Tout a commencé de façon déconcertante. J’ai reçu en stage un guerrier impeccable, Djian. J’ai vu qu’il en sait long. Détachement, acuité, contrôle, sens du timing, Djian a toutes les qualités… Vient-il me tester ?
Toujours est-il que pour lui, au matin du jeudi, la séance de reiki ne se déroule pas comme d’hab. La salle de travail est un lieu puissant, magique et tonifiant. Je recommande à mes stagiaires d’y dormir. C’est la meilleure façon de fixer les bienfaits reçus dans la journée.
En y entrant, je trouve le stagiaire allongé sur la table de massage, en méditation, prêt à l’accueil. Il a pris soin de s’y installer quelques minutes avant ma venue pour prendre le temps de s’intérioriser, voire d’entrer en méditation. Ainsi recevra-t-il les soins de la meilleure façon.
Djian ne se doute de rien, tranquillement allongé sur la table de massage, il semble dormir sous le soleil de juin. Surprise : je me mets à danser autour de lui. Dans la grande pièce lumineuse, je virevolte, je tournoie, je valse — non sans grâce me semble-t-il. Je suis euphorique.
Tout en déroulant ma danse de pouvoir, je réalise que j’en ai une ! Première nouvelle. Le résultat de cette procédure inédite est dix fois plus fort qu’avant. Je ne promène plus mes mains sur le premier corps subtil, quelques centimètres au dessus du corps physique, comme je faisais avant. J’agis sur la deuxième couche, à 35-45 cm de la peau. Et encore, très brièvement. L’essentiel de mon action tient dans cette nouveauté surprenante : ma danse de pouvoir.
Peu à peu je constate combien ma danse est puissante. L’impact gagne en intensité, l’effet aussi. En retour je reçois une onde bienfaisante, pleine et durable. Tous les feux sont au vert. J’enchaîne.
Djian est enveloppé d’un halo de lumière. Une aura vaporeuse, vibrante d’énergie. Mes mouvements doux jouent avec cette lumière. Je modifie les courants d’énergie au seul rythme de ma danse. Ce que je devais faire avec le toucher subtil, à quelques centimètres de la peau, se fait tout seul à présent, modulé par l’air que ma danse déplace. Ou par la lumière de mes entrechats.
Image par image, Djian a changé de taux vibratoire. La couleur de son aura se modifie graduellement, c’est mon indicateur. Elle passe du vert électrique au bleu puis au mauve, violet, parme avant de vibrer plus fort encore dans la lumière blanche.
Djian est un sujet réceptif, d’accord. Mais pour obtenir le même résultat, je devais ramer de longues minutes. Avec ma danse, ça ne prend que quelques secondes. Et c’est éblouissant !
Djian est-il endormi ? Je m’immobilise à deux mètres derrière sa tête. Debout je suis trop haut. Je m’agenouille. Maintenant, ma tête est exactement à la hauteur de la sienne. Il ne me voit pas : allongé sur le dos, il ne peut voir que les poutres de la charpente. Même pas : il garde les yeux fermés.
Je suis totalement relâché. Mon corps m’indique la position exacte que je dois adopter. Je lui obéis en tout point. À genoux, le corps à 90°d’angle précis avec les jambes, le dos plat, les bras tendus vers Djian à 90° précis avec le tronc. La tête parfaitement verticale dans l’axe exact du tronc. Rigueur. Précision.
Au moindre écart, je reçois une décharge électrique à l’endroit qui déconne. Tant que la position n’est pas parfaite, rigide, hiératique, je reçois ces décharges punitives. Ça marche. Je comprends ce que mon corps doit faire. Je l’aide. J’y suis. Dès que j’ai trouvé la juste attitude, une incroyable montée d’énergie traverse mon corps et se rue au bout de mes bras, vers Djian qui se prend tout dans le corps.
De légers spasmes le parcourent. Il ne semble pas affecté par l’intensité que je sens bouillonner en lui. Il a tout absorbé sans en laisser la moindre miette. Tant mieux, car en cas de refus cette énergie me revient dix fois plus forte et toujours négative. Il s’agit d’un automatisme de défense du corps subtil et de l’aura. Tout ce qui est trop fort est rejeté. Retour à l’expéditeur sous forme négative. Mais pas avec Djian
Je fais quelques pas vers lui, en tournant sur moi-même. Que me prend-il ? Je ne dirige plus rien. Voilà que je me mets à virevolter, tournoyer, entraînant avec moi les branches d’énergie qui sortent de son crâne. Au long de ces branchages s’égrènent plusieurs chakras extérieurs que ma danse est en train de purifier. La fluidité revenue dans cette zone, je tourne autour de la table sans cesser mes curieux entrechats.
Sous ses larges poutres s’illumine la grande pièce sous le soleil d’été. Je tourne autour des rayons de lumière qui tombent des velux. La lumière est partout, j’ai l’impression qu’elle vient de moi. Je virevolte, je tournoie, je valse — avec grâce me semble-t-il. Personne ne m’a filmé, j’espère que ça se fera, séquence sacrée, délicate et saine, attention les yeux, marcher sur des œufs.
Tout en dansant, je m’observe. Volte, révolte, je volette et virevolte. Stupéfiante aisance,agilité, fluidité, comment est-ce possible ? J’ai toujours été un piètre danseur. J’adore bouger, secouer mon corps — très mal. Mon fils me disait : – Arrête Papa, tu danses faux !
Rien à foutre, je ne me vois pas, je ne me juge pas, car cette fois je danse juste. Le plus fort, c’est de vivre si bien cette danse de pouvoir, d’enchaîner les gestes avec une fluidité parfaite ! Je la connais par cœur, pourtant je l’avais complètement oubliée…
Elle m’a été transmise il y a trente ans par un guerrier de mon âge, Henry, précieux compagnon de voyage magique, à la découverte du Wiltshire mégalithique, Stonehenge, Avebury. Un bel après-midi d’été, au flanc d’une colline marquée d’un crop circle, ce guerrier m’avait montré sa danse de pouvoir. Je le comprends aujourd’hui seulement. C’est pour recueillir ce précieux témoignage que j’ai rencontré ce magnifique guerrier.
Il faut danser dans les chaînes.
Sa danse est prodigieuse. Elle a pour effet d’aligner les émanations de l’Aigle. Je sais à présent qu’il me l’a transmise à dessein. Grâce à son pouvoir Mike a décalé mon point d’assemblage. Il m’a fait don d’une position spéciale qui permet de voir l’Aigle et d’aligner ses émanations. Elles m’apparaissent comme des lignes verticales très serrées ou plus lâches. Ma danse joue sur ces barres comme sur les cordes d’une harpe. Je parviens à les tordre, les écarter, les resserrer, etc.
Si j’y adjoins les sons envoûtants de mon chant de pouvoir, le résultat est bluffant. Mon benefactor m’a légué un puissant chant de pouvoir venu tout droit des Sioux Lakota. J’en ai fait mon talisman, mon grigri, mon alambic. Il m’aide à sacraliser les séances, il permet au stagiaire de se syntoniser, s’harmoniser, s’exorciser.
Quand au chant lakota s’ajoute la danse de pouvoir, jaillie toute armée des bosquets du Wiltshire, l’esprit souffle et le mental s’envole. Souvenir d’un temps léger qui n’est plus, célébration posthume du seul héros discret en véhémence, furieux de gentillesse, inconnu très célèbre au moins dans son village, triste drille ou gai sire il rit à chaudes larmes — folie fiche-moi tranquille, de l’air, j’étouffe, hap-hap-hap-hop.
Adieu l’ego. Mental s’écroule en son tombeau.
Il faut le chaos dans ton âme pour donner naissance à une étoile qui danse.
Cette danse de pouvoir m’investit des puissants pouvoirs de la danse. Mais danseur je ne suis pas. Appelle-moi modeleur par la danse, aiguilleur de l’Aigle, celui qu’on quitte, qu’on tient pour quitte, vite évite lévite ô chantre sacré de phénomènes extra-normaux et para-ordinaires. Du coup je sais combien ma danse est puissante. Dix fois, vingt fois plus qu’avant. Qu’est-ce qui a changé ? Moi sûrement. Cent fois moi. Pas seulement. Les maisons, le jardin, tout le lieu que j’habite apprécie l’embellie qui s’élève et m’emporte.
Rékinéa la Belle, ô cité très antique, notre époque est vicieuse, ambitieuse, éperdue. Le doute est interdit. La foi se lave au poids. J’y crois. La croix j’y crois, mais pas celle-là. L’énergie ancienne et magique en la noble cité d’Erquy a bénie ma danse et renforcé mes dons. Trop d’inutiles mots qui se taisent à grand bruit. Cri intense en silence à l’unisson terni. Grincement grain semant. Gire.
Je danse donc je suis. Shiva montre la Voie. Danser ta vie, chanter la Voie, doubler la vue, virer les vents.
Pour atteindre la vérité, il faut nous défaire de toutes les opinions reçues et reconstruire tout le système de nos connaissances.
Ainsi apparut à mon âme ce tout nouveau reiki, né à Rékinéa, devenue Erquy, perle des Côtes d’Armor. Aussi l’ai-je appelé le Néo Reiki de Rékinéa. Le nouveau Reki du Nouvel Erquy. Il est né pour grandir, pour croître et embellir, pour mûrir et bénir et guérir et danser.
Pour finir c’est assez, d’ailleurs on s’en bat l’aine.
L'histoire humaine commence en Afrique avec les australopithèques, des Noirs.
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