Sayhuite est un site archéologique précolombien situé à Abancay au Pérou. Ce site avait été daté de  l’Empire Inca, on sait déjà qu’il est très antérieur. Les Incas utilisaient des petites pierres. Il ne reste plus grand chose de leur époque, les conquérants espagnols ont bousillé tout ce qu’ils ont pu. Seules les grosses pierres très dures ont résisté…

 

Batholite explosive

On sait aussi que les Incas ont envahi la région vers le 15ème siècle de notre ère. Ils ont assimilé les peuples locaux, comme partout où ces conquérants s’est imposé, avant d’être eux-mêmes conquis par les Espagnols. Tu m’as conquis j’t’adore ! chantait Alain Bashung. Toujours les meilleurs qui s’en vont, je les regarde partir comme un con.

Près d’Abancay se trouve une grande batholitedu grec « bathos » : profondeur et « lithos » : roche ou massif discordant. Il s’agit d’une masse de roches ignées intrusives, aussi nommées roches plutoniques. On les appelle intrusives car elles ne respectent pas les lignes de forces de leur encaissant. En cabot qu’il est, Pluto nique — n’en déplaise à Mickey.

Ce massif est igné, c’est à dire qu’il provient d’un durcissement de lave volcanique.comme Pluto ? Sacré Volca !

La batholite d’Abancay est un massif granitique d’au moins 10 kmdont seul le contour affleure, irrégulier. Les racines se perdent dans les profondeurs de l’écorce terrestre. (source) Dans ce massif granitique se trouve le monolithe, au cœur d’un site archéologique encore très peu exploré.

Le site en question ne présente pas un très grand intérêt archéologique car peu de vestiges subsistent en surface, ou alors ils sont enterrés profondément et aucune fouille n’est envisageable sans traces d’une plus ancienne civilisation locale, bien que ce soit une possibilité citée par plusieurs chercheurs.

 

 

Des centaines d’animaux

Les seuls intérêts locaux relevés par les chercheurs sont cette sculpture mystérieuse nommée Monolithe Sayhuite et, dans les environs, d’autres grands blocs gravés et sculptés de structures mystérieuses ayant subi des dégâts considérables et tout aussi inexpliqués…

Sur ce Monolithe Sayhuite se trouvent plus de 200 dessins soigneusement gravés en formes de reptiles, de félins, de crustacés et de grenouilles, qui sont entourés de terrasses, d’étangs, de rivières, de tunnels et de canaux d’irrigation. Le but exact et la signification derrière ces fonctionnalités reste un mystère. Nous allons donc montrer ces structures et parler des diverses hypothèses avancées pour expliquer ce monolithe en particulier et même les blocs environnant. (source)

 

Pierre dure pour durer

Comme le monolithe, ces blocs de roche sont constitués d’andésite, roche particulièrement dure. Une étude géologique (ci-jointe en PDF page 179 et suivantes) semble bien prouver la nature des roches très dure de la région d’Abancay, une ville située à 47 km du site.

L’andésite est une roche volcanique nommée d’après les Andes. Appartenant à la série magmatique calco-alcaline, elle est le produit le plus courant du volcanisme des zones de subduction, comme l’arc antillais ou le Pacifique, et peut être explosive et dangereuse.

Malgré sa dureté extrême et sa dangerosité, les pierres sculptées des Andes sont presque toutes d’andésite. Leur dimension parfois impressionnante, le poli unique, la perfection de la taille, la finition irréprochable font de ces mégalithes andins une des merveilles du monde — non pas du monde antique, mais du monde antédiluvien, voire plus ancien encore.

 

Vues du monolithe

Ce monolithe a le mérite de poser une foule de questions auxquelles il faut tenter de répondre. Le lecteur va voir ici assez de photos pour lui permettre d’échafauder ses propres hypothèses. S’il veut m’écrire, je pourrais ajouter ses suggestions au présent article.

 

 

Certains détails ne sautent pas aux yeux. Le montage qui suit montre plus clairement les sculptures animalières et l’imbrication des éléments architecturaux. On se représente la quantité de travail et de temps passé pour réaliser pareille sculpture dans une roche si dure.

Cette œuvre était-elle d’une importance majeure pour le sculpteur et son peuple ? Voulait-il que son message se transmette à travers le temps, les siècles, les millénaires, et qui sait ? Les millions d’années…

C’est en tout cas le témoignage d’une culture très avancée — celle de nos maîtres ? De nos créateurs peut-être ?

 

 

Une maquette

Un autre mystère est la présence d’un symbole visible sur ce monolithe qui ressemble assez à un autre situé en Bolivie, à Samaipata… qui est célèbre pour son immense rocher tabulaire aménagé de bassins et de canaux creusés à même la roche qu’accompagnent deux figures de félin, ainsi que pour ses niches latérales, façonnées de la même manière.

Ce monolithe péruvieb serait-il la maquette d’un site bolivien, celui de Samaipata ? (Prononcez : ça m’épata)

Si on ne connaît pas son âge, « on sait qu’il a été gravé par un peuple pré-incaïque. Les Incas ont conquis les lieux tardivement et ils ont témoigné de leur découverte. » (source)

Le monolithe les attendait sagement depuis combien de temps ?

 

 

Bien avant les Incas

Le symbole rond avec grenouille ou lézard de la maquette de Sayhuite au Pérou se retrouve à l’identique le site en grandeur réelle de Samaipata en Bolivie.

Première remarque : Sayhuite est pré-inca, s’il est une maquette de Samaipata, ce dernier est donc pré-inca lui aussi. Comme tous les sites de ce type, ai-je envie de dire. Y compris Machu Picchu, où les maisons en petites pierres seraient incas, mais pas Inti Watani, la Pierre du Soleil, où l’on reconnait le travail de taille et le poli des ouvrages pré-incas.

Deuxième remarque : Les animaux dans les cartouches ne sont ni un lézard ni une grenouille, mais des dinosaures censés avoir disparu depuis des millions d’années. Se pourrait-il que les ruines mégalithiques des Andes remontent à une époque si lointaine ?

Sans hésiter, je l’affirme. Tout prouve qu’il en est ainsi. La façon dont les roches andines sont taillées, leur finition au poli incomparable étant donné la dureté de la roche, la beauté des motifs taillés… La liste serait trop longue de tout ce qui fait des cités des cimes andines des sites archéologiques hors norme, hors du temps, hors du savoir-faire antique et même actuel.

 

 

Le site bolivien

Pas de doute, le site de Samaipata correspond assez précisément à la maquette du Pérou. Tout se passe comme si les ingénieurs, les tailleurs et les maçons d’un peuple inconnu avaient eu besoin de tester certaines propriétés d’un futur site bolivien sur une maquette réduite… située au Pérou ! Pourquoi pas en Bolivie ?

La loi du moindre effort est universelle et de toutes les époques. Il était donc facile pour ce peuple inconnu de se rendre d’un pays à l’autre. En faisant trois petits bonds par dessus les montagnes parmi les plus élevées du monde ?

 

Ovni soit qui mal y pense

Avant les Incas, il n’y avait pas de routes dans les Andes. Pourquoi ce peuple inconnu s’est-il donné la peine de faire la maquette d’un futur site si lointain ? Faut-il croire qu’ils n’avaient pas besoin de routes pour se déplacer ? Avaient-ils des engins volants ? Des aéronefs ? Des astronefs ?

Des hélicos porteurs expliqueraient aussi le transport de certains mégalithes géants qu’une grue moderne peinerait à soulever. Ou bien doit-on envisager que ces sites furent fait par des Cyclopes ? Quand on mesure 50m de haut, il suffit d’être trois pour renverser la Tour Eiffel.

Je rigole en imaginant la tête des archéologues en lisant ça. Laquelle de ces hypothèses les choquera le plus ? Des hélicos géants ou des cyclopes de 50 mètres ?

 

 

L’eau et la foudre

Le monolithe Sayhuite n’est pas la seule pierre sculptée de la région. Dans la vallée au-dessous du site, il y a un groupe de rochers sculptés connus sous le nom de Rumihuasi, qui signifie maison en pierre.

Les gravures sur le monolithe de Rumihuasi peuvent être décrites comme géométriques et consistent en des marches et / ou des canaux. Le monolithe Sayhuite, en revanche, contient non seulement des sculptures de conception géométrique, mais aussi des sculptures zoomorphes. Par conséquent, même si ce n’est pas le seul rocher sculpté dans la région, il est indéniablement le plus unique.

Le monolithe Sayhuite mesure environ 2 mètres de longueur et 4 mètres de largeur. Bien que la pierre puisse être trouvée aujourd’hui sur la plate-forme surélevée au sommet de Concacha, les scientifiques ne sont pas certains de l’endroit où il aurait pu être placé à l’origine. Le monolithe n’étant pas un affleurement rocheux naturel, il aurait pu y être transporté. Le rocher semble avoir été déplacé, peut-être par des pillards, autrefois dans le passé. En dehors de la question de son emplacement d’origine, les chercheurs sont également incertains quant à savoir qui a fait cet objet.

 

 

Récolter la pluie

Une hypothèse souvent avancée pour expliquer le monolithe péruvien et le site bolivien qui lui correspond est celle de l’écoulement des eaux de pluie. Cette vue du monolithe avec des trous s’explique par le schéma voisin, qui montre comme l’eau du ciel pouvait être recueilli par le monolithe et redistribuée plus bas, dans les andenes ou cultures en gradins typiques des Andes.

Le nom même des Andes vient de l’espagnol andenes, qui signifie quais ou terrasses…

Ainsi sur le site de Tipón l’alimentation en eau a été forée à travers la montagne pour apporter l’eau de plusieurs sources. Le tunnel se transforme en conduite forcée, ménageant des coudes pour moduler le débit, le tout manifestant au plus haut point la science hydraulique et les techniques d’irrigation des bâtisseurs. Mais sont-ce bien les Incas qui ont construit tout ça, ou se sont-ils contentés de remettre le système hydraulique en service ? Au point le plus élevé, Cruzmoqo, qui fut un poste militaire et un lieu sacré, de mystérieux pétroglyphes datés de 2000 AEC décorent la roche volcanique. (source)  

 


Sur cette pierre, on voit deux canaux aboutissant à des bassins carrés. Maquette d’un site hydraulique ?

 

Détails troublants

Partout, derrière la cité que l’archéologie dominante attribue aux seuls Incas, l’œil avisé repère des détails qui ne leur doivent rien. À mon avis, l’ensemble du système hydraulique en fait partie. Il fut peut-être restauré par les Incas, ou juste entretenu comme il l’a été depuis par les populations indigènes.

Mais il a été conçu par Tiki-Viracocha le dieu blanc barbu, qui l’a fait construire par ses anges géants dans un but bien particulier.

« Le site de Tipón remonte à des milliers d’années, mais son développement le plus impressionnant a eu lieu il y a environ 500 ans, à l’apogée de la noblesse Inca »  (source) nous disent les archéologues. J’en doute.

Certes les Incas étaient habiles, mais ils n’avaient pas la maîtrise scientifique et architecturale suffisante pour concevoir un tel schéma hydraulique. De plus, ils ne disposaient pas d’outils adaptés à la réalisation de ces forages et tunnels, qui me semblent beaucoup plus anciens. (lire la suite)

 

 

Cupules parfaites

Admirez la perfection de taille de ce qu’on appelle des cupules sur nos mégalithes européens. Ce sont de petites coupes destinées à recevoir un liquide. Des bénitiers préhistoriques ? Ou autre chose que de l’eau, même bénite ? Le sang de sacrifices, disent certains archéologues qui veulent à tout prix exporter la violence actuelle dans des époques si lointaines que le peu qui nous vient d’elles n’a pas de sens immédiat. Toutes les conjectures sont possibles…

 

 

Lieu d’orientation

On dit que le nom «Sayhuite» a ses origines dans le mot quechua «saywayta», qui se traduit par «lieu d’orientation». Situé sur le sommet d’une colline en terrasses appelée Concacha, le site abritait autrefois un sanctuaire fermé. Tout ce qui reste de ce sanctuaire, que la légende dit qu’il a été recouvert de feuilles d’or de l’épaisseur d’une main, aujourd’hui est sa plateforme surélevée, sur laquelle se trouve le monolithe Sayhuite.

Selon certains érudits, ce site était l’un des quatre oracles sanctuaires d’Apurimac, connus aussi comme les «fils» de Pachacamac. Il y a, cependant, actuellement, un manque de preuves archéologiques pour établir la véracité de cette affirmation (les espagnols ayant détruit le sanctuaire pour des raisons (à priori) religieuses au 16ème siècle). Lorsque les conquistadors espagnols sont arrivés Sayhuite, selon John Hemming dans son livre Monuments des Incas, le temple était gouverné par la prêtresse Asarpay qui, avant d’être capturée, se jeta du haut d’une chute d’eau de 400 mètres de haut.

 

 

Inutile beauté

Je retiens une fois encore la précision, la beauté sublime qui réside dans l’apparente inutilité de ces escaliers de formats divers qui s’entrecroisent dans la pierre ci dessous. Un fragment, apparemment. À moins qu’il s’agisse d’un brouillon, un rocher sur lequel un jeune sculpteur faisait ses gammes avant de s’attaquer à de vrais monuments ?

 

 

Marches de lutins

Certaines marches sont trop petites pour des humains. Taillées pour des lutins? D’autres, trop grandes, ont l’air d’être destinées à des géants. Qui qu’ils soient, ces gens-là ne fonctionnent pas comme nous. On ne comprend pas le mal qu’ils se sont donné pour tailler une roche tellement dure sans but visible ?

Avaient-ils des outils technologiques pour tailler cette roche dure comme le ferait un couteau dans le beurre ? Les spécialistes du passé convergent sur un point : quelque soit la réalisation, elle a été choisie parce qu’elle était simple à faire. La loi du moindre effort caractérise tous les peuples humanoïdes, toutes les espèces animales.

Si l’on choisit la voie difficile, c’est en vertu d’un impératif catégorique. Lequel ? Là je n’en sais rien.

 

Des exercices

L’inutilité apparente pose des questions sans réponse. S’agissait-il d’exercices de taille effectués par des apprentis ? La curieuse forme de l’escalier ci-dessous accrédite l’hypothèse d’exercices. Si c’est le cas, ces apprentis avaient la main bien sûre… Ou bien disposaient-ils d’outils de taille et de polissage dont nous ne pouvons imaginer l’efficacité ?

 

 

En contemplant des pierres, les entailles, la finesse du travail, on ne peut s’empêcher de se dire que ce travail était facile à faire. Ci-dessous, cette sorte de brouillon qui ne ressemble à rien aurait demandé de gros efforts sans un outillage adapté. Des moteurs ultra rapides pour ponceuses diamantées, par exemple.

 

 

Sur la photo qui suit, la découpe est inachevée. Seule la partie inférieure du bloc est soigneusement taillée. Un travail interrompu ? Ou un exercice terminé ?

 

 

L’Amérique du Serpent

 

Technologie Antique

 

Hydrologie sacrée

 

 

Xavier Séguin

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Xavier Séguin

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