Les sept filles d’Atlas

Les sept filles d’Atlas jouent un rôle bien singulier dans la mythologie grecque. Elles n’ont en elles-mêmes que peu d’importance. Ce qui compte, c’est ce qu’elles représentent : une indication que je qualifierai d’historique. Atlas, fils de Poséidon, personnifie l’Atlantide dont le nom est dérivé du sien. Ses descendantes sont donc les héritières de l’Atlantide. Et le mythe grec nous dit qu’elles sont allées dans les étoiles…

À l’orée de notre histoire, en très peu de temps et dans différents points du globe, est apparue l’agriculture. Peu après, sans passé, sans histoire, sans précédent, sont apparues des civilisations développées comme Sumer, les Cités des Andes, et bien d’autres.

Ces faits ahurissants n’étonnent guère les archéologues de la pensée unique. Mais de nombreux chercheurs sincères s’interrogent à leur place. Qui a aidé les premières civilisations à démarrer ? Certains diront : « Des êtres développés venus d’ailleurs. » Des aliens. D’autres ajouteront que ces aliens travaillent cette planète depuis longtemps, très longtemps. Mais c’est une autre histoire

Le mythe d’une civilisation planétaire détruite par un cataclysme est présent sur tous les continents. De ce côté du monde, on évoque l’Atlantide, continent englouti par le déluge, qui abritait une civilisation hyper-développée. Elle avait essaimé sur plusieurs continents en y établissant des colonies de peuplement. Les sept filles d’Atlas seraient-elles ces civilisations premières, qui semblent sorties du néant ? Encore faut-il admettre l’existence de l’Atlantide ailleurs que dans les Dialogues de Platon…

Atlas est le fils du Titan Poséidon, fondateur de l’Atlantide. Les Titans sont des dieux géants. Atlas et les siens ont redressé l’axe terrestre. A moins qu’ils n’aient provoqué le déluge ? Mais ce n’est pas tout : Atlas eut sept filles, les Pléiades. On peut très bien imaginer que les sept filles d’Atlas sont les sept principales colonies de peuplement fondées par les rescapés d’Atlantide, afin de repeupler la terre après le déluge.

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Will Hart, journaliste et réalisateur étasunien, énumère les six points du globe qui virent apparaître des civilisations développées : les Olmèques au Mexique, les Chavins au Pérou, Sumer et la Mésopotamie, l’Egypte pré-dynastique, l’empire de Rama en Inde, et les Xia en Chine. Six orphelines, la piste est prometteuse. Et si William Hart, sans même sans douter, avait énuméré les six premières filles d’Atlas ? Alors le dernier rejeton de l’Atlantide, où faut-il le chercher ? Passionnante énigme…

De l’Amérique jusqu’en Chine, la civilisation atlante était planétaire : la dernière colonie atlante peut se cacher n’importe où. Chacune des civilisations développées que cite Will Hart présente la même énigme : on ne sait pas d’où elle est sortie. Le déluge dresse un mur du temps, infranchissable pour la plupart des chercheurs, car destructeur d’un maximum de vestiges. Alors contentons-nous d’appliquer ces mêmes critères à toutes les civilisations découvertes dans les fonds marins de la planète, notamment.

Explorons ces pistes en quête de la dernière fille d’Atlas, de la dernière colonie de l’Atlantide. Est-ce l’Anatolie, à Derinkuyu, à Göbekli Teke ou Çatal Hüyük, qui daterait d’avant le dernier âge glaciaire ? Est-ce l’antique royaume de Babel, l’actuel Irak, où des engins volants fonctionnaient encore en 2000 avant notre ère, respectés comme des cadeaux de « ce qui est en haut » ? Est-ce Dogger Bank, archipel englouti où la capitale de la deuxième Atlantide aurait disparu sous la mer du Nord ? 

Est-ce la Scandinavie, chez les peuples d’Odin et de Thor, issus aussi de la même tradition prédiluvienne ? Est-ce l’Irlande pré-celtique, où le héros Cuchulainn rappelle fort le dieu blond Kukulkan des Mayas ? Est-ce la Corée antique, où des mégalithes évoquent étrangement les menhirs, les cromlechs, les tumulus et les dolmens des Tuatha dé Danaann, ces géants bâtisseurs d’Occident ? Est-ce l’empire de Mu, chez les bâtisseurs des statues mégalithiques de l’île de Pâques, ou ceux de la ville-temple de Yonaguni, au Japon ?

Est-ce l’ancien Tibet des magiciens Böns, gardiens de l’Agartha ? Est-ce Gobi, sous les sables, où se serait développé jadis une civilisation divine ? Est-ce l’Antarctique dont d’anciennes cartes nous montrent des côtes qui sont censées être sous la glace depuis des dizaines de milliers d’années ? Est-ce l’antique empire du Sahara, où la tradition berbère a placé l’Atlantide ? Sur la Côte de l’or, est-ce la civilisation raffinée des Yorubas, elle aussi surgie toute faite et sans transition au milieu de chasseurs-cueilleurs ?  

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On le voit, le problème n’est pas la rareté des pistes, mais leur grand nombre. Les civilisations perdues sont plus nombreuses que les galets du rivage. Les mondes oubliés s’empilent les uns sur les autres.

Mais c’est plus fort que nous : chaque vestige, chaque inscription, chaque ruine engloutie doit être l’Atlantide. La septième fille d’Atlas est un mythe, peut-être le plus beau de tous. On ne prête qu’aux riches. A l’infini vertige d’un passé gigogne, tant de cités gisent à jamais sans héros, sans mémoire, et leurs noms ne sont plus.

Décidément, nous ne sommes pas les premiers. S’il est avéré pour tout mythologue que notre civilisation est son héritière, toutes les civilisations développées d’avant le déluge ne doivent pas être assimilées à l’empire Atlante.

Comme son nom l’indique, l’Atlantide était atlantique. C’est donc d’abord sur les rives de ce vaste océan qu’il faut chercher les sept filles d’Atlas, les sept héritières d’Atlantide. En Amérique, nous avons les Olmèques ou Toromagen de Mésoamérique et les Chavins des Andes. 

En Europe, nous avons les Tuatha dé Danaan et les Étrusques. En Afrique, nous avons le pays Yorouba et l’Egypte pré dynastique. Et enfin en Asie, nous avons Sumer. Sans sortir du bassin atlanto-méditerranéen nous avons sept candidats tout à fait crédibles, sept civilisations hautement antiques sans antécédent connu, sept héritières des deux principales religions atlantes, celle de l’Un, très proche du shivaïsme dravidien, et celle de l’Éternelle Trinité, celle de Ram ou Rama, qui partit d’Hyperborée pour conquérir l’Inde.  

La religion de la trinité est commune aux Celtes qui la tiennent des Tuatha, aux Egyptiens qui la tiennent des Atlantes, aux Hébreux qui la tiennent de Babylone, aux Yoroubas qui la tiennent des Olmèques et aux Romains qui la tiennent des Etrusques. Que serions-nous sans l’héritage des dieux d’avant ? Et comment ose-t-on encore prétendre que l’Atlantide n’est qu’un mythe fumeux, alors que tout nous montre l’existence d’une civilisation avancée, en tous points conforme à la description de Platon

La piste des étoiles

Il y a encore une autre piste, plus conforme à la tradition mythologique et qui a ma préférence aujourd’hui.Une première version de cette page, sans cet ajout, a été mise en ligne le 2 octobre 2009 Que nous dit le mythe des Pléiades ? Ce sont les sept filles d’Atlas et de l’Océanide Pléionée. Une Océanide ou Océanine est une nymphe des profondeurs marines, qui vit avec ses sœurs tout au fond des océans. Rejoint-on ici les mythes de la terre creuse et du centre-terre ? Chacun se fera son idée.

Ce qui m’importe ici, c’est le sort des Pléiades. Après leur mort, les sept sœurs furent projetées dans l’espace et transformées en étoiles. Elles forment les sept étoiles de la constellation des Pléiades, ainsi nommée en leur honneur. Premier problème : cette constellation compte beaucoup plus de sept étoiles. Il s’agit de ce que les astronomes appellent un amas. Le nombre de ses étoiles est considérable. D’où le sens dérivé du mot pléiade, qui signifie multitude. 

« On dénombre dans cet amas environ 3 000 étoiles, dont une douzaine sont visibles à l’œil nu, » précise Wikipédia. (source) En admettant qu’on élimine les 3000 étoiles qui sont uniquement observables au télescope, il en reste quand même douze bien visibles. Mais les filles d’Atlas n’étaient que sept. Que Seth? Ce dieu égyptien dont le nom a donné Satan vit dans les profondeurs de la terre… comme les océanides, donc comme Pléionée mère des sept sœurs. Décidément, la terre creuse est omniprésente dans ce mythe. Mais une fois encore, la vérité est ailleurs.

Mes plus fidèles lecteurs connaissent bien ceux que j’appelle les dieux d’avant, ces visiteurs des étoiles qui ont terraformé notre planète. Sans doute se souviennent-ils de l’origine que je leur ai attribué : Ursa Major, la Grande Ourse. Et plus précisément Ur, la troisième planète du système d’Alcor. « Pardon ? s’étonnent les astronomes. L’étoile Alcor possède un système planétaire ? Première nouvelle ! Et la troisième planète qui tourne autour du soleil Alcor s’appellerait Ur ? C’est du grand n’importe quoi !! » Pour ceux qui comme les astronomes se demandent d’où je tire ces informations, je répondrai que j’y suis allé. Le voyage astral n’est pas fait pour les chiens.

Qu’on me laisse poursuivre mon raisonnement. Savez-vous combien d’étoiles compte la Grande Ourse ? Eh oui, sept, précisément. Et Seth est là, et cetera… Voici la vérité. Les sept filles d’Atlas sont les sept étoiles de la Grande Ourse. Et de ceci je suis certain.

Mais pourquoi donc les Grecs ont-ils envoyé les filles d’Atlas dans les Pléiades, alors qu’elles viennent de la Grande Ourse ? Je suppose qu’ils se sont gourés. Ça ne serait pas la première fois : ils ont passé leur temps à mal expliquer des données auxquelles ils n’avaient rien compris… Ils se sont attribué sans vergogne des découvertes bien plus anciennes, quand ils n’ont pas purement et simplement travesti des épopées historiques pour en faire d’honteux plagiats. Et dire que notre civilisation s’est construite sur leurs bévues et leurs enfantillages ! Comment s’étonner qu’elle nage encore dans l’ignorance de notre vrai passé ?

Nous sommes tellement habitués à nous dissimuler aux yeux des autres, qu’au bout du compte, nous nous dissimulons à nos propres yeux.
Lao Surlam