Le Septième Ciel

 

La tradition biblique et cabalistique dénombre sept Elohim, sept êtres supérieurs qui vivent chacun dans un des sept ciels. On a vu que les ciels de ces êtres ne sont pas ceux qu’on nous a dit. Les cercles ou mondes des dieux sont des gigantesques vaisseaux spatiaux circulaires, sphériques même. Sept planètes vagabondes

 

La légende des Elohim est reprise à la lettre dans la tradition islamique. Abû Ya’qûb Yûsuf Hamdani Ben Al-bumin,là je déconne, désolé deuxième calife Almohade, est mort vers 1184. Selon Abû Ya’qûb, les Formes spirituelles sont manifestées à travers les sept lettres suprêmes, qui sont les sept intelligences ou les sept chérubins. Il est écrit dans le Coran et dans le Hadith qu’il existe sept cieux différents où résident les prophètes. Ils correspondent aux sept chakras et décrivent sept niveaux de conscience, sept étapes qui permettent l’ascension –Meraj pour l’Islam– de l’individu vers le septième ciel.  Arsh-E-Mohalla, le septième ciel, correspond au troisième cercle des Celtes, Gwenwed, le Cercle de la Lumière Blanche où réside Dieu.

Pour le judaïsme, c’est atteindre la perfection de soi-même, la lumière intérieure. Mais c’est aussi le retour annoncé d’Elie, qui rétablira toutes chose dans leur perfection initiale. Ce qui amène deux remarques : notre planète et notre espèce ont été créées parfaites, et depuis lors elles n’ont fait que décliner. Je ne parle pas de création ex nihilo, mais de terraformation et de génétique, grosse nuance ! Je n’ai rien, mais alors rien, d’un créationniste biblique débile et discipliné. Et puis ça confirme que la planète errante, ou plutôt l’énorme vaisseau mère nommé Hyperborée va revenir tôt ou tard faire un tour par ici. 

Pour les Hindous, les sept cieux sont une représentation des chakras et le septième ciel est appelé Sahasrara ou Lotus aux mille pétales, qui correspond au chakra de la Couronne, l’ouverture de la fontanelle ou l’arcane XVI la Maison-Dieu dans le tarot initiatique. Ainsi, lorsque Mahomet entra dans le septième ciel et rencontra Dieu, il vit l’arbre rayonnant aux belles feuilles colorées : Sidrat-Ul-Muntaha est son nom arabe. Le parallèle avec le lotus aux mille pétales est évident. Il nous montre bien que s’il y a plusieurs chemins, il n’y a qu’une seule Voie. Pour Mahomet, une telle ascension n’est possible que si l’on suit la voie du milieu, sans obliquer ni vers la droite ni vers la gauche. Le soufi français René Guénon, alias Abdul Whalid Yayhia, y insiste constamment dans son œuvre. On y reconnaîtra facilement la description du yoga de la kundalini, et les trois canaux d’énergie, Ida, Sushumna et Pingala, le droit, le central et le gauche.

 

 

Avant la montée de la Kundalini – Buraq dans l ‘Islam – et l’éveil, l’être humain utilise uniquement les canaux droit et gauche, qui véhiculent une énergie de moindre intensité. Mais quand vient l’éveil, il n’en est plus ainsi : « Après la Réalisation, le canal central ou Sushumna Nadi est ouvert et permet l’ascension spirituelle.  Dans le Hadith, la voie du Milieu est appelée Sirat al Mustakim. Pour entrer dans le septième ciel, l’étape à franchir est appelée le Pul-Sirat et est décrite dans le Hadith comme un pont « plus aiguisé qu’un sabre et plus fin qu’une mèche de cheveux ». Ce pont est appelé dans le yoga, Agnya Chakra (3e oeil) et le pardon est la qualité de ce centre, qui en permet l’ouverture afin d’accéder au septième centre. » Troublant parallèlle qui n’a échappé ni aux soufis, ni aux shivaïtes. « Le point de jonction entre le soufisme et le yoga se trouve dans l’Advaîta-Vedanta et le Shivaïsme du Kashmir. Cette jonction du Yoga au Soufisme a déjà été explorée par Louis Massignon et surtout René Guénon, védantiste mort soufi au Caire. »  (Marc Alain)

Tout se passe comme si ces diverses croyances étaient issues d’une source commune. Or l’Islam, parole d’Allah, a été révélé au Prophète Mahomet au 6e siècle. Tandis que le shivaïsme, une des plus anciennes religions connues, est antérieure au védisme qui date déjà de -1500. Plus de vingt siècles séparent les deux révélations, ce qui est pour le moins étrange, vu la similitude du contenu. On a souvent souligné les nombreux ponts entre les trois religions du Livre, Judaïsme, Christianisme et Islam, mais on a moins insisté sur celui qui réunit shivaïsme et soufisme. Le chercheur de lumière est émerveillé par ces convergences. Il y a encore de nombreux points communs au Soufisme et au Nagualisme de Castaneda, ainsi qu’avec bien d’autres sources de vie intérieure. Sept Elohim, sept ciels, sept chakras, tout ça désigne la même réalité.

Les sept Rishis de la tradition hindoue pareillement. Et le Tarot initiatique ? Il  dénombre vingt-deux degrés, ou plutôt vint-et-un, car le Mat – l’excuse dans le jeu – n’est pas numéroté. Il représente un au-delà et ne doit pas figurer dans la liste. Vingt-et-un arcanes majeurs, trois fois sept…  Dans le Tarot initiatique, il y a trois niveaux de sept échelons chacun… Le Tarot, l’Islam, l’Hindouïsme, le Bouddhisme, le Nagualisme et le Judaïsme nous parlent d’un seul sujet : nous-même, notre chemin d’éveil, comment ouvrir nos sept chakras pour gagner le septième ciel.

Mais il y a une autre lecture, plus prosaïque, et sans doute plus pertinente. Chacun sait ce que signifie le septième ciel dans le langage commun. Il s’agit de parties fines, il s’agit d’extase amoureuse, il s’agit de sublime jouissance. Et toute cette érudition que je viens d’évoquer n’en souffle pas mot. Il est vrai que les nouvelles religions se méfient du sexe, du corps et du plaisir en général. Par nouvelles religions, j’entends le judaisme, le christianisme et l’islam. La vieille, tout le monde la connaît maintenant. Du coup, l’essentiel du message originel s’est perdu dans la traduction. Il est utile de rappeler qui sont vraiment les Elohim, Elie, Allah, Yahweh, Lucifer et les autres. Avant d’avoir enfilé le costume qu’ils portent aujourd’hui sous les yeux émus de leurs émules, les dieux d’avant portaient des combinaisons spatiales. Leur vaisseau-mère, Nibiru alias Hyperborée, était grand comme une planète et disposait de toutes les commodités mirobolantes d’une société hyper développée.

 

 

Quand Mahomet monte au septième ciel, il est sur le dos du cheval Bouraq, qui est sans nul doute un engin volant, comme les vimanas de Rama ou le shumu d’Adapa. Ensuite, l’ignorance populaire en a fait un cheval, tandis que la fausse interprétation ésotérique a fait de Bouraq non pas un véhicule, mais l’éveil, comme elle a fait d’un vaisseau-mère high-tech un éther paradisiaque. Tout le malentendu spirituel vient de là : la spiritualité ne comptait guère pour les dieux astronautes. Eveiller les petits humains était le cadet de leurs soucis. Une faiblesse gratuite qui aurait pu se révéler dangereuse : un éveillé, ça se rebelle. Nos initiateurs étaient des ingénieurs, des techniciens, des professionnels. Pas de place pour les états d’âme. Chez nous, ça déborde, ça dégouline, humain trop humain, disait Nietzsche.

Bref, Mahomet a pris une navette spatiale, tout bêtement. Et que trouve-t-il au paradis du septième ciel ? Mahomet n’en fait pas mystère : il y a mille houris, mille vierges très désirables qui sont réservées pour chaque visiteur. Ce sont les humaines frétillantes de reconnaissance qui ont gagné le concours de miss Hyperborée. On dirait les humaines bien connasses qui vont se faire sauter chez Daesh. En clair, Mahomet a subi une abduction, comme Henoch, comme Jésus, comme Marie et comme Bouddha. Il est allé sur le vaisseau-mère du grand patron, où ça fricotait pas mal au fond des divans et sur les plages dorées. 

 Allah ne promet-il pas un plein bus de vierges à chaque élu en son paradis ? Les dieux d’avant étaient portés sur la gaudriole, Zeus est le plus honnête et ne l’a jamais caché.Quand la tradition parle du plaisir des dieux, elle ne parle pas d’un fromage. Les dieux aiment la chair fraîche. Nos élites –les dieux d’aujourd’hui– ont conservé ce penchant salace. Les dieux, sur ce plan-là, sont bien humains, trop humains. Ou cochons, trop cochons ? Balance ton dieu…

Le paradis des dieux d’avant était une sorte de baisodrome de luxe, où tout était fait pour attirer et pour retenir les belles humaines et les jeunes humains les mieux doués. De ciel en ciel, de vaisseau en vaisseau, les élus approchaient du Saint des Saints, le plus grand des vaisseaux-mères, le septième, où résidait le dieu des dieux. Et c’est là l’origine du mythe. Au fil du temps, on a oublié Hyperborée, le septième ciel est devenu bien autre chose, de la même façon que le schéma du moteur bimétallique des Atlantes est devenu le Yin-Yang, symbole du Tao. Le symbolisme est la fausse science des ignorants.

 

 

Quel était le sort des élu(e)s ? D’abord recruté(e)s sur l’Atlantide, ils / elles étaient muté(e)s sur Mu ou sur Pount avant d’avoir l’insigne honneur de monter au ciel, sur Hyperborée. Histoire de se faire troncher par le chef de tous les chefs, qui baise comme un dieu, dit-on. C’est lui, murmure-t-on, qui fait courir le bruit. Vous allez me dire que ça vous rappelle quelque chose. Alors le paradis, c’est promotion canapé comme la télé, le show-biz et les télécoms ? Bien sûr, pourquoi en serait-il autrement ? Éduqués par de tels maîtres, nous avons fidèlement reproduit tout ce qu’ils faisaient sans trier, en bloc, comme des bons croyants. Pieux comme des piquets. Et ensuite on a fait pareil. Surtout les conneries. Les hommes sont des dieux comme les autres.

 

Compromis, chose due.
dicton salace