Sagittaire A*

 

Rassembler ce qui est épars, rapprocher ce qui est lointain, comparer pour assimiler, scruter pour fusionner, voilà le fond de mon labeur. Aujourd’hui voici un voyage au cœur de notre galaxie qui pourrait être aussi un voyage dans l’au-delà

 

Beaucoup d’astronomes pensent que le centre de notre galaxie est occupé par un trou noir supermassif. Il semble que Sagittaire A* soit le candidat le plus plausible pour cette hypothèse. En 1974, Bruce Balick (Université de Washington) et Bob Brown découvrent Sagittaire A*.

Données de base:
NOM Sgr Region – Région définie dans le ciel
Autres types d’objets: reg (), Rad (Ass, RORF, …), X ([SKM2002])
Coord ICRS (ep = J2000): 17 45 12,0 -28 48 18 [] E ~
FK4 coord. (ep = B1950 eq = 1950): 17 42 01,6 -28 47 06 []
Gal coord. (ep = J2000): 000.0640 +00.1469 []
Vitesse radiale / Redshift / cz: V (km / s) 46 [~] / z (~) 0,000153 [~] / cz 46.00 [~]
D 1973ApJ … 181..781F

Sagittaire A, localisé au centre de la Voie lactée, est un immense trou noir dont la masse équivaut à environ 4 millions de fois celle de notre soleil. Cet objet n’a jamais été observé directement – il est caché par d’épais nuages de poussière et de gaz. Mais les astronomes ont pu observer l’orbite des étoiles et des nuages près du centre de la galaxie, et par ce biais calculer la masse de ce géant cosmique dissimulé. D’immenses trous noirs auraient élu domicile au cœur de la plupart des galaxies et certains se nourrissent de la matière environnante avec tant de force qu’ils rejettent de puissantes radiations visibles à des millions d’années-lumière. (source)

 

C’est le point de vue actuel de nos astrophysiciens sur le trou noir du centre galactique, et sur ses semblables. Ils fonctionnent comme des super aspirateurs Dyson***Si la marque en question est intéressée par un placement produit, ça se négocie qui avalent tout, matière, énergie, espace, temps, lumière, vision, pensée, émotion… Absolument tout bascule dans la gueule des trous noirs méso-galactiques. La surpuissance de l’aspiration fonctionne comme l’évacuation d’un évier. Les ondes entraînent tout ce qui traîne dans un vortex en spirale.

Les trous noirs sont donc la cause de la forme spiralée des galaxies. Dans le monde qui se trouve de l’autre côté de la bouche noire et du cul noir, que trouve-t-on ? Perso, je n’y suis jamais allé. Si quelqu’un en revient, qu’il me fasse signe. Quoique je crois la chose impossible. Le trou noir est-il sans retour ? Débouche-t-il seulement quelque part ? Beaucoup l’ont cru, beaucoup le croient encore. Je n’en sais rien. Un mur. Ma vision pourtant performante se heurte à un rideau totalement opaque, infranchissable.

Si ça se trouve, une fois qu’il a tout digéré, émotion, pensée, vision, lumière, temps, espace, énergie, matière, le trou noir torche son cul noir et tire la chasse.

Cet univers est prédateur, répète sans fin Juan Matus, le benefactor mythique de Carlos Castaneda. Un prédateur, ça dévore, ça digère et ça chie. Tu es poussière et tu redeviendras poussière. Amen. Même la lumière de ton âme sera bouffée par la gueule noire. Chiée par le cul noir. Pas d’échappatoire.

Voilà qui change tout. Rien ne peut sortir du trou noir une fois que la bouche noire l’a avalé. Rien sauf… des ondes. Des émissions radio extrêmement puissantes, qui fait que les trous noirs sont aussi des radio-sources.

 

 

Ce trou noir massif qui occupe le centre de la galaxie m’évoque plusieurs faits, appartenant chacun à des registres différents. Comme à mon habitude, je vais tenter de les assembler en un faisceau de présomptions. Eden Saga s’est constitué ainsi : cueillir ça et là des faits scientifiques, des observations empiriques et des légendes mythiques en cherchant leur point commun. En faire un joli bouquet pour le proposer à mon aimable lectorat de visiteurs et de chercheurs de vérité.

Tous les faits sont là. Toutes les évidences sont sous nos yeux. Encore faut-il savoir les voir pour pouvoir les dénicher.

Sagittaire A* me fait penser, bien sûr, au mythe castanédien de l’Aigle qui dévore les émotions et les consciences. Après la mort du corps physique, les meilleurs voyants peuvent observer l’âme – ou l’esprit – du défunt s’envoler vers le ciel et prendre sa course folle en altitude. Juan Matus explique à Carlos Castaneda que le corps est rendu à la terre pour y nourrir les asticots, tandis que l’âme s’envole jusqu’au bec de l’Aigle pour y être dévorée à son tour.

Il précise que ce n’est pas vraiment un aigle, mais que les anciens voyants ont pu discerner un bec lumineux, et tout autour du bec des vibrations et des ondulations qui évoquent le plumage de ce rapace. Si vous regardez la photo qui précède, celle du trou noir Sagittaire A*, vous pouvez voir ce bec lumineux et les vibrations que l’attraction du trou noir exerce sur la matière et la lumière.

Interpréter ces formes comme un aigle n’est pas trop difficile. De la même façon, ont peut voir un visage dans la pleine lune, les yeux et la bouche étant formés par des cirques, cratères ou chaînes de montagnes.

 

 

Autre fait qui relève plus de la croyance que de la science : après leur quasi-mort physique, certains êtres ont eu la chance de revenir à la vie après ce qu’on appelle une NDENear Death Experience ou EMIExpérience de Mort Imminente en français. Ils ont tous décrits une ascension vertigineuse dans un tunnel au bout duquel ils apercevaient une vive lumière. Le bec de l’Aigle ?

Le long tunnel ascendant pourrait être la traversée à très grande vitesse de toute la Voie lactée, notre galaxie. Et l’effusion finale avec l’Être de lumière pourrait être le moment où l’âme / esprit va être dévorée par l’Aigle, dans la représentation nagualiste.

Ainsi nous avons deux témoignages issus de traditions et de contextes différents qui apportent un éclairage innovant sur un phénomène scientifique issu de l’observation astronomique. La réunion de faits aussi éloignés offre une bonne garantie de crédibilité à l’hypothèse suivante : au centre de notre galaxie se trouve un trou noir massif qui aspire tout, matière, énergie, espace, temps, visions, émotions, pensées, âmes / esprits…

Pour en faire quoi ? Y a-t-il une vie possible au cul du trou noir ? Se retrouve-t-on dans un monde de lumière et de paix, image traditionnelle du paradis qui nous attend après la mort ? Dans ce cas, y a-t-il une possibilité de renaître à une vie, d’échapper à l’attraction colossale du trou noir ? Oui, il y en a une, la science l’a observé. On peut ressortir du trou noir sous forme d’ondes.

Les ondes contiennent des programmes, des algorithmes. Certains de ces algorithmes permettent de reconstituer un passé, un vivant. Grâce à quoi la reconstitution du disparu devient possible. Ce qui sort du trou noir sous forme d’ondes radio-sourcées, c’est la possibilité d’une réincarnation. Une vie après la vie. Et le cycle éternel recommence.

Un mort a retrouvé la vie. Quelque part dans la galaxie spirale aux milliards d’étoiles, sur une planète perdue, une nouvelle vie prend racine sur le terreau d’une vie ancienne. Combien de temps faudra-t-il à ce vivant pour retrouver la mémoire de ce qu’il fut avant le passage dans le trou noir ? Et pourquoi faut-il revivre éternellement de nouvelles donnes qui effacent les anciennes cartes ?

N’empêche, l’air de rien, je viens d’apporter la possibilité – la plausibilité – des vies successives, et la démonstration naïve du fait qu’il y a une vie après le trou noir. Quant à savoir ce qui se trouve de l’autre côté, au sortir du cul noir, là je passe mon tour et donne ma langue au chat. Noir, le chat. Comme le trou.

 

 

Je cherche fortune tout autour du Chat Noir
Et au clair de la lune à Montmartre le soir

 

L’information n’est que des bribes de données. La connaissance, c’est les mettre ensemble. La sagesse, c’est les transcender.
Baba Ram Dass