On sait peu de choses sur les Amazones, et le peu qu’on sait est sujet à caution. Les historiens se disputent sur leur localisation, en Asie Mineure ou en Afrique, ils ne savent pas. Des Amazones, je soutiens qu’il y en a eu partout. Des archéologues ont trouvé des traces de leur présence… en Azerbaidjan.

 

De plus, ils ne s’intéressent qu’à la dernière mue des Amazones, c’est à dire la fin de leur règne, une période de quelques siècles tout au plus alors que leur mainmise sur le monde a duré beaucoup plus longtemps. 

Plusieurs millénaires selon moi, depuis l’origine du matriarcat, vers 12 000 AEC, qui se confond d’ailleurs avec l’origine de la présente humanité, jusqu’à l’extrême fin de la dictature des Femmes, grâce à Rama le Prince Charmant, à l’ère du Bélier, il y a quatre millénaires.

Les Amazones, qui se confondent avec le Matriarcat dominant, étaient issues de la première race créée par les Dieux d’avant. Que je ferais mieux d’appeler les Déesses d’Avant. Les Reines du Monde étaient noires, comme la Reine de Saba qui régna sur l’Ethiopie et sur le cœur du roi Salomon.

 

Il faut faire preuve ici de délicatesse et de subtilité. Je m’aventure sur des terres inexplorées. Toutes nos valeurs y sont inversées : sous le matriarcat premier, la Femme, une géante noire, domine le mâle chétif et craintif par la ruse et la magie. Ensuite, la Femme resserre son emprise, elle domine partout, y compris par la force et l’art de la guerre. Il est rare, surtout de nos jours, qu’un coup de projecteur soit donné sur cette période, très antérieure à l’histoire officielle, et sur ce peuple particulier, les Amazones. Qui d’ailleurs ne sont pas un peuple, mais une armée d’élite. Remontant dans le temps comme un saumon remonte le fleuve qui l’a vu naître, j’ai exploré jusqu’à plus soif l’incroyable odyssée de Rama, le grand oublié de notre histoire.

Premier héros planétaire, premier conquérant, premier roi des hommes et empereur des peuples, il a été victime d’un châtiment, son nom a été effacé des chroniques occidentales, de façon que seule l’Asie, et surtout l’Inde, en ait conservé le souvenir. Qui se souvient de Rama en Europe, qui reconnaît en lui le géant d’Hyperborée, roux de poil et fort comme douze Turcs ?

J’ai donné plus qu’un aperçu de la hauteur de ses vues, de la grandeur de son empire et de l’importance de son rôle historique.

Le saumon que je suis remonte encore le fleuve, qui devient torrent de montagne. Et là je trouve cet extraordinaire période du matriarcat planétaire. Hathor, la grande déesse. Vénus aux mille noms. Isis la bien-aimée, qui fit don de l’éveil aux humains.

Remontant encore, j’arrive devant Adam et Eve. Adam n’est pas le premier, Lilith est venue avant lui. Lilith, la femme des dieux, des anges et des démons. Astarté la rouge, Inanna aux pieds griffus. Le mystère s’épaissit, dans la fumée je tâtonne, voici le règne de la Femme, voici le mâle soumis, humilié, puis exterminé systématiquement par la garde de fer de la Grande Déesse.

Parce que les mâles sont nuls. Ignorants, ils viennent de naître, alors que la Femme règne sur la planète des Serpents depuis bien des millénaires.

La garde de fer était à l’origine une sorte de police des routes, un peu comme les Templiers.  

 

Puis elle a pris de l’importance, ses pouvoirs se sont accrus, ses richesses aussi, comme les Templiers. La garde de fer est devenue une armée d’élite où toutes les jeunes filles de bonne famille rêvaient d’entrer. Tout comme les Templiers.  Et cette garde de fer, uniquement féminine, c’était les Amazones. Homère mentionne les Amazones dans son Illiade. Il en fait des alliées objectives des Troyens, c’est à dire des ennemies d’Ulysse/Rama. Ce qui n’a rien d’étonnant, car Rama est venu mettre fin au matriarcat, représenté par les Amazones qui étaient les troupes d’élite du gouvernement matriarcal planétaire.

Que veut dire Amazone ? Ne demandez pas aux étymologistes, ils n’en savent rien et se disputent comme des historiens. Servez-vous plutôt de la langue des oisons. La Grèce historique a connu une garde d’élite, masculine celle-ci, appelée les Evzones. De EV, EU qui signifie beau et ZON, la ceinture. Les Evzones s’appelaient donc les « belles ceintures », car ils portaient une ceinture à large plaque de métal ciselé.

Pourquoi les spécialistes ne se sont pas demandés s’il y avait un rapport étymologique entre les Evzones et les Amazones ? J’ai voulu explorer cette piste et le suis tombée sur la belle Hippolyte, dont le nom signifie « délier le cheval ». Hippolyte est la reine des Amazones. Elle a deux soeurs, Antiope et Mélanippe, qui comme son nom l’indique était toujours mal fringuée. Hippolyte est la mère de Thésée – ou sa tante. Mais elle est surtout connue pour sa ceinture. En effet, voler la ceinture d’Hippolyte est le 9e des travaux d’Hercule, ou Héraklès en grec.

 

 

Cette ceinture est très importante apparemment puisque Héraklès doit la voler. En tout cas, je transforme l’essai : il y a une histoire de ceinture liée à la reine des Amazones. Je me sens donc autorisé à proposer comme traduction pour Amazone : « la ceinture d’Ama ».

Qui est Ama, demanderez-vous ? C’est une déesse, pas la toute première, mais la deuxième. Elle figure dans la trinité originelle des dieux d’avant, qui est HA + RA + MA, que l’on écrit parfois Har Ama, ou Héra Ma.

HA est le premier principe, l’équivalent du Saint Esprit pour les Chrétiens, mais HA est féminin. Il est incarné historiquement par Hathor la Grande Déesse.

RA est le second principe, l’équivalent du Père pour les Chrétiens. Il est masculin. Il est incarné historiquement pas RA, premier dieu lumineux de l’Egypte, premier maître du monde, à la face brillante comme le soleil.

MA est le troisième principe de la trinité originelle. La Mère pour les Chrétiens. Le son MA désigne la mère dans un très grand nombre de langues.

 

Et voici ce que j’en conclus. Après le règne de Hathor, qui a laissé au monde le souvenir ému du paradis sur terre, le matriarcat a connu une phase de durcissement. Les mâles ont pris de l’importance en augmentant leur nombre, et en réaction les femmes les ont maltraités. Et ce fut le règne de Ma, ou AMA.

La déesse Ama est connue jusqu’en Chine, où de nombreux temples antiques lui étaient consacrés. Ainsi la ville de Macao, jadis portugaise, vient de Ama-gao, qui signifie le port de la déesse Ama. En Cantonnais, une nourrice s’appelle une Ama, et c’est exactement ce que fut la déesse reine : une deuxième Maman, la Maman qui vient après la génitrice Hathor.

Pourtant, je le répète, Ma n’a rien de maternelle. Elle s’identifie plutôt à Kali la destructrice, que les Hindous invoquent sous le nom de Kali Ma.

Les Amazones sont donc celles qui portent la ceinture de Ma. C’est à dire les troupes de la reine Ma. La Bible évoque, certes discrètement, cette curieuse histoire dans la Genèse. À moins que ce ne soit dans les textes hébreux ?

Au paradis terrestre, il y avait Lilith, elle fut créée avant Adam. Eve fut créée ensuite à la demande d’Adam car Lilith lui faisait peur. Il y a bien deux femmes autour d’Adam, comme il y a deux principes féminins HA et MA autour du principe masculin RA.

Les Amazones sont les filles de la déesse Ma, c’est à dire Lilith. Et qui sont les Evzones ? Comme leur nom l’indique en Ur-Deutsch, les Ev-Sohn sont les enfants d’Eve, qui se dit Eua en Polynésie, comme EV ou EU qui en Grec veut dire belle, la belle Eve, celle qui est douce avec les mâles.

 

 

Mon intuition se confirme, il y a bien un rapport entre les Evzones et les Amazones, mais les hommes n’y sont pas à leur avantage. Déguisés en bouffons, avec leurs pantoufles à pompons et leur démarche absurde, c’est un saisissant raccourci de notre histoire : celle du patriarcat qui a voulu singer les Matriarches, avec quel manque de finesse !

Reste à savoir ce que cache cette fabuleuse ceinture. Est-ce une ceinture antigrav qui permet de voler ? Est-ce une ceinture émettrice de champ, qui protège celui qui la porte ? Est-ce une ceinture paralysante, un fouet mortel, quoi d’autre ? La mythologie grecque garde le silence sur ce point.

Mais il y a peu de suspense. Il s’agit pour moi d’un gadget technologique, comme l’égide d’Athéna, le tyrse de Dyonisos, le foudre de Zeus, les couronnes d’Osiris ou le vajra d’Indra.

Pour sortir du matriarcat devenu horrible et malsain, un berger vint d’Hyperborée avec une flûte et un bâton magique. Il courtisait les filles, qui se pâmait pour son doux regard et la sagesse de ses paroles. Il choisit de s’appeler RAMA, car il venait réconcilier MA, le principe féminin, avec RA, le principe masculin. Malheureusement, le règne de Rama fut suivi par la prise de pouvoir du patriarcat, dans lequel nous gémissons encore. Que Rama nous protège !

 

 

À propos de technologie et d’armes modernes, je dois préciser aussi que les Amazones allaient au combat au son du sistre, sorte de maracas à grelots. « Le sistre, instrument de musique que l’on agitait durant les processions, symbolisait la déesse Hathor dans son aspect joyeux. » (source)JL Bernard, Aux origines de l’Egypte

 

Notre mère Hator, notre mère a raison.

 

Xavier Séguin

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