Cette histoire remonte à Babel. Comme la Tour de Babel, ou comme un tour de magie ? C’était avant l’intervention des dieux civilisateurs, ou pour mieux dire des Terraformeurs. C’était avant la fin de la langue universelle. Avant que le culte lunaire ne soit remplacé par un culte solaire.
Ce qui touche à la Lune est un principe féminin, alors que le Solaire est masculin. Mais pas dans toutes les langues. En allemand, c’est l’inverse : der Mond, die Sonne. Pour cette fois, restons-en à la version française.
Voici que Sol Invictus, le Soleil Invaincu, ancêtre du christianisme, accompagne l’avènement du patriarcat après tant de lunes de matriarcat. Et ça se passe sous le signe du Bélier, notre bon vieux Bélier, celui de Rama et de ses prête-noms. Ram signifie bélier en anglais. Cet animal est très présent dans la Saga d’Eden.
Le roi Bélus, Baal, Bel, Belen, encore des voisins phonétiques qui se répondent dans de nombreuses légendes. Se pourrait-il que son nom soit d’abord féminin, issu de Belili, la déesse-lune des Sumériens ?
Si l’on prête une oreille attentive aux légendes, on entend ce principe féminin à tout bout de chant.La faute est volontaire, pour filer la métaphore De plus, luxe qui nous sert, les noms des protagonistes ont une signification à revendiquer. La déesse de toutes choses, qui a émergé du chaos, c’est Eurynomé, si bien nommée. Pourquoi ? Parce que son nom signifie « la Grande Voyageuse », ce qui nous renvoie à cette provenance céleste à laquelle nous souscrivons.
Et quand on peut en lire que ce nom est celui de la déesse en tant que lune visible, dont le nom sumérien était Iahu –oui oui, comme ia-u, ou iaou, yaou, yahoo, un son que vous avez lu par ailleurs– il ne faut plus beaucoup d’imagination pour comprendre comment nous fut donné le nom de Yahveh.
« On constate aussi que la prononciation hébraïque n’est pas la bonne. Il faudrait prononcer les sephiroth YHVH, non pas Yahveh, mais Yahouh. Les voyelles absentes n’ont pas permis à l’hébreu de garantir la conservation du son originel, c’est bien dommage.
Il faut se souvenir que l’avènement du patriarcat a entraîné la réécriture de l’histoire ancienne, où tous les noms des divinités féminines, des reines, des prophétesses et des druidesses ont été remplacés par des noms masculins. Pour moi, Thor n’a jamais existé. C’est la masculinisation de la grande déesse Hathor, souveraine d’Hyperborée, révérée par dessous toute autre divinité de l’Egypte protohistorique.
Le symbole du Bélier nous permet de dater à la fois l’épisode de Babel et la transition matriarcat-patriarcat. Car le Bélier est aussi une époque, celle de l’ère astrologique du Bélier, dont l’avènement remonte à 2000 AEC.
Le matriarcat se serait donc éteint il y a quatre mille ans, quand Ram d’Hyperborée prit le pas sur les Matriarches, quand le Bélier vint remplacer l’ère du Taureau, que l’on ferait mieux d’appeler l’ère de la Taure. De l’Hathor. » (source)Xavier Séguin, qui ne peut s’empêcher de mettre son grain de sel
L’exercice qui nous occupe demande souplesse et absence de vertige. Naviguant à vue entre l’inconfort du grand écart et la houle des explications au-delà de toute raison, nous risquons de nous ramasser, ou plus exactement de nous faire ramasser par certains gardiens de certaines institutions.
Respectueux que nous sommes, jamais ne nous permettrons-nous de dogmatiser quoi que ce soit. La seule conclusion qui sied à l’ensemble de ces lignes est celle d’un auteur qui m’est cher et qui en reçoit la primeur, à savoir « croire sans y croire« , excellent mantra pour cultiver l’humilité.
A défaut de dogme, osons répéter notre profonde conviction : une langue d’origine, bon Dieu ! a existé, a survécu même, en différentes régions de la planète. A regarder de plus près, cela n’a rien d’illogique. Si la station debout, celle des Hommes dressés, a favorisé le langage (réalité anatomique), celui-ci peut bel et bien avoir été présent il y a fort longtemps. Nous pensons (artefacts à l’appui qui n’ont rien de singularités) que cette bipédie n’est sûrement pas une posture à la mode, mais qu’elle était en vogue depuis fort longtemps. Le langage pouvait l’être aussi.
Comment la nommer, cette langue ? Sans vouloir froisser personne, nulle part sur terre on ne peut se prévaloir d’être inventeur de ceci ou de cela –les humains ont toujours bénéficié de conditions particulières, toujours été guidés, aidés. Jamais « on » n’a inventé quoi que ce soit de durable à tel endroit particulier. Les autochtones de partout peuvent bien cesser de se sentir supérieurs au reste du genre humain.
Il est préférable de rattacher cette langue à son véritable initiateur plutôt qu’à tout groupe ethnique. Et cet initiateur est multiple, il s’agit d’Elle, ou Eli et de sa bande, la grande patronne des surhommes civilisateurs. La langue originelle nous a été apprise. C’est la langue galactique, venue de l’espace, et sans doute parlée dans une bonne partie de la Voie Lactée. Il n’y a pas de race supérieure, donc pas de langue supérieure non plus, sinon celle des dieux civilisateurs.
Débarrassons-nous allègrement de la langue des oiseaux, des Oisons, des Bretons, des Allemands, des Basques, des Huns et des autres, qui ont le mérite d’exister, à différents niveaux de lecture ou de compréhension, et de nous rappeler qu’elles dérivent toutes de la langue des dieux. Ou plutôt du Dieu Eli. A moins que ce ne soit de la déesse Elle.
Langue-mère de notre belle planète, elle s’est préservée en vieil allemand, en basque, dans les langues mayas, dans le rongo-rongo de l’Ile de Pâques, chez les Maoris, aussi. Elle nous est parvenue par la voix de nos langues maternelles, toutes nos langues ont en elles un message du passé, ou de l’avenir, que nous devons prendre pour ce qu’il est : une merveilleuse invitation à la sagesse.
Reprenons quelques faits. L’histoire, toujours écrite par les vainqueurs, efface ou dénature le vaincu, c’est systématique. Ainsi le pouvoir, au nom d’un nouvel ordre soudain incontestable, fait en sorte que le prédécesseur, ou l’opposant, endosse le costume de l’ignominie, pas le plus confortable à porter.
L’épisode de Babel –c’était il y a quelques minutes au regard du temps sur Terre– nous coupe du moment où se comprenaient les hommes en tout lieu du globe. Cet épisode a été voulu pour nous séparer de nos racines, de notre passé vrai, pour permettre l’émergence de ce qui nous divise et non de ce qui doit nous rassembler.
Bien plus tard, Machiavel, génie politique très tordu, en a fait son premier précepte : « Diviser pour régner ». Et tous les potentats de suivre cette triste maxime, cadeau des dieux d’avant. Ainsi le dieu Seth, l’ancien administrateur de la Terre, a été diabolisé. Il est devenu l’immonde Satan, tant il est vrai que le dieu d’une religion devient le diable pour la suivante. Oui, exactement, Satan le nouveau diable en a même fait sa marque de fabrique, ça tend à le prouver…
Eli, donc. Ou Elie. Ou E. Ou Li. Ou El. Ou Elle. Ce Dieu-là, cette Déesse protéiforme, a laissé une empreinte indélébile toutefois. Même les rédacteurs des anciens textes, qui pour certains sont devenus sacrés, n’ont pu l’effacer tout à fait. Sauf qu’ils ont fait homme celle qui règne de toute éternité sur cette terre et dans le ciel.
Elle.
Cette grosse pierre sculptée pose une foule de questions auxquelles je vais tenter de répondre.
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"J'en ai haussé des femmes ! J'en ai osé des flammes !" (Cahiers Ficelle, inédit)