Les Grecs antiques sont tenus pour les inventeurs de notre civilisation : en fait, seule l’immense richesse de leurs sources aujourd’hui disparues nous a masqué la faiblesse de leur propre discernement.
Une masse d’informations et de savoir nous vient des Grecs, mais ils n’en sont pas les auteurs. Les Grecs ont transmis, voilà tout. Et encore la transmission fut-elle souvent imparfaite, voire erronée. Au moins ont-ils recueilli les précieux textes des bibliothèques qui ont brûlé, celle d’Alexandrie et bien d’autres.
Pythagore a collecté des théorèmes et des maximes anciennes, venues de Celtie, de Perse et d’Egypte -probablement d’origine atlante- et les a enrobé dans un salmigondis de son cru, aujourd’hui totalement illisible.
Homère n’a rien transmis du tout, il s’est contenté de pondre un pastiche, assez bouffon en vérité : il était aède, c’est à dire un genre de barde celte ou de troubadour médiéval. La véritable odyssée n’est pas celle d’Ulysse, personnage inventé par Homère, mais celle de Rama. Héraclite d’Ephèse lui a taillé des croupières, bien méritées semble-t-il. Mais les latinistes comme les hellénistes ne savent pas lire, surtout pas entre les lignes.
Pourtant, question niaiserie, le très sérieux Platon remporte la palme. Son interprétation du mythe de la caverne en est une illustration réjouissante. Un de ses maîtres celtes ou égyptiens lui a décrit un mécanisme, et notre Grec a compris qu’il s’agissait d’une métaphore sur la condition humaine. Dommage, car s’il n’avait pas fait ce contresens, notre développement technologique eut été plus rapide…
Si Platon n’a pas compris le mythe de la caverne, il n’a pas compris non plus le Logos. C’est l’autre notion-clé de son enseignement, une base incontournable du platonisme; et c’est le fruit d’une incompréhension absolue. Observons pas à pas le mécanisme de cette bévue millénaire.
A dire de dictionnaire : « Logos, n. m. – Un des noms de la divinité suprême chez les Stoïciens. Etre intermédiaire entre Dieu et le monde chez les Néoplatoniciens. »
Dans l’enseignement qu’il a reçu, Logos désignait ces pseudo-dieux qui nous ont fait, et qui vivent dans un ciel de lumière, effectivement, la violente lumière de leurs apparitions, lumière dûe à leur apparence et aux flammes de leurs réacteurs. Pour confirmer, il suffit d’évoquer le buisson ardent ou le Sinaï avec Moïse. Dans la Bible et les autres textes mythologiques antiques, Dieu ou les dieux se manifestent toujours dans le feu et la nuée et leurs faces sont éblouissantes.
Tant il est vrai que les grands éveillés illuminent la nuit et le jour de leur face resplendissante. L’antiquité les désignent sous le nom générique Fils du Soleil. Cette particularité était l’apanage des dieux d’avant, Enki, Apollon, Lugh, Bélénos, Atlas, Orphée, mais pas seulement. On y compte aussi des empereurs comme Rama, Mithra, Akhénaton, Arjuna, Héliogabale, Constantin, Charlemagne, ou des héros comme Gilgamesh, Jason, Hercule.
Logos, ce ciel près du pôle, ce monde supérieur, Hyperborée, où tout est plus beau, plus pur, plus lumineux. Logos, la technologie parfois meurtrière où l’éclair, le feu et la lumière vive y sont omniprésents. Logos, ces êtres parfaits dont nous ne voyons qu’une apparence trompeuse, dont nous ne sommes que des reflets – ces êtres plus parfaits que nous en tout cas existent bel et bien.
N’en déplaise à Platon, nous sommes loin du domaine des idées pures, très loin. Nous sommes dans la description d’une réalité extraterrestre. Seulement le message en est voilé. Pourquoi ? C’est très simple, pas de complot là-dedans, juste une gourance. Soit Platon n’a pas compris ce qu’on lui a enseigné, soit l’incompréhension était plus ancienne et son maître égyptien, celte ou chaldéen l’a abusé de bonne foi.
En tout cas, disciples et successeurs de Platon, qu’on appelle Néoplatoniciens, sont tombés allègrement dans le panneau, dissertant à perte de vue sur une bévue. Les rabbins n’ont pas fait autre chose dans l’interprétation de la Torah et de la Kabbale.
Voici ce que le Logos est devenu chez le néoplatonicien Maine de Biran : « Raison divine; sort, raison organisatrice, explicatrice de l’univers. Logos, terme que Pythagore, Platon et les premiers philosophes chinois ont également employé pour exprimer la manifestation de l’être ou de la raison suprême ». (source)Maine de Biran, Journal, 1823, p. 381
On est loin, très loin d’Hyperborée et du « ciel intermédiaire » décrit par Platon. Car si Platon n’a pas tout compris aux enseignements qu’il a reçus, ses successeurs ont encore augmenté ses erreurs, et le peu de vrai qui restait dans ses Dialogues a été dilué dans une marée de raison raisonnante et de logique castratrice.
Et puis Descartes a enfoncé le clou de la raison, on le paye encore aujourd’hui.
Platon, Platon, que n’as-tu écouté sans commenter ? Quel spectacle as-tu donné pour l’éternité ? Platon, Platon, que n’as-tu raconté des soirées, des étés, des nuits sans fin, des bals fruités, la vie joyeuse et la gaieté ?
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