L’île magique d’Avalon

 

 

Il est une île mythique chère au cœur des Gallois. Elle se nomme Avalon. Une île, un jardin, un paradis… un enfer aussi. Ce lieu clôt, loin des hommes, n’est peuplé que de prêtresses. Ces élues sont les disciples de Ceridwen la déesse noire, ancêtre primordiale à qui elles adressent offrandes et prières. Elles sont aussi des magiciennes et des fées, soumises à leur reine, la fée Morgane.

 

Où est-elle ?

Dans la légende arthurienne, Avalon est une île. Existe-t-elle ? Où ? Arthur lui-même a-t-il vécu ? Autant de questions sans réponses. Ou bien avec trop de réponses… Croire sans y croire, telle la devise du guerrier.

Si l’on veut absolument la situer quelque part sur terre, la localisation de l’île d’Avalon est incertaine. Avalon représente le dernier refuge de la tradition celtique, à ce titre l’île correspond davantage à l’Irlande, mais aussi à tout finis terrae où s’accumulent les légendes : Ys, les Hespérides, l’Eden, les îles du Nord du Monde, l’Atlantide, Mu, Pount, la Lémurie, Hyperborée

La tradition anglaise n’en fait pas une île : elle situe Avalon à l’emplacement de Glastonbury, dans le Sommerset, autour de la colline sacrée du Tor. Pour les Anglais, c’est aussi à Glastonbury que seraient enterrés le Roi Arthur et son épouse Guenièvre, dans les ruines de l’abbaye. Inutile d’y chercher leurs tombes, elles resteront introuvables à jamais, comme celle de Merlin.

Bien sûr, la tradition bretonne la rapatrie en Bretagne, l’identifiant avec une autre île des sorcières ou des fées, l’île de Sein. Mais d’autres régions bretonnes se partagent ce trésor, désireuses de posséder l’île magique. Le Morbihan l’identifie avec l’île aux Moines et son monastère qui sert de lieu de retraite. Le Finistère, outre l’île de Sein, la situe en baie d’Audierne, voire au large de Concarneau, comme la ville d’Ys. Les Côtes d’Armor désignent l’île engloutie de Nazado, au pied du plateau des Minquiers où pour toute reconnaissance et tout respect, des mécréants maudits érigent une tapée d’éoliennes. Lors de mes promenades sur le chemin des douaniers au dessus des plages sauvages d’Erquy, je peux voir leur foutues silhouettes déchirer l’horizon marin. 

À 19 ans, j’étais chanteur. Je ne voyais pas l’avenir en rose, sans me douter que j’en serai témoin de mon vivant :

Quand ils auront saigné les quatre veines
Quand ils auront souillé la terre et l’eau
Ils gagneront les étoiles lointaines
Par l’univers colportant leur fléau.
(source)Extrait d’une chanson que j’ai écrite en 1988

 

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant les îles Hespérides situées aux Antilles.

 

L’île de Ceridwen

Sur Avalon, île sacrée de la tradition celtique, les druidesses honorent une déesse d’avant sage entre les sages, reine des magiciennes, papesse des druides. Reine de l’Occident, de l’Eau et de l’Automne, Ceridwen est l’initiatrice de toute magie. Reine des sorcières dans la mythologie galloise, belle comme le jour, forte comme quatre hommes, elle a la garde du chaudron de la connaissance. Déesse mouvante et métamorphique, elle peut changer d’apparence et habiter diverses formes. Elle donne aux hommes la fertilité, la régénération, l’inspiration. Déesse des Enfers et maîtresse de la mort, elle peut aussi leur accorder la renaissance et guérir tous leurs maux grâce à son caducée magique dont elle fera don à Hermès.

Ceridwen est vénérée depuis les temps les plus reculés des civilisations celtiques. Certains auteurs pensent même qu’elle était déjà honorée dans les temps pré-celtiques. Détail qui peut choquer certains : c’est une humanoïde reptilienne, comme Lilith dans la tradition biblique. Comme on s’en doute, son animal est le serpent. Elle a eu un fils, le plus bel enfant du monde, qui fut élevé comme un prince et devint le célèbre barde Taliésin, souvent confondu avec Merlin.

 

La pommeraie

Dans la pensée celtique, une île n’est pas nécessairement entourée d’eau. Il s’agit de manière plus générale d’un endroit isolé, ou séparé de reste du monde. Ainsi dans mon département, les Côtes d’Armor, se trouve un joli bourg nommé Belle Île en Terre, pour le différencier de Belle Île en Mer. Comme son nom l’indique, Belle Île en Terre n’est pas une île. Avalon non plus, mais c’est une autre histoire. Comme le jardin des Hespérides qui n’est pas une île ni même un jardin.

En gaulois, Avalon veut dire la pommeraie ou plutôt la pomme. La pommeraie ou le verger s’écrivait avec deux l dans la langue gauloise, comme Avallon, sous-préfecture de l’Yonne en Bourgogne, qui elle signifie clairement la pommeraie. (source) Verger ou fruit du pommier, voilà qui accentue sa ressemblance avec le Jardin des Hespérides, où poussaient des pommes d’or chères à Hercule alias Héraklès. Un des douze travaux d’Hercule consiste à en rapporter trois. La chose n’est pas aussi facile qu’il y paraît. Ce jardin est inaccessible. Et les pommes sont gardées par un dragon.

Avalon ? Les Hespérides ? J’ai tout lieu de croire que les deux ne font qu’un. Si l’on trouve le jardin fabuleux, on trouvera l’île mythique. On ne peut s’y rendre qu’après avoir reçu une forme d’initiation : il faut savoir appeler la barque qui y mène, mais également savoir s’y rendre à pied, au travers d’un labyrinthe marécageux. 

 


La magicienne aux serpents — à droite, le caducée dans sa forme originale

 

Les Enfers antiques

Il est un autre endroit qui requiert la même initiation : les Enfers gréco-latins. Pour y entrer, il faut pouvoir appeler un passeur qui vous y emporte dans sa barque. Il se nomme Charon.  Séjour des morts, damnés ou pas, les Enfers grecs sont entourés de cinq fleuves, le Styx, le Léthé, l’Archeron, le Phlégéthon et le Cocytus. Le séjour des morts n’est pas l’enfer chrétien, peuplé de démons qui embrochent les damnés et les précipitent dans la fournaise. Pas de feu dans les Enfers grecs. Pas de démons non plus. Un passeur sur sa barque noire, un fleuve à franchir et l’impossibilité d’en sortir à jamais. Orphée a tenté d’en faire sortir sa bien-aimée Eurydice, sa tentative s’est soldée par l’échec que l’on sait.

L’île d’Avalon n’est pas le pays des morts, mais la porte d’un autre monde. Le séjour d’Arthur en son sein n’est en effet pas définitif, le monde attendant le retour du roi qui doit intervenir tôt ou tard. Elle n’a donc pas d’emplacement dans le monde réel. Comme Hyperborée, la grande île au Nord du monde, partagée en quatre quartiers par quatre fleuves, les quatre îles n’en formant qu’une seule.

De fait, Arthur y est conduit sur une barque par trois sœurs, et la référence aux pommes dans le nom d’Avalon rappelle sa dimension d’immortalité, qui n’est une vie éternelle que par défaut : les blessures d’Arthur ne s’y soignent pas. La tradition mythologique grecque donne des éléments parallèles avec la barque de Charon le portier des Enfers et les pommes d’or du jardin des Hespérides, qui se trouvent également au bout du monde dans un jardin, c’est-à-dire un lieu clos.

Ce jardin est celui d’Eden, ou de l’Atlantide. Les pommes d’or sont tout simplement les tomates, ainsi que les appellent encore les Italiens : pomodoro, pomme d’or. Fruit ou légume, la tomate a la forme d’une pomme. Inconnue en Europe, elle ne poussent qu’en Amérique, comme la patate. Le mont central n’est autre que l’Olympe, séjour des dieux d’avant, qui est aussi le mont central de la planète vagabonde Hyperborée Nibiru.

 

Le Nord du Monde

Les quatre îles au Nord du Monde sont l’origine des Tuatha Dé Danann, — ou Dana Ann — ceux de la Déesse Dana. Ils maîtrisent le druidisme sous tous ces aspects : guérison, science, divination, magie. Leur grande connaissance leur fut enseignée par ceux qu’on appelle les druides primordiaux : Failias, Goirias, Findias, Muirias. Avant leur départ, les druides primordiaux ont laissé au Peuple de Dana quatre objets de pouvoir : Pierre de Fàl, Lance irrésistible, Glaive de Victoire, Chaudron d’abondance. Ces objets sont souvent qualifiés de magiques, je les tiens pour de la pure technologie.

 

Avalon possède quatre portes, quatre accès comme l’Atlantide et comme Hyperborée. Aucune coïncidence là-dedans. Chaque porte est gardé par un élu : deux fées, deux elfes. Ceridwen garde la porte de l’Ouest avec Ana pour le Nord, Lug pour l’Est, Rama pour le Sud.

Rama est appelé Nuada dans la tradition irlandaise. c’est le dieu de la guerre, aussi a-t-il été comparé à Mars. Pour moi, Mars et Rama ne font qu’un. Ana est la grande déesse primordiale, qu’on appelle aussi Dana ou Dana Ahn, c’est à dire Dana l’ancêtre — Ahn veut dire ancêtre en allemand, langue que mon ami Alain Aillet tient pour un miroir fidèle de la langue des origines, la langue des dieux d’avant.

Dans la Bible, Ana devient Anna ou Anne, mère de Samuel et femme d’Elkana (source)1Sa 1 Elk Ana ? Devinez où il était né ? À Rama, ville de la tribu de Benjamin. (source) Ça ne s’invente pas !

À leur tour, avant de quitter ce plan, les gens de Dana ont transmis science et sagesse aux premiers Celtes et Vikings. De très grande taille, ils appartenaient au Peuple Noir, premier conquérant de cette planète sous les ordres de Rama.

 

La grand île flottante au-dessus du pôle nord.

Le Domaine des Dieux

Le voici, le domaine des dieux. C’est une grande île dans l’espace, une arche géante, un vaisseau-mère. Voilà pourquoi on en cherchera vainement la trace sur terre. Le paradis chrétien s’appelle l’Eden. On m’a appris quand j’étais petit que le paradis est dans le ciel. Si l’ami Anton Parks me lit encore, lui qui s’obstine à chercher l’Eden sur terre, je lui suggère de potasser le cathéchisme.

La Grande Arche est partagé en quatre quartiers, chacun de la taille d’un continent. L’un de ces quartiers était l’île d’Avalon. Oui, une île, car les quatre continents divins étaient séparés par quatre fleuves, les quatre fleuves du jardin d’Eden que mentionnent la Bible. La légende d’Arthur raconte qu’il est impossible de s’y rendre à pied. Des marécages aux sables mouvants rendent indispensable le secours d’un passeur.

Au centre de la grande île est un mont escarpé coiffé par le domaine divin. Oui, comme l’Olympe des Grecs, comme le mont Méru des Hindous, comme le paradis des Chinois… Les légendes se suivent et se complètent. En bon grimpeur, Arthur ne pouvait-il escalader le mont ? Il l’aurait pu, s’il avait été Hermès. Le messager des dieux avait de jolies petites ailes aux talons, ce qui lui permettait de traverser le ciel pour se rendre en Olympe.

Singulièrement, alors que les Grecs ont relocalisé l’Olympe chez eux, ils n’ont pas osé le faire pour Hyperborée.  Ils admettent qu’elle était au ciel du Nord. Comme les Hindous et comme les Chinois, qui en ont fait une haute montagne. Au pôle Nord ? Quelle montagne ? C’est pourtant ce qui signifie Hyperborée : au-dessus du pôle nord. D’où la Grande Arche.

 

Technologie antique

L’autre histoire que j’enseigne suppose de revoir tous nos a-priori. Comment expliquer notre origine sans se référer aux innombrables mythologies, à toutes les religions, à toutes les légendes qui ne peuvent se comprendre sans admettre une technicité, une ingénierie, un développement technologique peu compatible avec l’âge des cavernes ?

Depuis 2008, j’ai rédigé de nombreux articles sur ce thème. Pour un peu, je pourrais reprendre la formule célèbre : Je suis la voix qui crie dans le désert. C’est tout à fait ce que je ressens au soir de ma vie. Plutôt que me répéter pour la énième fois, je renvoie le lecteur à ces enquêtes. Voici la liste :  

Quelle absence de preuve ?Préhistoire hightechHistoire secrète de l’aviation antiqueL’énergie antiqueLes lampes perpétuellesLa machine d’Anticythère —  Vimana ovni antiqueVimana et antigravitéOvni préhistoriqueLes trônes de SalomonLa tour de BabelLa fusée de BabelL’astroport de BaalbekLes géants de LakishLes robots antiquesLe sens du TaoTriskell et handspinnerSuper-armes antiquesLa bombe de YahwehLa bombe de ShivaLes missiles de RamaLe Vajra, foudre-diamantVajrapani, porteur de VajraThor et MjöllnirMjöllnir et VajraLe foudre de ZeusLes couronnes d’OsirisL’épée hurlante de LughL’arme magique de CuchulainnExcaliburQuatre casques d’orLe mythe du dieu bonDragons d’EdenLe règne de la terreurOdieux Odin, effrayante FreyaLa crainte des dieuxPutain de guerre

 

 

Sans la source, il n’y aurait rien. Mais sans rien, il y aurait la Source.
Lao Surlam