O Sage Rishi, toi qui entends le tempo du temps, toi qui prends pas à pas la cadence de l’immense, viens sur moi. Le rythme est ta rime, la règle est ton souffle et l’ordre est ta loi. Chante pour les miens ton chant mélopée, fais battre pour moi le coeur du monde !
« Rishi est un mot de vieil-indien repris dans la langue sanskrite, qui s’applique à tous les mouvements réguliers du cosmos védique. Par extension, un Rishi védique est un des témoins primordiaux de l’ordre cosmique. » (source)Wikipedia
Un Rishi est un ancien voyant qui peut entendre le Veda, contrairement aux autres êtres. Sa responsabilité consiste à traduire les pulsations du coeur du monde à travers des hymnes qu’il compose et qu’il interprète. La musique n’en est pas écrite, sinon aux Annales Akashiques, car l’oral est loi.. Les stances ou vers, d’inégale longueur, reproduisent au plus près la musique des sphères, la sublime symphonie cosmique que lui seul a capté. Le Rishi nous fait entendre et vibrer et nous cale.
La tradition orale du Rig-Véda est entièrement constituée de ces hymnes védiques attribués aux Rishi.
Il est troublant de constater que ce portrait des sages Rishi pourrait, à la lettre près, s’appliquer aux chamanes des sociétés primitives, ces sauvages qui sont les derniers témoins de l’âge d’or. Ils auront bientôt tous disparu.
Comme les Rishi, les chamanes sont des yogi qui, en méditation profonde, entendent le chant du monde et le souffle du temps. Ils sont chargés par la communauté de décrypter ces signes imperceptibles, de les rendre visibles et compréhensibles.
Les Rishi sont des super chamanes d’une société sacrée, au matin du monde, quand les mois faisaient tous 30 jours, quand l’année de douze mois durait 360 jours, et quand le globe terrestre n’était pas incliné sur l’écliptique.
L’aspect chamanique, ou magique, de la société pré-antique d’où sont issus les Rishi est confirmé par mille signes dont se délectent les hindouïstes.
Ainsi la lettre R, l’initiale du nom Rishi et de tous les qualificatifs qui s’y rapportent, se trouve être la septième lettre de l’alphabet indien devanāgarī, septième comme les sept Rishi primordiaux.
Cette lettre R est « un des rares lexèmes sanskrits sans consonne initiale ni finale, pure roulante vocalique qui manifeste le pouvoir dynamique d’une « vibration universelle » sans commencement ni fin, ouverte, sans limites, impersonnelle, éternelle. » (source)Wikipedia
Autre coïncidence numérique : dans l’astrologie indienne les sept rishi (sahprishti) sont les sept étoiles qui forment la Grande Ourse. (source)les Vedanga, « membres du Veda » postérieurs au védisme primitif
Tout ce qui tourne autour des Rishi baigne dans la plus pure et puissante des magies. Le décryptage des biorythmes a toujours été l’affaire des chamanes et des guérisseurs.
Depuis toujours, les savants qui savent lire dans le ciel la marche réglée des étoiles sont aussi les chamanes qui savent régler la conduite des peuples et des individus. La séparation de l’astronomie et de l’astrologie est récente, et témoigne du déclin matérialiste dans lequel nous plonge le kali yuga, l’âge de fer, le règne de la quantité.
Les Rishi sont donc de super chamanes. Toutefois, ce ne sont pas des hommes, ou s’ils le sont effectivement, ils n’appartiennent pas à notre lignée. « Le nom de Oûmas donné aux Rishi les distinguent des Pitri, les Ancêtres, avec lesquels il convient de ne pas les confondre. » (source)Langlois cité par Wikipedia
Au dessus des hommes, mais au dessous de la Source, ça ne vous rappelle rien ? Les Elohim, ces entités planificatrices, comme les nomment les textes sumériens. Les Elohim qui sont sept eux aussi. « Le nombre sept permet d’associer les rishi aux sept offrandes du sacrifice védique (yajña) et aux sept mètres de la poésie védique. » (source)Wikipedia
Bien sûr. Il permet aussi d’y associer les sept chakras. Que sont-ils d’autres ? Sept points qui émettent une vibration colorée, chaque chakra selon sa couleur propre. Sept émetteurs qui diffusent une vibration sonore, un fa dièse sur cette planète, chacun avec sa tonalité et sa texture propre.
Les sept chakras sont l’empreinte magique des sept Rishi primordiaux sur chaque habitant de cette planète, qui leur est redevable de ce don, comme nous sommes redevables à Athéna de notre âme immortelle et à Isis de l’esprit parfait.
Ce chiffre sept étant « magique » plutôt qu’arithmétique, le nombre réel des Rishi pourrait bien être supérieur. La plupart des hymnes de la huitième lecture de la section huit du Rig-Véda sont en effet attribués à des Rishi très nombreux.
La plupart des Rishi y sont apparentés à l’aide de l’expression « fils de » et sont donc masculins, tel Atri fils de Sankhya. Quelques Rishi sont du genre féminin, telles Satchi fille de Pouloman, Indrani, ou Sraddha fille de Cama.
On a vu que c’est aussi le cas des Elohim, qui sont bien plus de sept, qui ont femme et enfants, mais qui ne sont pas de notre race. Singuliers et familiers Rishi, dans lesquels on reconnaît à tour de rôle les Veilleurs de la Bible, les Elohim, les Viracocha ou les Ases nordiques. A coup sûr, ils sont les témoins d’un monde qui n’est plus, où la science et la magie faisaient bon ménage, où l’Esprit, non le vice, planait à la surface des eaux.
Et vous savez quoi ? L’Esprit de Dieu était le nom de son hydravion.