Offrir l’Étoile

De l’intelligence partout, de l’amour et de la beauté dans le moindre détail pour ton plaisir et ton élévation. En quel honneur ? Par la faveur d’un pur bonheur. Et grâce à toi. Tu es le fruit d’une impressionnante lignée humaine et surhumaine. À ce titre déjà, te voilà digne du meilleur.

Et c’est à moi qu’échoit le droit de te l’offrir. Pétri d’humilité, j’accepte cette lourde tâche et j’en fais mon dessert. Ne crois pas que ce soit sacrifice. J’ai tant marché sur les chemins du vieux temps, tant peiné, tant marqué la pause, loin du jardin de roses, et la fleur sera fruit, et la rose se fait gnose… Mais parlons d’autre chose. Ton sujet préféré. Ton choix.

C’est pour toi

Toi que je ne connais pas, qui ne m’écriras jamais, qui ne cherches pas à me connaître. Toi aussi, qui tires profit de ce que j’écris sans hésitation ni état d’âme. Et pour toi qui reviens volontiers sur mon blog avec le délicieux sentiment d’être un habitué, ou bien pour toi qui as eu souvent des flashs en lisant mes doux délires. Pour toi encore, qui as fait d’Eden Saga ton livre de chevet. Toi qui me vois nimbé d’une aura mythique entre Jules Verne et l’enchanteur Merlin. Ou bien pour toi qui serais mort sans ta dose quotidienne de Saga d’Eden. Ou pour toi qui te souviens de toi-même au fil des contes. Pour toi, là-bas, qui règnes sur le Tout et qui ne le sais pas ! Oui, c’est pour tous ces toi-là que je crie. Que j’écris.

Pour toi, j’ai passé des vies à me montrer curieux de tout. Fouineur bonheur, peinard veinard, découvreur comblé, combien d’années durant ai-je œuvré, inlassable, tiré par un tropisme sûr, mu par une force qui me dépasse ?

Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger.

Térence

 

Serf d’amour, j’ai visité les mondes, j’ai tutoyé les cimes, auditionné les sphères. Leur musique emplit l’univers. Il suffit de tendre la tierce oreille et tu pourras capter les bribes lointaines de la symphonie astrale qui peu à peu grossit jusqu’à devenir assourdissante.

Que de morts !

Lectrice ma loi, lecteur mon roi, pour toi et toi je suis mort sur la croix, cloué sur l’arbre éternel, l’if toujours vert, compagnon des enclos paroissiaux. Dans un corps de fille, j’ai brûlé sur le bûcher d’infamie. Au cours de mille et une vies, je suis mort étranglé, roué, pendu, lapidé, pelé vif, escagassé jusqu’à l’os, énucléé, éviscéré, lacéré, castré, éventré, violé, décapité. Et je n’en tire ni gloire ni remords. On s’en doute. L’Amor n’a rien que je redoute. Ni la mort.

La mort je la connais par cœur pour l’avoir vécue sous toute latitude, en tous ses recoins, de près comme de loin. La mort est mon guide. Ma douce habitude. J’écoute ses conseils. Elle en a de rudes. Ma mort qui connaît son jour et son heure. L’ultime compagne. Ma mort est un leurre.

Fais ton marché

Au bout du compte, quand je regarde ma vie qui en compte mille, je vois partout la chance. Celle que j’ai eu, la chance que j’ai encore, fils du hasard et d’Isis, fils d’Horus et père d’Osiris, oui, j’ai bien dit père, mon ami. Et non son fils. Je sais ce que tu penses. Je sais que tu te trompes. La vérité n’est pas mon objectif. C’est notre quête sacrée à chacun, tu le sais. Inviolable. Personne ne peut t’imposer une vérité qui n’est pas la tienne. Qu’as-tu besoin d’un guide, ta nature divine te suffit. Mon but est ton éveil. Après tu choisiras.

Alors fais ton marché. Tout pour te détacher du boulot prémâché. Du succès pré-gâché. Du secret pré-caché. Heureux pénitent de l’hôtel du Temps, ouvre les portes en grand, les volets, les fenêtres. Afin que le jour y pénètre. Afin que tu voies de tes trois yeux ouverts.

Pour ton usage et ton exaltation, j’ai fait vivre des mondes enfouis, des cités oubliées, des pays engloutis. Le monde est mon jardin, ses avatars, mes pères. Les dieux d’avant m’ont ouvert leurs grimoires. J’ai étudié la langue des dieux, que je parle peu, et ne lis pas mieux. C’est la langue commune de la Voie Lactée. La version qu’on nous a apprise n’est pas la plus pure. Elle patoise un brin, car nos créateurs viennent – comme nous d’ailleurs – de la grande banlieue galactique. Les zonards des étoiles

Je parle de ces dieux-là comme s’ils étaient mes voisins. C’est un peu le cas. Je sais qu’ils existent, je les ai rencontré. Mais je suis bien certain qu’ils n’ont rien de divin.

Guerriers de l’Étoile

Dieux ils ne sont pas, nos maîtres jaloux. Dieux ils ne seront jamais. Ce n’est pas ce qu’ils ambitionnent. Vont-ils nous enseigner l’amour ? La connaissance ? L’éveil ? Ils ont tout à y perdre. Pourquoi nous céderaient-ils une telle part de leurs pouvoirs ? Ils règnent sur nous. Nos patrons. Nos parrains. Ou alors ils n’ont jamais existé, ils sont tout droit sortis de ma tête enfiévrée.

Comment expliquer dans ce cas qu’ils soient sortis aussi de toutes ces légendes, de toutes ces mythologies, ces testaments de toutes les religions de la Terre ? Tous ces chœurs, unanimes, à chanter ma chanson ?

Nos parrains m’ont appris à déchiffrer les signes qu’ils ont conçus pour nous depuis la nuit des temps, sous les 200 soleils de la Grande Ourse. L’intelligence que nous voyons partout, c’est leur œuvre. L’amour et la beauté dans le moindre détail, ça vient d’eux.

Pour toi qui passes et ne reviendras pas, saches que je fouille la mémoire de ce monde depuis l’âge de 12 ans.J’en ai 71 à la date d’aujourd’hui De ce monde et de quelques autres. Nous sommes reliés, nos mondes sont reliés, les mythologies nous l’ont dit. Nous sommes connectés en réseau avec d’autres systèmes stellaires, d’autres planètes où sont nos maîtres et nos alliés. D’autres aussi où sont nos ennemis.

Oh tu la connais si bien cette histoire, tant de films et de bouquins l’ont racontée, avec ses variantes innombrables. Ils l’ont située dans le futur par coquetterie, ou par respect. C’est bel et bien de notre passé que parle la SciFi, la SF, la science fiction. Ce sont les chroniques de l’éternel présent. Les bouquins d’anticipation sont des outils de remémoration. Souviens-toi de toi-même, saches qui tu es, d’où tu viens, où tu vas. Saches pourquoi tu es là. Je ne te le dirai pas, mais à guetter les signes, à lire entre les lignes, bientôt tu le sauras.

Dieux ils ne sont pas, non. Ils sont les Guerriers de l’Étoile. Dans notre histoire vraie, l’Étoile noire s’appelle Hyperborée. Et les dieux d’avant ont gagné toutes les guerres de l’Étoile. Mais l’Étoile est aussi une place, une princesse, un arcane. Au jardin du Tarot cet arcane porte le numéro 17.

Offrir la fleur

XVII. Offrir la fleur, et pas ton cœur. Garde-le bien dans ta poitrine, qu’il illumine. Offre la fleur, et pas la plante. Ses racines te parcourent tout entier, la sève nourricière est issue de ton sang. Offre la fleur en gardant la plante en ton cœur.

J’offre l’Étoile, je fais don de ma quête pour qu’elle serve la tienne. Don de l’arcane reine. Don du sang de mes veines. Don des joies et des peines. Ce que tu offres est ce que tu aimes. Seuls les biens que tu donnes sont à jamais les tiens. Ils porteront ton nom. Ils seront pour toujours le cadeau de ta part. Ce que tu achètes appartient au marchand. Pour que ça t’appartienne, il te faut le donner. Qu’importe à qui tu donnes, si le don fait plaisir.

N’offre que le meilleur et garde la source en ton cœur. Le pire est indigne d’un don. Un digne dindon ? La digue dondaine. Savoir garder ce qui est tien tout en offrant sans fin les fruits de ton arbre intérieur, telle est la sagesse qui comble et qui nourrit.  On n’est riche que de ce qu’on donne.

Il est utile pour le guerrier d’offrir sans savoir à qui il offre. Juan Matus explique la chose à Carlos Castaneda. C’est faire un versement sur le compte de l’Homme. Acte gratuit. Don secret. Tu te mets à la disposition du hasard pour corriger une injustice ou dépanner un passant.

Ce n’est pas toi qui choisis qui tu aides. C’est le choix du hasard, autre nom d’Osiris. Eh oui, le fils d’Horus qui joue à rebrousse-temps.

 

De nos jours il ne subsiste pas le moindre vestige de la science sacrée, c’est le règne du savoir profane, de l’ignorance qui se prend pour science et se complaît dans son néant.
René Guénon