Par Toutatis! s’exclame Astérix. Sait-on qu’il s’agit du dieu des Enfers? Son nom peut nous renseigner: Toutatis se dit aussi Teutatès. Et Teutatès, c’est tout simplement TOTH HADÈS, Toth le dieu babouin des Egyptiens, et Hadès le dieu des Enfers gréco-romains, ce monde qui est sous nos pieds. Enquête.
La langue des origines
Comme nous l’a expliqué l’ami Alain Aillet, il se peut même que le dieu Toth ne soit pas impliqué dans cette affaire. Teuth ou Tioth ou Tuath, dans la langue des origines, signifie le peuple, « ceux de », comme dans l’expression Tuatha Dé Danann, Ceux de la Déesse Dana Ann. Que l’on pourrait aussi traduire Les Fils de Notre Dame, puisqu’il s’agit de Dame Anne qui est toute entière contenue dans Dana Ann.
Ainsi, au passage, on découvre que les cathédrales qui pour la plupart s’appellent Notre Dame, n’ont pas été conçues et bâties en l’honneur de la vierge Marie, mais bel et bien en l’honneur de la grande déesse Ann, ou Ana, qui a été par la suite masculinisée en Anu, le dieu principal des Anunna. Que l’on pourrait très bien écrire Anu Anna.
Les cathédrales romanes et gothiques n’avaient pas pour but de louer la mère de Jésus, puisque l’invention de Jésus pourrait être postérieure à leur construction. Elles étaient dédiées à la grande déesse, qu’on l’appelle aussi Anne, Notre Dame, Hathor ou Isis…
Athanors
Églises, cryptes et cathédrales étaient des athanors, des machines d’éveil. L’Athanor est le four qui permet de réaliser les différentes opérations du processus alchimique. Athanor vient de l’arabe at-tannur, qui signifie « fourneau ». L’origine arabe de ce mot n’est pas étonnante. En effet, les musulmans ont été les principaux transmetteurs du savoir alchimique entre l’Orient et l’Occident autour du Xème siècle. A noter que le plus célèbre des textes alchimiques, la Table d’Emeraude d’Hermès Trismégiste, nous a été transmise par les Arabes. (source)
Les cathédrales médiévales sont des machines d’éveil que les pédauques ou cagots ont construites dans ce seul but : favoriser la montée d’énergie, dans l’œil du labyrinthe quand il y en a un, ou dans le chœur des cathédrales, toujours entouré d’un promenoir avec chapelles radiales attenantes, promenoir qui était toujours empli d’une foule de passants : pèlerins, pratiquants venus faire leurs dévotions, mais aussi marchands, entrepreneurs, boutiquiers, commerçants divers qui venaient là pour rencontrer leur clientèle et conclure des affaires.
Cet incessant défilé faisait monter l’énergie dans le chœur où se tenaient l’évêque et son clergé. Ces nobles ecclésiastiques s’en gavaient sans vergogne, de cette bonne énergie. Après tout, la bâtisse avait été conçue pour ça…
Pèlerins et pratiquants, tous gens pieux et croyants, ne venaient pas s’agenouiller dans la nef pour prier un dieu nu assassiné, mais pour recevoir la grâce suprême, le don d’Isis, à savoir l’éveil par la foudre ou par le vril. C’est pourquoi ils préféraient marcher, pour s’attirer la grâce venue d’Isis. La nef, à cet effet, n’était encombrée d’aucune chaise ou banc. On déambulait librement dans les maisons de l’empereur. C’est l’exacte traduction de basilique, du grec basileus, l’empereur.
La Vieille Religion
Ne croyez pas que j’ai perdu mon fil. Je le tiens bien tendu. L’art du conteur est de prendre par la main, ou plutôt par l’oreille, un public sous le charme qu’on emmène pas à pas sur les chemins du « voir« . Dans ce but, il est primordial de camper le décor.
Ici, en parlant de cathédrales, le décor que tout un chacun a en tête est rien moins qu’inexact. Tissu de fadaises et de contre-vérités dont la trame est serrée. Comment voulez-vous que je vous parle de Teutatès ou Toutatis, principal dieu des Gaulois, si vous ne sentez pas dans vos fibres que les cathédrales doivent infiniment plus à l’ancienne religion gauloise qu’à la nouvelle religion aux trois têtes, christianisme – judaïsme – islam ?
Trois têtes pour une seule religion ? C’est ce que je sens. Pour moi, les trois religions du Livre sont cousines, voire demi-sœurs. Comme souvent, c’est leur étroite proximité qui nourrit leurs rancœurs et attise la haine les unes des autres. Je trouve assez piquant de constater que cette guéguerre stérile et contre-productive n’a sans doute pas d’autre origine que la nécessité commune à toutes les trois d’effacer jusqu’au souvenir du culte précédent, la Vieille Religion de l’éveil, détrônées par ces trois religions de l’endormissement.
La vie après la vie
Teutatès, qui es-tu ? Ma foi, même Wikipédia est forcé d’admettre qu’il est avant tout le patron de la réincarnation. À ce titre, Teutatès règne sur les Enfers, qui n’étaient pas alors perçus comme un lieu de pénitence et de souffrance, mais au contraire comme la seule possibilité de survie, voire de réincarnation.
Les trois religions nouvelles ne croient pas en la réincarnation. Le judaïsme ne croit ni à l’âme immortelle ni au paradis. Faut-il y voir un progrès de la raison? Faut-il se dire que les Gaulois étaient d’indécrottables naïfs? Faut-il se rouler dans l’excès rationaliste que le siècle des lumières a imposé en Europe? Tel Teutatès, le lecteur jugera.
Dans la mythologie celtique, Teutatès est celui qui juge les morts et décide de la réincarnation qu’ils méritent ou mieux, s’ils méritent de vivre éternellement dans le territoire d’Aballon, territoire où l’on trouve des pommes comme son nom l’indique, et en toutes saisons. Dans les inscriptions, Teutatès est uniquement associé à celui de Mars : Marti Toutati. Dans l’île de Bretagne, on trouve des inscriptions dédiées à Mars Toutatis. Il semble que son culte y soit répandu. (source)
Franchissant un fossé d’incompréhension, j’ai profité d’un de mes contes pour faire de Teutatès le patron du monde d’en bas, le dieu des Enfers au sens gréco-latin du terme. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.
Ceux d’en dessous
Il existe un autre monde au dedans de celui-ci
La frontière est intérieure et la peur s’arrête ici.
Quand j’ai écrit cette chanson, je pensais au plan astral. Ce monde dont je voulais parler est celui que nous portons en nous. Maintenant je ne l’entends plus vraiment de cette oreille. (source)
Son nom, déjà, est tout un programme. Teuth Hadès. Le Peuple du Dedans. Ceux du Centre-Terre. Hadès est le dieu des enfers, ce pays des morts qui se trouve sous nos pieds. Hadès règne sur le monde souterrain des enfers où se trouvent les ombres des morts. (source)
Dans la mythologie grecque, Hadès est une divinité chthonienne, frère aîné de Zeus et de Poséidon. Comme Zeus gouverne le Ciel et Poséidon la Mer, Hadès règne sous la terre et pour cette raison il est souvent considéré comme le « maître des Enfers » (source)
Frère aîné de Zeus et de Poséidon ? Rappelons que Zeus régnait sur Hyperborée, tandis que Poséidon régnait sur l’Atlantide. Il est donc logique que leur frère aîné eut lui aussi son empire, distinct des deux autres, dont il fusse le seul maître. Cet empire, c’est la terre creuse, ce monde sous nos pieds.
Toth ou Hermès
Voyons maintenant que penser du bon vieux Toth. « Thot est le messager des dieux, et adoré partout en Egypte comme le dieu de la Lune, maître des lettres et des sciences, des inventions, porte-parole et archiviste des dieux. Il est devenu le dieu de sagesse dont les larges connaissances étaient associées à la magie, la musique, la médecine, l’astronomie, la géométrie, le dessin et l’écriture.
Doué de tout savoir et de toute sagesse, il est l’inventeur des sciences et des arts : l’arithmétique, l’arpentage, la géométrie, l’astronomie, la divination, la magie, la médecine et la chirurgie, la musique avec les instruments à cordes et à vent, le dessin et surtout l’écriture, sans laquelle l’humanité aurait couru le risque d’oublier ses doctrines et de perdre l’avantage de ses découvertes.
En tant qu’inventeur des hiéroglyphes, « Seigneur des paroles divines », Thot est souvent appelé aussi Semsou, « l’Aîné », comme le premier des magiciens, ses disciples, qui se vantaient de pénétrer librement dans la crypte où il avait enfermé ses livres en magie, dans lesquels ils se faisaient fort de déchiffrer et d’apprendre « ces formules qui commandent à toutes les forces de la nature et asservissent les dieux eux-mêmes ».
C’est cette infinie puissance que ses fidèles lui attribuaient, qui lui fit donner le nom de Thot, trois fois très grand, que les Grecs ont assimilé Hermès Trismégiste.
Thot était aussi un dieu de l’Au-delà, qui enregistrait les jugements sur les âmes des morts. Parfois c’était Thot lui-même qui pesait le cœur des morts par rapport à la plume de Maât dans la chambre des Deux Vérités. » (source)
Initiateurs
Encore un dieu de l’au-delà ? A moins que ce ne soit de l’en-deça ? Vous avez noté qu’il gardait ses ouvrages scientifiques dans sa crypte. Et ses disciples en connaissaient l’accès secret. Mais ça ressemble comme deux gouttes d’eau au conte d’Aorn et ses Mémoires du Centre Terre ! Et ça vous étonne ?
Toth le profond. Encore un dieu du sous-sol. Mais est-ce seulement un dieu ? Non, proteste Alain Aillet. C’est un peuple qui est appelé l’Aîné, AHN. Le peuple qui était là avant nous. C’est le peuple des profondeurs, ceux qui savent tout, ceux qui nous ont tout appris, les mathématiques, l’écriture, les sciences, la musique…
Toth Hermès, ce sont ceux d’avant, que j’appelle bien indûment les dieux d’avant, et qui ne sont pas plus dieux que vous et moi. Mais pas moins dieux non plus !
Question subsidiaire : pourquoi Hermès est-il nommé Trismégiste, trois fois très grand ? Prenez la taille des humains de la préhistoire. Ils mesuraient aux alentours de 1,5 m. Trois fois leur taille nous donne la taille du peuple aîné. Eh oui ! Ces géants mesuraient plus de 4 mètres. Et ils n’ont pas changé depuis, d’après les témoignages de certains plongeurs russes…