Ville éternelle, culture antique qui nous porte et sert de socle à la nôtre, Rome ne s’est pas faite en un jour, dit-on. Pourtant, on dit aussi que c’est en un seul jour qu’elle fut fondée.
Rome, dont nous avons gardé tant de règles et dont nous savons si peu de choses : la majeure partie de sa culture est perdue. Rome, héritière de savoirs et d’observations qui remontaient déjà à la nuit des temps et qui furent remises au goût du jour par le génie de ses ingénieurs et de ses savants. Rome, ultime maillon de la longue chaîne de transmission qui nous relie à l’Atlantide et aux civilisations glorieuses d’avant le déluge.
Rome, selon la légende, fut fondée par deux frères jumeaux, deux enfants sauvages, nommés Romulus et Rémus. Voici leur histoire contée par les Latins eux-mêmes. Ensuite, je vous proposerai la version décryptée. Romulus et Rémus sont les fils jumeaux de la vestale Rhéa Silvia et du dieu Mars. Rhéa Silvia est fille d’un roitelet. Celui-ci, craignant de futurs rivaux, ordonne qu’on jette les bébés dans le Tibre. Mais les nouveaux-nés sont abandonnés dans un panier sur le fleuve puis découverts sous un figuier sauvage par une louve qui les allaite. Un pivert, l’oiseau de Mars, veille sur eux. Là, on nous joue du pipeau. Trop de symboles, trop d’emprunts, pas assez d’authenticité.
Le jeune Moïse, selon la légende, fut sauvé des eaux lui aussi. Les berceaux en osier s’appellent des moïses en souvenir de cette histoire. Seulement Moïse est bien antérieur aux jumeaux de Rome. Ici ce n’est pas l’histoire qui se répète, mais les historiographes. Tite-Live et Plutarque rapportent une autre version de la légende : les jumeaux auraient été découverts dans la grotte du Lupercale par le berger Faustulus, gardien des troupeaux d’Amulius. Celui-ci les aurait confiés aux bons soins de sa femme Larentia, une prostituée que les bergers appelaient Lupa, la louve. Quelque auteur latin naïf ou rusé aura créé le mythe de la louve nourricière, qui met doublement la cité sous le signe de Mars le guerrier. Nourris par une louve, ça fait mieux que d’écrire : élevés par une pute.
On sent ici la griffe de l’Empire qui n’a cessé de redorer sa légende. Au-delà du fatras emprunté aux Hébreux et à d’autres, le mythe dit que Rome fut fondée par deux sources, d’où les jumeaux. Sauf que les deux sources de Rome sont des fausses jumelles. La première source est étrusque, les historiens le savent. Les Etrusques sont étroitement associés à Romulus et à Rome. La dynastie étrusque a joué un rôle majeur dans le jeune royaume : c’est grâce aux souverains étrusques que la modeste bourgade est devenue une florissante cité-état dès le 6e siècle AECAvant l’Ere Commune.
Cette origine étrusque prend pour moi un sens particulier : je pense avec Tite-Live que les Étrusques sont venus du nord, d’origine hyperboréenne. On a vu les liens étroits de la métaphysique et de la culture étrusque avec la pensée yorouba d’Afrique de l’Ouest. J’ai conté comment, après l’engloutissement de l’Atlantide il y a quelques 12.000 ans, les Atlantes ont quitté l’Amérique pour leurs terres natales de l’autre côté de l’océan Atlantique. Parmi eux, il y avait des noirs et des blancs, en bonne intelligence et respect mutuel.
Les Dieux noirs d’Amérique ont regagné le Pays Yorouba, tandis que les Dieux blancs fondaient l’Empire d’Occident à l’emplacement de l’actuelle mer du Nord. Plusieurs groupes blancs se sont éparpillés sur les côtes d’Europe : Tuatha d’Irlande, Basques, Ligures, Catalans, Corses… et nos fameux Étrusques, qui eux étaient un groupe mixte où les noirs et les blancs faisaient bon ménage en toute égalité. C’est donc ce peuple, héritier de la science atlante, d’une bonne partie du savoir-faire hydraulique et sans doute d’autres technologies, qui servit de tuteur à Rome.
Nous savons peu de choses sur la civilisation étrusque, cependant elle nous a laissé de « très nombreuses inscriptions : de l’ordre de 10’000. Cela est énorme, compte tenu du fait que cette civilisation ne nous a transmis de témoignages écrits que pour un las de temps relativement bref — entre le début du VIIe siècle AEC, date de nos premières inscriptions, et la fin du Ier siècle AEC. À titre de comparaison, on peut rappeler que, pour le même intervalle chronologique, nous n’avons qu’environ 3000 inscriptions latines. » (source)
De deux choses l’une : soit les Étrusques étaient graphomanes, soit les premiers Romains étaient analphabètes. Je penche volontiers pour la seconde hypothèse. Dans le mythe qui nous préoccupe, celui de Romulus et Rémus, la présence étrusque est partout. On la retrouve jusque dans la bonne fée qui se penche sur le berceau – ou plutôt sur le moïse – des jumeaux : la Louve nourricière. Les fondateurs de Rome ont été nourris par la Louve, ils sont les fils du Clan du Loup. On identifie ici la filiation Atlante à travers les Tuatha d’Hyperborée, puis les Étrusques, eux aussi héritiers directs du Peuple de la Mer. Mais la plus grosse découverte est encore à venir.
Cette illustration montrent des chevaliers du Peuple de Dana Ann partant en guerre. Je tiens à souligner les ornements de leurs casques : Un serpent, un dragon et des cornes de bélier. Les Gens de la déesse Dana Ann appartenaient au Peuple Serpent, ils étaient issus des Dragons antiques et appartenaient aux troupes de Ram, le bélier d’Hyperborée. C’est ainsi que même les casques peuvent parler.
Mieux encore, les Étrusques sont les héritiers de la tolérance et de l’ouverture des Atlantes, chez qui la coexistence des races n’a jamais posé de problème. La majorité des difficultés sociales était aplanie par l’application sacrée du système des quatre collèges ou castes : le collège des producteurs, celui des marchands, celui des guerriers et celui des formateurs. Toute l’activité humaine est ainsi harmonisée.
Le système des castes, hérité d’Atlantide et véhiculé par Rama, s’est corrompu en Inde où l’échange horizontal est devenu une hiérarchie verticale, émiettant les quatre collèges en une infinité de sous-castes et de non-castes à l’opposé de la philosophie ramaïque originelle.
Mais la question se pose : Roma et Rama sont identiques à une lettre près : la première voyelle du mot. Or les Étrusques ne notaient pas les voyelles. On peut donc dire que les deux noms sont identiques. Roma est la ville occidentale de Rama. Non qu’il y ait habité, sa mort est bien antérieure à la fondation présumée de Rome. Disons que la ville lui a été dédiée. Et par qui ? Si ce n’est Romulus et Rémus.
Rama le conquérant était affilié non au clan du Bélier, mais à celui du Loup. Double clin d’œil à Lupa la pute et le Clan du Loup cher au peuple de Dana Ann. Et en parlant de Roma, puisque tel est le vrai nom de la ville éternelle, mettez-le donc à l’envers. Eh oui, ça fait amor…
À l’époque romaine, les historiens n’étaient pas d’accord entre eux. Déjà ! Depuis ces éternelles querelles n’ont fait que croître et embellir. Plutarque rapporte ainsi les faits : « Ce grand nom de Rome, d’où vient-il ? Il y a désaccord sur ce point entre les historiens. Selon certains, les Pélasges, après avoir erré sur la plus grande partie de la terre habitée, se fixèrent en ce lieu. Ils donnèrent à leur cité le nom de Rome à cause de la force (romè) de leurs armes. » (source)Plutarque, Vies Parallèles, Gallimard 2001, page 89
Les Pélasges est l’autre nom qu’on a donné aux Peuples de la Mer, qui sont les différentes vagues d’envahisseurs ayant ravagé le bassin méditerranéen avant de se lancer à la conquête de toute la planète, comme le rappelle Plutarque. Les Pélasges venaient de Celtie et des Quatre Îles du Nord. On peut les assimiler aux Tuatha dé Dana Ann, mais quel que soit le nom qu’on leur donne, ils sont avant tout les troupes du grand Rama, premier empereur du monde.
On sait que Rama tenait des dieux d’avant un arsenal terrifiant. Les Pélasges faisaient parler la poudre. Ce sont eux qui en introduisirent l’usage en Chine. Donc que leur ville s’appelle Rome pourrait bien venir de romè, la force de leurs armes. Cependant, puisqu’une seule voyelle sépare Rama de Roma, je maintiens l’hypothèse que Rome est un hommage à Rama, même si les historiens grecs et latins de l’antiquité en avaient déjà oublié le nom.
Reprenons le récit de Plutarque et la querelle des historiens antiques. « D’autres historiens affirment que, pendant la prise de Troie, quelques habitants parvinrent à s’échapper ; ils trouvèrent des navires et, poussés par les vents, abordèrent en Étrurie, où ils jetèrent l’ancre près du Tibre. » (source)Plutarque, Vies Parallèles, Gallimard 2001, page 89
L’hypothèse troyenne est intéressante, bien que peu vraisemblable. Comme des Troyens, vaincus par les Pélasges, auraient-ils eu l’idée saugrenue d’aller s’installer sur des terres déjà conquises pas ces derniers ? C’est ce qui s’appelle se jeter dans la gueule du loup. Ou plutôt, de la Louve… C’est là que cette version prend tout son sel.de mer ? Troie, c’est la plus grande victoire de Rama. Quelle bonne idée de la choisir pour source de la Ville par excellence ! C’est encore une façon déguisée d’invoquer sans la nommer la filiation ramaïque.
Pourquoi ainsi s’évertuer à la cacher, cette source de Rama ? Parce que les Pélasges n’avaient pas bonne presse. Revendiquer leur ascendance eut été de très mauvais goût. Mais se contenter d’y faire allusion, même indirectement, est preuve que si l’Histoire est menteuse, son mensonge comporte bien souvent une part de vérité à qui sait lire entre les lignes et faire les rapprochements qui s’imposent.
Avant de clore ce chapitre, je voudrais revenir sur la première version du mythe, celle qu’on enseigne encore dans les écoles. Elle semble être la plus fausse, et pourtant elle contient, elle aussi, sa part de vérité. Pourquoi y a-t-il deux frères jumeaux ? Finalement le seul qui fonde la Ville par excellence, c’est Romulus. L’autre frangin ne sert à rien. Attendez voir ? Il s’appelle comment déjà ? Rémus ? Ah mais ça change tout ! Comment s’appellent les habitants de Reims ? Les Rémois. Rémus vient de Reims. Reims ! Cité des sacres. Porte de Mars. Cardo Maximus. « Château porte-mars ». Et plus récemment, ville du champagne qui arrose tous les grands événements.
Reims est la ville sacrée au-dessus de toute autre, car c’est dans cette ville qu’étaient sacrés les rois de France. Et pas que de France apparemment. Rémus est de Reims. Il appuie son jumeau, il le sacre, il lui donne toute autorité pour devenir le fondateur et le premier roi de Rome. Par Reims, Rome est adoubée. Et tant que le sacré présidera aux sacres, son règne n’aura pas de fin.
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