Avebury, centrale à foudre

 

J’ai fait de nombreux séjours dans ce coin du Wiltshire, chez les Grands Bretons. Tant d’événements ont eu lieu dans cet écrin de verdure et de rêve, décisif pour mes recherches. C’est ici que j’ai vu fonctionner une centrale à foudre au néolithique. La vision m’en est venue par la grâce d’une fée qui m’a pris par la main.

 

Le décor est campé

Le Wiltshire possède un charme empreint de douce nostalgie. Non loin d’Avebury, la petite ville de Marlborough est un chef d’œuvre de savoir-vivre britannique. Elle compte aujourd’hui 3000 habitants — la taille d’Erquy mon fief breton. Il ne lui manque que la mer.

Dans une fameuse chanson française, son seigneur féodal s’en va toujours en guerre sous le nom de Malbrough. Aux États-Unis, une ville porte son nom qu’elle a donné à une fameuse marque de clopes, Marlboro. L’orthographe a été simplifiée selon l’habitude étasunienne d’écrire l’anglais comme il se prononce.

Dans ce comté se trouve aussi un des plus fameux sites mégalithiques du monde, Stonehenge. J’y suis allé plusieurs fois mais n’y ai jamais ressenti la moindre énergie. C’est beau, presque trop, mais la magie attendue n’a pas pointé son nez. Est-elle écrasée par les millions de visiteurs qui s’y déversent chaque année? Le Mont Saint Michel connaît la même infamie. Abondance de touristes tue l’attrait des meilleurs endroits. Et l’énergie subtile ne se perçoit que dans le calme.

 

 

Arqué au logis

Pourquoi parler d’énergie à propose des sites mégalithiques ? Parce que c’était leur vocation première. Les archéologues arqués aux loques d’un passé débile voient dans n’importe quelle pierre mégalithique un tombeau. Certes on a pu retrouver tel ou tel chef gaulois, amérindien ou sibérien enterré sous un dolmen, mais c’est plus récent, quand nos ancêtres avaient tout oublié des centrales à foudre et des dieux d’avant.

 

L’auberge des Barges

Tout commence à Avebury. Ici même quelque chose s’est enclenché dans ma poitrine. J’ai vu que je m’embarquais dans une recherche au long cours. C’est le cas. Elle dure depuis vingt-cinq ans. J’ai encore de l’herbe sous le pied et du pain sur la planche. Je vais devoir retourner encore à l’auberge des Barges, l’auberge des pénichettes et des zinzins.

Ici à Avebury, j’ai fait un rêve éveillé. J’ai vu cette usine fonctionner. Un à un, ses divers éléments se sont animés sous le regard perçant de mon troisième œil. Et j’ai su que j’étais en présence d’un haut lieu de la fulgurologie antique et des techniques divines de captage de la foudre.

 

Détail de la centrale

Le site d’Avebury comprend :

1° un cercle de menhirs entouré de douves, Avebury Henge
2° deux alignements de menhirs, West Kennet & Bekampton Avenue 3° la pyramide Silbury Hill
4° le dolmen West Kennet Long Barrow.

Il s’agit d’un ensemble cohérent, où les différents monuments s’articulent entre eux comme les rouages d’une machine. Mais je ne l’ai pas compris tout de suite. Mon premier séjour au solstice d’été 1995 a été submergé par l’émerveillement de la découverte. Le site est d’une puissance peu commune, bien supérieure à celle de son célèbre voisin, le site de Stonehenge, également dans le Wiltshire.

Ma conviction s’est fait jour lors d’un deuxième voyage sur place, avec ma fée, en 1998. L’ensemble mégalithique majeur d’Avebury était jadis une usine, ou plutôt une méga-centrale capable de produire une grande quantité d’énergie aux vertus prodigieuses,

l’énergie fulgurale.

 

 

Le Henge

C’est ici, il y a 26 ans, dans le Henge d’Avebury, le long de ses avenues de menhirs, sous son allée couverte de West Kennet, ou au pied de sa pyramide de Silbury que j’ai fait une découverte majeure qui allait donner naissance aux milliers d’articles de ce site.

Tout est parti de la fulgurologie, ou l’art d’utiliser la foudre. J’en ai déduit ensuite que les grands anciens possédaient une technologie futuriste. Et de découvertes en découvertes, j’ai remonté le fil du temps pour écrire cette autre histoire de l’homme. Cette vision m’est tombée dessus comme la foudre.désolé!

Les Dieux d’avant captaient l’énergie de la foudre dans des centrales mégalithiques. Ce savoir-faire disparu s’est imposé par-delà les millénaires, chez nos voisins Grands-Bretons, sur le site d’Avebury.

Ce site mégalithique offre la particularité d’être assez bien conservé et presque complet, ce qui nous a permis de reconstituer le fonctionnement des centrales fulgurales. Depuis nous en avons repéré beaucoup d’autres qui toutes fonctionnent sur le modèle d’Avebury. En fin d’article, des liens vous permettront de les découvrir.

 

Extrait du journal de voyage

« Avebury, solstice d’été 1998. J’étais accompagné cette fois-ci par une fée au voir et aux pouvoirs stupéfiants. Nous avons crapahuté dans les blés sculptés par les crop-circles, sans perdre de vue la pyramide circulaire de Silbury Hill. Longuement nous avons contemplés ce paysage aménagé par l’homme depuis des temps très anciens. Peu à peu la mémoire du lieu a parlé.

J’ai plongé mon regard dans les yeux de ma fée quand pour nous deux la lumière fut. La centrale d’Avebury capte l’énergie de la foudre et l’utilise sous forme d’éclairs en boule. De plus, grâce à un système de circulation d’eau dans des douves, la centrale peut enrichir les eaux d’irrigation en éléments nutritifs, les nitrates naturels de la foudre.

Le visage de ma fée s’est illuminé. Tout se fit clair. Mon cœur cognait, un vrai coup de foudre.désolé! Baste ! La centrale nous a fait de l’œil, soudain son anatomie nous est devenue transparente. »  (source)Xavier Séguin, journal de voyage, 1998  

 

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Un réacteur fulgural

« Ma fée soutient que ce sont les grandes pierres qui nous l’ont montrée. Je la crois volontiers. Doucement nous avons repris notre marche, le chemin nous tirait par le cœur, un à un les rouages de la machine se déroulaient sous notre nez, dans l’ordre. On se serait cru dans « C’est pas sorcier », tout était écrit en grosses lettres sur le toit du camion. Silbury Hill ! La pyramide est un paratonnerre géant ! Surmontée d’une antenne métallique aujourd’hui disparue, c’est un gigantesque capteur qui attire la foudre, boules de feu blanc qui ruissellent à jets continus sur ses flancs comme des serpents de lumière.

« Des serpents qui volent. Ils sautillent de menhir en menhir le long de Bekampton Avenue, tandis qu’un flux de lumière vibre l’eau de la Kennet River. L’excitation qui nous gagne n’est pas que celle de la découverte. C’est une féerie lumineuse à laquelle notre voir nous permet d’assister en direct. Les boules de foudre ricochent sur la cime des menhirs, les voici qui mettent en branle la roue lumineuse du Henge, tandis que les boules de feu sautent d’un menhir à l’autre. »  (source)Xavier Séguin, journal de voyage, 1998

Le Henge : ainsi nomme-t-on le cromlech entouré d’une digue, qui constitue le cœur du réacteur fulgural d’Avebury. Il s’agit de deux cercles de menhirs, entourés d’un fossé et d’une digue de terre concomitants et circulaires.

 

De l’admission à l’aimant

Au centre du Henge, on trouve deux menhirs appariés, the Cove. Aux dires d’experts, ce furent les toutes premières pierres dressées lors de la construction de ce vaste ensemble. La centrale fulgurale n’a pas été bâti d’une seule traite. Sa construction a duré plusieurs siècles par étapes distinctes.

Cove signifie crique mais aussi entrée, admission. Cette admission comprenait jadis une troisième pierre, dynamité en 1828 avec de la poudre à canon. Les deux pierres restantes qui se font face évoquent un couple amoureux avec leurs formes masculine et féminine. Elles sont naturellement l’objet d’une fable romantique, mais moi j’y vois tout autre chose.

Ces pierres sont amoureuses, c’est indiscutable. Complétées par une seconde pierre féminine, elles formaient un aimant, et en s’aimant elles faisaient jaillir l’étincelle subtile qui démarre la réaction énergétique : mise en rotation de la foudre. Ainsi la pyramide de Silbury Hill pouvait-elle aimanter les orages.

 

 

La foudre en boule

Quand les éclairs frappaient le pyramidion qui couronnait Silbury Hill, elle était éclatée en boules de foudre.

« Toujours ondoyantes comme la moisson sous le vent du soir, les boules de lumière miroitent et roulent jusqu’à la loge de West Kennet Long Barrow. Il s’agit d’une grande allée couverte sous tumulus, non loin de la pyramide de Silbury. Nos pas avides nous y avaient déjà menés, nous avons tout vu, tout connu. Ici les candidats à l’éveil recevaient l’initiation totale, le baptême par le feu du ciel. On y entrait homme, on en ressortait dieu. » (source)Xavier Séguin, journal, 1998 

 

Structure physique d’une centrale à foudre

Nous avons vu les boules de feu ruisseler sur le tumulus de la grande allée couverte. Certaines boules entraient au fond du couloir, j’imagine ce que les candidats à l’éveil prenaient sur eux pour ne pas céder à la panique.

J’ai énuméré plus haut les différents composants du site mégalithique d’Avebury. Ce sont les éléments constitutifs d’une centrale à foudre, tels que nous les avons identifiés en Avebury, et qu’on retrouve dans toutes les centrales atlantes :

– un démarreur, the Cove, dans le Henge, aimante les orages
– un capteur ou antenne, qui attire l’éclair = la pyramide de Silbury Hill
– un éclateur qui transforme l’éclair en foudre en boule = le cromlech géant de Avebury Henge
– un dispositif d’émission, qui enrichit l’eau d’irrigation et qui distribue l’énergie aux usagers = les deux alignements de menhirs qui partent du Henge et décrivent deux courbes, West Kennet Avenue et Bekampton Avenue.

 

 

Pyramide et loge d’éveil

– Et surtout, la loge d’initiation, où l’on recevait l’éveil par la grâce des boules de foudre : ici c’est une allée couverte ouvrant à l’opposé du Henge, West Kennet Long Barrow, le lieu le plus sacré du site. D’après nos mesures, l’allée couverte vibre à 15.000 bovis, ce qui fait d’elle, en terme géobiologique, un des hauts-lieux de la planète, un chakra de la terre. Les éclairs tombent sur Silbury hill, filent le long d’un cours d’eau, Kennet River, jusqu’au grand cercle de pierres d’Avebury Henge.

Cette enceinte fonctionne comme un éclateur. La foudre, barattée par les cercles de pierres polarisées, s’émiette sous forme d’éclairs en boule, beaucoup plus maniables. Au passage, les douves autour du cercle de mégalithes recueillent les nitrates de la foudre, enrichissant en engrais naturel les eaux d’irrigation.

 

Le parcours des boules de feu

Mais le parcours des boules de foudre ne fait encore que commencer. Elles sortent du double cercle de pierre et filent dans deux directions distinctes, canalisée par les alignements polarisés de Bekampton Avenue et de West Kennet Avenue, la foudre en boule s’achemine sur ces lignes électriques jusqu’à un certain nombre de relais disposés en étoile.

Une allée aujourd’hui disparue devait mener les boules de foudre jusqu’à la loge d’éveil, West Kennet Long Barrow, à moins que les boules de feu aient suivi le cours de la rivière Kennet. Nous avons aussi exploré les ruines d’allées couvertes ou de tumulus qui terminaient jadis les deux grandes avenues de dolmens. La fonction de ces éclateurs secondaires semblent avoir été de répartir ce qui restait des boules de feu sur la campagne environnante, pour le plus grand bienfait des habitants, du bétail et des récoltes.

 

 

Pierres polarisées

La polarisation des pierres est une technique utilisée dans les murs des églises romanes comme dans ceux des cathédrales gothiques. Elle consiste à alterner des lits de pierre à polarité inversées. La polarité correspond à l’orientation de la pierre dans sa carrière d’origine. Son zénith est positif, son nadir négatif. Les compagnons maçons posaient un lit de pierre positif sur un autre positif également, le suivant accolerait donc deux négatifs, celui du dessus deux positifs et ainsi de suite.

Un artisan sensitif perçoit la polarité avec son ventre. Je la sens dans la paume des mains.

Une allée de menhirs polarisés fonctionne de la même façon, en polarités alternées. Un menhir au zénith vers le haut sera suivi d’un autre au zénith vers le bas, etc. Les boules de foudre sautaient de pierre en pierre, passant du positif au négatif en un ballet magnifique.

 

Un savoir perdu

Ce savoir particulier est né avec les bâtisseurs irlandais ou gallois de ces édifices. Il n’a duré que deux cents ans, pendant le 12e et le 13e siècle, le temps de cette frénésie de construction sacrée que Flornoy appelle le printemps des cathédrales. Sitôt la dissolution de l’ordre du temple par Philippe le Bel, les bâtisseurs ont quitté la France déchirée par la guerre de Cent Ans.

Les Templiers qui ont pu échapper aux bûchers de l’Inquisition se sont réfugiés au Portugal où ils ont préparé la (re)découverte de l’Amérique. Tandis les compagnons bâtisseurs, artistes et artisans ont gagné l’Italie où, sans le soutien de l’ordre du temple et de ses maîtres d’œuvre, ils se sont convertis aux ouvrages laïcs, réalisant les merveilles du Quattrocento.

L’intérêt de cette polarisation alternée a permis aux ouvrages templiers de distiller une énergie puissante, que les fidèles peuvent encore ressentir aujourd’hui. Mais au lieu d’y voir l’effet de la construction, ils l’attribuent à la puissance divine. Ce qui leur fait dire que ces bâtiments sacrés sont « plus priants » que les autres. Ça ne me surprend pas.

Les Romains ignoraient cette méthode de construction, les Grecs aussi. Par contre l’Égypte pré-dynastique ou celle de l’Ancien empire s’en est servie souvent. Il faut croire que les bâtisseurs d’Avebury la connaissaient fort bien eux aussi. Mais ceux de Stonehenge avaient déjà oublié…

 

 

Fulgurologie

 

 

Templiers et cathédrales

 

 

Que risque le guerrier, à part sa vie ou sa mort ?
Carlos Castaneda