La consécration n’est pas seulement un acte religieux ou un acte magique. C’est d’abord un acte sacré. Ce geste consiste à élever le taux vibratoire d’un sujet. Sa pratique n’est pas réservée à telle ou telle catégorie de personnes. Elle n’entre pas dans le cadre d’une activité professionnelle ou sacerdotale, quelle que soit la religion. Chacun, à sa mesure, peut consacrer le vin ou guérir des vivants, plantes, animaux, humains.
Il y a soixante ans, la messe catholique comportait la consécration du vin. J’ai vu cent fois le prêtre célébrant lever le calice de métal doré ou de zamac plaqué pour que le vin de messe se transforme en sang du christ. J’ai constaté à chaque fois que le christ avait le sang jaune, couleur d’urine ou de vin blanc. Oui, du vin blanc ! Comment a-t-on osé remplacer le vin rouge, éternelle couleur du vin de messe, par une piquette jaunâtre et vaguement sucrée ? Par crainte des curés bourrés ? Ceux qui se cuitent ne le font pas qu’au pinard ni pendant la messe. Mais passons.
Maintenant plus de consécration, plus d’élévation, plus rien qui rappelle le mystère. Tout est pâle et plat. Le désamour gagne du terrain. Il fut un temps la mode est venue de la communion aux deux espèces, le pain et le vin, le corps et le sang du christ. Ce vin-là n’avait rien de miraculeux, pas plus que le papier nougat de l’hostie sur la patène. Il y a une vingtaine d’année, un vieux pote m’a montré comment se pratiquait la consécration du vin chez les anciens. Depuis lors, je l’enseigne à qui veut. Mais la transmission ne marche qu’en présentiel. Les instructions que je vous donne ici auront-elles effet autant qu’en ma présence réelle ?
Voici les instructions détaillées qui devraient vous permettre de réaliser la consécration du vin. Sachez avant tout qu’il s’agit d’obtenir un résultat. Le goût du vin va changer. Ce breuvage des dieux va prendre 10 ans de fût ou de bouteille en l’espace d’une minute. La consécration du vin n’est pas un geste vide. Pas de symbole là-dedans, juste un fait mesurable. Et un régal inoubliable.
D’abord, le choix du vin. Rouge absolument. Éviter les grands crus, tellement bons déjà que la différence ne sera pas notable. Même avec un grand cru pourtant, la consécration vraie donne de vrais résultats. Vous choisirez un vin rouge bien vinifié, sans sulfites si possible, en tout cas honnête. Ma dernière leçon de consécration fut faite avec un cru bourgeois. Excellent choix : avec un honnête cru bourgeois à 30€, vous obtiendrez un vin de très grande classe, à plusieurs centaines d’euros.
Il est utile de respecter le caractère sacré de ce qui peut s’appeler une initiation. Une cérémonie de cet ordre ne se fait jamais seul. Il vous faudra au moins un convive. Pour une bouteille, le maximum que je recommande est cinq convives, six avec le célébrant. À ceux qui trouveraient qu’une bouteille pour six, c’est bien peu, je répondrais qu’il ne s’agit pas de picoler, mais de déguster. Le célébrant montre aux convives la façon de procéder, en commentant ses gestes à mesure.
D’abord on admire la robe du vin à la lumière du soleil si possible. Reflet grenat, pourpre, violet, voire bleu. On commente. Puis on hume en approchant le nez du verre à pied et en y faisant rouler le vin pour qu’il dégage ses arômes. Ensuite on le goûte avec la pointe de la langue. Puis on sert les convives, en ajoutant un verre de plus, le verre témoin qui servira au cours de la dégustation qui suivra la consécration. Il est important que tous les verres soient identiques, y compris le verre témoin, afin que les comparaisons ne subissent aucune distorsion.
Le maître de cérémonie prend délicatement son verre par le pied et l’élève à la hauteur du front. Il ferme les yeux et pose la coupe sur son front.
Puis il se recueille.
Après un instant de silence intérieur, le célébrant visualise une colonne de lumière qui monte du vin et poursuit sa course vers le ciel. La colonne a l’exact diamètre du verre. Les voyants pourront éventuellement la percevoir, c’est arrivé. Toutefois j’insiste sur le fait que cette colonne de lumière n’est pas une vision du célébrant, mais le simple fruit de son imagination.
La visualisation n’est pas la voyance. N’allez surtout pas croire que seuls les visionnaires peuvent consacrer le vin. C’est à la portée de tous, même un enfant peut y parvenir — mais il ne goûtera pas le vin si son jeune âge s’y oppose, bien entendu. Il ne s’agit en aucun cas d’une initiation à l’alcool, mais d’une découverte de notre part sacrée, la démonstration de la puissance de l’esprit, et de notre capacité à sacraliser.
La vie spirituelle vise l’éveil de notre nature essentielle. Elle nous donne des qualités d’être qui manquent cruellement à l’homme actuel : le silence, la simplicité, la sérénité, la confiance.
Cette colonne de lumière s’élève sur un laps de temps très court : quelques secondes. Mais elle peut mettre beaucoup plus longtemps avant de s’élever, selon la capacité de visualisation de chacun. Tout dépend ici de la vivacité de l’imagination. Il faut sentir, non pas voir avec les yeux. Puis la colonne s’arrête de monter. Elle a atteint son point d’épanouissement, le ciel du vin. Alors elle redescend chargée d’une bénédiction céleste qui magnifie le vin.
Quand la lumière atteint le vin, je ressens un choc très léger, comme la détente musculaire lors de l’endormissement — en bien plus faible cependant! Le vin est consacré. C’est aussi simple que ça. D’autres ressentiront un signe différent ou pas de signe du tout. Ils le sauront, c’est tout. Tout ceci se déroule à un bon rythme, aucune attente excessive. Comme pour tout le reste, le célébrant donne le ton, et les convives le suivront.
Le rituel n’a aucune importance symbolique ou mentale. Il s’adresse au corps. Il vise à créer dans le corps le climat propice au sacré. Avec la pratique, on pourra l’adapter à son gré, pour acquérir un meilleur résultat. Je ferai de même, afin d’adapter le rituel à l’évolution rapide du taux de conscience humain. Le sacré fait son grand retour parmi nous, après deux siècles d’une absence marquée par la dictature de la raison, de la logique, du cerveau gauche. Le sacré finira par s’imposer comme la seule voie qui nous reste — souhaitons que ce soit avant la chute finale.
Le sacré n’est pas une religion. Il ne dépend pas d’un rituel et n’a donc pas de rites immuables. Il est vivant, et comme le reste du vivant il évolue de plus en plus vite. Il devance son époque, il ouvre des portes et découvre de nouveaux horizons. Il va agir sur le vin en quelques secondes, même moins. À l’instant même où la lumière touche le vin, il est consacré. Ce mot signifie comme le sacré. Le vin est sacralisé : son goût a changé. Il s’est bonifié dans une proportion variable et selon le goût de chaque célébrant.
Le sacré agit toujours ainsi. Pour peu que tu rencontres ton centimètre-cube de chance, la baguette magique du Bateleur te transmutera et tu connaîtras l’éveil. D’un seul coup tu vivras le mystère de la Maison Dieu. Propulsé vers le ciel, tu rencontreras ton âme ou ton double astraldeux étiquettes pour le même flacon ! qui s’incarnera en toi. C’est l’éveil. En un très bref instant, le sommeil hypnotique du kaliyuga ne sera plus qu’un souvenir. La clarté inondera ton esprit et ton corps. Attention ! Toute délicieuse et utile qu’elle soit, la clarté est le deuxième ennemi du guerrier.
Le sacré agit hors du temps. Quand on me demande d’intervenir pour une guérison, l’e-mail est dans la boîte, mais je ne le lis pas immédiatement. Dans le délai entre l’envoi de la demande et ma lecture, plusieurs heures peuvent s’écouler. Il n’est pas rare que je trouve non pas un e-mail, mais deux. Le premier fait la demande, le deuxième exprime des remerciements pour la guérison si rapide. J’aurais guéri avant de savoir qui et de quoi ? Peut-être. Il n’y a pas de temps en astral. Les ondes scalaires peuvent arriver avant d’être émises.
Vient le moment tant attendu où chacun va toucher le vin du bout de la langue. Puis prendre une petite gorgée qu’il fait rouler en bouche. Ensuite, il savoure et boit. Les quantités absorbées resteront minimes, j’y insiste. Il s’agit pas de cette ivresse-là. On goûte le vin de son verre, et le miracle opère. On comprend enfin avec autre chose que le cerveau. L’espace d’un miracle, on flanque la raison à la poubelle des gadgets dépassés.
La pensée tue, l’intuition ravive. Pour l’instant, seul compte les messages de nos sens, les yeux, l’odorat, le goût. Il s’agit de s’immerger dans la sensation de plénitude que donne ce très grand vin, ce nectar qu’on a le bonheur de déguster. Toujours à petites gorgées de gourmet. Seul le barbare fait cul-sec, parce qu’il engloutit de l’alcool à brûler. Qu’importe le flacon pourvu qu’il ait l’ivresse ! Ici l’enjeu est tout autre.
Après la première gorgée, on prend une goutte du verre témoin, et la stupeur se peint sur les visages. Quel changement ! Ensuite, on pourra jouer aux comparaisons, et goûter les autres verres : aucun goût n’est tout à fait le même. Chacun a transformé son vin selon ses préférences. Et au bout du compte, le dernier miracle est là. Mon esprit peut changer le vin selon les goûts de mon corps.
Ce monde est tout plein de choses magiques qui attendent patiemment que nos sens s’affinent.
Je viens de découvrir une pratique antique de la géobiologie.
À la prochaine, chevalier tastevin. Bois un coup à ma santé, je trinque à la tienne.
Sur le modèle de la consécration du vin, et dans le même état d’esprit, vous pouvez consacrer de l’eau de source. Elle deviendra très bénéfique pour les plantes, les animaux et les humains. Mais son goût ne changera pas. Il en va ainsi pour tous les autres aliments que vous voudrez consacrer. Vous ferez monter leur taux énergétique, mais rien de sensible, rien de spectaculaire qui s’approche de l’effet du vin rouge consacré.
Ce breuvage est très particulier. Le vin blanc et le rosé ont plus de mal à monter en lumière, et la consécration ne leur apporte aucune modification de goût ni de maturité. Vous pouvez néanmoins les consacrer, ainsi que tout ce qui vit.
La consécration des objets inanimés est également possible, mais pour être pleinement opérationnelle, elle doit inclure des pratiques de feng shui et/ou de géobiologie.
Qui a creusé ces galeries et ces villes souterraines, et pourquoi tout ce travail ?
"J'en ai haussé des femmes ! J'en ai osé des flammes !" (Cahiers Ficelle, inédit)
En 1312, l'empereur du Mali regagne l'Amérique, le continent de ses lointains ancêtres.
Le symbole suggère, l'image montre. Que montre le caducée, arme d'Hermès ?
Ils viennent de la littérature, de la bd, de la pop, de ce qui court,…
Leur mouvement permet la vie, leur ouverture permet la clarté, leur vigueur permet l'éveil.