La planète E

Quand on affronte l’inconnu, la compagnie d’une magicienne a du bon. Elle m’avait dit qu’elle me suivrait au bout du monde. J’ai pris deux billets pour le bout du monde : la Nouvelle-Zélande. Elle a tenu parole. On y est allé.

L’inconnu, ça se mérite. Vingt-huit heures de vol avec douze heures de décalage horaire à l’arrivée. Les grands voyages sont fascinants, surtout quand ils durent deux jours.

Fin janvier 2020, on se pose à Hong-Kong. Le choc. Une ville à tâtons : craintive, masquée, furtive. Les gens sont dans la Peur. Nos visages sans masque les inquiètent. La pandémie n’est pas réelle pour nous. Pas encore.

La langue des origines

Nouvelle-Zélande, capitale Auckland, son mont Eden, son Eden Park, joli clin d’œil à notre Saga préférée. Long pays, deux îles principales, grand comme la moitié de la France avec seulement 5 millions d’habitants.

Les kiwis sont à l’aise. Nature exubérante, habitat venu d’ailleurs. Comme ces villages de pionniers ou de chercheurs d’or, qui sont nombreux. Quelques maisons en planches, deux rues qui se croisent au bout du temps.

On y parle anglais, on y respire Maori. Les Maoris sont dits natifs, ils furent jadis les conquérants. Découvrant l’endroit, ils y trouvèrent les traces d’une civilisation mégalithique, comme partout sur terre. Ils sont encore initiés aux secrets des signes, sur la pierre et le bois, le sable ou la peau.

Se souviennent-ils de la lointaine époque où de grands voyageurs se posèrent sur notre planète sauvage ? Ils venaient aménager la Terre, leur récente conquête, et ils s’y consacrèrent pendant plusieurs milliards d’années.

Ces voyageurs ont laissé leur trace un peu partout, dans la pierre ou dans le légendaire. Mais surtout dans la langue orale ou phonétique. Ils étaient le peuple d’El, d’Elle, ou d’E.

On se souvient peut-être de ce «E» au fronton du temple d’Apollon à Delphes. Xavier, créateur de ce site, nous apprend que le créateur de notre espèce, ce fameux E ou Eli, ressemble davantage à un militaire qu’à un dieu au sens actuel.

Eli était le commandant de bord d’Hyperborée, l’amiral chargé de la mission d’aménagement de la planète TER du système de RA. (source)

Les enfants de l’Œuf

J’ai déjà évoqué les travaux du regretté Erhard Landmann. Iconoclaste de grand talent, grand amateur de BD lui aussi, Landmann a relevé dans nombre de légendes l’existence d’un Dieu unique et actif, dont l’univers regorge de traces, partout dénommé ou figuré par la lettre E.

Mais quel acharnement a-t-il mis à découper, triturer, scruter tant d’écrits en tant de langues et tant de sons !

E, c’est l’initiale de «Ewig», qui signifie «éternellement» en Allemand. Ewig, c’est aussi Eve, dont le sens profond n’échappe à personne, le principe féminin.

En vieil allemand, E signifie œuf. Comme l’œuf originel, ce véhicule ovoïde dessiné sur les pierres par de nombreux peuples.

D’où viennent-ils, ces enfants de l’œuf ? Nous sommes partagés sur leur constellation d’origine. Dans l’hémisphère Nord, on privilégie la Grande Ourse, notamment l’étoile Alcor et sa troisième planète nommée Ur (source). Dans l’hémisphère sud, on se tourne vers les Pléiades… même si Orion est magnifique dans le ciel austral.

Le peuple Maori en parle comme personne. Dans leur langue ancienne, le même mot désigne le jour et le Soleil, et c’est Ra. Comme les anciens Egyptiens.

Les Maoris, peuple de la Mer s’il en est, ont tout gardé, la légende et ses sons, et nous laissent en profiter. Ils sont magnifiques : solides et rudes, défiants et méfiants, accueillants et tolérants.

Leur langue chante l’histoire du monde, leurs peintures et leurs dessins colorent l’histoire de chacun, leurs magnifiques tatouages sont un régal à contempler.

Il faut décrypter le tatouage en creux, regarder l’espace de peau qui n’est pas coloré. Le tatouage traditionnel est le Moko. Tous les Maoris, petits et grands, sont décorés. Ce n’est pas que pour les pépés, le Moko !

Long nuage blanc

En Maori, la Nouvelle Zélande s’appelle Aotearoa. Que j’écris : A OT EA ROA.  L’encyclopédie précise qu’on ne connaît pas vraiment l’origine du mot, mais elle donne la traduction probable : «le pays du long nuage blanc». Selon une légende récente, la femme de l’explorateur polynésien Kupe se serait écriée He Ao, he Ao! (un nuage ! un nuage!) au large de la Nouvelle-Zélande.

Le premier territoire visité par Kupe fut en conséquence appelé Aotea (Nuage blanc). Puis, lorsque les espaces plus vastes au-delà furent découverts, on les désigna par l’appellation Aotea Roa (Long Aotea).

Vous adhérez ? Moyen ? Pour tout dire, moi aussi, j’ai du mal. je creuse donc la question et je découvre que Aotearoa signifierait «royaume très éloigné». Une signification relative au voyage donc. La piste devient plaisante.

De l’explorateur Kupe, qui aurait visité le pays Kiwi il y a 6 ou 7 siècles, nous savons peu de choses, à part le cri de sa femme. Peut-être, encore une fois, confond-on le personnage et son véhicule. Küpe en allemand, c’est «la cuve», objet cylindrique – un peu comme Kügel, la courge.  Il désigne plutôt le moyen de transport que son pilote.

Le chercheur bénit cette bonne vieille habitude de nommer ce que l’on découvre en faisant référence à l’endroit d’où l’on vient. Comme par exemple New-York, la Nouvelle-Orléans ou…la Nouvelle-Zélande, issue du Néerlandais et de la province flamande de Zélande.

Zélande. Zé land (See en allemand, qui se prononce Zé, qui veut dire la mer). Le pays de la Mer. Ah bon, pas de long nuage blanc ici?

Magnifique de précision, le Maori nous offre une redondance avec Ot et Ea associées dans le même mot, qui n’est autre que le nom de la constellation d’origine des visiteurs tout-puissants. Celle dont parle leurs légendes.

Ea, c’est l’autre nom d’Enki, notre créateur selon les Sumériens. Ea, c’est aussi la constellation d’origine, en l’occurrence les Pléïades. Ot est un  synonyme d’Ea. C’est la maison d’origine de leurs ancêtres, leur «Heim-at» (Heimat en allemand veut dire maison, demeure) l’autre nom pour les Pléiades.

Et cette redondance en fait, ils l’expliquent eux-mêmes dans leur légende, leur maison-mère étant à la fois dans les Pléiades, mais aussi sur la Terre.

C’est ainsi que pour établir un nouveau Marae, la maison sacrée commune, ils prélèvent au moins une pierre dans un ancien Marae, pour que perdure l’esprit.

Continuité, ancrage familial, tout se répond dans leur culture. D’accord, mais il y a tout de même quelque chose de bizarre. Pourquoi toutes ces allusions à la langue de Goethe ? Les Maoris parlent allemand ??? Non, pas plus que nous. Alors ?

Maori, langue d’or

Alors là-bas aussi la géniale intuition de Landmann est confirmée. On peut aller au bout du monde, dans une langue qui n’a rien à voir avec les nôtres, l’hypothèse de Landmann se vérifie. C’est ça qui m’a fait jubiler.

Landmann a travaillé sur le vieil haut allemand, sur la piste de la langue des origines, un langage qui serait encore parlé dans une bonne partie de cette galaxie, la Voie Lactée. Et dont il reste des traces partout sur terre, dans toutes les langues.

Oui, tout autour du monde, nous nous exprimons selon un code ancien, spatial, galactique, les précieux phonèmes, qui partout ont le même sens profond et dont le vieil allemand est un conservatoire merveilleux.

Le Code fonctionne partout, c’en est confondant! Un jour prochain, si Xavier le veut,il est impatient, je peux te le dire ! je montrerai qu’il en est de même pour les signes, les grottes ornées m’ont livré une bonne part de leurs secrets.

La langue maori n’échappe pas à la règle première. Le nom qu’elle donne à la Nouvelle Zélande porte en lui une double appartenance, au passé et au présent. Ot et Ea cohabitent en renforçant l’ancrage. Ils viennent des Pléiades,ou de la Grande Ourse… ceux qui nous ont créés. Les légendes de partout le savent, nous le disent et le répètent.

Que ce soit en Nouvelle-Zélande ou sur l’Ile de Pâques – autre territoire Maori – leurs légendes parlent aussi de «Mata Riki» pour évoquer tout à la fois la terre où ils ont élu domicile et le royaume légendaire du passé, là-haut dans les étoiles.

Et une nouvelle fois, information à l’invraisemblable statistique phonologique, la langue allemande vient à notre secours. Quelles chances y a-t-il pour que des mots aient le même sens profond dans deux langues qui ne sont pas connectées ? Très peu en vérité. Sinon pas du tout.

Mais voilà: Mata Riki, c’est une forme de vieil allemand parlé avec accent, une créolisation réjouissante. Mata c’est «mächtiger», puissant, et Riki, c’est «Reich», le royaume. Mata Riki, c’est le puissant royaume, tout simplement. Celui dont venait les Terraformeurs.

Ceux qui défendent le royaume sont souvent les chevaliers, «Ritter» en allemand, voisin phonétique qui nous rappelle que tous les sons font sens à la table de mixage Adamique.

Et avant de passer à la toponymie géniale d’Aotearoa, je lance un pavé dans la mare de la traduction du Haka des non moins géniaux All-Blacks, je vous propose ceci, spécial big-up à Erhard.

Ka Mate (= Ka Mat E = Ka Mächtigen E =) De là vient le puissant EKa Ora Ka Ora (= Ka Or A =) Il vient de là, il vient de Or (et non pas: Ka Mate Ka Mate, Ka Ora Ka Ora: c’est la mort c’est la mort, c’est la vie, c’est la vie…)

Tarana, l’ancienne Amérique

Je voudrais conclure en présentant deux noms de lieux pour introduire à la toponymie délirante qu’on trouve là-bas. L’un des endroits les plus connus s’appelle Taranaki. TARANA-KI. Comment donc les navigateurs migrants africains nommaient leur lointaine colonie par-delà l’Atlantique ? Tarana !

L’immense Pathé Diagne vous en conte la fascinante histoire. Taranaki, la Terre de Tarana… Ont-ils aussi poussé jusque-là, navigué sur tous les océans du Monde ?

Et pourquoi donc, de manière insistante, persiste le mythe d’une Afrique berceau de l’humanité ? Ne serait-ce pas simplement la persistance ténue du souvenir de ces voyageurs des étoiles, et de l’empreinte sonore évidente qu’ils ont laissé derrière eux ? S’il n’y avait rien que ça, ce serait déjà considérable. Mais il y a bien plus encore.

Le second lieu m’a retourné. Région côtière volcanique aux plages somptueuses, elle comporte toujours un aéroport, caricature d’un antique astroport qui se trouvait là il y a plusieurs millénaires.

Le nom d’origine est resté : Taurana. Ta Ur Ahn A(b).Ou Ana, la grande déesse des origines, celle des Tuatha Dé (D)Ana.  Là, les ancêtres de Ur allaient et venaient. La claque ! Je n’ai toujours pas atterri.

Sur la piste de la langue des origines, Alain Aillet a déjà écrit plusieurs articles passionnants : Déchiffrer les hiéroglyphesLa langue d’orLes sons et les languesPlanète BabelLe langage archétypalDe Tautavel à Bozouls

…et j’ajoute ceci à prose de l’ami Alain, en guise de remerciement : il s’agit des Maoris. Que j’écrirai MA OR IS. Ma, c’est la mère dans toutes les langues, ou presque. Or c’est Ur, l’origine. Et Is, c’est Isis. Mère Isis d’Ur. Ce peuple se met clairement sous la protection de la Grande Déesse. Pas étonnant que leur terre soit un tel paradis. (xs)

« Il faut savoir attacher un prix à l’inutile, il faut vouloir rêver. L’homme seul est peut-être capable d’un effort de ce genre. »  
Henri Bergson, Matière et Mémoire