Loin des manuels scolaires, se continue l’exploration d’un passé qu’on ignore. Art gothique, art roman. Dans cette opposition qui ne se limite pas à l’architecture, se lit en filigrane tout le mystère médiéval.
Les cathédrales ont été d’abord romanes, puis gothiques, lit-on dans les vieux manuels d’histoire menteuse. On a longtemps cru que ces deux façons de construire s’étaient succédé au fil des siècles. On sait maintenant qu’il n’en est rien. Les Romans et les Gothiques ont bien souvent travaillé sur les mêmes chantiers. Simplement, comme on l’a vu, ils n’avaient pas les mêmes spécialités.
L’histoire est une fable convenue.
A quelques nuances près, les deux ordres de bâtisseurs cultivaient le même art, celui de bâtir avec les pierres vives, c’est à dire les pierres qui transmettent l’énergie de la wouivre sans la polluer. Cette tradition très ancienne, puisqu’elle remonte aux bâtisseurs cyclopéens, semble resurgir au 11e siècle en Europe…
Les adeptes de l’art gothique, compagnons du Devoir, se nommaient entre eux les Oisons, c’est à dire les Petits de la Mère l’Oye, explique Fulcanelli. Aussi parlaient-ils non pas la langue des oiseaux comme on le dit souvent, mais la langue des oisons, la langue verte, qui devenu la langue argotique, issu de l’art gothique, ou encore l’art Goth, l’argot.
Avec les Romans, les Oisons gothiques ont développé dans toute l’Europe médiévale ce fabuleux savoir-faire dont porte encore témoignage des milliers d’édifices religieux qui tous illustrent la même maîtrise énergétique.
Pour le profane, ces lieux sont apaisants, tonifiants. Ils portent à la méditation, ils aident la vie intérieure à se développer harmonieusement. Pour le croyant, ces lieux sont « priants ». Ils aident à la prière et favorisent le tête à tête avec Jésus. Pour le chercheur de lumière, le chamane et le géobiologue, ces monuments sont débarrassés de toute nocivité cosmo-tellurique pour deux raisons : grâce aux lieux soigneusement choisis où ils ont été construits, et surtout grâce à leur mode de construction : bâtis à pierres vives. Tous sans exception.
Or cette technique de construction est l’apanage du haut-moyen âge. Avant le Xe siècle, on n’en trouve pas trace. Les Mérovingiens et les Carolingiens nous ont laissés quelques édifices, aucun n’a le taux vibratoire de la plus modeste chapelounepetite chapelle en Occitan romane.
Avant eux, les Grecs et les Romains ont bâti de nombreux temples dont beaucoup subsistent encore. Construits de façon profane, ces édifices sacrés ne vibrent pas non plus. Après le 14e siècle, le long tunnel de la guerre de Cent Ans interrompit toute velléité de construction sacrée.
La Renaissance apporta d’Italie une architecture raffinée, mais profane. L’art de la construction sacrée a disparu avec ses commanditaires, les Templiers. Quoi de surprenant ? Il était apparu avec eux… Le printemps des cathédrales coïncide avec l’Ordre du Temple.
Tout se passe comme si une longue interruption avait cassé le cours de l’histoire, comme le ferait un épisode de barbarie, par exemple. D’abord il y a la Grèce, fausse origine, mausolée d’ignorance. Après vint Rome, cet empire tout-puissant qui n’en finit pas de décliner. Et puis… plus rien. Le néant jusqu’aux cathédrales. Tout se passe comme si cette période n’avait pas eu lieu. Ce qui est le cas selon certains auteurs adeptes du récentisme.
Toute réalité existe dans l’esprit. Le phénomène externe, ce qui apparaît, n’est que son expression extérieure. L’univers visible est le reflet de l’invisible.
Après une longue parenthèse, tout semble reprendre son cours, comme du temps de la Rome impériale, avec une nouveauté : les Romans comme les Gothiques maîtrisent une technique inédite avant eux, l’art de la construction sacrée. Il ne s’agit pas d’une découverte, mais d’une résurgence. L’art sacré des bâtisseurs s’origine dans nos lointaines racines, plus antiques et plus occidentales que les Celtes eux-mêmes, chez les premiers maîtres de l’Irlande, les Tuatha Dé Danaan, qui étaient des Elfes. Ou des Cyclopes…
La construction sacrée des 10e, 11e, 12e siècles reprend telles quelles les techniques de construction des Mégalithiques. Un saut de plusieurs millénaires s’est effectué d’un seul coup. Les adeptes les plus traditionnels en ont le souffle coupé !
Comme par hasard,qui n’existe pas, comme chacun sait la plupart des chefs de chantier des cathédrales étaient Irlandais. Lointains descendants des Tuatha de Danaan. Initiés des mégalithes. Par eux, la filiation s’est transmise, le contact s’est renoué. Romane, gothique, on dirait deux voies qui mènent à deux empires, romains tous les deux. Un empire dirigé par le Pape à Rome, et un autre, le Saint Empire Romain Germanique, basé à Aix la Chapelle. Auxquels il convient d’en ajouter un troisième, l’Empire Romain d’Orient, dont l’empereur règne à Constantinople, aujourd’hui Istamboul.
Quoique peu crédible, la fiction parle. Les sujets du Pape auraient créé l’art roman; les sujets de Charlemagne, l’art gothique. Tout ceci n’est encore que pures conjectures, car il faut tordre un peu le temps et les chronologies, j’en suis bien conscient. Quelque soit leur langue, gothiques et romans s’entendaient à merveille pour préserver les temples mégalithiques construits selon le même savoir-faire que le leur, et dont le culte fut entretenu par les Irlandais – mais combattu par Charlemagne qui donna l’ordre de tous les détruire. Beaucoup, par paresse ou par foi, furent épargnés. Et la Vieille Religion résista en secret.
Et les dolmens les plus puissants furent soigneusement préservés sous les cryptes des cathédrales. La chose n’est d’ailleurs pas rare. Aux quatre coins du monde, les édifices religieux sont systématiquement rebâtis sur les ruines d’un temple précédent — peu importe la religion. Il ne s’agit pas d’imitation aveugle. Les lieux sacrés sont une évidence pour les sensitifs de tous les temps. Les voyants peuvent percevoir l’aura des êtres et des lieux et donc choisir l’emplacement le plus propice. Les sorciers sentent avec tout leur corps.
De nos jours, les géobiologues ont mis au point des instruments qui permettent de mesurer ces énergies subtiles. Donc de déterminer la place d’une maison à bâtir, et d’éviter ainsi de futurs désagréments.
Au Moyen Age, le genre humain n’a rien créé et pensé d’important qu’il ne l’ait écrit dans la pierre.
La géobiologie fut longtemps ma grande passion. J’ai obtenu des résultats déconcertants de pertinence, auxquels je m’efforce encore de croire sans y croire. La tentation est grande d’emboîter le pas du miracle et de faire d’une pratique inexplicable l’objet d’un culte. Ainsi se sont construites les religions, poisons pour l’âme, camisoles pour l’esprit. Si la foi est nécessaire, elle n’est jamais suffisante.
Prends cent hommes, tu y trouveras un homme de foi. Prends cent hommes de foi, tu y trouveras un homme de connaissance.
La peur ressemble à l'ego. Tant qu'on est vivant, on ne s'en débarrasse pas.
Il n'y a pas quatre éléments, mais cinq. Le premier s'appelle l'éther. On l'a oublié…
Oui, perdu. Mais qu'on ne s'inquiète pas, le remplaçant est prévu.
Je vous demande un ultime effort pour sauver Eden Saga. C'est maintenant !!
L’aventure Eden Saga aura duré dix huit années. Reste encore UNE chance, la toute dernière.
Le Yi King nous est parvenu incomplet. J'ai restauré un hexagramme.