Notre Mère Hathor

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Ana

Hathor
Torah
Tarot
Thor
Taureau
Taurus
Horus

Tels sont les noms-clés (féminins et masculins) qui définissent et résument l’ère du Taureau, ~~ 4000 AEC ~~ 2000 AEC. Cette ère devrait s’appeler l’ère de la Vache, car elle est dominée par une femme, ou plutôt par une dynastie de femmes, Hathor la grande déesse, fille d’Ana la Déesse Mère, et à sa suite les autres Reines des Amazones. A cette époque, Reine des Amazones signifiait Impératrice du monde, car leur pouvoir était planétaire. C’était le triomphe du matriarcat, la domination féminine dans tous les domaines y compris la guerre.

« Le culte le plus répandu dans le monde antique était peut-être celui du taureau, l’animal consacré à la Grande Déesse. Même si l’on remonte aux plus anciens temps et mythes, quand la déesse régnait en maîtresse absolue, on trouve le taureau sacré derrière elle. Les fouilles de Ninive, Babylone et Ur, de même que celles des villes plus petites de la vallée du Tigre et de l’Euphrate, montrent que le taureau accompagnait le culte de la grande déesse-poisson Tiamat, souvent représentée par une sirène, comme sur un sceau découvert à Ninive »  (source)

L’auteur fait une confusion trop répandue entre le culte du Taureau et celui de la Vache. Le Taureau n’est pas, comme il le croit, l’animal consacré à la Grande Déesse. Il est son étalon, rare parmi les hommes-boeufs du matriarcat. Le taureau, c’est l’étalon Zeus pour la Déesse Héra. L’ère astrologique du Taureau a entraîné le culte systématique de cet animal, mais n’oublions que Hathor a des cornes de vache, et que la vache sacrée l’emporte en Inde sur le taureau. On peux faire confiance à l’inde pour le respect des traditions antiques !

Quand Nietzsche évoque la plus ancienne des villes, il l’appelle « la Vache Multicolore ».  (source)Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra Il s’agit de Babel. Amusant de noter que ces deux syllabes sont encore consacrées à la vache et à son lait : les fromageries Bel et leur célèbre Ba(by)bel.

 

Mère du Ki

Hathor est une Hyperboréenne, elle est venue avec les dieux astronautes sur la planèteartificielleNibiru que d’autres appellent Hyperborée. Les Tuatha l’appellent Ann ou Danann. Ils la révèrent par dessus tous les autres dieux, elle est pour eux la Grande Déesse qui protège l’humanité. Danann est devenue Dame Anne en Bretagne, puis Notre Dame dans toute la France. Quant aux Sumériens, ils l’appellent Ninhursag.

La déesse Ninhursag s’appelle aussi Ki, ce qui veut dire la Terre. Elle est la reine des montagnes. Déesse de fertilité, elle a créé toute la végétation de cette planète. Ninhursag est l’un des membres les plus âgés du Panthéon sumérien. Elle a des titres prestigieux :  « mère des dieux », « mère de tous les enfants ». Elle s’appelle également Ninmah, Nintu ou encore Mammi. Elle était la déité des gouverneurs sumériens, qui se sont dénommés « les enfants de Ninhursag ». Sous la direction d’Enki, elle participe à la création des humains dans un texte sumérien tardif. Sous l’appelation Nintu, elle est la déesse des accouchements.

 

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Les sept Hathor

« On connaissait Hathor sous sept formes qui jouaient un rôle tant auprès des défunts qu’auprès des nouveau-nés. Elles sont représentées tantôt comme sept vaches tantôt comme sept jeune femmes, coiffées du disque solaire et des cornes de vache, jouant du tambourin et du sistre.

 

hathor-isis-petit-horus-200poSous leur forme de vache, on les rencontre plutôt dans un contexte funéraire et elles sont accompagnées par le « taureau de l’Occident ». Leur rôle est de nourrir le défunt et de le protéger. Dans la tombe de la reine Nefertari, chacune porte un nom:  Maîtresse de l’Univers, Orage du Ciel, Toi de la Terre du Silence, Toi du Pays de Kemmis, Cheveux Rouges, Rouge éclatant, Ton nom fleurit par la connaissance. On les trouve aussi sur des papyrus mythologiques, des peintures de tombes ou des reliefs de temples. Dans le Livre des Morts, au chapître 148: « Pour alimenter un bienheureux dans le monde des morts », se termine par la vignette « les sept vaches et le taureau »  (source)site disparu : Maat de Belgique

 

Les Grecs la connaissent et la vénèrent sous le nom d’Athéna, où se retrouve la racine Ath, Hat. C’est Ninhursag-Athéna qui assiste Enki-Prométhée pour la création de notre espèce. C’est à elle que nous devons notre âme, pour ceux qui en doutent encore. 

Une âme, c’est à dire ce lien direct avec la transcendance, que chacun de nous possède dans le secret de son coeur. A ce titre, Hathor la Matriarque est la grande bienfaitrice de l’humanité.

 

Femme Bison Blanc

Pour les Sioux et les grandes tribus d’Indiens des Plaines d’Amérique du Nord, elle est la Femme Bison Blanc

Le Bison nous indique l’époque, l’ère du Taureau. Bison car en ce temps-là il n’y avait ni vaches ni taureaux en Amérique. Blanc, car telle était la couleur de sa peau. Les Sioux Lakota nous ont transmis ses paroles lorsque qu’elle donna aux hommes rouges la Pipe sacrée Chanunpa

Je vous donne cette Terre, vous y marcherez d’un pas sacré. Vous marcherez en parfait équilibre avec Unchi, notre Grand-mère la Terre. Je vous donne cette Pipe sacrée. Avec elle vous prierez pour tout ce qui vit,
Pour les créatures qui marchent, qui volent, qui nagent, et qui rampent. (source)Archie Fire Lame Deer, chef Lakota

 

Pachamama

On notera que notre mère la Terre se dit Unchi en Lakota, et Ki en Sumérien, ce qui dénote une origine commune, n’en déplaise aux linguistes les plus frileux.

Hathor est la Terre. Les Incas l’appellent Pachamama. La matronne. Son culte reste vivace : 

La Pachamama (Terre-Mère), étroitement liée à la fertilité dans la cosmogonie andine, est la déesse-terre dans certaines cultures présentes essentiellement dans l’espace correspondant à l’ancien empire inca. La figure de Pachamama est particulièrement forte chez les peuples Aymara et Quechua. Elle constitue une déesse majeure de la culture pré-inca Tiwanaku en Bolivie. (source)

 

 

Mama, comme Mammi en Sumérien, comme Ama en Chine, comme Maman, Mammy, Mum, Mamma,  dans les langues européennes. Notons aussi l’allemand Mutter, et l’anglais Mother, composés de Mu + (Ha) Thor.

Pachamama où l’on retrouve – outre la racine universelle mama, la Mère – les racines pa et cha, présentent aussi dans Cha(nun)pa, la pipe sacrée en argile. L’argile, on l’a vu, est une matière très particulière, une sorte de plasma sanguin de la Terre, très lié à la création des humains. La pipe est sacrée car elle réunit le feu et l’argile, et parce que sa fumée nous ouvre au règne divin. On peut en déduire que Pacha signifie Terre, Argile. Pachamama se traduit donc : Terre mère. Pachamama est la Mère des Indiens d’Amérique, c’est vrai. Mais Hathor est aussi la Mère de leurs pires ennemis les cowboys. Ces « garçons de la vache » étaient sans s’en douter les dignes fils de la Vache Sacrée.

 

La femme fatale

Hathor est doublement divine : par son fonction de terre mère ou Maman du Monde et par sa fonction de maîtresse, initiatrice sexuelle, parèdre divine et portail sacré du plaisir des dieux. Elle est à l’origine de toutes les plantes de cette planète, si l’on en croit la tradition sumérienne. Elle est la source de notre côté divin, ou transcendant. Elle est bel et bien notre mère divine, sans qui nous ne serions pas même des singes fossiles. A ce titre, elle est l’objet de notre adoration éternelle. Mais Hathor est aussi l’éternel objet du désir. Isis l’amante, Vénus l’irrésistible, la maîtresse de Horus et de Ra :

La flamme d’or, l’aimée de Horus, O toi dont la tête est noire et qui te tiens autour du cou de Ra ! Tu désires monter au ciel, je désire monter au ciel(source)versets d’Hathor, cités par Jean-Louis Bernard et Siegfried Schott

Se profile Mélusine la Serpente, fille-fée d’Isis l’éveilleuse. Comme Hathor, comme Mélusine, Isis donne l’esprit parfait par sa puissance sexuelle et par l’entremise de la foudre, les deux faisant également monter la kundalini. Pour les Hébreux, elle deviendra Lilith l’initiatrice, première femme d’Adam-Ra. La serpente qui se tient autour du cou de Ra. Mais elle est aussi la Reine de Saba du cantique des cantiques. Tout comme Saba pour Salomon, tout comme la bien aimée mystique de Djallal ad-din Rumi, Isis l’éveilleuse est désirable spirituellement et charnellement.

 

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Ses adorateurs la surnommèrent la Grande ou la Dorée, à cause de son aura. (source)J.L. Bernard, Aux origines de l’Egypte

O toi la Grande, toi qui t’en vas au loin,

Toi qui sèmes l’émeraude, la malachite et la turquoise
Pour en faire des étoiles
Si tu resplendis, je brillerai de même.
O toi l’inestimable, toi la mère de mes pères, 
Toi qui nous donnes le pouvoir divin, la vigueur
Et le très grand âge inaccessible aux humains
La beauté de ton visage rayonne et scintille
O Hathor ! Tu es la bienvenue
La tête nous tourne en face de ton charmant minois
O Hathor ! O Dorée ! (source)versets d’Hathor, cités par Jean-Louis Bernard et Siegfried Schott

 

La dame souveraine

Erotisme et mysticisme étaient en Egypte les deux faces d’une même médaille; ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.(source)J.L. Bernard, Aux origines de l’Egypte

Le culte originel de la déesse Hathor était une extase sexuelle contrôlée, codifiée dans une pratique rituelle qui a donné son origine au tantrisme de l’Inde. Si Hathor ne peut satisfaire elle-même le désir charnel qu’elle suscite, elle enverra un substitut bien réel pour s’en acquitter, comme en témoigne cette prière éloquente : « J’adore la Dorée, je loue sa majesté, je célèbre la maîtresse du ciel, je chante les louanges de Hathor et la gloire de la dame souveraine. Comme je l’implorais, elle entendit ma prière et m’envoya une maîtresse. »(source)versets d’Hathor, cités par Jean-Louis Bernard et Siegfried Schott On ne peut être plus clair : Hathor est celle qui éveille par la sexualité, ou plutôt par la maîtrise de l’élan sexuel. 

Il est clair que le christianisme n’a guère approfondi cet aspect dans le triste avatar qu’il nous sert. La vierge Marie ne baise qu’avec les archanges. Pauvres de nous et de Joseph ! Tous cocus sauf nos prêtres qui sont plutôt pédophiles.

 

 

Au secours Hathor ! Aide-nous ! Pour une fois, sois pas Vache !!

Hathor
Athéna
Amenta
Athanor
Hatchepsout
Atlantide

Notre mère Hathor, notre mère a raison.

Je ne pense pas, je suis trop intelligent pour ça.
Caligula par Albert Camus