Ici je dois faire une entorse à la chronologie généralement admise, car, n’en déplaise aux tenants de la vieille histoire –celle qu’on trouve dans les manuels scolaires– le Moyen-Age pourrait bien n’être qu’une invention pure et simple.
De cela je m’explique abondamment aux chapitres suivants, avec plusieurs articles consacrés à L’Affaire Jésus, et d’autres au Moyen-Age fictif. La fable est tellement énorme que je me dois d’y revenir, afin d’y apporter l’éclairage qui convient. Il s’agit d’une invention à peine croyable, qui risque d’en dérouter plus d’une et d’en fâcher plus d’un. C’est un mensonge tellement gigantesque, à l’ombre duquel le monde vit encore, et dont nous sommes les victimes.
Ceux d’entre vous qui lisent Eden Saga dans l’ordre chronologique vont se sentir frustrés : on nous a vendu sept siècles qui n’ont jamais eu lieu. Rome n’a jamais capitulé, jamais cédé le pouvoir aux barbares, jamais abdiqué dans sa volonté impérialiste. Née pour régner sur le monde, la Ville tentaculaire n’a jamais cessé d’élargir son emprise, impunément, incognito, tel le loup caché sous la peau de l’agneau.
La chute de l’empire romain est une invention mise au point par les Romains eux-mêmes. Le César Auguste, chef de l’empire romain, est devenu l’empereur moral du monde : il règne toujours, on le respecte plus que jamais, seul son titre a changé. On ne l’appelle plus César, ni Auguste, on l’appelle le Pape et on lui dit : Sa Sainteté.
Sainteté, mon cul. Est-elle compatible avec le mensonge, la tromperie organisée, le racket, les extorsions, les tortures, les abus de position dominante, le vol, le viol, les meurtres par milliers, les privations de liberté, les spoliations, les exactions de pire espèce, bon dieu quel gâchis !! les crimes de la religion romaine se comptent par millions !!!
Qu’a-t-il de respectable, ce vieux qui porte une jupe ? Lui qui entretient avec un bon sourire hypocrite une fable immonde aux yeux du monde ? Lui qui ment sous la face d’un saint homme ? Lui qui foule aux pieds ce qu’il y a de plus noble, de plus élevé, en vertu d’intérêts soi-disant supérieurs ? Vous me direz que le Dalaï Lama ne vaut pas mieux, sinon pire. C’est vrai, tous ces enjupés ne valent pas la corde pour les pendre.
Mais j’anticipe et la sainte colère m’emporte. Commençons par le commencement. Nous sommes en 2016, ou après, car mes pages demeurent. 2016 après la naissance de Jésus Christ, nous a-t-on dit.
Comment la chose est-elle possible ? Personne n’a enregistré la naissance du dénommé Jésus, fils de Joseph, le 25 décembre de l’an 1, pour la bonne raison que le petit Jésus était totalement inconnu à cette époque. Il a donc fallu que des gens fixent cette date longtemps après. Un édit royal, ou un concile, par exemple.
Et c’est là que ça coince. Ni les archives des royaumes, ni celles de l’église ne portent trace de cette décision. D’ailleurs, personne ne peut fixer avec certitude l’année de la naissance de Jésus. Alors ? D’où sort cet an 01 ?
Depuis, on s’est aperçu que Jésus serait né trois ans avant l’an 01, ce qui est plutôt plaisant, vu que le dénommé Jésus n’aurait jamais existé, semble-t-il.
L’existence d’un certain Mithra, longtemps avant celle présumée de Jésus, ne fait, elle, aucun doute. Si le nom de Mithra est aujourd’hui presque inconnu, son histoire, tout le monde la connaît : c’est l’histoire sainte contée par les évangiles.
Elle a été intégralement recopiée au 14e siècle, sur les récits sacrés, et très antiques, de la vie et des hauts faits de Mithra. Les moines copistes ont attribué le tout au dénommé Jésus, dont le nom a remplacé celui de Mithra. Le remplacement a été grandement facilité par le fait que Mithra, sous nos latitudes, se nommait Esus. Les moines n’ont eu qu’à rajouter le J initial, et le tour était joué. Ou plutôt le I car le J n’existe pas en latin. Encore plus facile, avec un I ! Ce qui donne en langue des Oisons : I Esus, moi Jésus…
Les initiales, JC, sont une belle trouvaille de plus. Pensez-donc, elles sont aussi celles de Jules César, qui vécut sensiblement à l’époque du pseudo Jésus. C’était fort commode pour bidouiller les inscriptions et les tablettes.
Toutes ces magouilles ont été possible du fait de l’hyper centralisation de l’église catholique romaine, et de sa structure pyramidale. Les ordres des évêques ont valeur absolue pour tous les membres du clergé. Pendant plusieurs siècles, les moines catholiques furent les seuls habilités à reproduire les vieux textes. A les reproduire ou à les modifier, voire les censurer, comme le Traité sur le Rire d’Aristote dans le Nom de la Rose d’Umberto Eco.
L’invention de l’imprimerie a failli briser ce terrible monopole, mais Rome y a mis bon ordre, en inventant le précieux imprimatur, rien moins qu’une autorisation de publier, délivrée par les autorités ecclésiales, sans laquelle nul imprimeur n’aurait pris le risque de publier un ouvrage… Ainsi l’église romaine a pu continuer à filtrer les textes et à dénaturer le passé, dans le vain espoir que l’énorme imposture reste à jamais cachée. C’était compter sans Eden Saga.
Qu’est-ce que ça change pour vous ? Si vous croyez en Jésus, ça ne change que son nom, et l’époque où il a vécu. Vous pouvez continuer à le prier, si ça vous chante, mais selon moi, Mithra lui-même ne vous entendra pas.
Si vous êtes attaché à la religion chrétienne, vous feriez mieux de vous méfier. Le catholicisme est un instrument d’oppression, l’église de Rome cherche à maintenir ses ouailles dans l’ignorance, et le protestantisme ne vaut guère mieux, faute d’avoir jeté toutes les salades et inventions niaiseuses, et faute de s’être intéressé aux saints des premiers siècles, qui ne sont pas chrétiens, mais des éveillés de la Vieille Religion, comme tous les pseudo-chrétiens des siècles antérieurs au 13e.
Si vous ne croyez pas en Jésus, souvenez-vous que ce qui vous semble incroyable dans sa vie et sa mort, est vraiment arrivé. Deux mille ans plus tôt, sans doute, mais tout ça c’est du vrai, du sincère, du vécu mes doux.
Si toutes les religions vous semblent suspectes, vous êtes sur la bonne voie. Souvenez-vous pourtant que si le doute est salutaire, croire est indispensable. Mais qui croire ? Ou plutôt, comment croire ?
Si tout ça vous laisse indifférent, en fêtant le prochain jour de l’an, souvenez-vous que ce ne sera pas 2017 après la naissance du petit Jésus bidon, mais en 2017 AUC, ab urbe condita, qui signifie 2017 ans après la fondation de Rome.
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