« Marianne est une figure symbolique de la République française. Ayant l’apparence d’une femme coiffée d’un bonnet phrygien, elle incarne la République française et ses valeurs : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Elle est aussi une icône de la liberté et de la démocratie. » C’est vrai, mais ça ne suffit pas à épuiser un sujet aussi vaste, riche et surprenant.
Les premières représentations d’une femme à bonnet phrygien, allégorie de la Liberté apparaissent dans l’antiquité romaine, associant l’ancienne allégorie grecque de la liberté et le bonnet phrygien, coiffure du dieu perse Mithra ou du dieu d’origine phrygienne Atys.
En France, l’utilisation, comme symbole de la Liberté puis de la République, d’une femme drapée à l’antique portant un bonnet phrygien, trouve son origine à la fin du XVIIIe siècle. À l’époque, l’antiquité est très à la mode, la démocratie est une femme et les esclaves affranchis en Grèce et à Rome portent un bonnet phrygien rouge.
Quand la Révolution de 1789 éclate, c’est tout naturellement que Marianne, « Déesse » de la Liberté, arbore le bonnet phrygien. Un bonnet de ce type coiffait aussi les marins et les galériens de la Méditerranée et aurait été repris par les révolutionnaires venus du Midi. Marianne symbolise le changement de régime, mettant en avant la symbolique de la « mère patrie », de la mère nourricière qui protège les enfants de la République. Sous la Révolution, Liberté et République sont des femmes, souvent des guerrières. (source)
Observons les différentes représentations de Marianne, qui ont fleuri au déclin du 18e siècle, telles qu’elles sont décrites et représentées. Une jeune femme en bonnet phrygien et toge blanche à la Romaine, ceinturée d’une écharpe rouge, avec un sein dénudé.Allusion au sein coupé des guerrières Amazones ?
L’image qui suit doit être décodée. Dans ce but, elle a été modifiée par Stef Kervor le polisson. Ce n’est pas une privauté gratuite, mais un décryptage explicite. Regardez la Marianne de gauche, l’authentique image d’époque. L’équerre maçonnique posée, on ne sait pourquoi, sur une belle bûche ornée de laurier, voilà sur quoi Marianne s’appuie. Parfait symbole phallique, comme Kervor n’a fait que le souligner dans l’image de droite. Le forfait est signé des frères trois-points –surnom donné par dérision aux francs (?) et honnêtes (?) maçons.
Ne voyez nulle ironie dans mes points d’interrogation. C’est officiel. La Grande Loge le précise : « Un Franc-Maçon doit être sans aucune réserve possible un honnête citoyen, adepte de la Vertu, femme ou homme bon et loyal porté vers la bienfaisance universelle, l’émancipation et le progrès sans aucune distinction entre les humains. En aucun cas, la Franc-Maçonnerie ne pourrait être assimilée à un club d’affaires ou une société basée sur des valeurs matérialistes. Il ne saurait exister de Franc-Maçonnerie sans spiritualité. »
Bien dit, mais trop vite dit. Dans les faits, la F:. M.: est tout le contraire… D’où mes interrogations… Et celle-ci pour finir : pourquoi se disent-ils Francs Maçons alors qu’ils ne sont ni l’un ni l’autre ?
La révolution française s’est détournée du christianisme jugé trop réactionnaire. Elle a tenté d’instaurer le culte de la raison. L’image ci-dessus est assez éloquente pour se passer de commentaire. Toutefois j’en ferai plusieurs, afin que vous n’alliez pas regimber sur son caractère obscène. Elle ne l’est pas le moins du monde.
Il faut y voir une allusion, une référence, peut-être une allégeance au culte shivaïte du lingam, le phallus de Shiva. Quelque érudit pourrait m’objecter que dans les écrits des révolutionnaires, on ne trouve aucune référence au shivaïsme et à son culte du phallus, symbole et attribut de Shiva.
C’est vrai. À quoi je répondrai que les Francs-Maçons, eux, le connaissaient fort bien. On dit qu’ils ont impulsé dans l’ombre l’élan novateur de cette révolution. Dans ce cadre, ils ont pu suggérer le symbole phallique en hommage à Shiva.
Et l’artiste –je ne parle pas de Kervor mais du peintre original– n’a pas pu s’empêcher d’ajouter son grain de sel, l’équerre/gland gentiment caressé par la main de la belle. Kervor a juste mis les points sur les i. Tout ce qui est caché doit être révélé. Les temps sont venus.
Ici notre Marianne arbore une toge antique et un casque grec. La référence à Mithra est évidente, même si la mode de l’époque glorifiait l’antiquité.
Sur d’autres représentations, comme celle qui ouvre cet article, plus tardive, sous le pinceau d’Eugène Delacroix,avec les pixels de Stef Kervor sa toge à l’antique s’assortit du bonnet phrygien. Là aussi je vois l’influence maçonnique. Le bonnet phrygien est la coiffe traditionnelle de Mithra. Et Mithra est un des modèles historiques de Jésus, qui en a eu beaucoup d’autres. Ce même Jésus dont l’existence historique est discutée.
La révolution et ses théoriciens ont systématisé l’usage du bonnet phrygien, porté par le peuple combattant. Je suis sûr que c’est en référence à Mithra, histoire de rabattre le caquet du clergé contre-révolutionnaire. Ce qui m’incite à considérer le culte phallique comme une allégeance à Shiva.
Sur l’image qui précède, Eugène Delacroix n’a pas nommé Marianne, ni la République. Il a titré son œuvre La liberté guidant le peuple. Pourtant cette liberté a des accents républicains. Elle représente une scène des barricades élevées par le peuple au cours des Trois Glorieuses.
Les Trois Glorieuses sont trois journées révolutionnaires qui se sont déroulées en juillet 1830, à Paris. Elles ont abouti à la mise en place d’une monarchie constitutionnelle, avec à sa tête le roi des Français, Louis-Philippe. C’est la deuxième révolution française, en attendant la troisième, celle de la Commune de Paris. Et la quatrième, celle de mai 1968.Non je déconne, c’est mon côté soixante-huitard
Même si Delacroix ne l’appelle pas Marianne, on la reconnaît. C’est elle. Bonnet phrygien, seins nus, draperie antique, le peintre veut nous tirer des larmes patriotiques. Quel que soit son excès, il se sert de l’image commune, celle de Marianne, parce que chaque Français s’y retrouve et sait très bien de quoi on parle. À ceux qui jugeraient notre symbole national trop porté sur la gauloiserie, je dirais ceci : franchement, les valeurs qu’incarne Marianne valent bien celles de son homologue étasunien, l’Oncle Sam. Ce prédicateur allumé, gueule de cauchemar, fana du dollar, recrute sans fin pour son abattoir.
L’origine de l’appellation de Marianne n’est pas connue avec certitude. Son utilisation comme symbole de la République remonterait à une chanson révolutionnaire du pays albigeois, la Garisou de Marianno (la Guérison de Marianne) écrite en octobre 1792, dix jours après la fondation de la République. (source)
Salades, baratin et manque d’inspiration. Inutile de vous dire que je n’en crois pas une miette. La Marianno de la chanson a été nommée d’après Marianne, dont le nom codé circulait déjà sous le manteau des Sans-culotte. Voyons voirj’adore cette locution et j’en abuse, pardonnez-moi à quoi ressemble le nom de Marianne quand on l’observe à travers le microscope de la langue des origines.
On peut décomposer le prénom en deux autres, tout à fait intéressant sur le plan historique : Marie, comme la mère de Jésus. Marie, comme la principale figure féminine adorée dans nos régions. Et Anne, mère de Marie pour les chrétiens, mais surtout Ahn, Ana, comme la déesse mère des origines, celle qui commandait l’hyper-vaisseau au dessus du pôle nord, comme la déesse des Tuatha d’Irlande, (D)ANA – AHN, Ana l’ancêtre. C’est évidemment de ce deuxième sens que vient Marianne. La mère de Jésus a été habilement ajoutée par les premiers évêques pour christianiser un peu ce nom si vénéré encore dans nos campagnes.
Ainsi, dans ma Bretagne, Anne est beaucoup plus usité que Marie. Et cette Anne-là, c’est Ana, c’est Ahn. Ainsi Marianne serait Marie l’Ancêtre, la Déesse Mère. C’est pourquoi son image doit sans cesse rajeunir, s’actualiser, comme l’éternel féminin.
Le lecteur pourra s’étonner de mon entêtement à mouiller les francs-maçons. Mes deux meilleurs amishomme et femme le sont ou l’ont été. J’en connais quelques autres selon mon cœur. Il ne s’agit donc pas d’un acharnement ni d’une lubie. Une lueur a brillé dans les ténèbres du passé. Elle m’a montré le rôle caché que les F:. M.: ont joué dans ce merdier. Et la logique déductive a pris le relais.
Ce qui me pousse à leur attribuer l’origine de Marianne, c’est leur goût pour la Vieille religion, leur héritage présumé des bâtisseurs de cathédrales, avec ce paradoxe : la droite ligne de leurs convictions anti-cléricales. Je les entends protester. Mais je me souviens, rien ne m’échappe. Les temps sont venus où ce qui est su est dû. Ce qui est compris doit être dit.
Les véritables raisons de l’anticléricalisme révolutionnaire puisent à une source lointaine : la nostalgie tenace de la religion des druides. Les F:. M.: du 18e siècle avaient des antennes. Je gage qu’ils se sont inquiétés de la place que prenait Marie dans l’imaginaire occidental. Ils l’ont vue se substituer à la déesse-mère.
Aussi ont-ils voulu associer la pseudo-mère de Jésus l’inventé, à la véritable déesse des origines, Dana Ahn, Dame Anne des Bretons, Notre-Dame des cathédrales. Et pas dans un symbole religieux, mais dans l’imaginaire révolutionnaire du peuple français. Marianne, la Marianne des origines, devient ainsi l’héritière de Marie mère de Dieu. Habile tour de passe-passe qui ne peut être que Jésuite ou Franc-Maçon.
On notera que la plupart des cathédrales françaises s’appellent Notre Dame. Et seulement quatre s’appellent Sainte Marie. Notre Dame ressemble étrangement à Notre Dana. Notre Dame Anne. Ahn l’ancêtre. La plus célèbre des cathédrales Sainte Marie est la Bonne Mère, la cathédrale Sainte Marie Majeure de Marseille, avec le curieux ajout de l’adjectif majeure, comme pour souligner qu’il ne s’agit pas de la deuxième, mère de Jésus, qui serait Marie Mineure, mais de la première, la Bonne Mère. La Déesse Mère.
Le clergé horrifié m’asperge d’eau bénite et hurle que majeure veut différencier la mère de Jésus des deux autres Maries évangéliques, Marie de Magdalena, femme supposé de Jésus, et Marie de Béthanie, sœur de Lazare le mort-vivant. Que les curés s’y tiennent si ça leur chante, je renonce à les convertir — mais pas eux. Je leur souhaite bonne chance…
Si j’ai vu juste, et ça se pourrait, la preuve serait faite qu’il y eut jadis -en reste-t-il encore? – quelques francs-macs moins nigauds que les autres, sincèrement férus d’études sacrées, initiés à autre chose qu’aux agapes hebdomadaires, capables de se souvenir des temps immémoriaux, pouvant distiller leur savoir sous les yeux de tous — et bien caché ! Rien que pour ça, les F:. M.: méritent rédemption.
Précision : ceci n’est pas du spécial copinage. Je ne suis pas maçon, ni opératif ni spéculatif. Je suis sans étiquette, inféodé à rien d’humain, personne ne me dicte mes textes ni m’impose mes images — à part sans doute ceux qui me téléguident là-haut, dans leurs engins subluminiques et paranormaux. Ceux-là nous pilotent tous.Même les F:. M.: qui se la pètent et qui me voudraient comme eux.
Ça oui. Tiens-le toi pour dit.
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