08/05/2024 à 11:33 — Bonjour mon cœur, il semble que je sois coincé dans un univers parallèle. La source de mon grand chagrin vient d’ici où je suis. Tu sais, cette tristesse sans cause, j’en parle depuis un bail. Ici elle est partout. Elle est la matière d’ici.
La maison (une autre mais qui ressemble à la vraie) est encerclée. Oui, ENCERCLÉE par des je-ne-sais-quoi. Dangereux. Émetteurs de grosses merdasses empoisonnées que je me prends dans la face. Oui, ça a l’air d’un film, c’en est un, mais en vrai.
Tu ne peux pas m’appeler, mon portable est en charge, il était à 3% et n’éclairait plus le cadran. Je n’ai pas peur, juste cette horrible tristesse. C’est leur arme, nom de dieu, je les ai percés à jour, ils sont faits comme des rats. Et moi aussi: je vais mourir de tristesse dans ce trou de l’hyperespace.
Je t’aime, rien n’est vrai où tu es, je vois d’ici les coutures et les clous, juste un décor, et d’où je suis c’est très visible. N’empêche que j’aimerais bien regagner mon bocal et sortir de ce chagrin.
La Terre est un monde parallèle fabriqué par les entités pour nous garder prisonniers. Ils se nourrissent de toutes nos émotions, pensées, idées, lumières, sensations, sentiments, découvertes et cetera. Sans nous ils ne seraient rien. Sans eux nous serions libres. Je t’aime.
C’est la troisième fois que je relis ton message, je viens de voir réellement ce que ça impliquait. Ça rejoint la vision de Castaneda, qui ne propose que la fuite, finalement. Peut-être est-ce possible d’une façon ou d’une autre de pirater ce piège? Si tu es dans la ligne de mire, tu trouveras peut-être un moyen ? Je t’embrasse.
11:47 Je suis moi-même comme dédoublé, un pied ici et l’autre dans ton monde. C’est nouveau et très déstabilisant. Mais la tristesse redevient supportable.
Le jardin est enfin normal. La maison pas encore. Ai-je réintégré le monde où tu es? Dis-moi si tu peux me contacter en astral comme d’hab?
Oui, on voit tous les deux ce que ça implique. Je suis allé dans le vrai monde, le leur. J’ai évolué parmi eux sans qu’ils fassent attention à moi. J’étais invisible, imperceptible. J’ai pu comprendre plein de choses, tu peux les comprendre aussi. Je vais dormir, après je serai revenu dans le monde « normal » qui est en fait le plus anormal qu’on puisse imaginer. Je t’aime, je suis heureux.
Je ne suis pas sûre encore que tu es vraiment ici, je te tiens au courant. Je viens de voir ces messages!
Oui, mes messages mettent trop de temps à te parvenir : ils ne passent pas par internet mais par le scalaire, c’est moi qui émet vers l’internet terrestre. La terre n’existe pas. L’univers est un piège. Je ne suis pas un enchanteur.