Il est des personnages mythologiques qui représentent, non pas une seule personne, mais tout un peuple. Il en est d’autres qui représentent une époque, une civilisation. Le dieu irlandais Manannan fait partie de ceux-là.
Dans la mythologie celtique irlandaise, Manannan Mac Lir (littéralement le Mannois fils de l’Océan), est le dieu-guerrier souverain de l’Autre Monde celtique, le Sidh ou Sidhe. Les légendes de l’île de Man en mer d’Irlande affirment que Manannan fut le premier souverain de l’île. Aurait-on vu un Tuatha dé Danaann régner sur des humains ? Ou cette légende fait-elle allusion aux temps avant la venue des humains sur l’île ?
Si le Mannois est dit fils de l’Océan, j’ai tendance à penser qu’il en est sorti un beau jour. Ainsi, de l’autre côté de l’océan Atlantique, le divin Tiki Viracocha est sorti du lac Titicaca. Comment ça ? En tenue de plongée avec des palmes et un tuba ? Je ne crois pas, non. Ils sont sortis de la gueule d’un monstre de fer, comme Jonas est sorti de la gueule béante d’un poisson géant.
Une fois de plus, le recours à la technologie enlève l’obscurité d’un mythe et le rend transparent. Viracocha et Manannan sont fils de l’Océan comme Lugh, Apollon, l’Incavoir Tintin et le Temple du Soleil et d’autres sont nommés fils du Soleil. Ils sont tous simplement des enfants d’Hyperborée, le vaisseau mère des dieux terraformeurs.
J’ai déjà évoqué le Sidh dans un autre article. Il s’agit de l’autre monde où les hommes peuvent vivre. Quand je l’ai écrit, j’étais plutôt perplexe sur sa nature véritable. Les exégètes ne sont pas d’accord, comme d’hab. Est-ce un monde souterrain, comme le croient certains ? Cette thèse accrédite le mythe de la terre creuse, qui pourrait bien être une réalité.
A ce compte, Manannan serait l’équivalent irlandais de Pluton / Hadès, maître des Enfers gréco-latins. Dans la tradition chrétienne, on continue à situer les enfers au centre de la terre. Y brûlent des flammes éternelles où rôtissent les damnés pour la même durée.
Point de damnés dans les Enfers antiques, qui sont simplement le séjour des morts. Ils vivent une seconde vie dans un monde enténébré, privé de tout contact avec le monde des vivants, mais un monde réel, pourvu des commodités et agréments qu’on trouve à la surface, et d’autres qui lui sont propres. Un monde sous nos pieds peuplé de géants, de licornes, de sphinx et de sphinges, de tigres à dents de sabre, de grands herbivores et d’autres êtres extraordinaires présumés disparus.
L’imaginaire occidental fait une large place à ce monde des profondeurs. De nombreux romans, films ou BDs l’ont nourri de leurs songes. La terre creuse est-elle un songe creux ? Pas si sûr. La réalité est plus ahurissante que les imaginations les plus débridées.
Il ne s’agit pas d’imaginaire, mais de mythe. Vous savez comme moi que les mythes antiques sont fondateurs de nos différentes cultures. Si les artistes, romanciers ou cinéastes ont développé ce thème, et s’ils nous ont touché, c’est précisément parce que les mythes antiques nous l’ont déjà dépeint.
Le mythe de la Terre creuse se retrouve dans de nombreuses mythologies. Macuxi, la Terre intérieure des Indiens d’Amazonie ; Abzu, le monde souterrain du prince Enki ; Agartha, un monde parfait sous la chaîne de l’Himalaya ; le monde souterrain de Cappadoce ; le Cristal-Centre imaginé par Mœbius et Jodorowski ; Toutatis, le peuple d’en bas ; la découverte de l’amiral Byrd… et tant d’autres légendes que je vous conterai peut-être un jour.
Et si cet autre monde n’était pas sous nos pieds mais au-dessus de nos têtes ? Le Sidhe est décrit comme un monde différent, au climat doux et fécond, qui serait le lieu d’origine des Tuatha Dé Danann.
Qui sont ces géants ? On sait qu’ils habitaient l’Irlande avant que les humains ne les en chassent pour prendre leur place. Les légendes irlandaises et galloises les disent originaires des Quatre Iles du Nord. Surhumains, gigantesques, venus d’un autre monde où ils retournent à leur guise ?… Des Hyperboréens, donc.
Hyperborée, la planète divine, le Soleil des Maîtres, n’est sans doute que le nom latin du Sidhe.
Qui est le régisseur et le patron du Sidh ? Manannan, justement. Parmi ses prérogatives, le divin Mannois apparaît comme le maître de l’immortalité. Il en fait profiter ses invités divins qu’il traite royalement en son palais invisible. Nous verrons plus loin que ce dieu géant possède des sorts qui rendent invisibles.
Ce ne sont pas vraiment des sorts ni des formules magiques, c’est un objet magique, un manteau. Un objet magique, dont la nature matérielle nous ramène à la technologie. Tous les dieux d’avant en ont un. L’égide d’Athéna, le foudre de Zeus, le vajra d’Indra, les couronnes d’Osiris…
Le dieu Mannois n’est pas un sous-fifre. Il jouit d’un immense pouvoir, comme on va le voir. Un pouvoir absolu sur tous les autres dieux. Manannan préside le Festin d’immortalité où l’on sert aux invités les cochons fabuleux qui donnent jouvence et longévité. Ce qui montre amplement que l’immortalité n’est pas la nature de ces dieux-là, mais le résultat d’un traitement.
Seule l’ingestion d’une certaine substance permet aux immortels de le rester. Mais faute de sa cure d’ambroisie, d’hydromel, de nectar, de salsepareille ou de cochon fabuleux, l’immortel défaille et clabote, poiscaille hors de la flotte. C’est le secret qu’a découvert Gilgamesh le géant sumérien quand il s’est rendu dans le monde des dieux. Leur immortalité n’est pas naturelle, mais cultivée.
Tout ce qui vit est mortel. Les dieux sont des hommes comme les autres. Ils nous ont fait à leur image. Les hommes sont des démons comme les autres. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Oui, mais ce qui est entre les deux ? Ce qui est au milieu se démerde.
Manannan avait donc le droit de vie et de mort sur les autres dieux. Celui qui ne lui revenait pas était privé d’immortalité. Condamné à mort faute d’avoir goûté encore au prodigieux porc. C’est ainsi que certaines religions ont proscrit le fabuleux cochon du régime de leurs fidèles, pour la raison qu’il est impur.
En vérité, on pourrait croire tout autre chose. Leurs ancêtres ont été bannis du festin d’immortalité et pour masquer leur amère déception ils ont décrété l’impureté du génial porcin. Le renard de la fable réagit pareil devant des raisins mûrs à souhait, fort appétissants, mais inaccessibles. Après quelques essais malheureux, le rusé renonce en disant : Ils sont trop verts et bons pour des goujats.
Ce qui est bon pour les uns peut-il être poison pour les autres ? Si vous avez lu Astérix, vous savez que les Gaulois et les Celtes tenaient le porc sauvage pour la viande sacrée par excellence. Les festins de sangliers rôtis qui terminent chaque album nous le rappellent inlassablement. La Vieille Religion recommande de manger du porc, tradition restée vivace en Bretagne, championne des cochonnailles.
Les Côtes d’Armor, fief de l’empire charcutier Olida et championne du lisier d’épandage, seront prochainement rebaptisées les Côtes de Porc. Un esprit sain dans un porcin.
Ce monde est foutu. Et moi-même je ne me sens pas très bien.
Et l’île de Man signifie donc : Mère l’Ancêtre. Je note que le blason de l’île de Man représente le triskelion, triskel de trois jambes. J’ai eu l’occasion d’expliquer la symbolique et la réalité mécanique de ce symbole cher au cœur des Bretons.
Manannán reçoit plusieurs noms, prénoms, épithètes et noms de famille. Son nom est orthographié Manandán en vieil irlandais , Manannán en irlandais moderne et gaélique écossais et Mannan en gaélique mannois. (source)
Dans le Cycle d’ Ulster, Fand, l’épouse de Manannán, a une liaison malheureuse avec le guerrier irlandais Cúchulainn. Lorsque Fand voit venir vers elle Emer, la femme de Cúchulainn jalouse comme une tigresse, escortée d’une troupe de femmes armées, elle renonce à Cuchulainn, tourne les talons et revient vers Manannán son légitime.
Alors ce dernier secoue son manteau entre Fand et Cúchulainn : à l’instant, ils ne se souviennent pas l’un de l’autre. C’est donc un manteau d’oubli que Manannán a en sa possession. (source)
Un manteau d’oubli ! Je vous l’ai dit, je soupçonne fort ce manteau d’être un gadget de haute technologie, comme le vajra, comme l’égide, comme le foudre, comme les couronnes pharaoniques. Et pourtant…
Pourtant je me dis que ça pourrait très bien être de la magie pure. L’histoire qui suit va vous le montrer.
Je fus amoureux fou d’une jouvencelle douée de multiples talents magiques. Ces amours n’ont duré qu’un temps. Des années plus tard, à l’enterrement de notre benefactor commun, j’ai revu cette gente dame, très ému. Elle aussi, m’a-t-il semblé. On n’oublie pas des heures comme celles que nous avons vécues.
J’avais toutefois une grande incertitude. Ma dame de cœur avait quitté le clan de sorciers auquel nous appartenions. Je me demandais si elle avait gardé sa grande familiarité avec la magie ordinaire – voire extraordinaire. En la retrouvant au hasard de ce cimetière où nous venions pleurer Jean-Claude Flornoy, je lui ai tout simplement posé la question.
Elle se tenait debout devant moi, à quelques pas, dans une cape de couleur sombre. Je la regardais avec amour et tendresse. Elle m’a rendu mon regard. Pour toute réponse à ma question bizarre, elle s’est contentée d’écarter le bras droit. Dans l’espace ainsi créé entre le corps et son bras levé, son manteau s’est déployé puis il a disparu. Et j’ai vu à sa place… Incroyable ! J’ai vu l’espace infini avec ses flopées d’étoiles et de lueurs colorées.
J’ai une grande admiration et une tendresse infinie pour cette femme que je ne reverrai probablement jamais. Quelle importance ? Je sais qu’elle chevauche les comètes. Je suis rassuré.
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