Le Dit de Marc’h

 

De très antiques textes celtiques chantent les louanges d’un christ oublié, l’empereur Rama. Ce sont le Dit de Yann l’Ancêtre ; le Dit de Lugh, cyclope de la tribu des Tuatha dé Danaan. Voici le Dit de Marc’h, le roi-cheval de la mythologie bretonne. En attendant le Dit de Myrdhin, c’est à dire Merlin, le fameux enchanteur de la tradition arthurienne.

Oreilles d’âne

Le roi Marc’h ou Marc de Cornouaille, est à la fois un personnage de la mythologie celtique et de la légende arthurienne. Il est présent dans les traditions bretonne et cornique. Son nom (Marc’h signifie « cheval » en breton) et ses attributs (des oreilles du même animal) lui confèrent un rôle psychopompe,voir plus loin à l’instar d’Épona chez les Gaulois, puis les Gallo-Romains.

Marc’h est un roi légendaire d’Armorique dont l’originalité est d’avoir des oreilles de cheval. Par ailleurs un de ses homonymes qui règne sur la Cornouaille est l’un des protagonistes de la légende de Tristan et Iseut, ancrée dans la réalité historique bretonne et celtique, entre les îles Britanniques et la Bretagne armoricaine. (source)

Un homonyme ? En est-on sûr ? Je sais qu’en ces temps reculés la Manche n’existait pas. La Bretagne n’était séparée de la Grande Bretagne que par un grand fleuve qui demandait moins d’une heure de traversée. De même que le roi Arthur régnait sur le Royaume de Logres, comprenant outre une bonne partie de la Grande Bretagne, toute la Bretagne et même l’Aquitaine. France et Royaume Uni étaient alors une seule terre. Les Cornouailles d’outre Manche répondent aux Cornouailles bretonnes. Et les deux rois Marc’h n’en faisaient qu’un seul.

Avait-il vraiment des oreilles d’âne ? J’en doute. Rama portait un casque orné de deux cornes de bélier. Ces oreilles d’âne n’étaient pas ce qu’on a cru par la suite. Voyez plus loin, j’y reviens.

Psychopompe

Dans la mythologie, un dieu psychopompe conduit les âmes des morts. Dans l’enseignement traditionnel des mages, un psychopompe est une personne incapable de s’alimenter en énergie par ses propres moyens, qui se branche sur tel ou tel chakra des gens qu’elle rencontre, à commencer par son entourage proche. On sait qu’on est victime d’un ou d’une psychopompe lorsqu’on sort de la conversation épuisé, démoralisé, usé jusqu’à la trame. C’est le signe qu’on s’est fait pomper son énergie subtile. Il faut du temps pour reconstituer ce vol. Celle ou celui qui vit près d’un psychopompe est tellement affaibli(e) que la mort peut frapper.

C’est la mythologie qui survivra à la science si la science doit décliner.

Roland Lehoucq

 

Midas aussi

Midas est l’élève d’Orphée et ses talents de musicien sont requis lorsqu’il est appelé à être juge dans le concours entre le satyre Marsyas, joueur de flûte, et Apollon, qui joue de la lyre (Ovide, au livre XI de ses Métamorphoses, situe le concours entre Pan et Apollon). Il donne Marsyas vainqueur, alors que les Muses, qui jugent également, préfèrent Apollon au satyre. Apollon, pour se venger, lui donne des oreilles d’âne. Midas tente de les cacher sous un bonnet phrygien, mais un serviteur découvre son secret en lui coupant les cheveux. Incapable de tenir le secret plus avant, le serviteur finit par creuser un trou dans le sable, y dit : « Le roi Midas a des oreilles d’âne » et rebouche le trou. Une touffe de roseaux se met à y pousser et répète à tout vent la phrase. (source)

Ces deux mythes n’ont en commun que les oreilles d’équidé. Il s’agit dans les deux cas d’une punition divine. Mais ce mythe est tardif. Sa source a fait l’objet d’une réinterprétation par des gens qui n’avaient pas connu le règne de Marc’h. Quelles notions leur restaient-il de l’hyper développement technologique des dieux d’avant ? Posons-nous les bonnes questions.

Notez l’usage du bonnet phrygien, qui fait aussitôt penser au christ Mithra. Remarquez la ressemblance entre les deux noms, celui de Mithra et celui de Midas. Faut-il en conclure que Marc’h et Mithra ne seraient qu’un seul et même personnage ? Je dis ça, je ne dis rien…

Oreilles Couronnes

Les oreilles du roi Marc’h, souvent assimilées à une marque honteuse dans les plus anciennes interprétations, sont plus probablement une marque de royauté légitimant la fonction du souverain.

J’agrée. Je valide. Ces oreilles si répandues sont l’apanage des grands personnages. Mais je ne crois pas qu’il s’agisse d’oreilles. Excepté leur forme, elles n’ont rien de commun avec celles des équidés. Je ne crois pas non plus qu’il s’agisse d’une punition divine. Au contraire, j’y vois une marque royale. Une distinction. Un honneur. Et le meilleur moyen de rester en contact permanent avec le grand vaisseau au-dessus du pôle.

Ces oreilles comme les cornes de Rama et les couronnes d’Osiris sont des machines, des lance-rayons, des radios à ondes courtes, que sais-je encore ? Si l’on admet l’inadmissible, à savoir la haute technologie de nos créateurs, tout le reste coule de source.

 

 

Le cheval de mer

En ouverture de cet article, je présente une peinture du cheval magique Morvarc’h, qui signifie le cheval de mer. Varc’h est une variante de Marc’h quand il se trouve dans un mot composé.

« La légende de Morvarc’h étant cornouaillaise, il inspire des statues équestres dans la commune d’Argol et sur la cathédrale Saint-Corentin de Quimper. Un toponyme lui serait dû à Pouldreuzic. Lié à l’eau comme bon nombre de chevaux celtiques, Morvarc’h réapparaît dans des œuvres plus récentes composées autour de la légende de la ville d’Ys, parmi lesquelles des romans de Gorgon Zola,Gordon Zola, désolé. On ne va pas en faire tout un fromage ! André Le Ruyet et Suzanne Salmon, ainsi qu’une chanson de Dan Ar Braz. » (source) (écouter)

Je considère que ces deux légendes, liées par de nombreux traits, n’en forment qu’une seule. Elles décrivent une époque où les oreilles d’équidés surmontaient les couronnes royales, les faisant prendre pour des chevaux ou des ânes… ce qu’ils n’étaient pas le moins du monde !

Morvarc’h ne doit pourtant pas être confondu avec Diratamer, (note)gag le cheval marin des contes vernaculaires de Basse Bretagne. Trêve de billevesées, la parole est au Roi Cheval des deux Cornouailles. En violet, mes commentaires.

 

Parole de Marc’h

Exorde

1.1 Ô Rama, ô grand Roi Bélier, ton fils vient à toi dans le respect de ton nom et l’admiration de ton être.

1.2 Ô divin roi, le cheval qui me porte ici-bas hennit de plaisir et la joie l’inonde comme un jet d’urine.

Marc’h se déclare le fils de Rama, mais il ne faut pas le prendre au pied de la lettre. Il est son héritier, certes, mais sa filiation est spirituelle. Il n’est pas non plus un vrai cheval. Selon ses dires, il est porté par un cheval qui est comme son double. C’est tout. Ça s’arrête là.

 

Déclaration

2.1 Nous t’avons aimé plus qu’aucun vivant sous ce ciel et sous le tien.

2.2 Nous t’avons respecté sans crainte, bravant le courroux des nouveaux maîtresles premiers patriarches qui voulaient voler ta vie, tes exploits et ta mémoire.

« Sous ce ciel et sous le tien » Marc’h et les autres disciples de Rama n’ignoraient rien ni de sa planète d’origine ni de son habitat local au-dessus du pôle nord. On apprend ici l’existence de nouveaux maîtres, sans doute les premiers patriarches.

Les nouveaux maîtres

3.1 Les nouveaux maîtres ont fait jeter à bas tes statues. Ils ont brûlés les textes sacrés, ils ont de mille façons souillé ton saint nom.

3.2 Ils ont fait de toi un renégat sans foi ni loi, toi qui a toujours tenu parole dans le respect sacré de la Loi du Karma.

3.3 Ils ont fait de toi un suppôt de la tyrannie des Femmes, toi qui as su les museler à jamais. Toi qui nous as débarrassé des Furies et des Amazones.

Pressés d’établir le patriarcat après des dizaines de millénaires de matriarcat qu’ils jugeaient monstrueux, les nouveaux maîtres voulaient effacer tout souvenir de Rama parce qu’il avait tenté de réconcilier les hommes et les femmes, ce qui ne cadrait pas avec leur misogynie viscérale.

Appel à l’aide

4.1 Ici nous venons implorer ta justice. Envoie tes puissants archanges pour rétablir l’ordre sacré que tu nous as donné.

4.2 Envoie tes engins de mort, envoie tes Trônes et tes Puissances, qu’ils réduisent à néant ces impudents qui te renient.

4.3 Ce sont eux les impies, eux le renégats, eux les sacrilèges qui méritent mille morts et qui seront châtiés pour les siècles des siècles.

On apprend ici que les archanges, les trônes et les puissances ne sont pas des êtres vivants, mais des machines de guerre et de destruction. Ces êtres sont mentionnés dans la Bible d’une façon sibylline, on pourrait les prendre pour des anges de grade élevé. Je suppose que les rédacteurs de la Bible n’en avaient pas eu connaissance directe. Ces êtres célestes avaient probablement disparu à cette époque.

 

Iconoclastes

5.1 Voyez l’horreur, voyez l’impiété, voyez le vice qui court les rues et se prostitue sur le parvis des temples.

5.2 Même ton temple le plus sacré, le saint des saints toujours dédié à Toi Rama, s’enflamme et se consume sous les yeux horrifiés de la foule de tes fidèles.

5.3 Même ton tabernacle renâcle, même ta patène est obscène, tu ne peux boire à ton ciboire.

Rama possédait donc de nombreux temples pour la dévotion et les sacrifices. Il avait interdit les sacrifices humains perpétrés par les Druidesses. Mais les sacrifices d’animaux, bœufs, béliers, boucs, voire chevreuils ou cerfs, avaient encore cours de son temps.

 

Biographie

6.1 Avec ta bénédiction, je veux ici chanter le détail de ta carrière guerrière. Fais de moi le prêtre de ta foi, le héraut de ton héroïsme.

6.2 Ô très saint père de tous les humains, je veux ici célébrer tes exploits guerriers, tes prouesses de courage et tes monuments de sagesse.

(lacune)

6.5 Il me faut rafraîchir la mémoire défaillante des hommes terrifiés et des femmes soumises.

6.6 Il me faut crier aux quatre vents les quatre armées du Conquérant, les quatre règnes du Roi des Hommes et de l’Empereur de Terra.

(texte lacunaire : 15 chapitres manquent)

 

 

Éloge final

22.1 Ta foi Rama. Ta foi (…) Ton corps à toi. Tes doigts Rama. Tais-toi.

Ce dernier verset, très incomplet, sème le doute sur sa traduction. Je le fais figurer au terme de ce texte, dans l’espoir qu’il puisse inspirer quelqu’un.

 

 

Non nobis, domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam ——– Pas pour nous, seigneur, pas pour nous, mais pour la gloire de ton nom
Devise templière