Phaéton était Fils du Soleil, tout comme son père Apollon. Lugh le Cyclope l’était aussi. Il en va de même pour tout un tas d’autres dieux d’avant à travers toute la planète. En Amérique, en Chine, en Afrique, partout. Pourquoi ? Comment ? Qu’est-ce à dire ? Le soleil avait-il autrefois l’habitude de semer des dieux et des demi-dieux à travers les continents ? Ma foi, oui, c’est bien possible. Tout dépend de quel soleil il est question…
Que signifie exactement ce titre, fils du Soleil ? En Égypte, le titre exact était Fils de Ré Atoum, le dieu solaire. Les pharaons des premières dynasties ont été appelés Fils du Soleil eux aussi. De l’autre côté de l’Atlantique, on retrouve ce titre dans les Andes: l’Inca, prêtre-empereur de son peuple, était adoré sous le nom de Fils du Soleil. Un des nombreux titres portés par les hauts dignitaires tibétains d’autrefois, comme le Karmapa, était aussi celui de Fils du Soleil.
Les empereurs de Chine, autoproclamée le pays sous le ciel, reçurent eux aussi le titre de Fils du Soleil, tel le mythique empereur Yao, au nom qui se prononce comme Yahveh ou Jah.
L’omniprésence antique de ce titre pose question. Bien sûr, aucun de ces dieux ou demi-dieux n’est issu de notre étoile, le Soleil, où l’extrême élévation de la température rend impossible la vie humaine ou divine.
Lugh était fils d’un Tuatha dé Danann et d’une Fomoire, clan rival des Tuatha. Fomoires et Tuathas étaient des ennemis mortels qui se sont toujours livrés une guerre sans merci. Les deux clans de géants reptiliens avaient la même origine, Hyperborée, dont Platon dit qu’elle était l’origine de tous les dieux d’avant.
Lugh avait pour père Cian le Tuatha et pour mère Ethniu la Fomoire, fille du dragon Balor. Si le dragon Lugh est un Fils du Soleil, ses parents le sont aussi.
L’épithète Fils du Soleil serait alors une distinction sacrée, tel le titre de Hadj que porte le musulman ayant accompli le pèlerinage à la Mecque. Or si le titre de Hadj est porté par tous les pèlerins, celui de Fils du Soleil semble beaucoup plus sélectif.
Plus qu’une simple distinction, il dénote une appartenance, une origine. Celle d’Hyperborée?
Un jour Phaéton supplie Apollon son père de le laisser conduire, une seule journée, le char du Soleil. Apollon cède et c’est la catastrophe. Laissons Ovide nous raconter la sortie de route de Phaéton, quand le Soleil a brûlé la terre :
« La terre s’enflamme dans ses éminences d’abord ; la chaleur les entrouvre, et tarit les sucs dont se nourrissent les plantes. Les prairies desséchées blanchissent, les arbres brûlent avec leurs feuilles… Les villes périssent avec leurs murailles ; le feu consume et réduit en cendres les forêts et les monts, les nations et les peuples. La Lybie, perdant toute son humidité, devint une terre aride. Le Don fume au milieu de ses ondes ; l’Euphrate brûle à Babylone, le Gange, le Phase, le Danube bouillonnent ; les rives du Sperchios sont en flammes.
Les sables dorés du Tage fondent sous la chaleur, et les cygnes brûlent. Le Nil, épouvanté, s’enfuit aux extrémités du monde.… Ses sept bouches desséchées forment de profondes vallées où ne coule plus aucune eau. La terre s’ouvre de toutes parts…
La mer se resserre, et ce qui fut jadis le fond de l’océan n’est plus qu’une plaine de sables arides. Des montagnes cachées auparavant dans son sein se montrent, et augmentent le nombre des Cyclades. » (source)Ovide, Métamorphoses
Ovide est un poète,moi aussi, et alors ? pourra-t-on objecter. L’épisode qu’il nous conte n’est qu’un mythe, et les mythes ne sont pas l’histoire. Sauf que Platon va nous démontrer le contraire : pour le grand philosophe, le mythe est « l’écho d’un événement réel. » Bien avant de l’avoir lu, à l’âge où je découvrais les mythologies dans la collection Contes et Légendes, j’avais déjà compris que les mythes nous fascinent tant parce qu’ils sont vrais.
Bien que ce mythe fasse état de faits historiques puisque des fournaises innombrables ont bel et bien ravagé cette planète, le titre de Fils du Soleil a une toute autre signification, et il est possible que Phaéton fasse partie des initiés du Soleil, puisque son père Lugh / Apollon avait lui-même reçu cette initiation.
S’agit-il d’ailleurs d’une initiation ou d’une origine ? Apollon était l’un des dieux d’avant, à ce titre il venait de l’étoile Alcor dans la Grande Ourse, et il habitait, non sur le Mont Olympe en Grèce, mais sur le mont du même nom sur le vaisseau mère Hyperborée, en orbite stationnaire à 200 km au dessus du pôle nord. Hyperborée brillait si fort, nuit et jour, tout au long de l’année, que sa lueur éblouissante éclipsait celle du vrai soleil, qui paraissait perdu là-bas au fond du ciel, tandis que l’éclat du vaisseau mère illuminait tout l’hémisphère nord.
Platon n’en fait pas mystère :
Tous les dieux venaient d’Hyperborée.
Eh oui, cher Platon! Tu es bien le plus instruit de tous les philosophes grecs, planté solidement sur tes deux pieds, tendant l’oreille à toutes les connaissances les plus anciennes, tandis que ton successeur Aristote appartient déjà à l’ère des incrédules, des scientistes, des coupeurs de cheveux en quatre qui se voilent la face et se bouchent les oreilles dès qu’il est question de mythes ou de légendes.
Et pourtant, Astier nous le rappelle fort à propos dans son inoubliable série Kaamelott, légende vient du latin legenda, qui mérite d’être lu…
Mais revenons à la terre en feu. Cet épisode singulier semble décrire une catastrophe astrale, le passage d’une comète ou le choc d’un météorite. Il peut évoquer un autre type de catastrophe globale, d’origine humaine, comme un conflit nucléaire généralisé.
Apollon, en tant que Fils du Soleil, était divin, initié par la foudre et possédait donc les pleins pouvoirs sur les autres dieux. De plus, il avait la charge du pilotage d’Hyperborée qu’il dirigeait d’une main de maître, ce qui n’était apparemment pas le cas de son fils Phaéton.
Doit-on comprendre que ceux qui sont venus après les Fils du Soleil ont causé une guerre mondiale qui a rayé les dieux d’avant du monde des vivants ? Est-ce ainsi qu’il faut interpréter le dernier âge de glace du Würm/Wisconsin, qui ne dura pas moins de cent mille ans ? Fameux hiver nucléaire, en ce cas !
On nous a beaucoup menti, le plus souvent par ignorance. Les élèves sont trop crédules et les professeurs, trop naïfs. Quant aux chercheurs, ils ont les yeux bandés par des convictions inébranlables et se contentent de tâtonner au hasard. Qui ne sait quoi chercher ne sait pas où chercher, et ne risque pas de trouver. L’hypothèse précède la théorie, l’intuition précède la découverte. Si tu n’es pas visionnaire, ne t’occupe pas de science.
La logique vous mènera d’un point A à B. L’imagination vous mènera partout.
Il est également possible que cette légende se fasse l’écho d’un évènement naturel, comme un prêtre égyptien l’a dit à Solon : « Votre pays, comme le nôtre, raconte l’histoire de Phaéton, fils du Soleil, qui attela le char de son père, ne put le maintenir sur le trajet habituel, brûla de ce fait tout ce qui était sur la terre et périt lui-même foudroyé. Cette histoire revêt la forme d’une légende mais en vérité, elle est l’écho d’un événement réel : le bouleversement des corps célestes qui tournent autour de la Terre, et la destruction des choses terrestres par un feu sauvage, qui se produisit à de longs intervalles. » (source)Platon, Dialogues
L’embrasement du monde est un motif constant dans les mythes. Le psaume 105 de la Bible évoque « un fleuve de feu » et le Livre de Daniel un « torrent enflammé ». Mais ni la Bible ni d’autres textes antiques ne sont tenus pour des sources crédibles. Pourtant tout les mythes concordent : il faut se rendre à l’évidence, les dieux d’avant possédaient une technologie avancée, des armes terrifiantes y compris nucléaires…
La Bible et d’autres textes antiques évoquent un embrasement général qui aurait eu lieu dans un lointain passé : la Géhenne de feu, les flammes de l’Enfer, dévorant toute la terre, mythe à l’origine, peut-être, du Buisson Ardent.
Les Aztèques croyaient eux aussi qu’un des âges passés de l’humanité – ou Soleil – s’est terminé par une fournaise totale.
« À cette époque, tout fut détruit par une pluie de feu tombant du ciel et un déluge de lave. Toutes les maisons furent brûlées. Les hommes furent changés en oiseaux pour survivre à la catastrophe. »
« L’étoile filante » et « la flèche de feu » allumèrent l’incendie sur la terre : « On ne voyait qu’une marée de flammes ; les roches brûlaient, le sol brûlait, tout brûlait ; la fumée s’élevait en colonnes, en énormes volutes ; les flammes, avec des gerbes d’étincelles, montaient vers le ciel rougeoyant.
« Le grand incendie faisait rage, grondait sur toute la terre, brûlait les rocs, la terre, les arbres, les gens, brûlait tout. Alors l’eau se rua comme des milliers de rivières, recouvrit la Terre et éteignit le feu en déferlant vers le Sud. Elle s’élevait à la hauteur des montagnes, » enseigne une tradition amérindienne commune aux indiens de la côte Pacifique de l’Amérique du Nord.
Le monde voit le retour du chaos : c’est la fin de l’ordre cosmique. Tohu-bohu, branlée divine : plus rien ne ressemblait à rien.
C’était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait le Loup Fenrir pour un chien…
Pour la mythologie chinoise, même récit, mêmes événements : « Sous le règne de Yao, dit-on, eut lieu un prodige : pendant dix jours, le soleil ne se coucha pas, les forêts brûlèrent et tout le pays fut inondé. »
Une immense vague « qui montait jusqu’au ciel » s’abattit sur la terre chinoise. « Les eaux se ruaient à l’assaut des hautes montagnes, et les collines étaient invisibles. » Cela rappelle la BiblePsaumes 104 et 107, cités par Velikovsky: « Les eaux recouvraient les montagnes, » et « les vagues de la mer étaient soulevées jusqu’aux cieux. »
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Et leurs baisers au loin les suivent Comme des soleils révolus.
Il se peut aussi que Phaéton ait réellement conduit Hyperborée, le char du Soleil. On imagine l’énorme vaisseau-mère piloté par Apollon, confié aux mains inexpertes d’un néophyte !
Certes, ces faits s’étaient déjà produit avec un vaisseau plus petit, mais de belles dimensions quand même : je veux parler de l’Atlantide. C’était un vaisseau-île qui faisait à peu près de la taille de la Lune. Mais en beaucoup plus plat, puisqu’il était destiné à flotter sur les mers.
Avec ses 3300km de diamètre, il occupait la majeure partie de l’Atlantique nord. Son commandant, le jeune Atlas, aurait fait une erreur de pilotage qui a précipité l’énorme engin dans l’océan Atlantique, produisant un tsunami effroyable de plusieurs km de hauteur… Mais il y a une autre possibilité que j’évoque ici.
Le vaisseau-mère Hyperborée était beaucoup plus grand, d’une taille comparable à celle de la planète Vénus ou de la Terre, soit plus de 12000 km de diamètre. Hyperborée brillait plus fort que le soleil, ce qui explique la tradition chinoise du soleil qui ne se couche pas plusieurs jours de suite. Ce soleil « plus brillant que mille soleils » selon Platon, est aussi à l’origine de la légende égyptienne du soleil qui se lève à l’ouest et se couche à l’est : on peut fort bien imaginer une manœuvre du vaisseau divin.
Les enfants rêvent toujours de conduire la voiture de Papa. Supposons un instant que Phaéton ait piloté cet énorme engin. Aux commandes d’Hyperborée le vaisseau-mère, véritable planète vagabonde avec ses quatre continents et son mont central résidence des dieux supérieurs, Phaéton a paniqué. Les commandes lui ont échappé. Si Hyperborée avait heurté la Terre, c’en était fini du genre humain.
Sur un engin de cette importance, ce cas était prévu comme des centaines d’autres. Un automatisme a réveillé toute l’énergie des puissants moteurs thermiques. Un gigantesque arc électrique l’a relié à la Terre, réveillant les volcans, provoquant des séismes, des failles, des éboulements et toutes sortes de convulsions.
Impossible de clore ce chapitre sans indiquer une histoire très semblable tirée de la mythologie hindoue. Surya est le dieu du Soleil. Dans la mythologie gréco-latine, c’est donc Apollon. Dans la mythologie celtique, c’est Lugh. Le fils de Surya s’appelle Aruna, il conduit le char de son père. C’est le même gaillard que Phaéton et Cuchulann, fils de Lugh. Je n’irai pas plus loin pour le moment.
Tout ce qu’on peut en conclure, c’est que nos légendes méditerranéennes se superposent à merveille sur les légendes indiennes, celtiques, nordiques voire africaines, avec la même précision complémentaire que les trois parchemins roulés dans le mât des trois Licornes. (source)Tintin et le secret de la Licorne par Hergé
Si tant de légendes racontent les mêmes histoires, il y a tout lieu de croire qu’il s’agit de faits réels, non de galéjades. N’en déplaisent aux esprits étroits qui font tout pour se voiler la face, notre planète a connu un passé mille fois plus grandiose que celui qu’on nous tartine à l’école, à la fac, et partout où se massent les imbéciles imbus de leur ignorance et pétris par la peur de mourir. Le mensonge n’est pas la solution et la peur ne les protègera pas.
Les Fils du Soleil
Technologie antique
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