Le mot sorcier est ambigu. Du nagual au druide, du magicien au mage, du guérisseur au magnétiseur, du bio-énergéticien au thaumaturge, du thérapeute à l’enchanteur, il y a mille façon d’exercer cet art antique. Il y a encore des sorciers de village à l’ancienne, qui guérissent tout ou presque. Certains peuvent envoyer des sorts.
L’énergie qu’ils utilisent est aussi celle dont se servent les guérisseurs, bio-énergéticiens, magnétiseurs, etc. Je l’appelle l’énergie subtile. Elle est tout à fait mesurable, et ses effets sont reproductibles.
Un jour la science daignera s’y intéresser. La biologie, la médecine, Il n’y a pas de magie blanche distincte de la magie noire. Il y a la magie et ses différents stades. De même, il n’y pas de vril positif ou négatif, il n’y a que l’énergie. Ces adjectifs ne décrivent pas un état, mais un mode instable.
Ce qui est positif peut devenir négatif. Personne n’est tout blanc ni tout noir, la limite bouge au cœur de chacun. Asseyez-vous en cercle, écoutez mon récit. Sentez-vous bien.
Le sorcier ou le chamane utilise l’énergie pour accomplir des actes qui semblent des prouesses. Ils n’en sont pas. La prouesse est ailleurs. C’est de maîtriser l’énergie vive, la vouivre, le vril, qui donne au sorcier son mana, après transmutation par la roue des chakras.
Il n’y a pas que les chats qui transmutent l’énergie. Quand vous digérez, votre intestin transmute la nourriture, particules grossières, en nectar subtil, directement assimilable. Plusieurs catégories d’êtres humains ont pour rôle de séparer le subtil de l’épais. Ce que fait l’intestin pour le corps, ils le font pour le corps social.
Les sorciers assument aussi cette fonction. La magie n’est pas une science qui s’apprend dans les livres, quoique certaines lectures ne soient pas inutiles. La magie provient toujours d’un changement de position du point d’assemblage. Ou, si l’on n’est pas familiarisé avec le nagualisme de Castaneda, la magie consiste à changer de monde, au lieu de s’évertuer à changer le monde.
Le mage ou l’enchanteur modifient le niveau de perception du malade, qui se trouve soudain propulsé dans un monde différent – à peine différent, assez différent toutefois pour que sa maladie n’y ait plus cours. Dans ce nouveau monde, il est guéri, mieux, il n’a jamais été malade. Vous avez peut-être eu la chance de voir une guérisseuse qui barre le feu, comment sa main semble effacer la plaie à vif, on dirait que la blessure n’a jamais existé.
C’est bien le cas. Dans le monde différent où la guérisseuse a projeté le malade, il n’y a jamais eu de brûlure, la peau est restée intacte. D’après mon expérience, c’est le processus que l’on rencontre dans toutes les guérisons miraculeuses, tout au moins inexplicables.
Pour devenir le mana par lequel le mage accomplit des miracles, l’énergie vive, qui court dans la nature comme sous les voûtes des constructions sacrées, doit nécessairement subir une transmutation. Les chakras du mage moulinent cette énergie brute, la raffine, la rende utilisable : inoffensive ou terrible. Tout dépend les chakras qui l’ont vibrée.
Le sorcier noir transmute le vril terrestre par les premier, deuxième et troisième chakras. Le mage blanc transmute selon la totalité des chakras, du chakra de base au chakra couronne. Mais cette règle entendue me semble assez stupide. En matière de magie, les règles ont trop d’exceptions pour être utiles. Mage ou sorcier ? Simple question de vocabulaire.
Tout est relatif. Vous comprenez bien qu’un mage peut aussi utiliser l’énergie du chakra de base ou du chakra sexuel. Qui peut le plus peut le moins. De même, un sorcier peut s’élever jusqu’au chakra de la gorge, jusqu’au 3e oeil, voire jusqu’au chakra couronne, quand la nécessité l’impose, et si ses forces suffisent.
Plus un arbre s’élève, plus profondément il enfonce ses racines. Quand le sorcier s’élève vers la lumière blanche, ses racines subtiles se frayent un chemin à travers les strates de l’infra-monde. Ses racines font des chemins faciles pour les habitants du dessous. Y grimpent toutes sortes de pauvres diables et de démons de minuit, qui débouchent en surface dans le corps même du sorcier.
Entendons-nous. Le monde des profondeurs, que l’on appelle aussi l’infra-monde, n’est pas matériel. On ne le trouve pas au détour d’une galerie de mine. Il ne se confond pas avec le mythe de la terre creuse, qui nous parle d’un monde sous nos pieds, bien réel, peuplé de créatures surhumaines. L’infra-monde est un espace intérieur. Il se localise quelque part dans l’aura, et quand on positionne son point d’assemblage dans cette zone, on y est. C’est aussi simple que ça.
De la même façon, les démons de l’infra-monde ont été souvent confondus avec les diables de l’enfer. Ils les ont d’ailleurs inspirés directement. Les créatures des profondeurs aspirent aux mondes supérieurs, tout comme nous. Et le premier monde qu’ils rencontrent dans leur ascension est le nôtre. Ces pauvres diables, aussi terribles qu’ils puissent paraître, n’ont rien de démoniaques. Ils veulent s’élever, voilà tout.
Que faisons-nous d’autre quand nous méditons ? Et ceux de l’étage au-dessus, comment nous accueillent-ils ? Le même schéma se reproduit à l’infini. C’est pourquoi le dieu unique est totalement inaccessible, au fin fond du multivers — ou des multivers ? — en train de se baigner dans la Source.
Le monde de la lumière blanche n’est pas non plus le monde du bien, croyez-moi. Il est peuplé de créatures infiniment plus puissantes que le plus puissant des mages. Ces êtres de grand pouvoir ne sont pas là pour veiller sur nous, mais sur leurs intérêts et ceux des castes supérieures. Leur puissance psychique est telle que nous ne pouvons pas leur mentir. Mais eux peuvent très bien nous baratiner, et ils ne s’en privent pas, du reste.
Bien des gens simples échangent des confidences avec leur ange. Ils ont l’impression que leur ange est de bon conseil, et qu’il veille sur eux. C’est un fait. Ces gens ne pensent pas une seconde que les anges peuvent se servir d’eux.
Bien des gens simples postent sur les réseaux sociaux de précieuses informations personnelles et familiales, sans penser une seconde aux utilisations dangereuses qui en sont faites. Pourquoi voulez-vous que les anges fonctionnent autrement ?
Nous vivons dans l’illusion que les bons anges sont blancs et les mauvais sont noirs. Non, détrompez-vous, en astral on rencontre le prince des crapules, salaud patenté, et il brille de mille feux. Le nom d’ange n’est pas synonyme de moralité. La bible nous l’a dit, mais qui s’en souvient ?
C’est pourquoi je vous recommande d’éviter tout commerce avec ces entités, qui sont des loups sous la peau de l’agneau. N’invoquez personne, ni mort, ni ange, ni démon. On a souvent l’occasion de les rencontrer en astral, pourquoi les convoquer dans le monde matériel ? Les spirites et les médiums sont des apprentis sorciers qui ne contrôlent absolument pas les phénomènes qu’ils provoquent.
Au début du siècle dernier, une bonne partie d’entre eux sont devenus des phénomènes de foire, et leurs séances, des spectacles pour naïfs. Certes, je ne nie pas les qualités de certains médiums et des résultats qu’ils ont obtenus. C’est leur choix, je le respecte. Pour ma part, j’évite cette sphère. Et je vous engage à en faire autant. Laissons les morts enterrer les morts.
Et aimons-nous vivants. Tant qu’il en est temps.
Qui a creusé ces galeries et ces villes souterraines, et pourquoi tout ce travail ?
"J'en ai haussé des femmes ! J'en ai osé des flammes !" (Cahiers Ficelle, inédit)
En 1312, l'empereur du Mali regagne l'Amérique, le continent de ses lointains ancêtres.
Le symbole suggère, l'image montre. Que montre le caducée, arme d'Hermès ?
Ils viennent de la littérature, de la bd, de la pop, de ce qui court,…
Leur mouvement permet la vie, leur ouverture permet la clarté, leur vigueur permet l'éveil.