Oui, les voyages temporels sont possibles. Ce que je vais vous raconter peut choquer. Ou sembler incroyable. Mais si je devais me taire parce que des savants reconnus ne pensent pas comme moi, ou parce qu’une majorité de gens peuvent me prendre pour un cinglé, Eden Saga n’aurait jamais vu le jour. Je m’en fous, je suis cinglé, j’assume.
Sauf que je voyage sur toute la ligne de temps et plutôt que d’écouter ceux qui ne le font pas, j’ai tendance à croire d’abord ce que je vois. Voyageur temporel, je crois bien l’être depuis l’enfance. Pour ça aussi, j’ai eu une chance peu commune. À la naissance tous les bébés sont éveillés. Leur fontanelle n’est pas fermée, et le temps que les os du crâne finissent de se souder, le nourrisson a un beau panache blanc qui jaillit de son crâne et le connecte avec la transcendance.
Revenons à notre nourrisson éveillé. Ce pouvoir suprême est l’état normal de l’être humain, c’est pourquoi on est tous éveillés à la naissance. Mais nous sommes en fin de kaliyuga, l’âge des ténèbres. Aussi cet état de perfection ne peut durer. Très vite, la fontanelle se soude, l’enfant devient un petit d’homme pataud et fragile. Totalement inadapté à la vie terrestre contrairement aux petits animaux, le petit d’homme ne sait rien de rien. Son instinct ne le dirige pas. Il doit tout apprendre en partant de zéro, ou presque. Sans ses parents, il serait condamné à une mort certaine.
Fini l’éveil, fini l’astral, bienvenue dans un monde de matière. Dans le meilleur des cas, il faudra attendre l’âge adulte pour avoir l’ombre d’une chance de progresser sur un chemin d’éveil.
Je me suis réveillé pour voir que tous les autres dormaient encore. Alors je me suis rendormi.
Ma chance unique, mon atout maître, ça a été de ne pas me rendormir quand personne n’y échappe. Me rendormir? Comment l’aurais-je pu, en butte continuelle aux brimades et aux espiègleries de mes aînés, des jumeaux complices et décidés à me faire payer cher l’irruption dans leur monde clos. Avec quatre ans de moins qu’eux, j’ai dû me battre pour vivre.
Struggle for life, lutter pour survivre, tel est le sort de tous les animaux. Tel fut le mien. Je me suis débattu comme un beau diable pour assurer ma survie. Je pense que ça m’a permis de rester en éveil. Comme tous les animaux. Ils ne se rendorment pas, eux. Le kaliyuga ils n’en ont rien à foutre.
En état d’éveil, j’ai pu conserver et développer une foultitude de talents. Ces dons de pouvoirs, nous en avons tous à la naissance, mais ça ne dure pas. Pendant l’âge des ténèbres, le monde impitoyable s’empresse de tout nous faire oublier. J’ai réussi à y échapper, et très honnêtement, je n’ai jamais su pourquoi. Une chose est certaine, je ne me suis jamais pris au sérieux. Je n’ai jamais pensé que tous ces dons incroyables récompensaient un quelconque mérite.
Quel mérite, franchement? Celui de m’être incarné dans cette famille, à cette époque, dans le pays de France? Stop baratin. Il est vrai que nous choisissons tous notre incarnation, comme je l’ai expliqué. Sans mérite particulier, bardé de dons généreux, j’ai joui d’un destin rare, menant la vie dont je rêvais de l’enfance à la vieillesse.
« L’âge de Monsieur est avancé » me susurre mon double avec une courbette ironique.
Parmi ces talents, figure en bonne place l’aptitude à me déplacer dans le temps. Oui, la chose est possible, je la pratique chaque jour et chaque nuit. Impossible de me priver de ce doux délire. Le monde est beaucoup moins flippant quand on ne reste pas cloué dans cette triste époque.
La physique nous enseigne que le temps est une dimension comme l’espace. En théorie, on peut donc le parcourir en tous sens, comme on le fait pour l’espace. En théorie seulement. Commune dans la Protohistoire, la pratique avait disparu avant l’Antiquité gréco-romaine. Mais son souvenir reste inscrit dans les profondeurs de l’inconscient collectif.
À la suite de Merlin qui n’est pas enchanteur pour rien, bien des rêveurs ont enfourché ce délire. Le voyage dans le temps a inspiré des litanies de feuilletons, romans, films ou bandes dessinées. Chacun de nous a un faible pour telle ou telle œuvre qui l’a ému enfant.
Le point commun est la machine. Chronoscaphe,Le piège diabolique temporteur, chronoviseur, passe-temps, time-machine, DeLorean,Retour vers le futur quelque soit le nom, il faut monter à bord d’un appareil, enfiler une combinaison, chausser un casque, boire une potion. La réalité est bien plus simple, et bien moins matérielle. C’est juste un vieux truc chamanique.
Depuis qu’il y a des hommes, il y a des chamanes, des hommes-médecine ou des sorciers, quel que soit le nom qu’on leur donne. Les chamanes ont mis au point une technique de voyage dans le temps très performante. Ils savent aussi voyager dans l’espace, se transporter instantanément à l’autre bout de la plaine, de la galaxie, ou de l’univers.
« Ces astronautes me font bien rire, disait don Juan Matus après le premier alunissage étasunien. N’importe quel chamane est capable d’aller sur la lune, nous le faisons tous depuis longtemps. Par contre, aucun d’entre nous ne pourrait en rapporter le moindre caillou. »
Je me suis toujours intéressé aux pouvoirs inconnus ou méconnus, à l’astral infini, aux autres mondes, à la vie après la vie. Très jeune j’ai expérimenté des sorties de corps, des décorporations comme disent ceux qui n’en font pas. «
Flotter sans son corps n’est pas une sensation pour ceux qui le font, mais une réalité.
On m’a souvent demandé comment je fais pour explorer les arcanes cachés de notre lointain passé. Ma foi, sans y penser. Je lis beaucoup les vieux maîtres, les grands anciens qui nous ont, souvent sans le savoir, transmis les pépites qu’il appartient aux mythologues d’exhumer, de démaquiller et de faire revivre.
Parfois, de plus en plus souvent, une grosse bulle de savoir remonte des profondeurs de mon inconscient – ou du temps, si vous aimez mieux, les deux étiquettes s’adaptent au même flacon. Quand la bulle éclate à la surface de ma conscience, j’ai un flash et je visualise, d’un seul coup d’œil et sans effort, les secrets enkystés dans la chair spiralée du temps.
Un vieux truc chamanique, c’est tout. Il suffit de se couper en deux, on appelle ça la bilocation. Flornoy appelle ça ici et ici. Tu es à la fois ici et maintenant, et aussi ailleurs. En astral conscient. Comme le temps n’existe pas en astral, il t’est loisible d’aller où tu veux, quand tu veux. Pendant que tu te ballades dans ton corps astral, ton corps physique – et un minimum de conscience – resteront ici et maintenant. Castaneda appelle ça « stopper le monde« .
Comme disait Janis Joplin que j’aime tendrement : « Comme on l’a découvert dans le train, demain n’arrive jamais. C’est toujours le même putain de jour. » Et Alan Watts lui fait écho : « L’avenir est un concept, il n’existe pas. Il n’y a rien de tel que demain. Il n’y en aura jamais, car le temps est toujours présent. C’est une des choses que nous découvrons lorsque nous cessons de parler à nous-mêmes et arrêtons de penser. Nous trouvons qu’il n’y a que le présent, seulement un éternel maintenant. »
Le temps est une illusion obstinément persistante.
Il est vrai que parmi mes dons, j’ai celui de la sortie de corps. Ça aide, inutile de le nier. J’ai fait ma première sortie de corps à douze ans, je m’en souviens à peine. Mais à seize ans, j’en ai fait une totalement consciente suite à un accident de moto. J’ai failli y laisser ma peau. Après ça, j’en ai fait d’autres, régulièrement, toujours avec la même jubilation.
Je me payais des sensations fortes sans aller dans un parc d’attraction, ce qui tombait bien : ces pièges à foule n’existaient pas encore.
Bon. Et quand on n’a pas ce don de quitter son corps, comment fait-on? Comment se couper en deux ? Comment stopper le monde ?
Ecoute ton corps. Il sait.
« Une théorie énoncée en 1904 par Richard Semon, introduit le concept d’engramme décrivant l’ensemble de changements biologiques et physiques d’une population de neurones qui conduit à la persistance de la mémoire. La stimulation ultérieure de l’engramme, par les mêmes signaux que lors de sa formation, conduit à une récupération de la mémoire. Plus les connections entre les neurones de l’engramme sont fortes, plus le souvenir sera durable. À l’époque, aucune expérience n’avait pu confirmer cette théorie. » (source)
Depuis lors, d’autres expériences ont validé l’hypothèse. Mais je tiens la vision de Carl Jung reprise par Hubbard comme plus féconde. Voici pourquoi. Le point de vue spirituel me semble plus adapté. Je travaille depuis plus de 20 ans sur les engrammes et leur guérison, je parle d’expérience.
Un engramme est une blessure. Blessure du corps, du cœur, de l’âme. Chaque blessure bloque notre schéma énergétique, comme un barrage empêche l’eau de s’écouler.
Par un travail intérieur approprié, le guerrier de lumière parvient à nettoyer son schéma énergétique, à restaurer la libre circulation des flux de vril dans son corps subtil. Il y parvient en guérissant une à une les blessures intérieures, les plaies à l’être, les bleus à l’âme que toute personne accumule sur ce plan. Qui ne peut voyager dans son passé, en est empêché par les engrammes. Ils constituent autant de barrages sur la ligne d’énergie, autant de blocages entre notre ici-et-maintenant et notre éternité.
Des techniques permettent, le moment venu, de se libérer des traumatismes hérités de l’enfance – ou de vies antérieures. Quand les traumatismes du passé proche ou lointain ont été effacés, pardonnés, nivelés, le guerrier est libre de voyager sur sa ligne de temps. J’ai traversé la rivière en 1992, année de la bouse. Ce fut dur, j’ai ramé, et pour accoucher d’un malheureux blocage il m’a fallu retrouver pas moins de vingt-quatre vies antérieures ! Que j’ai dû bouffer à la petite cuillère, selon la formule consacrée.
Qu’importe, l’arcane XIII c’est comme le baccalauréat : quand on l’a ça ne compte pas, mais quand on ne l’a pas ça fait la différence. J’ai passé l’eau, j’ai libre accès à toute ma ligne de temps, je circule librement sur tous les âges de ma vie, y compris la vie intra-utérine, qui est un pur délice dans la plupart des cas. Et aussi la vie qui vient.
Mieux encore, je peux me rendre n’importe quand dans le passé, n’importe où dans l’espace. Voire dans d’autres systèmes stellaires. C’est un atout fabuleux dont je mesure les avantages. Aurais-je écrit une seule ligne fiable sur notre passé lointain si je n’y étais allé voir de mes yeux comment ça se passait ?
De retour de mon voyage temporel, j’ai rapporté des souvenirs, du visitable, les vingt-quatre destinations de mon passé lointain. Toutes époques, tous continents. Vingt-quatre vies en chair et en sang, que j’avais vécues en détail, pleines d’odeurs, de douleurs et de couleurs vraies.
C’était il y a un quart de siècle. Impossible de mettre en doute la véracité de mes voyages, ils avaient un caractère de réalité proprement hallucinant. Je ne pouvais pas douter d’eux. Pendant des années, j’en ai été tellement certain, ça m’a si profondément bouleversé que j’ai passé tout mon temps libre à explorer ces vies avec un infini respect, comme un philatéliste observe à la loupe une collection de timbres précieux.
Ce que j’ai fait, certaines l’ont fait aussi, d’autres pourront le faire. Le voyage temporel est une évidence. Oui, vraiment, une évidence. C’est un vertige qui s’empare de l’être quand il n’est plus assujetti à son ici-et-maintenant par le poids de ses souffrances passées, oubliés, castratrices. L’être sans engramme. Enfin libre.
Combien d’adultes se comportent soudain comme de très jeunes enfants à la stupeur de leur entourage ? Un engramme vient de ressurgir en eux, qui leur a rendu l’âge, les blocages, l’ignorance qu’ils avaient alors. Nous sommes victimes de nos engrammes tant que le nettoyage n’est pas fait. C’est l’arcane XIII. Ensuite, ça prend les années qu’il faut, on progresse sur le chemin du temps, on l’amadoue, on le piste, on le traque et soudain…
La porte du temps est là, devant soi, grande ouverte !
On peut y entrer, mais pas encore y emmener du monde. Pas tout de suite. Pas n’importe qui. Maintenant que j’y arrive, je fais mon tri. Rôdeur du temps, passeur temporel, je diffuse et dissipe, je percute et distingue, parmi les ombres, celles qui sont à venir, celles qui se passent ailleurs et celles qui n’ont pas lieu. Avec cette riche laine, je tisse la tapisserie patiente qui raconte la grande saga des hommes : impossible d’être sûr qu’elle est vraie, ce qui est certain, elle est bien moins fausse que les fables qu’on nous bonnit depuis l’enfance.
Bonnir, bonir : dire, parler, expliquer, raconter, assurer, affirmer, déclarer, baratiner, jaser. Voir boniment, bonimenter.
Ma ligne de temps s’est ouverte, elle s’ouvrira plus encore. J’ai glissé le pied pour bloquer la porte. Dans la béance, mes chers amis, faufilez-vous. N’attendez pas. Le temps perdu vous tend les bras.
En Breton, Grand’mère se dit Mam Goz. Eden Saga est une Mam Goz qui vous prend par la main et vous montre en détail les merveilles cachées de notre passé commun. Des contes et des légendes, des faits et des farces, des mots et des maux, des rives et des rires, tout ça c’est notre histoire volée, qui aujourd’hui vous est rendue.
Comme une comète flamboyante, j’ai parcouru les nuits infinies, les espaces interstellaires de l’imagination, de la volupté et de la peur.
Il existe de nombreuses copies de cet article sur le web et ailleurs. Je tiens à préciser à l’intention de ces voleurs que mes articles et illustrations sont protégés par copyright. Toute reproduction totale ou partielle d’un texte ou d’une image d’Eden Saga sans l’autorisation de l’auteur constitue un plagiat et peut faire à ce titre l’objet d’une poursuite pénale. Seuls sont autorisées de courtes citations accompagnées de leur source et d’un lien vers la page d’où elles sont extraites.
Première publication : 27 septembre 2008 — Deuxième édition 8 novembre 2013 — Troisième édition 10 avril 2023 — La présente édition actualisée et remaniée a été publiée le 24 juin 2024.
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