L’émergence du voir

 

L’ouverture du troisième œil est attendue avec une grande impatience par certains chercheurs de vérité. Le chemin d’éveil est jalonné de dons de pouvoir, ne te réjouis pas quand ils arrivent, ne les pleure pas quand ils partent…

 

Il en est des pouvoirs comme des souvenirs. Même oubliés, ils restent enfouis quelque part en nous, prêts à se réveiller au moindre fait déclencheur. Voilà pourquoi le guerrier de lumière s’évertue à l’indifférence, qui n’empêche pas l’action de grâces. Un don t’arrive, remercie, n’y attache pas plus d’importance que ça. Le don s’en va, remercie encore, et pense à autre chose. Ou mieux : ne pense à rien. Et remercie sans cesse.

Plus que tout autre pouvoir, le troisième œil devient pour certains éveillés un Graal sans cesse reculé. Il me semble que c’est l’impatience du guerrier qui rend ce but inaccessible. L’erreur est d’en faire un but. Sur le chemin, il n’y a pas d’autre but que cheminer.

Je marche sur le chemin qui n’est plus le chemin mais la marche.

Issa Joe Ouakam

 

L’origine du troisième œil

Il y a une réalité physiologique derrière le troisième œil. Il s’agit d’un prolongement de l’épiphyse qui affleure au niveau du front. Il n’existe pas chez l’homme, mais on peut l’observer chez de rares reptiliens sous la forme exacte d’un troisième œil au milieu du front. Quand je dis qu’il n’existe pas chez l’être humain, je devrais dire qu’il n’existe plus. Car il fut un temps…

 

 

Il fut un temps où les géants marchaient sur terre. La première humanité possédait un troisième œil bien visible au milieu du front. Tellement visible que son éclat empêchait de remarquer les deux yeux normaux sous l’arcade sourcilière, comme en témoigne ces antiques têtes de cyclope. L’œil du front envoyait un pinceau lumineux qui ressemble au rayon laser : la lumière est orientée. Polarisée, pour mieux dire. Et ses effets sont puissants, soit pour guérir, soit pour blesser ou tuer à distance.

Les Cyclopes appartiennent à la première humanité, nous appartenons à la cinquième. Nous mesurons 1m80, ils mesuraient plus de 50 mètres. (source) Les dieux qui nous ont conçus appartenaient à la quatrième humanité. Ils mesuraient 4m. La troisième humanité était constituée par les anges ou géants, qui mesuraient 12m.

Il me semble que les anges ont encore l’usage de leur troisième œil dont ils se servent comme d’une arme laser. C’est du moins ce que j’ai vu sur un certain plan de l’astral, le monde de la lumière blanche que les Celtes appellent Gwenwed.

Quant à nous, ce prolongement de l’épiphyse s’est atrophié, nous possédons seulement la faculté d’utiliser l’épiphyse pour avoir des visions ou des flashs, et aussi pour visualiser les êtres invisibles. Mais cette faculté n’est pas accessible à tous. Certains ont ce don présent et actif depuis l’enfance, d’autres l’ont acquis par accident, la plupart ne savent même pas qu’ils ont ce pouvoir endormi au fond d’eux. Mais d’autres guettent à chaque instant l’irruption du don de double vue.

En terme de reki, l’ouverture du troisième œil correspond à l’ouverture du chakra du front, ou troisième œil. Tous les éveillés ont connu cette ouverture. Elle se produit à l’arcane XV Le Diable. Par des montées d’énergie successives, la kundalini ouvre tous les chakras les uns après les autres. Sauf le dernier, le chakra couronne, la fontanelle, dont l’ouverture donne l’éveil. Elle correspond à l’arcane XVI Maison Dieu.

L’ouverture de la fontanelle se produit en dernier. Tous les éveillés ont donc, par définition, la jouissance de tous leurs chakras. Pourquoi donc de nombreux éveillés disent qu’ils ne peuvent pas voir ? Pourtant, ils en ont tous les signes. Leur luminosité me montre qu’ils sont pleinement voyants. Alors ? D’où vient cet étrange et fréquent blocage ?

 

Voir ou savoir ?

Il ne se passe pas de semaine sans qu’un de mes visiteurs et amis ne se renseigne avec fébrilité sur la venue de ce pouvoir particulier, le don de vision subtile. Je note qu’il est souvent lié à celui de divination. Les deux dons sont la conséquence de l’ouverture du chakra du front ou troisième œil.

N’attendez pas qu’il s’ouvre et vous plonge aussitôt au pays des merveilles. La plupart des éveillés se sert à chaque instant de son troisième œil mais serait bien surpris si on leur disait en face. Je ne sais pas pourquoi tant de guerriers se font un monde du voir. Il faudrait plutôt parler du savoir.

Voir est une façon particulière de sentir que l’on sait quelque chose sans l’ombre d’un doute.

Carlos Castaneda

 

Ce voir-là ne passe pas par les yeux. Au contraire : la vision subtile est plus efficace les yeux fermés. On voit mieux dans le noir. N’attendez pas des images nettes et précises. C’est plus une sensation floue, une sorte de certitude qui fait dire : je vois cette aura cristal. Mais en réalité je ne la vois pas. Je la sais.

Pendant quelques années je voyais les auras et les êtres invisibles aussi nettement que les choses visibles. J’ai adoré vivre une telle merveille. Aujourd’hui ce talent m’a quitté, mais je n’en conçois nul regret. Si un jour j’ai vraiment besoin de ce pouvoir, il se manifestera, intact, et je verrai à nouveau. Pour l’instant, je n’ai pas besoin de voir, je me contente de savoir.

 

 

Les signes du voir

Si tu fais partie des anxieux, si tu frétilles d’impatience, si tu t’observes sans relâche, si la venue imminente de la double vue t’empêche de vivre, voici quelques signes avant-coureurs. Si tu as pu les observer à l’œuvre dans ta vie, saches que ce don est en train d’éclore, peut-être même est-il déjà éclos. Mais tant que tu ne le sais pas tu ne t’en sers pas. Et c’est dommage…

Une petite impatience ruine un grand projet

Confucius

 

Nombreux sont ceux qui s’émerveillent de regarder l’heure quand l’heure et les minutes sont égales, comme 09 h 09 ou 16 h 16. Ça les fascine tellement qu’ils postent les photos témoins sur leur site social préféré. Je n’ai pas ce genre de ridicule, j’en ai d’autres. Loin de moi l’idée de moquer ceux qui s’émerveillent de si peu. Confusément, ils ne sentent pas que c’est peu. Ils s’émerveillent que ce qui leur paraît être une coïncidence magique. Une synchronicité, pourquoi pas ?

Ils ont raison. Ces pseudo-coïncidences ne doivent rien au hasard. Elles montrent que le don de double vue s’est éveillé en toi. C’est lui qui te pousse à regarder l’heure chaque fois qu’elle est symétrique. En même temps, ces fausses coïncidences sont le réglage de ton horloge intérieure. Elle marche très bien, à la minute près, puisque ta double vue t’en donne régulièrement la preuve.
Ooooh ! 12h12 ! Comme c’est magique !
Mais oui, ça l’est. La magie est en toi.

L’afflux des synchronicités est un autre signe infaillible. Nous en avons tous rencontré une fois ou l’autre. Ce sont des heureux hasards, des coups de chance. S’ils se produisent plusieurs fois par mois, le voir est en toi, même s’il prend sont temps. Si tu rencontres une synchronicité tous les jours, d’autres talents sont présents en toi, et prêts à servir. Ressens-tu quelquefois des picotements légers dans la paume de tes mains ? Ce signe montre que tu peux guérir. Utilise ce don avant qu’il disparaisse.

Mais ne va pas t’attribuer le mérite des guérisons ! Tu n’es que le canal. Tu es l’instrument d’une volonté plus puissante que toi. Fais ce qu’elle t’ordonne, reconnais sa grandeur, incline-toi devant elle, remercie-la et cultive l’humilité.

 

Croire

L’essentiel est de croire. C’est primordial. Si tu ne crois pas, la magie n’opère pas. Si tu crois, la magie est là. Alors crois, mais surtout sans t’y croire. Les guérisons, les synchronicités, les miracles sur ta route, ce n’est pas toi qui fais ça. Tu as la chance d’en être l’instrument, alors rends grâces. Aime et diffuse la lumière que tu reçois. Rayonne ton amour, c’est lui qui guérit. Aurais-tu inventé l’amour ? Bien sûr que non. Tu en es le bénéficiaire et l’utilisateur, c’est déjà beaucoup. Remercie le Vivant. Aime et va ton chemin.

Nous sommes tous des visiteurs de ce temps, de ce lieu. Nous ne faisons que les traverser. Notre but ici est d’observer, d’apprendre, de grandir, d’aimer… Après quoi nous rentrons à la maison.

Sagesse aborigène

 

 

Le fou se croit sage, le sage se sait fou.
William Shakespeare