y a pas quatre éléments, mais cinq. Le premier s’appelle l’éther. Il est le plus important des cinq, la clé de tout le reste. En kali yuga où nous sommes, âge des ténèbres, on l’a oublié comme on a oublié tout ce qui est essentiel. Il se nomme akasha en sanskrit, langue vénérable de l’Inde. En latin, il s’appelait quintessence.
Pendant que je dormais
Ainsi, grâce à cette antique connaissance régénérée, la conscience du Soi pourra survivre à l’extinction de la cinquième humanité, la nôtre. C’est triste à entendre, mais c’est utile à dire. Nous savons tous que ce monde n’en a plus pour très longtemps.
Pendant que je dormais, pendant que je rêvais les aiguilles ont tourné, il est trop tard. Mon enfance est si loin, il est déjà demain. Passe passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps.
Georges Moustaki l’a chanté il y a des années. Il croyait parler de lui, de sa propre vie. Il nous conte en raccourci celle de notre humanité. Son enfance est déjà si loin, c’était l’âge d’or qui s’est fini il y a 32000 ans. Après l’âge d’argent, notre humanité s’est endormie. Passe passe l’âge de bronze, le sommeil devient de plus en plus profond. Passe passe l’âge de fer, il n’y en a plus pour très longtemps.
Notre humanité va quitter la scène. Le temps l’a tuée, sa tombe est proche. Très proche.
Au commencement
L’ironie
L’évangile de Jean
Au début du commencement, singeant les védas, Saint Jean lève et da — pardon, et dit : Au commencement. Haut comme en semant du blé dur. Au début du début. Mais Jean n’a pas trouvé ça tout seul. Aurait-il lu les védas ? Peu de chance. Il s’est abreuvé à une source plus proche. Celle où les enfants grecs et romains étudiaient les sciences sacrées. L’Égypte, oui. Mais pas seulement.
Sonne un écho celtique sous l’évangile de Jean. Ces mots croisés latins et grecs sont des lettres à décoder. Déchiffrer des lettres. Cinq lettres, une quintessence encore. Cinq lettres, un pense-bête, un mémo du Barddas, le très ancien livre sacré des Celtes.
Son et lumière
Laissons la parole à Henri Vincenot *, l’initié bourguignon.
« C’est un secret, dit le Vieux en se grattant le crâne. J’ai prononcé FOS et ZOÉ. Fos veut dire lumière et Zoé veut dire vie. »
Il fit ce dessinvoir ci-dessus dans la poussière du chemin : « Ces mots en croix sont le symbole de l’interpénétration de la tradition celtique et de la tradition chrétienne… qui n’en font qu’une ! (…) Ne t’en va pas croire que c’est saint Jean qui a inventé ça ! Que non ! Quand a il écrit : « Au commencement était le Verbe, le Verbe était avec Dieu… En lui était la Vie et la Vie était la Lumière des hommes » il y avait belle lurette que les Druides disaient : « Pa rouas Doué e Hano, dre eul lavar, gant ar gere, tarzas ar sklerijen hag ar vuez da lavarout eo : araog ne ea ebet nemet Doué, heu e-unan. Gant ar lavar eta e tarzas ar sklerijen hag ar vuez hag ar den, ha pepe all en buez… »
-Et que veut dire tout ce baragouin** ?
-« Quand Dieu, d’un mot, donna son nom, avec le Verbe jaillirent la Lumière et la Vie. Ce qui veut dire qu’il n’y avait auparavant que Dieu seul. Ainsi c’est avec la Parole que jaillirent la Lumière et la Vie, et l’Homme et tout ce qu’il y a de vivant… »
-C’est drôle, dit Jehan. Les deux phrases disent la même chose, mais je comprends bien mieux ce que dit ton Barddas, que ce que dit Jean l’Évangéliste. (source)H. Vincenot, Les étoiles de Compostelle, pp. 69 à 71
*Henri Vincenot est né le 2 janvier 1912 à Dijon et mort dans la même ville le 21 novembre 1985. Artiste peintre et sculpteur français, il est aussi écrivain. Son roman le plus connu, Le pape des escargots, m’a moins convaincu que le récit détaillé de son incroyable vie antérieure chez les bâtisseurs de cathédrales, Les étoiles de Compostelle, d’où est tirée la citation précédente.
**baragouin vient du breton bara gwin, du pain et du vin. C’est ce que demandaient les Bretons arrivant aux bistros de la Gare Montparnasse, tout frais émoulus de leur Bretagne bretonnante. Entendant ces deux mots inlassablement répétés, les bistrotiers ont inventé le mot baragouin.
Percevoir l’éther
Ces descriptions imagées n’ont rien de scientifique. Elles rendent compte du commencement de façon assez précise. Une vision m’a été donnée, celle de trois dieux d’une taille et d’un âge infini qui font une expérience dans leur laboratoire. Ces trois dieux sont le triple émetteur, comme les lettres A U M du son primordial. Ce trio divin s’est présenté comme les auteurs du Big Bang.
Au lieu d’être cette terrifiante explosion imaginée par Einstein, le Big Bang a pu démarrer par une vibration sonore. Presque imperceptible au début, la vibration s’est accrue, devenant grésillement, sifflement, stridence, hurlement, barouf à tout casser. Un tel vacarme engendre l’espace et le temps, qui n’existaient pas avant le son, avant le AUM primordial. L’espace et le temps ont engendré les éléments.
Il incarne l’air pur et lumineux, la partie supérieure du ciel où résident les dieux. Hésiode dans La Théogonie, est le fils de Nyx, la Nuit et d’Érèbe, les Ténèbres. Selon moi, c’est un autre nom pour l’astral.
est la lumière céleste, pourtant son origine mythologique est bien différente. Ses parents étaient gens de l’ombre. Selon la tradition la plus courante, rapportée par
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ou l’éther ?
Comme l’astral, l’Éther est son et lumière. Présent partout autour de nous et en nous, à tout moment de notre quotidien, il est perçu par l’ouïe sous la forme du son. S’ils sont familiers de l’astral, les sensitifs perçoivent sa vibration par la peau, par les paumes, par tout le corps. Les autres écoutent sa musique qui les fait danser. Ainsi le son génère le mouvement.
Étant donné qu’il n’a ni frontières, ni forme, l’éther n’a pas de limites. Il a été défini comme l’espace entre les atomes, le vide qui permet la matière. Auquel cas il est de nature électro-magnétique, à l’origine de la gravité, de l’attraction universelle, de l’amour. Comme il est identifié à l’espace, les Grecs et les Romains qui déjà ne comprenaient plus rien l’ont confondu avec la nuit étoilée. D’où ce côté ténébreux de son personnage mythologique, fils de la Nuit et des Ténèbres.
L’Ether d’éveil
Quintessenciel