Ram et les Druidesses

 

L’odyssée de Rama a profondément marqué l’aube de notre histoire. Si l’occident a tout oublié, certains peuples ont chéri son souvenir. Voici une autre tradition qui rend compte de la fabuleuse Saga de Ram : la tradition des Druidesses de Sein et d’Avalon. A l’ère du Lion, en terre occidentale, s’est joué le crépuscule de la société traditionnelle matriarcale qui s’est corrompue, ce qui a permis l’émergence du modèle patriarcal sous l’autorité de Rama ou Ra, prince qui ne fut pas toujours charmant.

 

Celui qui sait

A cette époque, les druidesses étaient les maîtresses incontestées du mystère et de la magie. Elles avaient le pas sur les druides car elles appartenaient à la caste dominante, celles des femmes. Matriarcat oblige. Les druidesses possédaient les clavicules et les arcanes, elles savaient lire dans le grand livre, elles dirigeait l’humanité sur les chemins vertigineux de la magie et de la guerre. Grande était leur autorité, grande et dangereuse.

Dominées par l’orgueil, elles perdirent peu à peu tout contact avec l’Invisible qui devint du même coup l’apanage des Druides. Cette fonction sacrée ne peut rester vacante, c’est une loi secrète du vivant. Incrédules et féroces, les Druidesses voulurent reprendre leur autorité par la violence.

Concoctées par ces diablesses, d’étranges maladies décimèrent les humains, mâles de préférence. La peste noire s’abattit sur le peuple. Une autre version de la geste affirme qu’il s’agissait d’une maladie pulmonaire, mais les deux symptômes étaient peut-être présents. Un jeune druide avait montré un don singulier pour les remèdes et les potions. Son nom était Ramos dit Ram, que l’on peut traduire « celui qui sait » ou encore « esprit de paix »

On l’appelle aussi RamaLama ou Ra, et selon les latitudes il a bien d’autres noms. Sa connaissance des herbes et des champignons était étonnante dès son plus jeune âge. Comme Setanta dit Cuchulainn, Ram venait d’Hyperborée, car il était fils de dieu et demi-dieu lui-même.

 

Planète vagabonde

Hyperborée, l’île enchantée dans le ciel du nord, s’appelle aussi Nibiru, la planète vagabonde. Les Grecs la nommaient le Jardin des Hespérides, car il y poussait des pommes d’or, c’est à dire des oranges, fruit qui n’existait pas encore sur terre. Il s’agit en fait, non d’une terre magique qui flotte dans le ciel, mais bien d’un vaisseau-mère du type Black Star de Star Wars, aménagée en paradis. Là vivaient les dieux, et avec eux quelques humains, les élus, qui les servaient et les distrayaient, mais qui s’instruisaient aussi très vite.

Dans la Bible, c’est le jardin d’Eden, où les premiers hommes vivaient en compagnie des dieux jusqu’à ce qu’ils leur déplaisent et se fassent vider. On a reconnu Adam et Eve. Adam déchu du paradis s’installa en Terre du Milieu, la Nouvelle Atlantide qui avait pour capitale Minas TirithLe nom a été repris par Tolkien dans son Seigneur des Anneaux sur le plateau de Dogger Bank, aujourd’hui englouti.

 

 

 

Du berger au druide

C’est aussi la terre de Rama, venu d’Hyperborée comme Adam. S’agit-il d’un seul homme ? Ce n’est pas exclu, si l’on en croit la tradition indienne : un isthme est nommé Pont de Rama ou Pont d’Adam. Ça devient très probable, si l’on considère le nom du jeûne musulman : Ram Adam.

Pour la commodité du récit, je continuerai à le nommer Rama. Très jeune berger, il visite les pays du nord, initié par les sorciers du grand froid. Puis il se rend chez les Noirs d’Europe centrale pour étudier les arcanes de leurs puissants sorciers. On dit même qu’il se serait mis à l’école des marabouts en Afrique. S’il a tant fréquenté les Noirs, on peut penser qu’il l’était aussi. Après tout, ne dit-on pas que les premiers Vikings et les premiers Celtes étaient des Noirs ?

Partout sa modestie et sa grande sagesse font des miracles. Les prêtres et les chamanes l’initient volontiers à leur magie. De retour chez lui en Terre du Milieu, le jeune Ram a les qualités d’un grand druide guérisseur. Ce qui lui permet de concocter un remède à base de gui de chêne. La lèpre silicose est éradiquée en un rien de temps, à la grande stupeur de tous, à la grande satisfaction des guéris, au grand dépit des Druidesses.

Facilement élu chef des Druides guérisseurs – c’est à dire aussi chef militaire, car c’est un des rôles du druide – le jeune Ram édicte une mesure qui le rend plus populaire encore, augmentant d’autant la rage des Druidesses : il interdit les sacrifices humains et tout autre sacrifice sanguinaire.

Furieuses, les Druidesses prononcent un arrêt de mort à son encontre. Dès lors, les peuples blancs se séparent en deux clans, première version de la querelle des anciens et des modernes. Les partisans de Ram, sous le signe du Bélier, inaugurent la nouvelle ère astrologique. Tandis que le clan des Druidesses mené par Ha-Thor sous le signe du Taureau, illustrent l’ère finissante.

 

Thor Ram

Plus en conquérants qu’en émigrants, plusieurs millions d’hommes suivent leur chef de guerre Rama à l’aube de l’ère du Bélier. Semant des colons sur sa route,  agrégeant des volontaires à ses troupes, Rama traverse l’Europe, atteint le Caucase, puis la Taratha aux portes de l’Asie. Il y trouve de solides alliés chez les Celtes, anciens colons issus des peuples noirs qui avaient pris racine dans ces lointaines régions. Ces peuples suivaient la loi de Hathor, la loi de l’ère du Taureau. Leur rencontre avec Ram eut lieu dans une contrée qui prit le nom de THOR-RAM ou Touran. 

 

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Ainsi naquit le premier empire du Bélier, appelé I-RAM ou Iran. Il établit sa frontière provisoire en Afghanistan : elle suit le tracé de la rivière Ram ou Jam. 

« Une des grandes merveilles du monde médiéval est, un minaret lourdement orné très grand niché dans une vallée verdoyante au bord de la rivière Jam dans ce qui est aujourd’hui l’Afghanistan. Souvent appelé le minaret de Jam, le monument était il y a presque un millénaire éclairé par une torche à son sommet, et entouré par une ville prospère avec de petites industries et des fermes environnantes. Certains archéologues croient que la région était autrefois appelé Firuzkoh et était la capitale d’été de la Ghurids, un empire musulman dans le 11ème et 12ème siècles, qui a duré tout ce que nous savons maintenant que l’Afghanistan ainsi que des parties de l’est de l’Iran et du nord de l’Inde. » (source)

 

Le soleil de Ra

Puis Ra s’empara de l’Egypte où se trouvait une vieille colonie atlante à laquelle il donna la constitution connue sous le nom de RAM MON ou HAM MON, loi de Ram. Les pharaons noirs se soumirent à sa loi. Tandis que Ra poursuivait ses conquêtes, les Druidesses ne perdaient pas leur temps. Elles avaient rétabli la peine de mort et les sacrifices humains, uniquement perpétrés sur des mâles, hommes ou béliers. Sentant s’approcher la fin de leur règne immémorial, elles jettent leurs derniers atouts dans la bataille. La grande druidesse donne les pleins pouvoirs à Scáthach, maîtresse d’escrime et d’arts martiaux, reine de l’armée des femmes. En Grèce, on a connu longtemps après une autre reine des Amazones, Thalestris.voir plus loin

Le peuple, terrifié, avait bien moins peur des druidesses et de leur magie que de la redoutable armée des Amazones. Ces guerrières triées sur le volet devaient mesurer 4m20 pour y être admises. Elles ne faisaient pas de prisonniers. Les captifs, mâles uniquement, étaient rôtis vivants avant d’être dévorés par les monstrueuses Amazones. Les conséquences de ces massacres ne se font pas attendre. Leur baluchon sur l’épaule, les mâles forment des bandes de rôdeurs qui font route vers le sud. Les hommes du cru se mêlent à ces bandes dépenaillées, et tout ce beau monde s’empresse de rejoindre Ra en son armée d’Égypte.

 

Les prêtresses de Kerridwen

Sur l’île magique d’Avalon, les prêtresses de Kerridwen, ne peuvent supporter tant d’ignominies. Leur premier rôle est de protéger l’ordre divin instauré par les dieux d’avant, dont elles font partie. Avalon est une des quatre îles du nord du monde. L’un des quatre quartiers d’Hyperborée, quatre îles-continents autour d’une montagne centrale où règnent les grands dieux. C’est l’Olympe des Grecs, le Mont Méru des Hindous, la Montagne du Nord des anciens Chinois.

Les prêtresses d’Avalon veulent s’opposer à cette rage destructrice qui aveuglent leurs sœurs. Scáthach est convoquée en Avallon. Elle refuse de s’y rendre, prétextant le mal de mer — prétexte ridicule, d’abord parce que Scáthach vit sur une île d’Écosse, et le mal de mer est inconnu des iliens. Et ensuite, parce que Scáthach connait la véritable situation d’Avallon, l’île dans le ciel. La sorcière aurait dû invoquer le mal de l’air. Mais elle ne se souciait pas la vraisemblance, au contraire. Elle cherchait l’insulte.

On n’humilie pas les sectatrices de Kerridwen, fut-on grande druidesse. Pourtant, sur Avalon, aucune agitation. Les prêtresses se sont contentées d’ôter jusqu’au dernier les pouvoirs de Scáthatch. Un seul sort leur a suffit. Un geis, malédiction qui poursuit une famille pendant des générations. En Armor, ce sort se jette encore. Je connais quelqu’un qui en fut la victime.

 

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La course de Rama

Pendant ce temps une autre armée du Bélier marchait sur l’Inde. Elle y vainquit les armées locales en remportant un long et pénible siège à Ayodhya qui lui ouvrit les portes de l’Inde. Rama pacifia tout le sous-continent, étendant l’influence de son immense empire jusqu’au Tibet, jusqu’à Ceylan, jusqu’aux frontières de l’empire des Naacals, où l’île flottante Mu trônait au milieu de l’océan Pacifique. Mais l’empire ne s’arrête pas là. Une bonne partie de la Chine, la Malaisie, les Philippines, l’Indonésie et même l’Australie font partie de son domaine planétaire.

La suite se trouve dans le Ramayana, nom qui signifie La course de Rama. Mais les différents épisodes de l’odyssée de Rama ont été relocalisée en Inde, où le jeune Rama serait né, ce qui n’est pas exact, comme nous l’avons montré. 

Le nom même de Ram qui signifie bélier en Anglais atteste assez de son origine celtique. A dire vrai, Rama n’est ni Indien ni Européen. Il est issu du vaisseau-mère des dieux Ases, Hyperborée ou Walhallah, c’est à dire le Choix d’Allah en allemand. C’est aussi le Septième Ciel cher aux musulmans. Quand le poète grec Nonnos de Panopolis nous conte l’épopée de Bacchus l’Indien dans ses Dionysiaques, il nous fait revivre la course de Ra. 

Tant de mythes et de légendes traitent de cette figure dominante du passé inconnu qu’on aurait peine à le croire. Maintenant que vous êtes prévenus, vous allez le rencontrer partout. Ra, dit-on, parvint aux limites extrêmes de la vie, faisant régner dans ses états la pure doctrine des Atlantes. Sous le nom de Lama il fut au Tibet le premier bouddha historique. Sa grande sagesse reste encore révérée par de nombreux adeptes, qui ignorent d’où elle provient. Ainsi Ra disparut du monde laissant après lui un universel renom de justice et de grandeur. Mais le grand Rama est oublié de la majeure partie de nos contemporains.

Et l’antique Druidesse aux pouvoirs maléfiques se transforma en Belle au Bois Dormant : sa vie durant elle attendra son prince charmant, le beau Rama qui ne viendra pas. À l’éveil elle saura que ses pouvoirs ne sont pas de Rama ni d’Adam ni de Yahveh ni de Dieu ni d’Allah mais d’elle-même. Alors elle comprendra que l’ère des Druidesses touche à sa fin. Désormais, le pouvoir sera mâle

 

 

La seule différence entre un fou et moi, c’est que le fou ne sait pas qu’il est fou.
Lao Surlam