L’île volante

 

Voyez la puissante image que les créatifs d’Adobe ont conçu ces temps-ci ! Ce globe transparent  sur un arbre perché, je l’ai démasqué, c’est Hyperborée. J’en ai tant parlé ! Cette image, vision d’un moderne Ézéchiel, je me dois de la commenter. Quelques erreurs à déplorer, mais qu’importe ? Le puissant Rêve est partagé…

 

Un moderne Ezéchiel

Que fait la planète voyageuse au sommet de cet arbre ? Je vais le dire. Voyez Hyperborée grimpée sur le frêne Yggdrasil, l’arbre du moteur terrestre qui jaillit pile au Pôle Nord. En ce temps-là, il était libre de glaces. Ainsi le frêne du monde cher au cœur des Vikings peut-il porter la planète vagabonde quand l’envie prend à la Déesse de descendre sur Terre.

Voyez, sur l’image, ce vaisseau beaucoup trop petit. Le globe de cristal d’Hyperborée était gigantesque, de la taille de la planète Vénus. Il abritait quatre continents, quatre quartiers que les Celtes et les Vikings appelaient les Quatre Îles du nord. L’une était Avalon, l’île des Pommes, le paradis terrestre. La quadripartition traditionnelle de l’Irlande en est une survivance autant qu’un hommage. À ce royaume il fallait une reine. Ce fut Ana, la Déesse Mère venue de la Grande Ourse.

Voyez l’axe du monde, voyez comme il jaillit de l’océan arctique en un temps si reculé que l’océan-là n’était ni glacial, ni glacé. Baignable même, toujours en plein Soleil !

 

Quelques réserves toutefois

Hélas, les concepteurs de cette géniale image ont dû subir une panne électrique durant leur vision. Il manque tout simplement les feux éblouissants qui sortaient de la coupole transparente.

Imaginez ces feux hyper lumineux qui ont valu au vaisseau mère le surnom de Soleil dans toutes les très antiques traditions. Les Fils du Soleil étaient les enfants des dieux d’avant. Ils ont régné sur les différentes parties du monde quand les dieux sont rentrés chez eux.

Imaginez des îles riantes et belles au lieu de ce spectacle de désolation où volent de noirs rapaces. Il y eut fallu de radieuses déesses, les magiciennes et les druidesses d’Avalon chevauchant leurs dragons. Il y eut fallu les trois arbres du Paradis. Il y eut fallu le Mont Olympe au milieu des quatre îles-continents. Il y eut fallu bien d’autres choses que j’égrène dans les articles en liens.

Mais ne boudons pas le plaisir d’une vision si semblable et si bien exécutée ! Merci, chers artistes. Merci de tout cœur.

 

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J’ai tant d’histoires à conter encore dans cette aventure passionnante qui se réapproprie le monde et son passé — avec l’embarras délicieux de ne pas savoir par quel bout commencer !

Pour pallier cet inconvénient, j’ai une règle aveugle : si j’entends parler d’un lieu, d’un personnage, d’un conte, d’une pratique, d’un mythe ou d’un auteur deux fois de suite par deux sources différentes, je m’y plonge aussitôt avec délectation. C’est ainsi que je suis tombé sur Alfred Weysen. Je l’avais lu, me semble-t-il, dans les années 80 quand il a publié. Mais j’ai lu tellement d’ouvrages alors que je n’étais préoccupé que de sensationnel, et pas encore prêt à casser l’os pour en sucer la substantificque moëlle !Merci François Rabelais

 

L’occasion fait le larron

Rafraîchir ma mémoire m’a paru nécessaire. J’ai donc acquis l’ouvrage que le pseudo-hasard m’a conseillé, Le temple du secret.Alfred Weysen, Le temple du secret et l’apocalypse, Robert Laffont, 1990 Il n’est pas réédité, j’ai donc dû le choisir d’occasion. Je l’ai reçu peu après, en bon état, mais couvert d’annotations. J’ai maudis le premier propriétaire, jusqu’à ce que je m’aperçoive que ses commentaires sont, et de très loin, infiniment meilleurs que le bouquin qui sans eux me serait tombé des mains. 

Weysen est un érudit remarquable, mais brouillon. S’il semble savoir où il va, il est le seul. Le pauvre lecteur doit déchiffrer ses éclairs, tâtonner plusieurs pages ensuite quand la lueur s’estompe, et repartir à l’assaut d’une montagne de connaissances absolument indigestes dans l’espoir d’y dénicher une nouvelle perle. Tandis que le commentateur, lui, est toujours passionnant. Il s’agit d’un certain Jean Ciril,tel que j’ai pu déchiffrer son nom sur la dédicace de Weysen breton et spécialiste des mégalithes. Grâce à lui j’ai pu rédiger l’article sur les Cabires, et ce n’est pas fini.

 

L’île des Veilleurs

Mais Alfred Weysen a écrit un autre livre, beaucoup plus intéressant pour moi : L’île des veilleurs. Il est antérieur, daté de 1986. C’est celui que j’avais lu à l’époque : peut-être s’est-il imprimé en moi pour que les notions qu’il contient mûrissent lentement, afin d’éclore en 2007, quand j’ai commencé à écrire les textes de ce site ? Toutes nos lectures, toutes nos rencontres façonnent notre imaginaire.

 

 

Le titre, déjà, m’a alléché. Les Veilleurs, on s’en souvient, est un des noms que l’antiquité grecque a donné aux dieux d’avant, les fameux terraformeurs d’Hyperborée. Et cette île, d’après l’auteur, serait une île volante, d’où son nom grec Aeria, l’aérienne, celle qui flotte dans le ciel. Et ce n’est pas n’importe qui, mais Platon lui-même, encore et toujours. Si le grand homme n’a pas tout compris, il a tout transmis avec une honnêteté scrupuleuse, qu’il soit loué pour cela.

Jamais des citations d’anciens auteurs n’avaient d’aussi près approché ma thèse, qui devient, depuis le temps, une hypothèse tout à fait sérieuse. Que mes fidèles lecteurs me pardonnent, je me dois de la résumer pour ceux qui me découvrent. Il y a plusieurs milliards d’années, des visiteurs des étoiles ont commencé la terraformation de cette planète, qui n’était alors qu’une planète sauvage. Ils l’ont appelée Ter Ra, ou Ter Ré, ce qui veut dire troisième planète du système de RA ou RÉ, le Soleil.

Au fil des éons, ces terraformeurs sont revenus plusieurs fois. La science a noté la trace de leurs interventions, sans en comprendre la vraie cause. Je prépare une série d’articles à ce sujet, intitulée Les sept jours de la création, qui sont les sept grands moments d’intervention des extra-terrestres surdoués dont le travail est l’aménagement des planètes sauvages, pour y faire éclore la vie et accroître ainsi la connaissance.

 

Le Temple Volant

Voilà ce que je trouve dans les livres de Weysen : « L’île des veilleurs est le temple d’Hyperborée de Platon. » Et plus loin : « Le temple volant d’Hyperborée (pterinos naos) cher à Platon, et où l’on parle la langue des oiseaux s’identifie à l’évidence avec l’île des Veilleurs, Aeria. La mythologie évoque en effet un certain Babylonien Klinis, alias Kleinis ou Chlounès, grand ami d’Apollon qu’il accompagna en Hyperborée lors de son voyage annuel. » Ce Chlounès voulut instaurer en Grèce le culte solaire de l’âne, qu’il avait découvert en Hyperborée – ce qu’Apollon lui interdit. Chlounès désobéit et se vit transformé en oiseau par Apollon.

En oiseau ! Voyez vous ça ! Pour pouvoir rejoindre l’île volante, je suppose ? Mais ce n’est pas tout : il y a l’âne !

Le culte solaire de l’âne ! Mon sang ne fait qu’un tour. Ane c’est évidemment Ahn, les grands ancêtres. L’humble animal et nos initiateurs se trouvent réunis grâce à cette homophonie qui ne fonctionne qu’en français ! Une confirmation : il s’agit d’un culte solaire. Or Hyperborée, la planète vagabonde des Terraformeurs, était nommée le Soleil, car son éclat était cent fois plus fort que celui du véritable soleil. Le culte du Soleil ou le titre universel de Fils du Soleil font référence à cette planète errante.

Quant à Chlounès transformé en oiseau, l’auteur de ce mythe prend la partie pour le tout. Il n’est pas devenu un oiseau, il s’est envolé vers Hyperborée à bord d’un grand oiseau de fer. Merci à Alfred Weysen pour cette éclatante confirmation de mon voir. Weysen et moi-même avons fréquenté les mêmes rayonnages de la bibliothèque akashique. Hyperborée est bien une île volante, l’île des Veilleurs, la grande île qui flotte dans le ciel au-dessus du Pôle Nord.

 

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Archi-détails

Je me flatte d’avoir fréquenté l’œuvre du grand Platon, que j’égratigne d’ailleurs quelque peu ici ou . Qui aime bien châtie bien. Le grand homme m’a déjà pardonné. Je n’ai pourtant aucun souvenir qu’il fasse mention de ce pterinos naos, ce temple volant de si bon augure. Il est vrai que ce détail a pu m’échapper. Dommage que Weysen ne cite pas ses sources. Ce détail –qui n’en est pas un !– échappe aussi à Google. Et c’est plus préoccupant… Si je tape « pterinos naos /Platon » Google m’aiguille aussi sec sur le bouquin d’Arthur Weysen ! 

Suis-je la seule personne au monde qui s’intéresse à ce (faux) détail ? C’est grâce à ces soi-disant détails que j’ai trouvé confirmation de la majorité de mes intuitions. C’est pourquoi ils revêtent un statut particulier. Je les appelle des archi-détails. Mais pour trouver la source de celui-ci, je sèche. Aussi lancé-je un appel déchirant aux platoniciens qui me lisent – sur plus de 4 millions de lecteurs5,5 millions en mai 2023 il s’en trouvera bien quelques-uns. Écrivez-moi si vous avez une piste, donnez-moi les références de cette citation de Platon, vous serez mille fois béni et Platon lui-même viendra vous accueillir en son paradis. Il me l’a promis.

 

Langue des Oisons

Pour Weysen, le fait que Chlounès et sa famille soient transformés en oiseaux devient tout autre chose. Selon lui, la langue des oiseaux est une invention celte, et c’est dans leur pays qu’il situe Hyperborée. Cette erreur est fréquente. Aussi déclare-t-il sans embage : «Ainsi ces prêtres babyloniens du culte solaire de l’âne parlèrent le langage des oiseaux à la suite d’un voyage chez les Celtes» (source)L’île des veilleurs 1, Alfred Weysen

Cette île mystérieuse est aussi mentionnée sous le nom de Thulé. Tue-les ? Tu l’es ? (source) Certes je pourrais vous en parler, mais à quoi bon ? Je l’ai déjà fait sous le nom d’Hyperborée. Il y a mille étiquettes pour ce flacon, ce joli bocal spatial qui était visible de tout l’hémisphère nord.

 

 

Un artiste, c’est quelqu’un qui a mal aux autres.
Jacques Brel