De mois en mois, l’apparition de l’homme moderne est reculée dans un passé de plus en plus lointain, tellement même que nos plus anciens mythes n’y ouvrent plus accès. La création de l’homme, si création il y a eu, est de l’autre côté du mur de la mémoire. Lointaine, très lointaine, et très oubliée…

Alors que faut-il penser de tous ces dieux « uniques » qui seraient nos créateurs ?  En face du vertigineux abîme de notre histoire passée, la question qui se pose est la suivante : ces dieux qui ont nous ont créés, si c’était seulement des êtres intelligents qui nous auraient, disons, procréés ? Un petit pro qui fait toute la différence… 

Ces géants qui observaient les étoiles, ces magiciens qui savaient accomplir des merveilles, ces savants qui avaient pénétré les arcanes de la vie, ce sont eux qui nous fait, et pas la Source. 

Les Grecs avaient un mot pour désigner les créateurs d’espèces qui agissent en lieu et place de la source, ils les appelaient demiurgos, des démiurges. Notre développement actuel, notamment en génétique et en épidémiologie, nous amènera vite à ce stade.

Nous aurons bientôt la capacité scientifique d’inventer de nouvelles espèces intelligentes ; le ferons-nous ?

 

Bientôt démiurges ? 

L’éthique médicale et scientifique est partagée sur ce point. A-t-on le droit de s’ériger en concurrent du Créateur ? se demandent certains. La vérité est ailleurs. Les savants qui nous ont faits en savaient beaucoup plus long que nos meilleurs généticiens. 

Si nous approchons du moment où nous pourrons créer des formes de vie originales, ce ne seront d’abord que des bio-robots. Dans combien de millénaires, ou de siècles, serons-nous capables de doter une de nos créatures d’une « âme immortelle », lien direct avec la Source ? Combien de décénies ? Combien d’années ? Combien de mois, de semaines ? Google l’a peut-être déjà fait. Athéna l’a obtenu de Prométhée, qui a créé, malgré les ordres, une race semblable aux dieux. Eux, les dieux, avaient ce lien direct avec la Source. Mais ils ne l’évoquaient jamais. Ils pratiquaient une religion magique d’une efficacité totale, qui s’est perdue dans sa forme originelle.

  

Nos racines chamaniques

Castaneda présente un tableau presque complet de leur antique théorie de la connaissance. C’est l’auteur contemporain qui, selon moi, s’approche le plus de l’enseignement de Rama, qui fut le bouddhisme primitif.

On retrouve des bribes de cette ascèse-religion dans les pratiques des différentes lignées humaines, chez les indiens d’Amérique avec la sweat lodge ou hutte-vapeur ou comme chez les Sémites avec le hammam ou comme chez les Vikings aryens avec le sauna.

 

 

Il n’y a pas de hasard : la coutume du sauna nordique vient d’Hyperborée, celle du hammam vient du Pays de Pount, tandis que la sweat-lodge viendrait d’Atlantide. Chaque établissement des dieux astronautes transmettait ses traditions aux pays riverains, qui les ont conservées. Elles forment la grande religion chamanique internationale, reliquat de la religion magique des dieux d’avant.

D’autres lambeaux de cette religion chamanique ont été recueillis et transmis par les Noirs d’Afrique ou d’Afro-Amérique, par le Vaudou et la sorcellerie. L’Inde et la Sibérie ont reçus leur part du savoir occulte des ingénieurs-chamanes atlantes.

 

Les dieux et la Source

Parallèlement, la science atlante a repris des couleurs en Egypte, et surtout en Grèce avec les philosophes présocratiques. Mais la véritable histoire des Géants venus des étoiles était oubliée depuis longtemps.

Nul ne savait plus qu’ils s’étaient contentés de faire quelques manips génétiques pour améliorer une espèce existante en lui ajoutant quelques gènes supérieurs : les leurs.  Pour les quelques sauvages superstitieux qui ont survécu au départ des   géants, ces derniers étaient devenus des dieux, aussi nombreux que les géants l’avaient été.

Au fil du temps, les humains ont confondu ces dieux de leurs légendes avec la Source dans leur coeur. La chose s’est passée mille fois dans l’histoire de notre espèce, et mille dans l’histoire de chacun d’entre nous.

 

 

Nous avons toujours eu ce lien intérieur avec la Source, même si certains d’entre nous refusent de s’en servir, il fonctionne sans arrêt. C’est selon la tradition la caractéristique majeure de l’être humain : liée à la source germe la graine divine.

En éprouvant ce contact avec une présence intérieure, plus puissante et plus sage qu’eux-mêmes, les hommes ont cru que c’était la voix des dieux qui leur parlait. Ils y ont été encouragé par des hommes plus instruits, qui ont exploité leur crédulité.

C’est ainsi que les dieux ont été inventés. Des géants d’une autre époque ont été purement et simplement divinisés. Bien plus tard la chose était banale à Rome où les Empereurs étaient divinisés de leur vivant avec érection de temples consacrés à leur culte.

 

Xavier Séguin

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