Tout comme les arbres, les pierres ont aussi leur langage secret. Elles sont les témoins ancestraux de l’aventure cosmique et de son point culminant sur cette planète : l’espèce humaine. À ce titre, elles sont tout à fait prêtes à collaborer avec celui qui les respecte. Toutefois le respect ne suffit pas à les comprendre. L’histoire qu’elles nous racontent ne cadre pas avec l’image que nous nous faisons de notre lointain passé…
Il entrera en contact avec une pierre, grande ou petite, en posant sa main ou son front sur elle. Et il laissera le caméscope minéral lui projeter dans la tête les aventures dont la pierre fut le témoin impassible. Ainsi nous disposons de milliards de mémoires inviolables, gratuites et vraies.
Allons donc, est-ce vraiment si facile ? Pour un enfant, ça l’est. Mais pour un grand, ça dépend. Question de feeling… ou question de temps. L’enfant garde en poche un caillou qui lui porte bonheur. Ils communiquent, la pierre et lui. Pas de port ni de connectique, avec les pierres, ça se passe en wifi. La pierre est électronique.
Comment marcheraient les portables et les pc, sans la mémoire des pierres ? Sans tous ces minuscules cristaux de quartz qui font honnêtement leur boulot de pierre pendant que nos ingénieurs prennent ça pour de la science. Roi des roches, le cristal est un témoin parfait. Ses exploits sont inégalables.
Les crânes de cristal hérités des Atlantes ont été façonnés dans ce but : transmettre les images que les anciens dieux y ont programmé. Mais à cœur vaillant, n’importe quelle roche fera l’affaire, dolmen ou moëllon, galet ou clé-de-voûte, cromlec’h ou pierre tombale. Innombrables sont les entrées de la Mémoire du Monde. En pierre aussi nos plus vieux monuments. En pierre encore les portes des étoiles. Et sans cette pierre, sur quoi Jésus aurait-il bâti son église ? C’est en effet dans sa structure moléculaire que la pierre stocke une infinité d’informations recueillies au fil du temps par sa roche mère, par elle-même ou par une de ses soeurs.
Tout homme est, d’ancienneté, une grosse pierre.
Proverbe Yorouba
Toute pierre garde en elle, à jamais, la mémoire du lieu qui l’a vu naître, creuset de matière incandescente en un tourbillon d’énergie, où elle a acquis jadis sa structure intime, ses premiers souvenirs et ses liens de parenté avec toutes les pierres issues de cette roche mère. Quand la pierre vive s’est refroidie, elle s’est figée pour un morceau d’éternité. Toute pierre est témoin d’un abîme de millénaires. Telle est la vie des pierres, en un cycle extrêmement lent. Tandis que les saisons impuissantes se brisent sur sa peau dure, la pierre est structure, et la structure est souvenir. Celui qui cherche une pierre magique a oublié qu’elles le sont toutes.
Ci-dessous, habitat néolithique en pierres plates.
En Roumanie, loin des villes, on trouve des pierres bien surprenantes. Les gens du cru les appellent des trovants, et ces pierres ont l’air vivantes. Elles grossissent, on peut voir se former des excroissances, des sortes de bulles. Mieux encore, elles peuvent se multiplier ! Notez que ça ne se fait pas à l’œil nu, il y faut des millénaires… Dans le département de Valcea, on trouve ces pierres dans plusieurs endroits, mais surtout au Musée en plein air de Costesti. Le lieu a été déclaré réserve naturelle en 2005.
Un peu partout dans le monde, on peut trouver des sphères de roche dont le diamètre varie entre 50cm et près de 2m. Pierres arrondies par l’érosion ou le roulage dans un torrent glaciaire ? Pierres sculptées dans un but inconnu ? Dans certains lieux, ces boules de pierre se trouvent par dizaines, les unes sur les autres, comme si des géants avaient abandonné leur jeu de boules…
Archéologues et géologues sont tragiquement muets sur le sujet. Je vous poste une photo des environs de chez moi – j’habite Erquy. La boule St Michel se trouve sur la commune de Kerléo, au pied du Méné Bré dans les Côtes d’Armor.
Les anciens aimaient la géométrie, comme en témoigne ce puzzle néolithique que sont les mystérieuses balles de pierre écossaises… sorte de gadgets antistress pour businessmen du néolithique. Plus de quatre cents balles de pierre semblables par la forme et par la taille ( 3 à 4 cm de diamètre) ont été trouvées en Écosse pour la plupart, et surtout au nord-est. On ne sait pas à quoi elles servaient, ou quelle était leur signification pour les communautés de cette époque. Des objets aussi inhabituels ont dû transmettre d’importants messages concernant le statut social des individus composant ces communautés. Ces étranges artefacts sont de forme symétrique et très habilement fabriqués, d’apparence moderne, mais ils ne sont pas. Ces artefacts préhistoriques d’origine inconnue ont été trouvés principalement en Écosse et certains d’entre eux en Angleterre et en Irlande.
Beaucoup disent qu’ils sont faux, mais si c’était le cas, pourquoi seraient-ils conservés dans les musées comme des objets de valeur ? Les archéologues disent que ces pierres sculptées datent d’environ 4000 AEC. Elles sont en grès, en granit ou autres roches dures. On en dénombre actuellement plus de 425, dont 375 de la même taille, environ 70 mm de diamètre. Mais l’une d’elles mesure jusqu’à 114 mm. Elles sont toutes différentes les unes des autres. Seules quelques-unes sont endommagées, aucune ne montre les signes d’une quelconque utilisation. On se perd en conjecture sur leur usage et leur utilité.
Très peu de ces pierres ont été découvertes dans un contexte archéologique sécurisé aussi leur datation est-elle l’objet d’un débat passionné depuis des années – on a même suggéré qu’elles pouvaient être saxonnes. Cependant des spécimens ont été trouvé lors de fouilles dans du néolithique tardif à Skara Brae dans les îles Orkney. La décoration de nombreuses balles ressemble à celles des autres artefacts de cette époque, comme la poterie et l’art rupestre. Les balles peuvent être d’un décor élaboré; les plus fréquentes comportent six bosses, qui peuvent être lisses ou décorées. Elles sont habituellement de taille3 à 4 cm de diamètre très similaire. (source)D.N. Marshall, ‘Carved stone balls’, Proceedings of the Society o-1, 108 (1976-77), pp. 40-72 et aussi : M. Edmonds, ‘Their use is wholly unknown’ in Vessels for the ancestors (Edinburgh University Press, 1992)
Il existe une vallée désertique, dans un parc national californien, appelée la Vallée de la Mort, car les conditions climatiques y rendent la survie presque impossible. Sur la surface lisse de ce désert se trouvent des pierres de tailles diverses, certaines pouvant peser plusieurs centaines de kilos. Et ces pierres se déplacent toutes seules, si l’on en juge par les traces qu’elles laissent sur le sable.
Des scientifiques s’en sont enfin émus, ils ont installé des caméras, ils ont filmé les pierres qui se déplacent toutes seules, et ils ont même expliqué le phénomène. Dans ce bout de désert les vents peuvent atteindre la vitesse d’un cyclone tropical. C’est leur énergie qui déplace les pierres, même les plus lourdes. Comment un vent, même violent, peut-il faire bouger une pierre massive de trois cents kilos ? Comme on peut le voir sur cette vidéo, le sol sableux se couvre en hiver d’une fine couche de glace. Les frottements sont alors réduits au minimum, et le moindre souffle pourrait faire glisser la pierre. A fortiori s’il s’agit de vents violents… Mais ces explications ne sont guère convaincantes.
Il nous faut réapprendre à lire. Toucher les pierres. Les palper, parcourir leurs veines, leurs sillons. Fourrer ses doigts partout. Et se poser les vraies questions. L’île de Malte et sa voisine Gozo sont sillonnées d’ornières traces de roues (??) gravées dans la roche. Le nom qu’on en donne est cart ruts, ornières de chariot. Il y en a des dizaines, et plus encore. (source) Mieux que ça : on en trouve tout autour du monde, absolument comparables, et tout aussi mystérieuses. Non seulement personne n’a la moindre idée de ce qui a pu causer ces sillons profonds, mais peu de chercheurs jusqu’ici ont étudié la question. Sont-ils taillés ? Fossilisés ? De quand datent-ils ? Qui les a fait ? Pourquoi ? Avec quoi ?
Les mystères sont tout autour de nous, il suffit d’ouvrir l’œil, et d’arrêter d’écouter le ronron soporifique de l’idéologie dominante.
Qui a creusé ces galeries et ces villes souterraines, et pourquoi tout ce travail ?
"J'en ai haussé des femmes ! J'en ai osé des flammes !" (Cahiers Ficelle, inédit)
En 1312, l'empereur du Mali regagne l'Amérique, le continent de ses lointains ancêtres.
Le symbole suggère, l'image montre. Que montre le caducée, arme d'Hermès ?
Ils viennent de la littérature, de la bd, de la pop, de ce qui court,…
Leur mouvement permet la vie, leur ouverture permet la clarté, leur vigueur permet l'éveil.