La Meute Volante

 

Oui, cette année encore, les Loups vont prendre leur vol. Une vingtaine de nuits, pendant leur sommeil, les Loups 2023 vont vivre une expérience de vol astral au sein de la meute volante. Si tu n’es pas encore inscrit, fais vite : les places sont comptées, je ne veux pas d’un groupe trop lourd. Une douzaine de personnes, c’est le nombre idéal. Si tu as déjà une expérience en astral, rejoins la meute.

 

Clé des rêves

Début janvier, quelques lecteurs ont la possibilité de passer de l’autre côté du miroir. Me lire, c’est bien. Le vivre, c’est mieux. Vous pourrez participer à une expérience rare : le voyage astral. La nuit, tandis que vous dormez, les rêves vont bon train. De ces rêves vous n’obtiendrez que peu d’informations utilisables. Les innombrables Clés des Rêves ne sont d’aucun secours, car écrites par des ignorants ou pire, par des psychologues. La seule clé des rêves, c’est de les vivre par vous-mêmes. Je vous propose donc d’expérimenter le vol conscient, le rêve vécu, dans un groupe de guerriers encadrés par moi-même et plusieurs experts de l’astral.

De plus, ce que nous appelons des rêves se présente, au réveil, comme des histoires charmantes ou terrifiantes, qui n’ont que peu de rapport avec ce qui s’est vraiment passé pendant votre sommeil. L’avantage du vol groupé permet d’échanger des infos, des souvenirs, des points de vue sur lesdits rêves, ce qui rend possible une synthèse éclairante. Pour moi, après bien des expériences de la sorte depuis une trentaine d’années, à chaque nouvelle aventure, je suis Alice au Pays des Merveilles.

Après coup, riche de ce vécu nouveau et intéressant, des flashs vous viendront pour éclaircir le vrai trajet de la Meute Volante et vous remémorer ses exploits. Le groupe est un atout décisif.

 

Vol astral groupé

Ce sera la troisième expérience que j’organise. Il y a deux ans, première tentative couronnée de succès. J’ai recommencé l’an dernier avec une deuxième session de 20 nuits. Tous les Loups Volants se souviennent du grave incident qui m’a fait interrompre la session. Le voyage astral n’a rien d’anodin, surtout quand on veut s’aventurer dans le haut astral, où sont les Super-lumineux. Je me suis trouvé en fâcheuse posture en face d’un archange qui m’a flingué. Un rayon de lumière m’a cassé le cou. J’en garde des séquelles. Échaudé par cette mésaventure, je tiens absolument à assurer une sécurité totale pour tous les participants.

Mais l’envie d’aventures astrales a marqué tous les participants. Sitôt que j’ai annoncé un nouveau cycle des Loups Volants, les candidats ont afflué en grand nombre. J’ai dû refuser des candidatures. Un tel enthousiasme me fout la pression. Tout sera fait pour éviter que les ennuis recommencent.

Seul, je ne m’en sens pas trop. Pour encadrer la meute des Loups Volants, il faut des lieutenants expérimentés, fiables, sensitifs mais pas impressionnables. J’ai eu l’idée d’effectuer un vol de repérage en petit comité. Quatre guerriers ont accepté l’expérience. J’ai dirigé ce petit groupe dans l’infini de l’astral. Sans trop savoir à quoi s’attendre. Ni comment m’y prendre. Il fallait surtout que le souvenir des rêves soit le plus complet possible.

 

 

Le vol d’essai a eu lieu un vendredi. Souvenez-vous bien de toutes ces détails, c’est important. Chacun m’a fait un compte-rendu. J’ai pu constater que le vol s’était déroulé selon ma guidance, même si les premiers souvenirs — les plus marquants, pas forcément les plus intéressants — portent sur la relation avec leurs enfants.

Les participants n’ont rapporté que des bribes incomplètes. Moi-même, je n’avais pas de vision d’ensemble. Ça m’a laissé perplexe et je le suis resté jusqu’à un premier e-mail. Là mes souvenirs sont revenus — flous d’abord, puis entiers, complets. Il en sera de même pour chacun des Loups de la meute. Les compte-rendus des autres Loups ravivent des souvenirs qui ne sont jamais bien loin.

 

E-mails

Celui-là ne me parlait pas de ses enfants, mais une de ses phrases m’a cloué sur place :

premier e-mail Je me suis réveillé pas mal de fois entre 3 h et 5 h. C’est régulier en ce moment. J’ai l’impression que nous sommes 5 avec toi. Je me souviens que nous avons volé au dessus des plaines Amérindiennes à une autre époque et également au dessus des tribus en Mongolie. C’est vraiment succinct. Brefs images. Si d’autres éléments me reviennent dans la journée, je t’en ferais part.

Un autre lieutenant a eu la même intuition. Nous étions cinq, effectivement.

deuxième e-mail Ça remonte en effet, il ne s’agissait pas d’une simple ballade de repérage. Le rassemblement des troupes, nous quatre avec le Nagual. Ce n’est pas net mais je ressens que c’était intense. C’est là à l’arrière-plan.

Celui-ci a vu l’autre monde.

troisième e-mail Hier soir, j’ai pratiqué du qi gong et une méditation. Voilà ce qui est revenu : je suis encore dans cette vie Atlante… je dois me réveiller enfin, il est temps, arrête de trop mentaliser, écoute le corps et agit, agit …. sois spontané… tu t’es rendormi un temps mais il est temps de revenir. Comme l’impression d’être attendu de l’autre côté, dans un monde beaucoup plus lumineux.

La méditation est plus efficace quand je suis en légère tension mais détendu, un peu comme la posture de l’arbre dans le qi gong. Quand j’ai la bonne posture, je ressens bien le corps éthérique ou astral, autour du corps physique et ça laisse la place pour l’autre.

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Ce que je note de plus frappant

Dans le premier email « Nous sommes 5 avec toi. »
Dans le deuxième email « Le rassemblement des troupes, nous quatre avec le Nagual. »
Troisième email  « Comme l’impression d’être attendu de l’autre côté, dans un monde beaucoup plus lumineux. »

Voilà un bien beau résumé de notre voyage inaugural. Nous ferons d’autres vols à cinq, afin que la mémoire soit fluide pour chacun, et aussi que nous puissions tester in situ la communication du groupe, les attentes, les observations, etc. Ainsi nous serons fins prêts pour l’envol de la Meute en janvier prochain.

Le contenu des autres récits est personnel, je ne le mentionne pas ici. Extérieur à nos préoccupations, il ne vous apprendrait rien qui favorise votre évolution intérieure. C’est mon seul but. Maintenant que vous avez pris connaissance des tous ces éléments, place au miracle !

 

 

 Flashback

Vendredi 26 juin 1993

Il y a 30 ans, mon benefactor l’ancien nagual a invité une douzaine d’apôtres à Rochefort. Apôtres est un bien grand mot. Disons que ces douze personnes faisaient partie du cercle informel qui gravitait autour de lui. Seules quatre ont répondu à l’appel : Devic, Lama, Koala et moi. Le Nagual nous a annoncé non sans solennité que nous quatre allions former le premier cercle, et qu’après son départ pour l’autre monde, l’un d’entre nous deviendrait de facto le nagual d’un nouveau cycle. Je ne savais pas que ce serait mon tour. Quand le vin est tiré, il faut le boire. Devic est mort. Lama et Koala ont disparu à l’horizon. Voici un extrait du journal intime que je tenais à l’époque.

Jeff m’expose son plan de bataille. Vendredi soir, trois personnes débarquent au Domaine de Rochefort : Devic, Lama, et Koala. Je connais Devic depuis la maternelle. C’est un Wotan, un Orson Welles, un ours en peluche, une bibliothèque ambulante, et le plus délicieux compagnon de virées. Organisateur né, plein de ressources et de réserves, il est fort capable, en plein désert, d’exhiber une bibine de votre marque préférée en s’excusant qu’elle ne soit pas assez fraîche. Lama, je la connais aussi. Depuis dix ans, au moins. Un esprit remarquable, une modestie qui ne l’est pas moins. Quant à Koala, je ne l’ai jamais vue. Tout ce que je sais d’elle tient en deux titres : petite amie de Jeff, grande amie de Vic. Ou le contraire…

Bon. Nous avons donc rendez-vous tous les cinq. J’en suis ravi. Mais… en quel honneur ?
– Pour former le premier cercle, me dit Jeff. Nous sommes cinq, comme les cinq membres du premier cercle dans l’initiation celte. Quatre guerriers autour d’un mage. Tu sais, poursuit-il, j’avais invité douze personnes ce week-end. Et tu vois : vous ne serez que quatre. Les autres n’ont pas pu se libérer…

Je me méfie. « Jamais je ne ferai partie d’un club qui m’accepterait comme membre », dit Woody Allen. Et je pense comme lui. Un silence passe comme un
flétan sur un planeur.
– Si ça peut te rassurer, les autres n’en savent pas plus que toi. C’est une prise de contact. Personne ne sait ce que ça va donner.

Surtout pas lui. Et ça l’amuse ! Jeff adore les impros. Contre toute attente, ça lui réussit. Parfois. On verra ça vendredi.

 

Bé bé bégaiement

Douze participants inscrits, quatre lieutenants autour du nagual, un vendredi, il y a 30 ans tout rond… Qu’on ne vienne pas dire que l’histoire ne se répète pas. Elle bégaie ! Et pas seulement la grande histoire, la petite aussi. On dirait que les Trois Parques n’ont qu’un nombre limité de scénarios, qu’elles utilisent à tire-larigot…

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Voilà ce que je voulais partager avec vous aujourd’hui. Et cette découverte tirée de mon passé ne montre pas seulement le bégaiement de la muse Clio. Elle a confirmé une tendance lourde, qui semble inévitable. Mon benefactor m’a transmis beaucoup de bonnes choses, mais il m’a donné aussi, par la même occasion, ses traits de caractère, ses tendances, ses défauts même. Il est mort il y a dix ans. J’ai l’impression tenace qu’il a pris refuge dans mon corps. Pour ne pas quitter ce plan, il a trouvé un support acceptable pour lui. Sans doute parce que, de son vivant, il l’avait aménagé selon ses goûts.

Puisque je suis entré dans la logique et le vécu du nagualisme, non seulement j’ai mon benefactor en moi, mais j’ai aussi le sien. Notre pratique n’a pas été transmise par un vivant, mais par des livres. Castaneda nous a initié à distance, par le biais littéraire. La magie, la plus haute magie, passe aussi par les livres. Aujourd’hui, grâce à eux, je sais qui je suis. Fils de mon benefactor, petit fils du nagual Juan Matus, comme Castaneda l’a été.

Je vois clairement que mon benefactor — béni soit-il ! — a renoué le fil d’une tradition oubliée depuis les Gaulois. D’où notre appartenance au clan du Loup. Et ce ne sont pas les Loups Volants qui diront le contraire… Est-ce que ça va marcher cette fois encore ? On verra ça vendredi.

 

 

 

Si tu laisses quelqu’un prendre en main ton destin C’est la fin. La fin.
Jean-Louis Aubert