De celui qui dans la bataille a vaincu mille milliers d’hommes et de celui qui s’est vaincu lui-même, c’est ce dernier qui est le plus grand vainqueur, a dit Bouddha. Le guerrier impeccable se vainc lui-même vingt fois par jour. Incessant combat jusqu’à l’ultime victoire. Alors le roi découronné s’agenouille.Voir la note en fin d’article.
Ne me dis pas ce que je dois faire, dis-moi d’abord pourquoi je suis ici, dit l’apôtre. Je n’en sais foutre rien, répond l’happe-autre. Ce qui prouve bien. Oui mais moi. N’empêche. Je ne sais jamais quoi faire, comment j’aurais pu deviner ? Pourquoi tu m’as rien dit ? Et qu’est-ce qu’on fout ici ? Bordel !!
Rythme les mots, ils te le rendront bien, dit le râpeur qui n’a pas peur de râper sa râpe jour et nuit dans son vieux pardessus râpé, quitte aval idée. Mais moi je n’ai jamais eu la moindre intention de dégommer mille fois mille ennemis, ni même une fois mille ennemis, ni même un seul ennemi Mimile, je n’ai pas d’ennemi, tu m’entends Mimile, c’est fait pour les riches, les chiches, les friches, les quiches. Marché de niche. Plein les miches. On t’affiche. Tu t’en fiches.
Le roi détrôné se coupe la tête pour connaître la Voie. Lao Tseu l’a dit, Didi l’a répété. (source)Le lotus bleu par Hergé J’y fais chorus. La tête est un trop lourd fardeau pour qui veut atteindre l’Océan de la Tranquillité. La sérénité infinie de la non-pensée. La délectation du vide mental. La fin de l’ego. Tentant d’y parvenir, j’y ai passé ma vie. Je ne savais pas ce que je cherchais. Maintenant je sais. Tout prend sens et c’est bien. Je suis humain, rien qu’humain, ou plus humain. Et moins que rien notez bien. Peux mieux faire.
Je vous enseigne le Surhumain. L’homme n’existe que pour être dépassé. Qu’avez-vous fait pour le dépasser ?
Sacré FrédéricNietzsche bien sûr ! Tellement premier degré. Si nous étions des souris, il serait un surmulot. Comme Mickey. Souris, tu es filmé. Le grandiose dans le banal. L’élan vital. L’appel du haut jusqu’à la folle pensée druidique, et la folie tout court. Quoique la folie soit bien longue, trop longue et trop solitaire. Elle est faite pour les forts que la foudre n’a pas tués.
Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort.
Dieu est à la pêche. Il surveille son bouchon. Mordras-tu à l’hameçon ? Dieu est à la messe. Bach tient ses promesses. Mordras-tu à l’âme-son ?
Tu te rends compte, la vie, la mort, tout le bazarMerci Boucq ! À portée de main. Là, tout de suite, pas demain ! Mais quoi ? Je ne veux pas mourir, t’insurges-tu. Inutile, tu mourras quand même. Fallait pas vouloir vivre. Tu n’as rien demandé ? Que tu crois ! T’as chialé toute une éternité pour redescendre. Renvoyez-moi ! Je veux retourner en bas ! Renvoyez-moi chez moua a a a ah ! (note)j’ai les noms de ceux qui rigolent !
On a cédé, on t’a renvoyé enfin. C’est humain. C’est divin aussi note bien. Tu n’y peux rien, on est dans le même bain. Créé à notre image, l’humain. C’est ton destin. Tiens ça me fait penser à un truc marrant, on dit c’est inhumain, mais on dit pas c’est indivin. Et pourtant ! Sous ce rapport aussi, ils sont nos maîtres.
La maîtrise qui compte est celle sur toi-même. Ta victoire est l’éveil. Tu as fait le un avec ce qui était multiple. Tu as tué le vieil Adam. En toi s’éveille un monde qui ne demande qu’à vivre. Il fallait ta victoire. D’un élément intime, anodin aux yeux du monde, voilà que surgit ce rouage du Grand Tout, le dieu de la machine, le miracle de la technique, le clin d’œil de l’accessoiriste, le trucage au petit poil, dans la foulée, au tempo, et la salle apprécie.
Des bravos dans l’œil tu retournes au turbin. Guerrier le jour, marrant la nuit. Marin l’ennuie, guerrier toujours. La belle affaire. Rondement menée. Pas de raisiné sur la chaussée. Personne blessé. Aucun des gars. Du résultat. Aucun dégât. Durée sur le tas.Prononcer su’l’tas J’aime ça.
Mais là, pense à autre chose, chante-moi la vie en rose et prends-moi si tu l’oses. Le keum était morose et n’aimait pas les poses. Elle a fané la rose. La parenthèse est close, hors contexte et sans cause.
« S’il existe des fatwas, des mises à mort verbales qui se traduisent par des mises à mort effectives contre tous ceux qui s’expriment par la pensée ou le dessin, je n’ai jamais entendu dire qu’il y avait des fatwas contre les assassins au nom de l’Islam. Et c’est inadmissible. » Georges Kiejman, avocat de Charlie Hebdo.
C’est ta vie dont il est question. qu’en feras-tu ? Oui, tu veux essayer tout ce qui te tente. Il y a un âge pour ça. Passé cet âge, le guerrier se connaît. Il aspire à se contrôler. Il se sent prêt.
Il veut marcher dans les pas de ses pairs, preux chevaliers croisés, marqués au cœur du signe de la croix –qui n’est pas celle du Christ mais le symbole, plus antique et plus puissant, du vaisseau-mère Hyperborée. Les grands anciens lui montrent le chemin.
Dans ces temps incertains où rien ne ressemblait à rien, tu as douté. Tu t’es repris. Tu as trouvé ton chemin, tu l’as suivi. Le chemin qui a du cœur t’a mené jusqu’ici. Qu’importe les épreuves, seul compte le résultat. Tu n’es plus le même. Ton cœur aime. Tu veilles et t’émerveilles. Tu comprends qu’il n’y a rien à comprendre. Apprends à vivre sans tête. Obéis aux impulsions et aux suggestions de ton corps l’ignoré. Ton corps l’oublié. Perdu au fond du passé. Cassé. Lassé. Tassé. Brassé. Débarrassé. Ton corps dépassé.
Il existe un lieu loin de tout, là-haut, où nul ne va. Le chemin est ardu, montueux, stressant. La peur à tes côtés. Le vide sous tes pas. La montée verticale. La falaise. Les surplombs.
Surmonter les dangers. Toi l’étrange étranger pour qui depuis Pangée tant d’espace a changé. Tu ne reconnais rien. Ce jour n’est pas le tien. Coupe un lien. Celui qui te retient. Ton appétit revient de vivre et d’être bien. Assieds-toi sur ta main en attendant demain.
Il existe un lieu inaccessible, tout de prière et de repos, où jamais la main de l’homme n’a mis l’ongle du moindre pied. C’est dire s’il est paumé. J’ai eu la chance de le trouver, mais non, la chance n’a rien à voir. Les dieux me l’ont montré. La chance que j’ai !
Dans ce lieu connu de moi seul, je cuve la jouissance d’être, qui devient l’Être et qui vous pénètre à jamais. En ce lieu je coule des jours heureux au doux soleil d’éternité. Le temps immobile se mire dans mes yeux, je lui rend son sourire de Joconde.
La force abonde. La mer est ronde. La peur est blonde. La joie profonde. La rage immonde. La bouse inonde. Ouvrez la bonde. Au bal on sonde. Au sol on fonde. Au stade on gronde. Au trône on fronde. Qui sur les ondes à la seconde ?
La fin !
Danse, ma guerrière. Douce amère. La transe est ta mère. Commençant prière. Balançant derrière. D’avant en arrière. Fière es-tu guerrière.
Plus tu y penses, plus la stridence offense le silence. Pense ta chance. Franche ta danse. Il suffit parfois d’un rien — une ombre, un refrain, un regard inconnu au détour du chemin, l’œil qui te suit de loin, un mouvement de main qui te dit à demain et tu restes au matin sur ta soif. Sur ta faim. Au milieu dans ton coin. Reviens. Il ne t’attendait plus mais il suit ton chemin. Il te prend par la main. Il chante et tu es bien. Cours ta chance. Va ta danse. Il doit mourir demain.
Toute la vie je la passe à prier. C’est le seul état qui comble mon âme et quand je suis comblé je me sens tout entier plongé dans un bain de félicité. Toute la vie je la passe immobile, mon esprit de stabile loin du mental débile. Tu sens mes mains habiles massant ta peau nubile. Effusion ! Je jubile.
Danse-moi à ta beauté avec un violon en flammes. (écouter)
Oui. J’y passe mes jours et mes nuits. Tout en étant capable de vivre en ce bas monde de malheur et de chagrin. Ubiquité. Ambigüité. Bilocation. Dislocation. Je ne parle pas pour moi mais pour eux tous. Malheur et chagrin, souffrance et crachin. Chacun son tour. Tous les jours. Toujours.
Si je n’avais pas ce refuge permanent où m’isoler, la pression de ceux-là se ferait vraiment forte et je crains la puissance de l’ego. Ne jamais relâcher sa vigilance. Un retour en force des hideurs égotiques reste possible à tous les stades du développement intérieur, je suis payé pour le savoir. Mon benefactor en fut la preuve vivante et ça l’a tué.
Attention guerrier. S’éveiller n’est qu’une porte qui s’ouvre sur l’inconnu. Les découvertes sont à venir. L’ultime victoire sur toi-même commence à peine. Bientôt je te dirai qui tu es, te voici autre, et pourtant plus toi que jamais. Tu es tien. Tu t’appartiens. Tu te retiens. Tu te maintiens. Tu te tiens en main. Petit malin. Demain tu devras gérer ton corps qui jusqu’ici se débrouillait sans toi. Maintenant tu es aux commandes. En poste. Et tu dois tout gérer. L’arrivée des pouvoirs est l’afflux brutal des responsabilités.
Ton schéma énergétique est nettoyé a minima, le ramonage de sushumna, ida et pingalacanaux latéraux entrelacés peut commencer. Ce sera ton travail premier, bien que tu ne saches pas par où commencer, le travail se fait avec ton souffle, avec ton sang, avec ta digestion, ton alimentation, ton sommeil. La pureté de ton temple intérieur t’incombe depuis toujours. En as-tu conscience à présent ?
Ton boulot se déduit des mots que tu viens de lire. Mais je peux t’aider davantage en le détaillant et le déshabillant. La mise à nu est mienne, trente ans derrière. Pour moi c’est hier.
Alors le roi découronné s’agenouille.Celle qui a dit ‘poil aux couilles’ est une sacrée déconneuse.
Qui a creusé ces galeries et ces villes souterraines, et pourquoi tout ce travail ?
"J'en ai haussé des femmes ! J'en ai osé des flammes !" (Cahiers Ficelle, inédit)
En 1312, l'empereur du Mali regagne l'Amérique, le continent de ses lointains ancêtres.
Le symbole suggère, l'image montre. Que montre le caducée, arme d'Hermès ?
Ils viennent de la littérature, de la bd, de la pop, de ce qui court,…
Leur mouvement permet la vie, leur ouverture permet la clarté, leur vigueur permet l'éveil.