Toutes les civilisations dites premières – en Chine comme en Amérique, comme au Moyen-Orient, en Europe, en Extrême-Orient comme dans le Pacifique – font preuve d’une grande maîtrise de l’eau et de sa circulation, qui augmente avec l’antiquité. Oui, vous avez bien lu, plus on remonte dans le temps, plus les réseaux hydrauliques sont sophistiqués. L’histoire de l’hydraulique est nettement celle d’un déclin.
Ainsi dans les Andes, il y a très longtemps, une réalisation grandiose a été dédiée à l’eau d’irrigation, je veux parler des innombrables terrasses qui couvrent le flanc abrupt des montagnes sur des kilomètres.
Lors de la Conquista, les reitres espagnols les ont baptisé andenes, ce qui signifie quais en Espagnol. Ce mot andenes a baptisé ensuite toute la chaîne de montagne, les Andes.
Il est singulier que nos archéologues attribuent encore la réalisation des andenes aux malheureux Incas, qui se sont contentés de les entretenir.
Quel motif aurait pu les pousser à entreprendre un tel labeur ? La mer, à leur époque, avait regagné son niveau actuel, 4000 mètres plus bas…
Sur ces espaliers maçonnés dans la nuit des temps, les Incas ne savaient plus rien que par d’antiques légendes… Selon ces mythes antiques, ce sont des géants qui ont fait tous ces travaux il y a très longtemps. Les géants et les anges de Tiahuanaco.
Quand reconnaîtra-t-on, une bonne fois pour toutes, la fabuleuse ancienneté de cette ville divine ?
« Un jour viendra où la science prouvera que les civilisations classiques des Pharaons, des Chaldéens, des Brahmanes, sont loin d’être les plus anciennes, comme on l’a cru longtemps et comme on le croit encore. A dire vrai la civilisation de Tiahuanaco a des milliers d’annéesvoire des millions d’années d’antériorité sur elles. » (source)Wiener, archéologue français, 1876
Wiener, l’auteur de cette phrase, était archéologue et visionnaire. C’était encore possible en 1876.
Aujourd’hui un archéologue doit choisir son camp : la vision juste ou la carrière peinarde. Et l’anthropologie n’est pas mieux lotie.
Les civilisations hydrauliques sont les plus anciennes connues. Ce qui revient à dire que les connaissances en hydraulique n’ont fait que baisser depuis la plus haute antiquité.
La cascade La Colca dans la jungle de San Martin au Pérou a été aménagée spécialement pour faire couler une fine couche d’eau sous les rayons cosmiques, solaires et lunaires. Cette eau vibrée par les ondes vitales décrites par Marcel Violet était l’eau de vie très précieuse, qui donnait santé, vigueur et immortalité aux dieux d’avant et aux patriarches.
Les Incas et leurs ancêtres, sans doute, possédaient un savoir très sûr de l’hydraulique et de la mécanique des fluides. Ils avaient trouvé – eux ou leurs prédécesseurs – d’ingénieuses applications des vases communicants pour monter l’eau dans les Andes. Leurs puits peuvent atteindre des profondeurs ahurissantes.
Chez les Incas comme ailleurs, le savoir hydraulique est allé en déclinant, et non en se développant. Ce qui pourrait montrer que l’hydraulique en tant que science avancée a été enseignée à de très lointains ancêtres, qui l’ont assez bien maîtrisée au début, et puis le savoir s’est graduellement effacé.
Les travaux de Pierre-Louis Viollet montrent clairement que l’hydraulique était parfaitement maîtrisée par les civilisations anciennes et comment le déclin de ces connaissances est sensible dès l’époque romaine. (source)Pierre-Louis Viollet L’hydraulique dans les civilisations anciennes : 5000 ans d’histoire
Les Romains construisaient des aqueducs, alors que leurs prédécesseurs les Etrusques ne se donnaient pas tout ce mal : pour faire franchir une vallée à un canal, ils creusaient le passage d’un tuyau sous la vallée et le principe des vases communicants faisait le reste.
Toutefois, l’antiquité gréco-romaine a conservé de nombreux savoir-faire hydrauliques antérieurs. En témoigne un astucieux télégraphe hydraulique qui permettait les communications longues distances. La question est celle-ci : toutes les plus anciennes civilisations sont orientées vers l’éveil. Toutes utilisent la foudre. Enfin elles ont toutes une grande maîtrise de la science hydraulique et de la mécanique des fluides.
Ces connaissances sont liées sans doute. Comment ont-elles acquis ce savoir ? Dans quelles écoles ? Toutes les civilisations pré-antiques ont capté l’énergie de la foudre pour en vibrer les eaux des piscines, des citernes et des abreuvoirs. Cette situation paradoxale n’a pas échappé à l’archéologie dominante qui désigne ces différents peuples très antiques sous le nom générique de civilisations hydrauliques.
La question pourtant que les archéologues n’ont pas résolue est la suivante : d’où toutes ces civilisations ont-elles tiré ces connaissances hydrauliques ? Comment expliquer l’étendue et la complexité de leur savoir-faire en la matière ? Comment expliquer que ces prodigieuses connaissances, après être sorties du néant, se soient perdues par la suite ?
Ces civilisations hydrauliques appartiennent à une lointaine époque où l’homme émergeait à peine de la sauvagerie, selon la thèse officielle : elles se sont développées il y a 7000 ans, entre 5000 et 1500 BCE.
Si c’est juste, il faut reconnaître que la sauvagerie fut créatrice. Ou bien admettre que des êtres évolués aient aidé l’humanité émergente. Ce que toutes les traditions planétaires nous répètent à l’envi. « On ne va tout de même pas croire ces bêtises ! » protestent les esprits forts, bien mal nommés, car ils ont l’esprit faible. Ne leur en déplaise, ces bêtises ont pourtant toutes les chances d’être vraies.
L’Egypte antique a poussé très loin l’art de l’hydraulique et la maîtrise de l’eau. Elle jouait un rôle non négligeable dans le processus d’éveil par la foudre que j’ai amplement décrit ailleurs.
On sait que les grandes pyramides de Gizeh étaient entourées d’un bassin d’eau douce où nageaient des crocodiles sacrés. On sait aussi qu’un des lieux les plus sacrés de l’Egypte antique, le temple d’Osiris ou Osireion d’Abydos, combinait les piliers massifs d’un temple traditionnel avec une piscine d’eau sacrée, probablement vibrée par la foudre elle aussi.
La Jérusalem antique avait aussi ses canalisations d’eau aussi, comme le Tunnel d’Ezéchias par exemple. Le Tunnel d’Ézéchias a été taillé dans le roc en 701 AEC sous la ville de David, selon un trajet courbe et même tortueux de 533 mètres. S’il avait été creusé en ligne droite, il n’aurait fait que 300 mètres. Ces chicanes avaient pour but de réguler le débit de l’eau tout en maintenant une pente de 0,6% pour l’écoulement.
Ce tunnel amenait l’eau des sources Gihon de la vallée du Cédron, à l’extérieur des murs de la ville. Il traversait la roche de la colline de l’Est à 130 mètres de profondeur, du côté oriental où la Jérusalem d’Ezéchias était en expansion derrière une large muraille toute neuve. Il a été découvert par Edward Robinson en 1838 puis exploré par l’équipe de Montague Parker pendant les années 1909-1911. L’eau coule dans ce tunnel depuis 2700 ans.
En fait, avant sa redécouverte, les gens pensaient que l’eau surgissait naturellement dans la zone de la piscine de Siloé. Ce n’est que plus tard qu’on a compris que cette eau venait de Gihon, à plus d’un tiers d’un mile de distance, par le tunnel en question. A présent, l’eau coule toujours dans le Tunnel d’Ezéchias, alimentant la piscine de Siloé.
D’autres sources dans le monde, réputées naturelles, résultent des travaux d’adductions antiques, parfois invisibles, souvent ignorés. En Turquie, de nombreux ouvrages d’adduction ou de bassins d’ablutions datant de l’éocène attendent que des archéologues veuillent bien se sentir concernés par leur étude. Des canalisations antiques et tout un système hydraulique vient d’être découvert en Iran. Très ancien, ce réseau a été évalué à 5000 ans. Avec la réouverture de ce grand pays au tourisme, toutes ces merveilles redeviennent accessibles.
Encore une déception ! Moi qui avais soigneusement retenu le nom des sept merveilles du monde antique, moi qui avais tant rêvé des jardins suspendus de Sémiramis à Babylone, dont il ne reste rien, hélas ! voilà que ces jardins si romantiques et si célèbres, pourraient ne jamais avoir été édifiés à Babylone par la reine Sémiramis, mais à Ninive, un siècle plus tôt.
C’est du moins ce que pense l’égyptologue britannique Stéphanie Dalley, qui croit avoir localisé les jardins en question, ainsi que le gigantesque réseau de canaux servant à les irriguer. Elle a découvert dans les ruines de Ninive un bas-relief montrant les jardins royaux de Sénachérib, qui avait fait de Ninive sa capitale. Sénachérib était un roi d’essence divine, un monarque éclairé, amoureux de la culture comme de la technologie.
Il avait rassemblé des centaines, des milliers de tablettes d’argile sur lesquelles étaient consignées toutes les annales, les légendes, les histoires du passé lointain, toutes les sciences connues à son époque, les techniques, les savoir-faire, et des milliers d’autres indications extrêmement précieuses pour les historiens. Je les ai nommé l’encyclopédie assyrienne. Son neveu et successeur Assourbanipal a poursuivi l’oeuvre de son oncle, amassant à son tour des myriades de tablettes couvertes d’écriture cunéiforme.
Mais la plus belle réalisation de Sénachérib fut sans doute ces jardins luxuriants, où poussaient d’innombrables variétés d’arbres, d’arbustes et de plantes à fleurs venus de toutes les contrées du monde connu pour l’agrément du roi et de ses visiteurs.
Au seuil du désert, l’irrigation des nombreuses terrasses cultivées n’était pas une mince affaire. Sénachérib dut faire creuse tout un système de canaux et d’acqueducs afin d’acheminer l’eau depuis Khinis dans les monts Zagros, à près de 100 km au nord. Certaines de ces voies d’eau sont aussi larges que le canal de Panama.
La complexité et la perfection de ce réseau hydraulique dépasse l’entendement des archéologues. « C’est incroyable que Sénachérib et ses ingénieurs aient pu avoir une telle vision d’ensemble sans posséder les cartes que nous avons aujourd’hui » s’émeut Stéphanie Dalley.
Qui dit qu’ils n’en avaient pas ? Le credo de la pensée dominante. Le dogme archéologique. Le diktat d’une science morte contre un passé vivant.
Mark Kenoyer décrit les systèmes hydrauliques de Mohenjo-Daro, la « ville des puits » et de ses voisines Harappa et Dholavira, toutes trois situées dans la vallée de l’Indus, et supposée appartenir à l’antique Empire de Rama.
« D’après le nombre de puits des zones fouillées, Michael Jansen a calculé que la ville aurait eu plus de 700 puits. En revanche Harappa n’en avait qu’une trentaine, seuls huit puits ont été découverts dans les zones fouillées. D’où provient cette différence ? Il se peut que Mohenjo-Daro ait eu moins de pluie l’hiver et que le cours de l’Indus passait plus loin.
À Harappa, une grande dépression au centre de la ville pourrait avoir été un réservoir accessible aux habitants des divers quartiers. Quant au site de Dholavira, il possède seulement quelques puits, mais l’eau de pluie y était précieusement recueillie dans des grandes citernes de pierre pendant la mousson. Les eaux de pluie irriguaient les récoltes, on voit que les collecteurs des eaux de pluie n’étaient pas les mêmes que ceux des eaux usées. » (source)Mark Kenoyer, Ancient Cities, p. 59
Depuis que ces lignes ont été écrites, Dholavira s’est enrichi d’une nouvelle merveille hydraulique. L’Archaeological Survey of India a découvert un réservoir de 5000 ans à Dholavira, selon le Times of India. Il fait trois fois la taille du Grand Bassin de Mohenjo-Daro, l’une des plus belles architectures connues.
C’est un réservoir rectangulaire de 73.4m sur 29,3 m et de 10 m de profondeur. L’archéologue chargé de mission pense qu’il peut y avoir d’autres réservoirs et des puits encore à découvrir. Des analyses ponctuelles seront faites prochainement. Il espère trouver l’ancien rivage de l’époque où Dholavira était un port important.
Cette découverte pourrait être celle du plus ancien réservoir de l’Inde. Elle s’accompagne d’une autre surprise archéologique : cet escalier est en fait un puits à degrés, d’une forme et d’une conception unique, qui n’a pas encore trouvé d’explication. On sait qu’il ouvrait l’accès au vaste réservoir souterrain, mais on ne sait pas pourquoi il a cette forme unique.
Plus au sud, la cité antique de Mahabalipuram s’enorgueillit des blocs gigantesques, sur lesquelles des scies et des perforeuses à diamant s’en sont donné à coeur joie. Cette antique ville sainte aux nombreux temples et pagodes comprend aussi des bassins d’ablutions et des piscines taillées à même le roc.
On retrouve le souci de ne laisser que la pierre en contact avec l’eau de pluie, ou l’eau d’orage, ce qui m’amène à penser que Mahabalipuram était un autre site à foudre…
Dans certaines cités des Andes, comme ici à Tipon, les chercheurs ont relevé trois systèmes de canalisations : pour les eaux de pluie vibrées par la foudre, pour les eaux de source, et enfin pour les eaux usées.
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