Au 13e siècle, l’Ordre du Temple est une multinationale financière et commerciale, un véritable état dans l’état qui enrichit la France et les pays voisins. S’il y a une seule autorité en Europe, c’est celle-ci. Le Temple est richissime. Il prête de l’argent aux rois dont les caisses sont vides. Voire aux papes, aussi ruinés que les rois…
Non nobis, domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam ——– Pas pour nous, seigneur, pas pour nous, mais pour la gloire de ton nom
En deux siècles d’existence, le Temple est devenu une institution plus puissante que la plupart des royaumes. Il y a des commanderies templières dans toutes les villes de France et d’Europe. Les Templiers sont connus et respectés partout. Le peuple les a surnommés les chevaliers au blanc manteau, ou plus simplement les Blancs Manteaux.
Leur manteau est une large cape blanche qu’on voit de loin. Sur leur armure ou leur cotte de maille ils portaient un surcot blanc à la croix rouge. Les branches en étaient pattées ou fendues, de longueur égale, contrairement à celle de Jésus et du crucifix. Elle ne vient pas de ce personnage dont l’existence historique est rien de moins que* prouvée.
*Deux expressions sont souvent confondues : « Rien moins que » = nullement, et « rien de moins que » = complètement. Ne faites plus la faute !
Cette croix provient du culte romain au Soleil Invaincu. Elle est étroitement liée à l’histoire de Constantin le Grand, et provient d’une puissance éclatante déjà citée par Platon, le vaisseau spatial Hyperborée. J’ai raconté ici sa véritable histoire.
Tous les dieux venaient d’Hyperborée.
Antérieure à l’improbable Jésus, à l’empereur Constantin et à l’Ordre du Temple, cette croix très antique ne disparaît pas avec les Templiers. On la retrouve deux siècles plus tard, en 1492, sur les voiles des caravelles de Christophe Colomb. Incroyable ! Se pourrait-il que… ? La réponse est dans un autre article que vous lirez avec plaisir, cet épisode étant rien moins quedésolé connu.
L’histoire qu’on nous enseigne est pleine de trous et de ratures… maudits moines copistes !!
Les Templiers circulent sur toutes les routes, à cheval le plus souvent. Grâce à leurs soins, les routes empierrées sont bonnes. Ils ont restauré les antiques voies romaines, bâti des ponts et pavé des chaussées où il n’y en avait point. Toujours utilisé, le terme Ponts et Chaussées puise son origine au temps des Blancs Manteaux.
Notons que toutes les voies templières convergeaient non vers Paris mais vers un port, La Rochelle. Cette ville possédait la plus grande commanderie templière provinciale ainsi que de vastes entrepôts. Ces marchandises ne partaient pas pour l’Angleterre, le Havre étant beaucoup plus proche. Ni pour les pays du sud, le port de Marseille les desservaient. Alors où allaient-elles ? D’où venaient-elles ?
Vous le saurez le 12 octobre, où va paraître un article intitulé Les découvertes de l’Amérique.
Grâce au bon état de la voirie, les Chevaliers peuvent se déplacer rapidement d’une commanderie à une autre. Ils transportent des messages, des fonds ou d’autres biens. Ils font circuler les ordres de ville en ville. Ils soignent les malades : de nombreux lieux-dits L’Hôpital, les Hôpitaux, l’Hospitalet étaient des léproseries templières.
En fait ils exécutent toutes les tâches des pouvoirs publics, suppléant ainsi à la carence du pouvoir royal due à la faiblesse de revenus. Ce qui n’est pas le cas de l’Ordre du Temple, loin de là ! Cet ordre richissime tient lieu de service public de santé, de charité, de justice etc. Première multinationale des temps modernes, le Temple est aussi banque centrale florissante qui fait tourner l’économie.
Le trésor du Temple permet aux monarques et aux seigneurs Croisés de financer les croisades, et de payer leurs rançons s’ils sont faits prisonniers. Son siège social est une énorme forteresse, une ville dans la ville qui s’étale sur tout le centre de Paris : le carreau du Temple. Il n’en reste aujourd’hui que des plaques émaillées : rue du Temple, rue Vieille du Temple, rue des Blancs-Manteaux…
Les Templiers se nomment aussi les pauvres chevaliers du Christ, titre qui mérite un commentaire. Comment taire que ce titre est doublement faux ? Ni pauvres, ni au service de JC* — le seul christ aujourd’hui reconnu. L’Ordre est très riche au contraire, et le Christ qu’ils servent est un ancien empereur romain.
*Il vaut mieux l’appeler par ses initiales. Elles sont aussi celles de son contemporain Jules César, sur l’existence duquel il n’y a aucun doute.
Des Christs, l’histoire et les mythologies en ont connus beaucoup. Le Christ des templiers est à l’origine le premier empereur romain d’Orient, Constantin 1er. Sa nouvelle capitale portera son nom, Constantinople, que les Turcs ont renommée Istanbul.
Je conte ailleurs la véritable histoire de Constantin et du soi-disant tombeau du Christ. Une histoire bien différente de celle modifiée par les moines copistes de la Sainte Église des faussaires. Les moines doivent obéissance au Père Abbé, le supérieur des monastères. Celui-ci obéit à son évêque, lui-même aux ordres du pape. Et les copistes écrivent sous leur dictée…
La puissance de l’Ordre n’est pas que matérielle. Ceux qui y entrent en attendent des bienfaits intérieurs. Certes les moinillons n’auront pas les mêmes bénéfices spirituels ou financiers que les puissants « pauvres chevaliers ».
Dans l’Ordre, derrière une apparente égalité, et malgré les vœux de pauvreté, il y a des fortunes et des degrés d’initiation très divers. La plupart des moines n’obtiennent jamais le titre de Chevalier, sans parler des grades supérieurs.
Très peu de dirigeants savent tous les secrets de l’Ordre. On a dit que le Grand Maître officiel était secrètement doublé par un véritable Grand Maître, inconnu de presque tous, et qui ne risquait donc pas d’être pris. La survie d’un Grand Maître secret pourrait expliquer la survivance secrète de l’Ordre.
Ce culte du secret et cette hiérarchie militaire se retrouvent, quoique affadis, chez les confréries qui s’en disent les héritières, comme les Francs-Maçons, comme les Rose-Croix ou Rosicruciens, comme l’ordre de Malte.
L’initiation la plus haute que confère le Temple dessine les contours d’une élite spirituelle et temporelle, détentrice des secrets de ce monde et de l’autre. Elle représente le cœur sacré de la Chrétienté, comme le soufisme incarne le cœur sacré de l’Islam.
Ces Chevaliers Initiés pèsent très lourd dans le destin de l’Europe. Ils contrôlent toutes les routes maritimes connues …et inconnues ! Grâce à d’antiques portulans, ils ont retrouvé le chemin des Amériques et de leurs trésors. Ils y exploitent des mines. Des fortunes considérables en métaux rares et pierres précieuses viennent grossir les confortables bénéfices de leur système bancaire, qui couvre toute l’Europe et le proche Orient.
Sous le règne de Philippe le Bel, le Temple est devenu un état dans l’état, qui fait des affaires… d’or. Plus puissant qu’aucun monarque, l’Ordre frappe monnaie, émet des billets à ordre, hérite de maintes fortunes, trafique pierres et métaux précieux, vend des remèdes, des terres, des bijoux, des indulgences et des épices.
Qu’appelle-t-on les indulgences ? « En 1517, le moine Martin Luther affiche, sur la porte de l’église de Wittenberg (Saint Empire romain germanique), 95 thèses dont il est l’auteur. À travers ces articles, il proteste contre l’Église catholique qui, selon lui, abuse de la confiance des fidèles. Il dénonce plus particulièrement la vente d’indulgences en rémission des péchés ; supposées assurer le salut des chrétiens en allégeant leurs peines au purgatoire, ces collectes servent en réalité à financer les travaux de construction de la somptueuse basilique Saint-Pierre de Rome.
Déniant aux gens d’Église le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu en faveur du chrétien, les thèses de Luther constituent le premier pas du mouvement de la Réforme et jettent les bases du protestantisme. » (source)
L’argent du Temple fait travailler quatre cents corps de métiers différents dans ses innombrables établissements : artisans, gens de robe et gens d’armes, marchands, apothicaires, guérisseurs, charpentiers, menuisiers, ébénistes, ivoiristes, lapidaires, maçons, sculpteurs, vitraillers, peintres, paveurs, chaque profession avec sa corporation, sa règle, ses usages et ses trois grades : apprenti, compagnon et maître.
Au plus fort de leur règne, les Pauvres Chevaliers sont devenus bâtisseurs, banquiers, soldats, policiers de la route, douaniers, chirurgiens, médecins, pharmaciens, hôteliers, voyagistes et transporteurs. Ils entretiennent des léproseries où les malades les plus contagieux reçoivent soins et nourriture, pouvant même assister à la messe et communier à travers un guichet spécial. Les navires templiers sillonnent les sept mers, faisant claquer au vent la croix pattée couleur de sang.
Cette réussite insolente défrise le roi de France, Philippe le Bel. Il est le plus puissant des monarques d’Europe, plus puissant que le pape… Mais il vient après le Grand Maître du Temple !
Aussi Philippe veut-il la fin du Temple, mais le pape Clément V protège les Pauvres Chevaliers. Jusqu’à un certain point… Philippe le Bel parvient à retourner le pape pour qu’il cesse de protéger le Temple. Le pape Clément ne fera preuve d’aucune clémence envers les Templiers. Il deviendra leur bourreau, sinistre exécuteur des basses œuvres pour le compte du roi de France.
Jacques de Molay, dernier grand maître du Temple, apprend qu’un complot se trame contre l’Ordre. Juste avant son arrestation, il prend une ultime décision, non pour garantir sa vie qu’il sait perdue, mais pour permettre la survie de son Ordre. Six lourds chariots sous bonne escorte quittent Paris en pleine nuit par la route de l’ouest. Ces chariots emportent vers une destination inconnue le colossal trésor des Templiers.
Il était temps. Au matin, Jacques de Molay et les principaux dignitaires de l’Ordre sont jetés ès culs de basse-fosse. Après un procès sordide de sept ans, où les aveux des chevaliers sont obtenus sous la torture, où les pires calomnies leurs sont imputées, l’Ordre est enfin dissous et ses biens confisqués.
Les dignitaires, jugés coupables d’hérésie, seront brûlés vifs sur le bûcher le vendredi 13 octobre de l’an 1307.
D’où vient la malédiction du vendredi 13 ? Le lecteur attentif l’aura noté : elle vient en droite ligne du vendredi 13 octobre 1307, et de son bûcher d’infamie.
Oubliez toutes les âneries colportées par des ignorants qui citent cette source : Jésus crucifié un vendredi. S’il y a bien un vendredi maudit, on cherche le 13. Invoquer les douze apôtres + Jésus pour obtenir ce nombre est une ineptie. Les apôtres n’ont pas été crucifiés avec Jésus ! Ils sont morts chacun leur tour. De plus, lors de la crucifixion de Jésus, Judas manquait à l’appel.
Donc pas de 13 lié à la mort de Jésus l’absent. Tout est inventé, entortillé, bricolé et mal ajusté dans le christianisme. Même son nom : des christianismes ont existé longtemps avant JC*. La croix de la crucifixion est une récupération de la croix d’Hyperborée qui décorait tous les carrefours de France et d’Europe. Cette croix était si sacrée pour les gens qu’il a bien fallu trouver un moyen de la réintroduire dans la fiction de JC*. Il en est ainsi de toutes les notions sacrées des religions précédentes : leur donner un sens dans la nouvelle fable.
*Il vaut mieux l’appeler par ses initiales. Elles sont aussi celles de son contemporain Jules César, sur l’existence duquel il n’y a aucun doute.
On ne pouvait tout de même pas continuer à adorer un empereur romain qui s’est lui-même proclamé christ !
Ainsi donc, l’origine du vendredi 13 vient du bûcher de la honte. Le vendredi 13 octobre 1307, Jacques de Molay, dernier Grand Maître de l’Ordre du Temple, fut brûlé sur le bûcher avec les principaux dignitaires de l’Ordre.
Ce fut la fin de plusieurs siècles de paix et de prospérité. La guerre de Cent Ans allait graver cette date maudite dans l’inconscient collectif de tous les pays concernés par l’ordre du Temple… jusqu’à l’Amérique ! À cette date, elle n’était pas encore officiellement découverte, malgré les allégations de Platon, malgré la mémoire ancestrale des monarques africains…
Sur le bûcher qui crépite, Jacques de Molay profère une malédiction que les flammes rendent encore plus dramatique.
« Le Grand Maître n’ayant plus que la langue libre et presque étouffé de fumée, dit à haute voix : « Clément, juge inique et cruel bourreau, je t’ajourne à comparaître, dans quarante jours, devant le tribunal du Souverain Juge. » (source)François Mézeray (1610-1683)
Et Clément V mourut dans les délais annoncés ! Hasard ou non, au fil des siècles cette légende populaire est devenue une véritable tradition. Revue et amplifiée par Maurice Druon dans Les Rois maudits, la malédiction deviendra : « Pape Clément ! Chevalier Guillaume ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste jugement ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! Soyez tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races. »
Le compte est bon. Treize générations, pour les Bourbons, c’est Louis XVI, décolléancien mot pour décapité par la Terreur. Ainsi l’échafaud répond au bûcher. Druon ajoute qu’au moment de l’exécution de Louis XVI, un homme se serait écrié dans la foule : « Jacques de Molay, tu es vengé! »
Même si l’écrivain a exagéré la malédiction, le dernier Grand maître de l’Ordre aurait laissé, outre ses imprécations, des consignes précises pour les temps futurs afin que le Temple survive à sa dissolution. Il s’agissait avant tout de récupérer le fabuleux trésor. Au fait, qu’est-il advenu de cette colossale fortune ?
Beaucoup d’aventuriers l’ont cherché, certains le cherchent encore. Mais il n’est pas enterré dans quelque domaine templier de France. Il est au bout du monde connu…
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