La machine d’Anticythère est considérée comme le premier calculateur analogique permettant de calculer des positions astronomiques. C’est un mécanisme de bronze comprenant des dizaines de roues dentées, solidaires et disposées sur plusieurs plans. Il est garni de nombreuses inscriptions grecques, nous dit Wikipédia qui date un peu sur le coup. Voici des données plus récentes.
Cette machine trop moderne pour être antique a intrigué les scientifiques dès sa découverte. On la nomme aussi mécanisme, computeur, calculateur… La modernité des noms qu’on lui donne a de quoi rendre perplexe. Pour moi, les progrès récents dans son analyse montrent une évidence : notre très lointain passé est beaucoup plus technologique qu’on l’a cru longtemps. Et qu’on le croit encore, et d’abord chez les savants.
L’archéologie, plus que d’autres disciplines scientifiques, est marquée par les croyances et les convictions des chercheurs. À ce titre, elle reste un des domaines scientifiques où les a-priori font obstacle à de réelles découvertes. Ou bien, quand les découvertes sont faites, et impossibles à dissimuler, l’archéologie occidentale s’ingénie à les passer sous silence car elles ne cadrent pas avec la représentation actuelle de notre passé. C’est une arnaque.
La singulière histoire de cette machine complexe débute à Pâques 1900. Un équipage de pêcheurs d’éponges fuit un coup de vent et se déroute sur l’île d’Anticythère, située entre la Crète et le Péloponnèse. Les plongeurs apnéistes consacrent quelques jours à chercher des éponges sur les rivages de l’île, le temps que la météo s’améliore.
Ils découvrent alors une grande épave (près de 100 mètres de long !) par 40 mètres de fond. Cette épave contenait plusieurs statues dont le fameux éphèbe d’Anticythère. Cette statue de bronze creux est un artefact archéologique extrêmement rare.
De retour en Grèce, l’équipage déclare la découverte et le musée d’Athènes s’empresse d’envoyer une équipe. Au vu de la cargaison, on suppose que le navire était romain, qu’il venait d’Asie mineure, peut-être de Pergame et qu’il avait fait escale à Rhodes. Le naufrage est daté de – 85, soit durant les guerres de Mithridate.
Mais revenons à Anticythère, sur le site sous-marin où l’équipe archéologique d’Athènes rejoint les plongeurs. Contrairement aux prévisions, la fouille s’avère particulièrement longue et coûteuse. Plusieurs accidents à déplorer, dont un mortel. C’est en remontant une statue de marbre représentant un cheval qu’un des plongeurs a été tué. La statue, rompant ses câbles, fut définitivement perdue.
Dans la cargaison se trouvait un objet particulier. Quand la gangue éclata, on découvrit divers engrenages et mécanismes. On le prit pour un astrolabe et l’objet fut oublié dans les réserves …On dirait du Indiana Jones!
Il faut attendre 1955 pour qu’un chercheur s’y intéresse enfin. Derek de Solla Price, un universitaire britannique, commence une minutieuse étude à laquelle il consacrera le reste de sa vie. En 1980, Internet permet d’intensifier la réflexion autour de l’objet. Quatre reconstitutions sont réalisées. En 2000 l’étude du calculateur rassemble environ 150 personnes de plusieurs universités. Les champs d’application vont de l’histoire aux maths, à la géométrie, l’astronomie, l’épigraphie…
Le calculateur d’Anticythère se présente sous la forme d’un livre, avec plusieurs volets sur un boîtier. Protégée d’une couverture de bronze, la première « page » semble être une introduction à l’astronomie.
D’autres rouages et rails à aiguilles indiqueraient les cycles lunaires, solaires, les éclipses, voire les courants et les vents.
Le début du mécanisme serait un calendrier basé sur le système égyptien, mais la machine était indexée en double, suivant le calendrier olympique grec et le calendrier égyptien. Source : Conférence d’Eric Zurcher, synthèse de son travail de mémoire.
Les travaux d’Eric Zurcher viennent d’être en partie infirmés par une nouvelle étude.
« Des chercheurs de l’Université de Glasgow ont utilisé des techniques de modélisation statistique des ondes gravitationnelles pour analyser les trous dans l’anneau du calendrier du mécanisme. Cette étude révèle que l’anneau contenait probablement 354 trous, correspondant à un calendrier lunaire grec, soulignant la précision des artisans de l’époque.
Les techniques utilisées par l’équipe incluent l’analyse bayésienne et les « méthodes de Monte Carlo par chaîne de Markov » (techniques statistiques utilisées pour échantillonner des distributions de probabilité complexes). Ces outils permettent de quantifier l’incertitude basée sur des données incomplètes et de fournir des résultats probabilistes. »
« La précision des trous dans l’anneau du calendrier est particulièrement remarquable. Les chercheurs ont découvert que les trous étaient positionnés avec une variation radiale moyenne de seulement 0,028 mm, témoignant de la précision et du soin apportés par les artisans grecs.
Il semble évident que cet appareil n’est pas une invention grecque ni romaine. C’est un vestige de la technologie planétaire de la civilisation des Pyramides, que d’aucuns appellent l’Atlantide. Et c’est aussi un génial aperçu, la porte d’oubli tout à coup entr’ouverte. Y filtre la belle lumière d’un monde toujours présent dans le secret du cœur… et dans la mémoire akashique!
Un calculateur capable de donner des positions astronomiques d’une précision confondante. Ce qui pose un grand nombre de questions. Connaître avec cette précision des données astronomiques s’avère seulement utile pour des voyageurs de l’espace. Les Grecs de l’antiquité voyageaient-ils dans l’espace ? Je ne crois pas. Voilà qui confirme mon intuition. Cette machine ne date pas de l’antiquité, mais d’une période plus ancienne.
La principale innovation de cette étude consiste dans l’utilisation des ondes gravitationnelles. « En 2024, les chercheurs de l’université de Glasgow se sont penchés sur les méthodes d’analyse des données captées par le détecteur d’ondes gravitationnelles Ligo. »
On touche à la science fiction qui n’est pas dans le futur, mais dans le passé le plus lointain. C’est le triomphe (modeste!) de toutes les thèses avancées dans ce site depuis 2008.
Nos historiens refusent de considérer l’existence d’une civilisation planétaire avancée disparue avant l’aube de notre antiquité. Cette ignorance les amènent à des jugements naïfs et des analyses forcément tronquées. L’affaire de l’ordinateur d’Anticythère ne fait que confirmer ce que je savais déjà.
« Pour les Grecs, la Mécanique est une branche de la Technologie, don de la déesse Technè. Le triomphe de la technologie permet à l’homme de dominer la nature. Des sources affirment qu’Archimède a construit une mécanique complexe, un planétarium. L’innovation réside dans un système de redistribution du mouvement appelé différentiel. Cette invention déterminante fut plus ou moins oubliée jusqu’à Léonard de Vinci. Elle était pourtant incluse dans le calculateur d’Anticythère. En acquérant ce type de machine, tout aristocrate romain s’assurait une assise et une notoriété sociale exceptionnelle.
Il est donc possible que cette mécanique soit le produit d’une commande. Mais il semble plus probable qu’elle soit, au même titre que la cargaison, le butin d’un pillage après une victoire militaire. À l’origine la machine donnait la date, le mouvement du ciel, la direction des vents, leur intensité, leur période (on a longtemps assimilé certains vents à certaines phases lunaires). La technologie et la science ne sont pas des domaines propres à nos siècles. Le computeur d’Anticythère le démontre : les hommes se sont rapidement posés des questionnements importants en matière d’astronomie notamment.
Les civilisations qui nous ont précédées ont acquis un certain degré de savoir, avec des moyens limités. Le calculateur d’Anticythère démontre l’étendue de la connaissance grecque en matière d’astronomie, de mathématique, de géométrie, d’artisanat et de raffinement culturel. » (Eric Zurcher)
Cet extrait résume les connaissances acquises sur cette calculatrice complexe. Déjà anciennes, les conclusions du conférencier s’inscrivent dans le droit fil de la pensée dominante actuelle, on n’en fera donc pas grief à l’auteur, qui suit le troupeau.
Il n’en est pas moins pénible d’entendre dire à propos des Grecs ou des Romains : « les hommes se sont rapidement posé des questions ». Rapidement ! Comme s’ils venaient de descendre du bananier !
Ce savoir n’est pas né avec les Grecs. Comme dans l’affaire du théorème dit de Pythagore, il s’agit à coup sûr de connaissances antérieures transmises par les Grecs. Si ces connaissances étaient contemporaines des Grecs, la mécanique d’Anticythère ne serait justement pas un objet unique. Les Grecs, comme les Égyptiens, sont les héritiers d’une très longue période de science et de civilisation. Beaucoup d’entre nous le savent déjà, mais la science n’en sait rien.
Le Nègre ignore que ses ancêtres, qui se sont adaptés aux conditions matérielles de la vallée du Nil, sont les plus anciens guides de l’humanité dans la voie de la civilisation.
Zurcher ajoute : « Les civilisations qui nous ont précédées ont acquis un certain degré de savoir, avec des moyens limités. »
C’est injuste et totalement absurde. Tout se passe comme si le progrès scientifique ou technologique suivait une courbe régulière depuis l’ignorance crasse des Cromagnons jusqu’au savoir époustouflant des savants contemporains. Quelle ânerie!
Si les Grecs ou les Romains avaient bien des moyens limités, les Francs ou les Goths du Moyen-Age avaient des moyens beaucoup plus limités encore. Dans l’antiquité gréco-latine, on connaissait l’usage du verre pour les fenêtres, les maisons avaient l’eau courante et le chauffage par le sol. On y trouvait des bains chauds et des toilettes.
C’est au fil des siècles et des invasions dites barbares que ce confort et cette technologie ont disparus. Il suffit d’une période de barbarie pour effacer des siècles de progrès. La médecine grecque antique était sans doute plus performante que celle des physiciensmédecins de Molière.
Par contre, si on remonte deux ou trois mille ans avant la Grèce Antique, on découvre une chirurgie comparable à la nôtre. Les trépanations innombrables du néolithique en sont la preuve formelle.
Et l’on comprend que l’antiquité gréco-latine était en déclin par rapport à des périodes plus anciennes. Tout se passe comme si la technologie et le savoir-faire n’avaient fait que décroître au fil des millénaires, jusqu’au 17e siècle, où s’ouvre une nouvelle ère : la déesse Technè est enfin de retour.
Nous avons été créés, éduqués, développés par une race venue d’ailleurs, dont les compétences dépassent encore prodigieusement les nôtres. Quand serons-nous capables de terraformer une planète sauvage, comme ils l’ont fait pour Terra?
Tout le monde connaît La Guerre des Étoiles, chef d’œuvre de George Lukas dont la suite, hélas, est victime d’un massacre à la tronçonneuse par les productions Disney (avec un D comme Dollar).
En 1977, Lukas a eu toutes les peines du monde à trouver des capitaux pour son projet. Trop visionnaire, trop incroyable, trop mégalo pour l’époque. Aucun producteur ne voulait risquer un kopeck sur cette ânerie… qui a connu le succès qu’on sait.
Souvenez-vous de la toute première image. Sur fond d’espace étoilé, un texte monte vers sous comme pour nous submerger. Que dit ce texte incroyable ? « Il y a très longtemps… » etc.
Mais oui, les guerres de l’Étoile Noire ont eu lieu au fin fond d’un passé immémorial. Le public accepte l’évidence. Les artistes le savent depuis longtemps. Tout le monde est d’accord… sauf les spécialistes du passé qui s’accrochent à leurs chimères. C’est mesquin. Et tellement daté!
D’autres découvertes montrent clairement que la technologie est une réalité très ancienne. « La connaissance antique était beaucoup plus raffiné et développé que ce que nous avons appris jusqu’à présent. Des piles électriques aux planisphères, un assortiment de gadgets ont été exhumés par des fouilles.
Les deux trouvailles les plus notables étant la lentille de Nemrod et le fameux mécanisme d’Anticythère. L’antique objectif dit de Nemrod, daté de 3000 ans, a été découvert au palais de Nemrod, en Irak. Certains experts estiment que l’objectif faisait partie d’un télescope antique des Babyloniens, d’où leur connaissance approfondie en astronomie. Et le fameux mécanisme d’Anticythère (200 AECavant l’ère commune) a été créé pour calculer les mouvements du soleil, de la lune et des planètes, afin de prédire les événements célestes. Nous ne pouvons hélas que spéculer sur l’origine de ces dispositifs. Qui les a créés ? Comment ont-ils été utilisés ? Pourquoi cette connaissance ancienne présente durant des millénaires a disparu par la suite ? » (source)
Vu sous cet angle, le calculateur d’Anticythère n’est pas l’œuvre d’un génial artisan du 1er millénaire AEC. L’artisan, fort habile, n’aurait été que le copiste d’une mécanique bien plus ancienne, elle-même recopiée d’après une autre, etc. C’est ainsi que les fameux portulans de l’amiral turc Piri Reis se sont transmis jusqu’à nous. Le métal, comme le papier, se dégrade avec les années. De zélés copistes ont été régulièrement sollicités pour reproduire des savoirs qui se perdent dans la nuit des temps.
On a vu comment les Grecs antiques, héritiers de connaissances qui dépassaient de beaucoup leur niveau de compréhension, ont été amenés à des erreurs d’interprétation parfois très cocasses, comme le mythe de la caverne de Platon. Tant que l’histoire s’obstinera à nier l’évidence, nous continuerons à ignorer des millénaires d’aventure humaine. Pourquoi faut-il que les intellectuels soient si bêtes ? Oh ne cherchez pas : ça s’appelle le kaliyuga.
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