Nous avons plusieurs vies, oui, et nous avons aussi plus d’un corps, mes lecteurs le savent déjà. Nous en avons huit, voire davantage. Un seul corps est visible par tous : le corps physique. C’est pourquoi on le cache sous des fringues.humour ? Mais je veux vous parler ici de tout autre chose…
Les sept corps subtils sont parfaitement décrits par la matriochka, poupée gigogne traditionnelle qui rappelle la vérité des corps subtils aux Russes qui les ont sous les yeux sans cesse. Les indices de la vérité oubliée sont partout à qui sait quoi chercher. Je propose dans ce site une nouvelle lecture du passé, du présent et de l’avenir, cette hypothèse se révèle d’une encourageante fécondité. Bien des mystères anciens y trouvent un nouvel éclairage.
Pour les mystères du corps et de l’énergie subtile, je me suis inspiré de l’Inde, dont la vision me paraît la plus appropriée. Pour les mystères de l’esprit, j’ai suivi la voie soufie, voie du Milieu, voie de l’efficience et de la perfection. J’ai une tendresse particulière pour les gnoses chrétiennes, la kabbale juive et les merveilleux livres du grand soufi Idries Shah.
Mais je reste fidèle au nagualisme tel que l’a décrit Carlos Castaneda. Soufisme et castanédisme s’opposent naturellement à la conception réductrice de la psychanalyse contemporaine, presque entièrement issue de Freud. Une autre approche, celle de Jung, a toute ma préférence.
Malgré des années d’études passionnées, inquisitrices, scrupuleuses, malgré une vie riche en rencontres exceptionnelles, emplie d’aventures surprenantes et toujours fécondes, jamais je n’ai rencontré de description plus précise et plus exacte d’un phénomène psi que je pratique : la bilocation. Quel corps se matérialise ailleurs pendant que le corps physique reste ici ? Le corps astral ? éthérique ? glorieux ?
Oui, peut être bien le corps glorieux. Je vais relire les Pères du Désert et les Pères de l’Eglise pour rafraîchir ma conception du corps glorieux. Je vous tiendrai au courant de mes trouvailles. Pour l’instant, faute de claire vision, je me contente de décrire ce que le nagualisme appelle Corps de Rêve. Sa parfaite description m’a cloué tandis que j’expérimentais la même chose dans la vie réelle.
Joie et stupeur ! Ça existe ! Ce n’est pas moi qui délire. Mes correspondants habituels m’ont vu ailleurs, en Suisse, en Espagne, en Inde même, alors que j’étais tranquillement chez moi ici à Erquy — dont je ne m’éloigne guère, ayant trouvé mon lieu de pouvoir. Ils ont décrits les vêtements de leur vision — les mêmes que ceux que je portais ce jour-là. Pas de doute, j’étais à la fois ici et là. Mais je ne m’en souviens pas. J’agis là-bas, et ici, dans mon corps physique, je suis juste absent, distrait, tête vide et cœur ouvert. Je ne sais rien, je ne vois rien, je ne suis rien.
En n’étant rien, je guéris un enfant victime d’une intoxication. Je lui fais un massage cardiaque car il tombe en syncope. Il vomit. Les couleurs reviennent sur ses joues. Il dormira jusqu’au lendemain 14h ! Pour agir comme je l’ai fait, devant témoins, il m’a fallu un corps matériel. Aucun de nos corps subtils ne peut se rendre visible, encore moins prendre le pouls chinois, masser, porter le moindre objet, etc. Qui l’a fait ? Moi, sans doute. Avec quelle partie de moi-même ? La volonté du ventre. Le tentacule de lumière.
Le corps qu’il a créé, je ne l’appellerai pas corps de rêve, ça fait penser aux vahinés en fleurs sur les atolls. Traduction maladroite. Je l’appelle corps de magie — mais c’est le même. Exactement le même. C’est une émanation du corps physique, guidée par notre tentacule lumineux, et matérialisée à l’aide de matière plasmatique qu’il trouve sur place. Il est possible que je me trompe sur ce point. La recherche expérimentale exige que le chercheur ne saute pas trop vite aux conclusions. Je n’ai pas cette patience et mes jours sont comptés.
Une triple chose est sûre : le corps de magie existe. Il est matériel. Il émane du corps physique du sorcier.
Tu n’as pas vécu pour rien. Même si ton nom ne reste pas dans la mémoire humaine, tu survivras. Tu te répandras sur le monde vivant sous la forme étrange d’un patchwork de toi.
Des bribes de ton corps et de ton esprit vont ensemencer l’espace créateur, la matrice intemporelle, le monde humain. Ce que tu as été survivra dans le corps de gens dont tu ne sauras rien. Notre héritage ne nous appartient pas. Rien ne t’appartient, tu ne t’appartiens pas toi-même. Nos décisions sont bidons. Nos testaments sont du vent. Nos dernières volontés n’affectent que la fine couche extérieure du monde vivant. Les biens matériels sont des peaux mortes qui pèlent. Ceux-là seuls dépendent de toi. Ces biens — ces riens qui ne comptent pas.
Ce patchwork provient du moule de l’homme. C’est une régurgitation de l’Aigle si tu préfères. L’Aigle a bouffé ta conscience totale, y compris ton inconscient, et il en recrache des bouts par ci par là. Sait-il ce qu’il fait ? J’en doute. Sais-tu ce que tu fais quand tu rotes ? L’Aigle est conscience, pas science. Il ne pense pas, il médite. Il ne vit pas, il est.
Tu as vécu, tu es mort, ton corps rendu à la terre, ton esprit éternel retourne à la noosphère. Reste une petite partie de toi, mi-esprit mi-matière, un patchwork plasmatique qui rôde sur ce plan, graine probable de fécondations futures. Tu vivras, comme tout ce qui a vécu. Tu survivras, comme tout ceux qui ont sous-vécu.
Le mot, développé par Pierre Teilhard de Chardin dans Le Phénomène humain en 1955, a été inventé par Vladimir Vernadski. C’est une couche de faible épaisseur entourant la Terre qui matérialise à la fois toutes les consciences de l’humanité et toute sa capacité à penser.
Teilhard de Chardin visualise une humanité mondialisée, une humanité dont l’imaginaire, les pensées, les idées, les découvertes, le psychisme ou la conscience tissent une « noosphère » de plus en plus serrée, d’une conscience de plus en plus solidaire, de plus en plus planétaire. Pour Teilhard, depuis le début de la vie sur Terre, la conscience a évolué pour imprégner toute la biosphère, à la manière d’une autre atmosphère, faite cette fois non pas d’oxygène, mais de psychisme. (source)
Seul le fantastique a des chances d’être vrai.
Pour ceux qui comme moi l’observent et s’en servent, la noosphère apparaît aussi concrète et réelle que la biosphèreespace du vivant ou la lithosphère.espace de la matière Même davantage. Elle imprègne les trois états de la matière, solide, liquide, gazeux sous la forme plasmatique qui est la sienne.
Cette forme est le quatrième état de la matière, dont la découverte récente ne révèle pas encore les applications infinies. Inexplorées, juste effleurées par nos scientifiques les plus avancés. Mais les explorateurs du Rêve la connaissent mieux que leur poche. Ils peuvent la réciter par cœur et la susciter d’un clin d’œil. La noosphère est mon jardin.
La matière plasmatique est aussi esprit. Elle est un pont sublime entre la matière épaisse et l’esprit immatériel. Elle est l’enregistrement matériel de l’immatériel conscient. La conscience humaine totale doit avoir un support pour s’enregistrer. Ça, Teilhard n’en a pas parlé. Comment l’aurait-il pu ? De son temps, le plasma n’était pas découvert.
Le plasma est décidément un état pas comme les autres. Il porte en lui un parfum de nouvelle physique, théorie des quanta matinée de mécanique ondulatoire le tout revisité par un cerveau malade. Le monde est malade, la pensée du monde l’est aussi. Quoi d’étonnant ?
Plasma signifie la forme. Quoi de plus anodin ? Pourtant cette racine grecque paraît plus surnaturelle dans le mot ectoplasme.
Ectoplasme : formé à partir du grec έκτός (ektos) « au-dehors » et πλάσμα (plasma) « forme », a été employé pour la première fois vers 1895 par le professeur Charles Richet pour désigner certaines manifestations perceptibles produites par des médiums pendant des séances de spiritisme. (source)
Pour Larousse : Substance mystérieuse qui se dégagerait du corps de certains médiums pendant la transe et qui, à quelque distance, se matérialiserait pour former des membres, des visages, des organismes complets (fantômes), humains ou animaux, ou encore des objets divers.
Le plasma terrestre est une matière-esprit dont l’humanité serait l’auteur. Les idées sont dans l’air, voilà une expression qui prend tout son sens. De ce pont entre la matière et l’esprit surgiront bientôt des myriades d’inventions noétiques, poétiques, fondamentales comme les pétales de la fleur dont le plasma est le cœur.
Teilhard a tapé dans le mille avec son intuition de la noosphère. Notre planète-pensée, riche de toutes les pensées et tout l’esprit des humains, forme une couche qui n’est pas seulement spirituelle. La noosphère est aussi matérielle, une matière diluée, distendue, qu’on peut appeler du plasma. Il forme autour de notre planète un corps astral plasmatique.
Le plasma peut se présenter sous une forme plus ou moins diluée, qui laisse plus ou moins de place à l’esprit. Ce qui existe pour le cas général se retrouve dans les cas particuliers. Et c’est tout le sel de cette découverte.
Autour du corps physique et sous l’aura se trouve une couche bio-énergétique qui est, elle aussi, de la matière spirituelle ou de l’esprit matériel. C’est le corps astral. Il est de nature plasmatique comme la noosphère. À la suite d’expériences hors du corps accompagnées de vols astraux, j’ai pu acquérir cette conviction stupéfiante. Notre propre corps astral est capable de contrôler le plasma terrestre.
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